LES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCE. RESISTANCE. 27 avril 2015 – 30 juin 2015 Présentation, informations pratiques L’exposition Les auteurs de l’exposition Les partenaires de l’exposition Catalogue, ouvrage Bonus : Chronologie générale 1939-1945 p. 1 p. 3 p. 5 p. 6 p. 7 p. 8 LES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCE. RESISTANCE. 27 avril 2015 201 5 – 30 juin 2015 GARE PARIS EST avec Rails et histoire Une exposition produite par la Fondation de la Résistance présentée par SNCF à l’occasion du 70e anniversaire de la libération de la France et de la victoire sur le nazisme EXPOSITION de 25 panneaux, textes et reproduction de documents d’archives LIEU : GRILLES DE LA GARE DE PARISPARIS -EST, place du 11 Novembre 1918, 1918, 75010 Paris DATES : 27 avril 2015 – 30 juin 2015 Visites commentées pour les groupes sur demande à [email protected] Contact presse : [email protected] PRESENTATION À l’occasion du 70e anniversaire de la libération de la France et de la victoire sur le nazisme, la gare de Paris Est accueille, du 28 avril au 30 juin 2015, l’exposition « Les Cheminots dans la Résistance », réalisée par la Fondation de la Résistance avec la participation du Musée Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris - Musée Jean Moulin (Paris Musées) et de Rails et histoire. L’exposition LES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCE retrace l’histoire et les formes diverses de l’engagement des cheminots dans la Résistance. Elle en restitue le contexte professionnel et social ainsi que les enjeux politiques et la présence dans la mémoire collective, à partir de documents peu connus et pour certains inédits – témoignages, archives, photographies – et des travaux récents des historiens. Les réactions, les attitudes, les comportements face au régime de Vichy et à l’occupant allemand se mesurent à l’échelle des individus. L’engagement actif des Français dans les réseaux et mouvements de la résistance a été le fait d’une minorité. Plus répandues ont été 1 les formes moins visibles et moins continues de résistance – travail au ralenti, actes isolés, gestes de solidarité envers les proscrits et clandestins ; beaucoup plus nombreux, au fur et à mesure du temps, ont été ceux qui ont soutenu, en les laissant agir, les résistants actifs. Les représentations collectives assimilent cheminot et résistant, résistant cheminot et sabotage. Le fait est que les cheminots figurent parmi les corporations les plus sollicitées par la résistance organisée, du fait de leurs possibilités d’action : le réseau ferroviaire et leurs laissez-passer leur permettent de se déplacer beaucoup plus facilement et souvent que les autres Français, ils peuvent recueillir des renseignements sur les transports des armées ennemies et l’économie de guerre, ils peuvent aider des clandestins à se déplacer, transmettre du courrier, des renseignements. Après le débarquement, ils ralentissent les transports des troupes allemandes. Ils ne sont pas souvent en revanche les auteurs directs des sabotages de voies ferrées, restés dans les mémoires. L’engagement dans les réseaux et les mouvements, où ils sont nombreux par comparaison avec d’autres corporations, ne concerne qu’une minorité des 500 000 agents de la SNCF, jeune entreprise constituée en 1938 par la fusion de quatre compagnies privées (Compagnie du Nord, Compagnie de l’Est, Paris-Lyon-Méditerranée, Paris-Orléans et Compagnie du Midi réunies) et deux administrations (Chemins de fer d’Alsace-Lorraine et réseau de l’État). 