3
L’EXPOSITIO
L’EXPOSITIOL’EXPOSITIO
L’EXPOSITION
NN
N
Le parcours de l’exposition s’organise en sept étapes, suivant un itinéraire chronologique et
thématique :
1) Le contexte : la SNCF dans la France en guerre ;
2) L’engagement cheminot dans la Résistance : pourquoi ? Au nom de quoi ? ;
3) Des formes d’action multiples ;
4) Les cheminots et la résistance organisée ;
5) Les cheminots dans la Libération ;
6) Les cheminots face à la répression ;
7) Les cheminots et la mémoire de la Résistance
LA SNCF DANS LA FRANCE EN GUERRE
LA SNCF DANS LA FRANCE EN GUERRELA SNCF DANS LA FRANCE EN GUERRE
LA SNCF DANS LA FRANCE EN GUERRE
Créée à la veille de la guerre, le 1
er
janvier 1938, la SNCF, Société nationale des chemins de
fer français, résulte de la fusion des réseaux ferroviaires privés et publics existant alors. Elle
est la plus grosse entreprise de France avec ses 500 000 cheminots, caractérisés par une
forte identité corporative et une conscience sociale partagée : 8 cheminots sur 10 sont
syndiqués.
De la mobilisation générale du 1
er
septembre 1939 à l’armistice de 1940, chemins de fer et
cheminots, mobilisés ou affectés à leur poste, sont réquisitionnés. Ils jouent un rôle de
premier plan, assurant le transport de troupes et de matériel, celui des blessés aussi bien
que du ravitaillement. Ils doivent faire face lors de l’offensive allemande à l’exode massif des
civils vers le Sud et au repli des unités militaires au milieu d’un pays en débâcle, tout en
assurant l’évacuation des services de l’entreprise.
Sous l’occupation, la SNCF « mise à la disposition du chef allemand des transports » en zone
occupée, toujours « réquisitionnée » en zone non occupée, dont une partie du réseau est
annexée (Alsace-Moselle) ou commandée depuis Bruxelles (zone interdite du Nord) assure la
survie économique des Français en transportant les produits de première nécessité mais les
transports pour les autorités allemandes sont prioritaires. Dans le cadre des accords
d’armistice et de la « collaboration (ferroviaire) d’Etat » entre Vichy et l’occupant, réseau et
matériel sont de plus en plus utilisés par les Allemands pour transporter vers le Reich, après
un million et demi de prisonniers, les marchandises pillées en France, les requis du travail
obligatoire et les déportés de répression ou de persécution, ou amener des troupes et le
matériel du mur de l’Atlantique. En zone occupée, les cheminots sont surveillés par des
cheminots allemands présents dans les bureaux, les postes de commandement, qui
prennent en main les transports de troupe et exigent rapports et statistiques sur l’activité
journalière du réseau. 10 000 cheminots sont requis pour le travail forcé en Allemagne, en
majorité pour la Deutsche Reichsbahn à partir de 1942. L’idéologie de la Révolution
nationale (travail, famille, patrie) est diffusée dans les écoles d’apprentis, des cheminots juifs
sont révoqués aux termes des statuts des Juifs, mais les tentatives d’imposer un syndicat
corporatif unique à travers la « Charte des cheminots » se heurtent à des réticences internes
qui finissent par l’emporter.
L’ENGAGEMENT ET LA PLACE DES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCE
L’ENGAGEMENT ET LA PLACE DES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCEL’ENGAGEMENT ET LA PLACE DES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCE
L’ENGAGEMENT ET LA PLACE DES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCE
Comme pour toute autre catégorie de Français, l’engagement dans la résistance active ne
concerne qu’une petite minorité de cheminots. Cependant, en raison des facilités de
circulation dont ils disposent et des multiples services qu’ils peuvent rendre aux
organisations clandestines, les employés de la SNCF sont parmi les professions les plus