LA COORDINATION
« La coordination correspond à la capacité des sportifs à maitriser des actions dans des situations prévisibles
(automatismes) ou imprévisibles (adaptation) de les exécuter de façon économique et d’apprendre assez rapidement
les mouvements » Frey (1977).
Elle se développe majoritairement durant la période pré-pubère et la puberté. Il faut néanmoins, la peaufiner et la
stabiliser tout au long de sa vie de footballeur.
Il faudra également tenter d’augmenter la vitesse d’exécution, principale composante de la coordination.
Apprentissage
Dès le plus jeune âge, l’enfant doit acquérir une motricité spécifique à l’activité : courir en conduisant le ballon, dissocier les
segments inférieurs et supérieurs, contrôler le ballon tout en s’orientant par rapport à un partenaire
Le jeune footballeur va apprendre à se coordonner grâce à des parcours ludiques, à la pratique, aux erreurs qu’il va commettre et
qui constitueront une partie intégrante de sa capacité à gérer plusieurs informations et à utiliser la notion de feed-back à court,
moyen et long terme (« qu’est ce que j’aurais dû faire dans cette situation ? »).
Habileté et adresse
La coordination coïncide avec la notion d’adresse.
Les éducateurs doivent trouver une progressivité dans l’évolution de l’apprentissage afin d’aller du plus simple
au plus complexe.
Le joueur devra « ressentir » le geste, l’analyser et le répéter.
Il faut acquérir des habiletés techniques et les répéter régulièrement tout au long de sa vie de footballeur (ex :
jonglerie).
Economie d’énergie
Une bonne coordination gestuelle permet une économie d’énergie. Le joueur doit effectuer un mouvement le plus fluide possible et
le plus efficacement tout en ayant un relâchement musculaire (diminuer les contractions parasites).
Adaptation à l’environnement direct
La coordination est l’élément essentiel pour réguler la capacité d’adaptation omniprésente dans le milieu du
football du fait des diverses informations à percevoir, à traiter et à analyser rapidement.
Le joueur aura du mal à effectuer un geste technique correct s’il n’arrive pas à traiter le maximum
d’informations le plus vite possible (trajectoire du ballon, mouvements des joueurs, vitesse du ballon..).
Cette coordination est appelée coordination technico-tactique.
Vitesse d’exécution
Il faut être rapide et précis dans l’exécution d’un geste. « Agir vite » dépend également de la capacité d’anticipation qui est liée
directement à la prise d’informations rapide.
Cette vitesse d’exécution est directement liée à la technique individuelle ; on ne demandera donc pas de vitesse d’exécution à un
débutant.
Sur le plan collectif
La coordination individuelle permet une coordination collective de l’individu.
En effet, une bonne maitrise technique va permettre au joueur de détacher son regard du ballon et de se
concentrer sur d’autres facteurs.
Il faudra donc que les joueurs aient acquis une bonne coordination des différents gestes techniques afin
d’acquérir une coordination collective que l’on travaillera plus tard (Il n’y a pas de rupture entre la coordination
individuelle et collective).
Exercices spécifiques
Ils sont innombrables car nous pouvons en créer à l’infini en variant différents facteurs : le nombre de répétitions, les distances, les
changements de directions, les courses variées…Il faudra donc faire preuve d’imagination pour varier au maximum les exercices
proposés.
Chez les jeunes, il faudra s’efforcer à mettre un ballon dans chaque exercice soit dans l’enchainement de celui-ci (slalom) soit en
finalité (enchainements de bonds et finir par une frappe au but).
Matériel que l’on peut utiliser : cerceaux, haies, plots, constri…
LA VITESSE
« La vitesse du footballeur est une capacité très diverses. Elle implique non seulement la capacité d’action et de réaction rapide, la
rapidité de départ et de course, celle de maniement du ballon, des sprints et de l’arrêt mais aussi la rapidité d’analyse et
d’exploitation de la situation du moment. » Werneck (1997).
La vitesse est un élément fondamental dans le football actuel : durant un match, les joueurs effectuent en moyenne 120 sprints de
distance variant de quelques mètres à 50m et de temps de récupération avoisinant les 40 secondes.
Ce que l’on doit travailler
Avant propos
Quelque soit le travail demandé, Il faudra faire attention au nombre de séries et de répétitions :
On travaillera d’abord en puissance puis en capacité
PUISSANCE
CAPACITE
Durée de l’effort
3 à 7’’
5 à 10’’
Intensité
Survitesse
Vitesse maxi
Récupération
10 à 15 fois le temps de travail entre les efforts
Récupération longue entre les séries
Répétitions
3 à 4 sprints
Séries
2 à 6
2 à 3
Volume de travail
300 à 1200m
500 à 1000m
Moyens
Dist < 50m, sprints en
descente, sprints avec
élastique
Dist = 40 à 80m
Mises en action,
changement de direction,
feintes
Vitesse courte
Elle correspond au démarrage et aux changements de direction (actions omniprésentes dans le football).