2 500 agents de la SNCF sont morts victimes de la répression des forces d’occupation et de Vichy. Les cheminots victimes de la Seconde Guerre mondiale, en incluant les cheminots morts au combat, tués dans l’exercice de leurs fonctions ou sous les bombardements, sont en tout 8 500. La participation collective des cheminots à la résistance et à la libération, les souffrances et le sacrifice des individus font l’objet de commémorations régulières dès 1944 qui, avec la participation des Cheminots à la reconstruction, renforcent l’image d’une corporation unanimement résistante, image qui se brouille dans les années 1980. EXPOSITION de 25 panneaux, textes et reproduction de documents d’archives LIEU : GRILLES DE LA GARE DE PARISPARIS -EST, place du 11 Novembre 1918 1918 , 75010 Paris DATES : 27 avril 2015 – 30 juin 2015 Visites commentées pour les groupes sur demande à [email protected] Contact presse : [email protected] 2 L’EXPOSITION L’EXPOSITION Le parcours de l’exposition s’organise en sept étapes, suivant un itinéraire chronologique et thématique : 1) Le contexte : la SNCF dans la France en guerre ; 2) L’engagement cheminot dans la Résistance : pourquoi ? Au nom de quoi ? ; 3) Des formes d’action multiples ; 4) Les cheminots et la résistance organisée ; 5) Les cheminots dans la Libération ; 6) Les cheminots face à la répression ; 7) Les cheminots et la mémoire de la Résistance LA SNCF DANS LA FRANCE EN GUERRE Créée à la veille de la guerre, le 1er janvier 1938, la SNCF, Société nationale des chemins de fer français, résulte de la fusion des réseaux ferroviaires privés et publics existant alors. Elle est la plus grosse entreprise de France avec ses 500 000 cheminots, caractérisés par une forte identité corporative et une conscience sociale partagée : 8 cheminots sur 10 sont syndiqués. De la mobilisation générale du 1er septembre 1939 à l’armistice de 1940, chemins de fer et cheminots, mobilisés ou affectés à leur poste, sont réquisitionnés. Ils jouent un rôle de premier plan, assurant le transport de troupes et de matériel, celui des blessés aussi bien que du ravitaillement. Ils doivent faire face lors de l’offensive allemande à l’exode massif des civils vers le Sud et au repli des unités militaires au milieu d’un pays en débâcle, tout en assurant l’évacuation des services de l’entreprise. Sous l’occupation, la SNCF « mise à la disposition du chef allemand des transports » en zone occupée, toujours « réquisitionnée » en zone non occupée, dont une partie du réseau est annexée (Alsace-Moselle) ou commandée depuis Bruxelles (zone interdite du Nord) assure la survie économique des Français en transportant les produits de première nécessité mais les transports pour les autorités allemandes sont prioritaires. Dans le cadre des accords d’armistice et de la « collaboration (ferroviaire) d’Etat » entre Vichy et l’occupant, réseau et matériel sont de plus en plus utilisés par les Allemands pour transporter vers le Reich, après un million et demi de prisonniers, les marchandises pillées en France, les requis du travail obligatoire et les déportés de répression ou de persécution, ou amener des troupes et le matériel du mur de l’Atlantique. En zone occupée, les cheminots sont surveillés par des cheminots allemands présents dans les bureaux, les postes de commandement, qui prennent en main les transports de troupe et exigent rapports et statistiques sur l’activité journalière du réseau. 10 000 cheminots sont requis pour le travail forcé en Allemagne, en majorité pour la Deutsche Reichsbahn à partir de 1942. L’idéologie de la Révolution nationale (travail, famille, patrie) est diffusée dans les écoles d’apprentis, des cheminots juifs sont révoqués aux termes des statuts des Juifs, mais les tentatives d’imposer un syndicat corporatif unique à travers la « Charte des cheminots » se heurtent à des réticences internes qui finissent par l’emporter. L’ENGAGEMENT ET LA PLACE DES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCE Comme pour toute autre catégorie de Français, l’engagement dans la résistance active ne concerne qu’une petite minorité de cheminots. Cependant, en raison des facilités de circulation dont ils disposent et des multiples services qu’ils peuvent rendre aux organisations clandestines, les employés de la SNCF sont parmi les professions les plus 3 sollicitées pour intégrer la Résistance organisée ou lui apporter une aide ponctuelle. Le recrutement est également favorisé par la force des solidarités professionnelles, syndicales ou politiques qui caractérise la corporation. Les cadres de l’entreprise se retrouvent plutôt dans les réseaux rattachés à la France libre et aux Alliés, les ouvriers des dépôts et ateliers plutôt dans les organisations animées par les militants communistes, très influents dans le syndicalisme cheminot. Beaucoup sont dispersés dans une multitude de mouvements ou de groupes locaux. Tous, quelles que soient leurs valeurs de référence, nationalisme traditionnel, christianisme, internationalisme, se retrouvent dans un combat commun incarné en définitive par une valeur centrale : le patriotisme. Au total, les cheminots sont bien une des corporations les plus représentées dans la Résistance, selon les études disponibles. LES MODES D’ACTION Pendant l’occupation, les cheminots agissent en aidant d’abord les soldats français et britanniques prisonniers à passer en zone non occupée puis, avec le temps, ce type d’aide s’élargit aux aviateurs alliés, aux Juifs, aux réfractaires au travail en Allemagne, aux résistants entrés dans la clandestinité. Les cheminots jouent également un rôle-clé dans la diffusion de la presse clandestine, grâce à laquelle la plupart des grandes organisations clandestines développent leur influence (notamment le PCF en zone occupée et les grands mouvements de zone sud). Quant au sabotage ferroviaire, les cheminots y contribuent surtout de façon indirecte, mais primordiale, en renseignant sur les transports allemands et en contribuant à la préparation du « plan vert » : le plan de paralysie du réseau ferroviaire qui doit être déclenché au moment du débarquement de Normandie. En revanche, ni les roulants, ni le personnel de l’Exploitation n’acceptent vraiment de saboter eux-mêmes leur outil de travail. Le sabotage est surtout développé dans les ateliers d’entretien ou de réparation, sous la forme de « sabotages insaisissables », permettant au personnel de la SNCF d’échapper au soupçon et d’éviter les représailles, arrestations et prises d’otages auxquelles ils sont plus facilement exposés par leur concentration. C’est à partir du débarquement que la participation des cheminots au sabotage des voies et du matériel, par leurs conseils ou leur action directe, est plus amplement attestée. Deux grèves cheminotes de grande ampleur marquent l’histoire de la Résistance : celles de la région lyonnaise en octobre 1942, contre le travail en Allemagne, et celle de la région parisienne, en août 1944, qui débouche sur l’insurrection de la capitale. Entre ces dates extrêmes, de nombreux arrêts de travail ont eu lieu, aux causes multiples – commémorations patriotiques, revendications matérielles, défense de collègues arrêtés – mais clairement guidés par la conscience de la croissance continuelle du trafic au service de l’occupant Enfin, face à l’acheminement des trains de requis du travail en Allemagne et de déportés, l’attitude des cheminots est à l’image de celle du reste de la Résistance : cacher les pourchassés avant leur arrestation paraît beaucoup plus réaliste que de prétendre stopper les trains, ce qui n’empêche pas certains d’aider à des évasions au passage des convois (notamment dans l’été 1944) et, plus souvent, d’avoir des gestes individuels de solidarité (ravitaillement, transmission de messages aux familles). LES CONSEQUENCES DE L’ENGAGEMENT Le bilan humain est lourd : plusieurs centaines de cheminots fusillés, exécutés après ou avant jugement, morts en prison, exécutés dans les maquis, plus de 1 100 cheminots morts en déportation sur environ 3 000 déportés, soit en tout 2 500 cheminots morts par mesure de répression ; 2 500 tués en service ou hors service par bombardements, balles ou mines