La qualité des appuis est essentielle au même titre que la fréquence gestuelle.
Le délai de récupération d’une telle séance est de 24 heures.
Vivacité
Elle représente la capacité d’un sportif à effectuer des actions rapides de quelques mètres tout en changeant de direction
de manière tout aussi rapide.
Le délai de récupération d’une telle séance est également de 24 heures.
Vitesse-force
La vitesse est directement liée par la qualité de force du train inférieur.
Il s’agit d’effectuer diverses actions rapides tout en étant soumis à une charge (terrain boueux, côte, adversaire…).
Pour les séances en pente inclinée, l’inclinaison ne doit pas excéder 15%. Plus la côte est importante et plus les
poussées concentriques des quadriceps seront importantes. Ce type de travail est aussi intéressant pour faire monter
rapidement la fréquence cardiaque mais elle détériore la fréquence gestuelle.
On peut envisager un travail en escalier sur des marches basses pour entrainer la puissance des joueurs (bon pour le
retour des blessés aux ischio-jambiers).
Vitesse-endurance
C’est la capacité du joueur à effectuer des répétitions de sprints courts ou longs sans perte de vitesse.
Le délai de récupération d’une telle séance est de 72 heures car les joueurs accumulent des lactates et divers déchets
métaboliques.
Vitesse en état de fatigue
Exercices très intéressants car la différence entre les équipes s’effectue majoritairement dans le dernier quart d’heure. Néanmoins,
il ne faudra pas abuser de telles séances car elles sont très épuisantes.
Survitesse
Elle consiste à faire courir ses joueurs à une vitesse supérieure à leur vitesse maxi afin de les habituer à de nouvelles
fréquences et de surprendre les muscles.
Ce travail s’effectue sur une pente de 5% au maximum.
Ce travail sollicite d’avantage les ischio-jambiers.
Exemple de séance : effectuer 6 efforts de 20 mètres.
Vitesse maximale
Cette vitesse est atteinte à une distance moyenne de 50 mètres.
Le délai de récupération d’une telle séance est de 48 heures car les joueurs accumulent des lactates et divers déchets
métaboliques.
Vitesse spécifique
Il faudra également mettre les joueurs en situation de match
Exemples : déborder rapidement pour centrer, démarrage au moment d’une passe en profondeur (vitesse de réaction).
LA RECUPERATION
La récupération est un élément essentiel dans l’application d’exercice de vitesse.
La récupération entre chaque effort est d’environ 20 fois le temps de travail.
La récupération entre les séries est d’environ 3 minutes si les efforts sont courts et environ 6 minutes si les efforts sont
longs.
La récupération entre deux séances doit se faire par un footing de 20 minutes.
QUAND ?
Les différentes formes de vitesse sont à travailler tout au long de l’année en respectant 3 semaines de travail 1 semaine de repos
pour chaque cycle :
Moment de la saison
Fin aout, début
septembre
Septembre-octobre
Octobre-Novembre
Travail à effectuer
Vitesse courte (10m),
vivacité
Vitesse courte,
moyenne et longue.
Vitesse spécifique
Vitesse-force, vitesse
endurance, vitesse en
pente
coordination, fréquence, rythmicité
La VO2max serait directement liée à la capacité à répéter des sprints et donc à récupérer entre chaque répétition
et chaque série. Il est donc recommandé de planifier un cycle de force et d’endurance avant de mettre en place
un cycle de vitesse.
Les exercices de vitesse sont à réaliser en début de séance (à moins que l’objectif soit de vouloir travailler en
état de fatigue).
RECOMMANDATIONS DIVERSES
Plusieurs facteurs limiteront la vitesse d’un joueur : le manque de souplesse (à travailler dès le plus jeune âge), l’échauffement (un
joueur peut gagner 20% de performance en augmentant la température musculaire de 2°C), la fatigue, l’aspect psychologique
(motivation).
Bien s’échauffer et s’étirer avant la séance
Bien gérer les temps de travail et de récupération
Trouver des exercices motivant
Varier les stimuli de départ
Varier les formes de travail
Effectuer régulièrement des exercices d’appui, de fréquence et de démarrage
Bien s’hydrater
Mettre en place des tests sur 10m, 20m, 40m, avec ballon, avec départ spécifique (ex : en marcha arrière…)…
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