principalement. Le nombre total des morts, en comptant les tués au combat sous uniforme 4 est évalué selon les dernières études à 8 500 personnes. Le bilan des destructions matérielles causées par les bombardements, sabotages puis les destructions opérées par les Allemands en retraite impose un effort de reconstruction entrepris dès la Libération, qui se poursuit plusieurs années. De ce fait, la mémoire de la Deuxième Guerre mondiale et de la Résistance joue un rôle important jusqu’à ce jour au sein du monde cheminot. Elle a été honorée par la IIIe République pour son rôle pendant la campagne de 1940, par Vichy pour sa contribution essentielle à la vie économique du pays sous l’occupation et ses nombreuses victimes des bombardements alliés, par la Résistance pour sa contribution aux sabotages ferroviaires, par les gouvernements de la France libérée pour son effort de productivité pendant la Reconstruction. À la Libération, tout se conjugue pour en faire la corporation emblématique du destin de la Nation tout entière, ayant partagé ses souffrances tout en incarnant sa capacité à participer à sa propre libération. La création de l’association Résistance-Fer en décembre 1944 exprime la volonté de regrouper l’ensemble des cheminots ayant participé à la résistance. Elle agit pour faire obtenir décorations et pensions à ses membres et organise des cérémonies commémoratives. Ce regroupement se révèle déterminant dans la construction de l’image d’une SNCF presque unanimement résistante. Le tournage avec le soutien de la SNCF, puis le succès populaire du film La Bataille du Rail, qui obtient le Grand prix du jury du Festival de Cannes en 1946, renforcent cette représentation. Cette image se brouille dans les années 1980 avec le renouvellement des recherches historiques sur la France pendant l’Occupation et les procédures judiciaires entamées contre les responsables de la déportation des Juifs de France. La SNCF est alors poursuivie en France et aux États-Unis. Les anciens cheminots font part, pour certains, de leur incompréhension. Leurs témoignages recueillis par Rails et histoire en 2012, qui peuvent être écoutés en ligne sur www.memoire-orale.org, élargissent notre vision de la communauté professionnelle pendant la Deuxième Guerre mondiale en insistant sur la diversité des situations. LES AUTEURS DE L’EXPOSITION Cécile Hochard, Hochard docteur en histoire, auteur de « Les lycées de Paris et de la région parisienne de 1938 à 1947 » (thèse, 2002), a été chargée de mission à la Fondation de la Résistance en 2003-2004 pour préparer l’exposition « Les cheminots dans la Résistance », présentée à Paris en 2005 et qui depuis lors circule en France. Elle est l’auteur du livre Les Cheminots dans la résistance (la vie du rail, 2011) et commissaire de l’exposition sonore « Voix cheminotes. Une histoire orale des années 1930 à 1950 », accueillie par les Archives nationales (site de Pierrefitte, métro Saint-Denis-université) du 8 avril au 20 juin 2015. Bruno Leroux est le directeur historique de la Fondation de la Résistance. Il a participé à la direction scientifique du Dictionnaire historique de la Résistance, paru aux éditions Robert Laffont en 2006. 5 LES PARTENAIRES DE L’EXPOSITION LA FONDATION FOND ATION DE LA RESISTANCE Créée officiellement en 1993, reconnue d’utilité publique et placée sous le haut patronage du Président de la République, la Fondation de la Résistance assume trois missions essentielles : sauvegarder la mémoire de tous les actes individuels et collectifs, ayant marqué la résistance intérieure et extérieure contre l’occupant nazi entre 1940 et 1945, en encourageant notamment la recherche historique dans ce domaine, et lutter contre toutes les formes de négationnisme ; transmettre aux jeunes générations et à la société civile les valeurs individuelles et collectives qui motivaient les acteurs de la Résistance sous toutes ses formes ; pérenniser la mémoire des associations d’anciens résistants. La Fondation aide et soutient la recherche historique et contribue à sa diffusion, apporte son soutien au Concours National de la Résistance et de la Déportation, organisé chaque année dans les lycées et collèges, organise des rencontres et conférences. www.fondationresistance.org/ RAILS ET HISTOIRE Rails et histoire est l’association pour l’histoire des chemins de fer, née en 1987 de la rencontre d’entreprises ferroviaires et de membres de l’Université. Elle est le lieu d’une coopération originale entre entreprises, chercheurs, administrations, associations, institutions culturelles, gestionnaires du patrimoine et réunit les professionnels du rail, ceux de la recherche en sciences humaines et sociales et du patrimoine culturel, et tous ceux qui aiment le train autour de l’histoire et de l’avenir des chemins de fer, en France et en Europe. Réseau de compétences multiples et carrefour d’échanges entre plusieurs cultures professionnelles, Rails et histoire assure une mission de recherche, appuyée sur un comité scientifique. Elle se définit également comme un réseau d’experts pour la sauvegarde, connaissance et mise en valeur du patrimoine et maître d’ouvrage de produits culturels, un centre de ressources documentaires et de diffusion des connaissances, un lieu de débats et de rencontres sur l’actualité éclairée par l’histoire [email protected] www.ahicf.com MUSEE GENERAL LECLERC DE HAUTECLOCQUE ET DE LA LIBERATION DE PARIS PA RIS MUSEE JEAN MOULIN (Paris Musées) Inauguré à l’été 1994, le musée est né de la donation de la Fondation Maréchal Leclerc et du legs d’Antoinette Sasse – peintre, résistante et amie de Jean Moulin – à la Ville de Paris. Le musée met en parallèle l’action et le parcours de ces deux hommes, le général Leclerc, figure emblématique des Forces française libres, et Jean Moulin, symbole de la Résistance intérieure. Au-delà de leur biographie, ce sont deux hommes et leur temps qui sont présentés avec en toile de fond l’histoire de la résistance intérieure et des Forces Françaises Libres, et plus largement le contexte de la seconde Guerre mondiale et l’histoire de Paris. Le musée est situé au-dessus de la gare Montparnasse, face au jardin Atlantique. C’est le quartier de prédilection de Jean Moulin, qui y a fréquenté les artistes dans les années 1930. Le général Leclerc a établi dans l’ancienne gare Montparnasse son poste de commandement pour diriger les opérations de la Libération de Paris, le 25 août 1944. C’est aussi dans la gare que le général von Choltitz, commandant du Gross Paris, a signé des cessez-le-feu ordonnant la reddition des points d’appui allemands dans Paris. http://museesleclercmoulin.paris.fr/ 6 CATALOGUE ET OUVRAGE OUVRAGE La Lettre de la Fondation de la Résistance, Résistance numéro spécial, 32 pages, photos noir et blanc, photos couleurs Sur demande à [email protected] Les Cheminots dans la Résistance Ouvrage de cécile Hochard aux Editions La Vie du rail, 2011, 216 pages, 35 euros http://www.boutiquedelaviedurail.com/ 7 CHRONOLOGIE LE MONDE, LA FRANCE LIBRE 1939 23 août : signature du pacte germano-soviétique 1er septembre : les Allemands envahissent la Pologne 3 septembre : la GrandeBretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne 17 septembre s eptembre : l’URSS envahit la Pologne 1940 9 avril : les Allemands envahissent le Danemark et la Norvège 10 mai : offensive allemande en Belgique, Pays-Bas, France 14 mai : rupture du Front français à Sedan MaiMai -juin : exode de la population française 10 juin : l’Italie déclare la guerre à la France et à la GrandeBretagne 18 juin : Appel du général de Gaulle 22 juin : signature de l’armistice à Rethondes (qui entre en vigueur le 25). 25 La France est partiellement occupée 28 juin : De Gaulle reconnu chef des « Français libres » par la Grande-Bretagne LA METROPOLE 1938 er 1 janvier : création de la SNCF 1939 1er septembre : mobilisation générale 6 octobre : la durée hebdomadaire du travail pour les cheminots est fixée à 60 heures 26 septembre : dissolution du PCF octobre oc tobre : arrestations de députés et de syndicalistes communistes. 1940 avril : condamnation à des peines de prison de communistes, députés (dont Midol) et syndicalistes (dont Semard et Tournemaine) 20 mai : communiqué du gouvernement rendant hommages à « la magnifique attitude du personnel SNCF » depuis le début des opérations » 16 juin : démission de Paul Reynaud. Formation du gouvernement Pétain 17 juin : Pétain demande l’armistice. Premiers actes de résistance individuelle (tract de Michelet à Brive, départs pour l’Angleterre) 22 juin : l’article 13 de l’armistice précise que l’administration française place la SNCF « à la disposition pleine et entière du chef allemand des transports » Été : initiatives de résistance individuelles (graffitis hostiles à l’occupant, cache d’armes, sabotages de cables téléphoniques) ou collectives (aide aux prisonniers de guerre en transit vers l’Allemagne) 10 juillet : Le Parlement réuni à Vichy vote les pleins pouvoirs à Pétain (80 votes contre). 11 juillet : Pétain institue l’Etat français. Fin de la IIIe république Août : création des premiers réseaux de renseignement rattachés à la France Libre (Saint-Jacques) ou à l’Intelligence 7 août : Hitler annexe fait l’Alsace Service britannique ( F2) et la Lorraine 1er août : la durée hebdomadaire du travail des cheminots est 2626-28 août : AEF et Cameroun se ramenée à 48 heures. rallient à de Gaulle Août : les Allemands demandent (en deux fois) la livraison de 3000 locomotives et 85 000 wagons. 150 000 wagons ont déjà été saisis pendant les combats. 21 août : à la BBC, André Labarthe appelle les cheminots à recueillir des renseignements sur les transports au bénéfice de l’occupant 27 septembre : première ordonnance allemande anti-juive, 8 prescrivant le recensement des juifs en zone occupée 3 octobre : statut des juifs en France décrété par le régime de Vichy 27 octobre de Gaulle crée le 24 octobre : entrevue de Montoire entre Hitler et Pétain. La Conseil de Défense de l’Empire collaboration d’Etat est instituée Automne : de petits groupes résistants se créent, qui donneront naissance l’année suivante à des mouvements : Musée de l’Homme, Organisation Civile et Militaire, Libération nord, Ceux de la Libération, Valmy (zone occupée) ; Libération nationale, Libération-sud, Liberté, Franc-Tireur (zone sud) 11 novembre : manifestation anti-allemande d’étudiants et de lycéens à Paris 13 décembre : Laval, vice-président du conseil, est remplacé par Flandin. 1941 1941 Naissance de mouvements souvent autour d’un journal clandestin S’ajoutent aux groupes précédents Défense de la France (zone occupée), Témoignage Chrétien (zone sud). Les réseaux se développent en se spécialisant : renseignement (Confrérie-Notre-Dame, Alliance), évasions (Comète), sabotages (missions conjointes ou séparées des britanniques et de la France Libre). 10 février Darlan succède à Flandin. Mai : grande grève dans les Houillères du Nord et du Pas-deCalais ; première rafles de juifs étrangers à Paris 15 mai : appel à la création d’un Front National pour l’Indépendance de la France par le Parti communiste JuinJuin -juillet : FFL et Anglais 2 juin : second statut des juifs promulgué par Vichy occupent la Syrie vichyste Eté : début de la lutte armée communiste (sabotages en Ile-de22 juin : Hitler envahit l’URSS France et dans le Nord) 21 août : le communiste Fabien abat un aspirant allemand à Paris. Appel aux cheminots du secrétaire d’Etat aux Communications Berthelot pour faire cesser les sabotages. 23 août : en réaction à l’attentat, ordonnance allemande sur les otages et création par Vichy des sections spéciales près les cours d’appel et les tribunaux militaires. 21 septembre : le Tribunal d’Etat, juridiction d’exception créée 24 septembre : de Gaulle crée le le 7 septembre, condamne à mort trois communistes, dont Comité National Français Catelas (guillotiné le 24). Décembre : échec de la 4 octobre : promulgation de la Charte du Travail Wehrmacht devant Moscou 21 octobre : exécution de 48 otages dont 27 à Chateaubriant en représailles à un attentat contre un officier allemand à 7 décembre : attaque japonaise Nantes sur Pearl Harbour. Entrée en Décembre : en zone sud, fusion des mouvements Liberté et guerre des États-Unis Libération nationale, qui deviennent Combat 1942 1942 Janvier : première mission de Jean Moulin. Il doit rallier à de Gaulle et coordonner les mouvements de zone sud. Mars : en zone occupée, naissance des Francs-Tireurs et Partisans, rattachés au PCF 7 mars : Pierre Semard est fusillé par les Allemands à Evreux. 27 mars : départ du 1er convoi de déportés raciaux de France. 17 avril : démission de Darlan. Laval revient au pouvoir. 9 26 maimai -11 juin j uin Bir-Hakeim : les FFL tiennent tête aux italoallemands. 1er mai et 14 juillet : en zone sud, manifestations dans de grandes villes à l’appel de la Résistance et de la France libre Eté : rafles massives de juifs étrangers et apatrides dans les deux zones. Des réseaux clandestins de sauvetage se constituent. 4 septembre Loi d’orientation de la main d’œuvre, autorisant le système des réquisitions pour le travail en Allemagne. Automne en zone sud, création du Noyautage des Administrations publiques, qui a bientôt une branche SNCF. 2 octobre : les trois grands mouvements de zone sud, Combat, Libération-sud et Franc-Tireur, ralliés à de Gaulle, acceptent la fusion de leurs groupes paramilitaires dans une Armée secrète unique. 23 octobre13 octobre : en zone sud,, vague de grèves contre les octobre -3 novembre :ElAlamein. victoire de Montgomery réquisitions de main d’œuvre pour l’Allemagne, lancée à partir sur Rommel. des ateliers SNCF d’Oullins (Rhône). A cette occasion, premier 8 novembre : débarquement tract commun entre le PCF et les mouvements nonanglo-américain en Afrique du communistes. Nord. Armistice conclu par les 11 novembre : Invasion de la zone sud par les Allemands, en Américains avec Darlan (le le 10). réplique aux événements d’Afrique du Nord. 10 19 novembre L’armée d’Afrique reprend le combat contre les 27 novembre Sabordage de la flotte de Toulon. Dissolution de Allemands en Tunisie, aux côtés l’armée d’armistice. Une partie de ses cadres crée des Alliés. l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) 24 décembre Assassinat de Darlan. Le général Giraud lui succède 1943 1943 1er janvier : la durée hebdomadaire de travail des cheminots 2 février : capitulation allemande est portée à 60 heures dans les ateliers et dépôts, 54 ou 52 à Stalingrad. heures et demi pour les autres catégories. 6 janvier : incidents en gare de Montluçon contre le départ de requis pour le travail en Allemagne. 26 janvier : fusion de Combat, Franc-Tireur, Libération dans les MUR (Mouvements Unis de la Résistance) 30 janvier : création de la Milice française par Vichy. 16 février 1943 Instauration du STO. Les refus de départ deviennent massifs durant le printemps, aidés par un vaste mouvement de désobéissance civile. Une partie des réfractaires se réfugient dans des maquis, que les organisations de résistance tentent d’encadrer et d’armer. Avril : première réquisitions de civils chargés de garder les voies ferrées, en plus du personnel des Gardes de communications (créés en janvier 1941) 17 avril : réunification de la CGT clandestine (accords du Perreux) 13 mai : capitulation des troupes 27 mai : première réunion du Conseil national de la Résistance de l’Axe en Tunisie. sous la présidence de Jean Moulin. 3 juin : à Alger, création du 21 juin : arrestation de Jean Moulin, après celle du général Comité français de Libération Delestraint (le 9), chef de l’Armée secrète. nationale, présidé par de Gaulle 14 juillet et 11 novembre : manifestations de masse et grèves et Giraud. dans les grandes villes. 10 juillet : les Alliés débarquent 10 en Sicile, puis (3 3 sept.) sept en Italie. 8 septembre septembre : en Italie, le gouvernement Badoglio, qui a renversé Mussolini, signe l’armistice avec les Alliés. 17 septembre à Alger, création de l’Assemblée consultative provisoire 4 octobre Libération de la Corse par les troupes du CFLN 9 novembre : de Gaulle seul président du CFLN Automne : envoi de Délégués militaires régionaux par le CFLN en métropole. Parallèlement, des délégués civils commencent à mettre en place des Comités départementaux de Libération, en accord avec les mouvements de résistance. Décembre 1943 : grèves et manifestations de cheminots à Dijon, après la condamnation à mort de 7 des leurs le 27novembre. 30 décembre 1943 : Darnand, chef de la Milice, devient secrétaire général au Maintien de l’Ordre. 1944 1944 5 janvier : les MUR s’allient à plusieurs mouvements de zone nord pour créer le Mouvement de Libération nationale »(MLN) 20 janvier : institution de cours martiales de la Milice contre « les activités terroristes » Février : création des Forces Françaises de l’Intérieur, composées des formations militaires des mouvements de Résistance (AS, maquis, groupes francs), des FTP et de l’ORA. 3-4 février : congrès officiel de la Fédération CGT des cheminots ; constitution d’un comité de liaison clandestin réunissant communistes et réformistes 4 février : la SNCF est classée S-Betriebe (= entreprise garantie contre tout prélèvement de personnel pour le STO) 9 février : début des bombardements alliés intensifs visant les centres et grands noeuds ferroviaires. 3 juin : le CFLN prend le titre de 15 mars : approbation du programme du CNR Gouvernement provisoire de la 26 mars : avec l’aide des miliciens, les Allemands attaquent le République française(GPRF) maquis des Glières 4 juin : entrée des Alliés à Rome 2 avril : 86 otages massacrés à Ascq (Nord) 6 juin débarquement allié en 6 juin à l’appel des Alliés la Résistance exécute les plans de Normandie. La tête de pont est sabotages prévus et lance la guérilla généralisée rapidement consolidée, mais les juin : massacres allemands à Tulle (le 9) 9 et Oradour-sur-Glane Alliés restent de longues semaines (le 10) cantonnés dans le Cotentin. 14 juin De Gaulle acclamé par la population à Bayeux (Normandie) JuinJuin -Juillet : les Allemands dispersent les grands maquis (Saint-Marcel, Mont-Mouchet, Vercors) Fin juillet : percée alliée en Normandie. 15 août aoû t : débarquement allié en Provence 14 juillet : manifestations anti-allemandes à Paris et en banlieue. Arrestations de cheminots des ateliers de Vitry, qui se mettent en grève à partir du lendemain. 10 août : le comité central de grève des cheminots lance la grève insurrectionnelle dans la région parisienne. 17 août : départ des derniers convois de déportés de la région parisienne, juifs (Drancy) ou résistants (Compiègne) 1919-25 août : Insurrection parisienne. Leclerc entre à Paris le 24 et le libère le 25. 11 31 août : installation du général de Gaulle et du GPRF à Paris 12 septembre : jonction des troupes débarquées en Normandie et en Provence. Le front se stabilise devant les Vosges. 23 novembre : Leclerc libère Strasbourg 1945 Février: fin de la bataille de la poche de Colmar. L’Alsace est tout entière libérée 20 novembre : rétablissement de la liaison ferroviaire ParisToulouse par la voie normale, grâce à la réouverture du pont d’Orléans. Décembre : création de l’association Résistance-Fer. 1945 6 mars : premiers transports ferroviaires de rapatriement de prisonniers de guerre et de déportés. 10 mars : obsèques officielles de Pierre Sémard, organisées par 19 avril : entrée des soviétiques à le PCF Berlin 8 mai : capitulation de l’Allemagne nazie à Berlin 1946 27 février : sortie en salle du film Bataille du Rail. 12