Cheminots dans la résistance _Dossier de presse2015

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LES CHEMINOTS
DANS LA RESISTANCE.
RESISTANCE.
27 avril 2015 – 30 juin 2015
Présentation, informations pratiques
L’exposition
Les auteurs de l’exposition
Les partenaires de l’exposition
Catalogue, ouvrage
Bonus : Chronologie générale 1939-1945
p. 1
p. 3
p. 5
p. 6
p. 7
p. 8
LES CHEMINOTS
DANS LA RESISTANCE.
RESISTANCE.
27 avril 2015
201 5 – 30 juin 2015
GARE PARIS EST
avec Rails et histoire
Une exposition produite par la
Fondation de la Résistance
présentée par SNCF à l’occasion du
70e anniversaire de la libération de
la France et de la victoire sur le
nazisme
EXPOSITION de 25 panneaux, textes et
reproduction de documents d’archives
LIEU : GRILLES DE LA GARE DE PARISPARIS -EST,
place du 11 Novembre 1918,
1918, 75010 Paris
DATES : 27 avril 2015 – 30 juin 2015
Visites commentées pour les groupes sur
demande à [email protected]
Contact presse : [email protected]
PRESENTATION
À l’occasion du 70e anniversaire de la libération de la France et de la victoire sur le nazisme,
la gare de Paris Est accueille, du 28 avril au 30 juin 2015, l’exposition « Les Cheminots dans la
Résistance », réalisée par la Fondation de la Résistance avec la participation du Musée
Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris - Musée Jean Moulin (Paris
Musées) et de Rails et histoire.
L’exposition LES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCE retrace l’histoire et les formes
diverses de l’engagement des cheminots dans la Résistance. Elle en restitue le contexte
professionnel et social ainsi que les enjeux politiques et la présence dans la mémoire
collective, à partir de documents peu connus et pour certains inédits – témoignages,
archives, photographies – et des travaux récents des historiens.
Les réactions, les attitudes, les comportements face au régime de Vichy et à l’occupant
allemand se mesurent à l’échelle des individus. L’engagement actif des Français dans les
réseaux et mouvements de la résistance a été le fait d’une minorité. Plus répandues ont été
1
les formes moins visibles et moins continues de résistance – travail au ralenti, actes isolés,
gestes de solidarité envers les proscrits et clandestins ; beaucoup plus nombreux, au fur et à
mesure du temps, ont été ceux qui ont soutenu, en les laissant agir, les résistants actifs.
Les représentations collectives assimilent cheminot et résistant, résistant cheminot et
sabotage. Le fait est que les cheminots figurent parmi les corporations les plus sollicitées par
la résistance organisée, du fait de leurs possibilités d’action : le réseau ferroviaire et leurs
laissez-passer leur permettent de se déplacer beaucoup plus facilement et souvent que les
autres Français, ils peuvent recueillir des renseignements sur les transports des armées
ennemies et l’économie de guerre, ils peuvent aider des clandestins à se déplacer,
transmettre du courrier, des renseignements. Après le débarquement, ils ralentissent les
transports des troupes allemandes. Ils ne sont pas souvent en revanche les auteurs directs
des sabotages de voies ferrées, restés dans les mémoires.
L’engagement dans les réseaux et les mouvements, où ils sont nombreux par comparaison
avec d’autres corporations, ne concerne qu’une minorité des 500 000 agents de la SNCF,
jeune entreprise constituée en 1938 par la fusion de quatre compagnies privées (Compagnie
du Nord, Compagnie de l’Est, Paris-Lyon-Méditerranée, Paris-Orléans et Compagnie du Midi
réunies) et deux administrations (Chemins de fer d’Alsace-Lorraine et réseau de l’État).
2 500 agents de la SNCF sont morts victimes de la répression des forces d’occupation et de
Vichy. Les cheminots victimes de la Seconde Guerre mondiale, en incluant les cheminots
morts au combat, tués dans l’exercice de leurs fonctions ou sous les bombardements, sont
en tout 8 500. La participation collective des cheminots à la résistance et à la libération, les
souffrances et le sacrifice des individus font l’objet de commémorations régulières dès 1944
qui, avec la participation des Cheminots à la reconstruction, renforcent l’image d’une
corporation unanimement résistante, image qui se brouille dans les années 1980.
EXPOSITION de 25 panneaux, textes et reproduction de documents d’archives
LIEU : GRILLES DE LA GARE DE PARISPARIS -EST, place du 11 Novembre 1918
1918 , 75010 Paris
DATES : 27 avril 2015 – 30 juin 2015
Visites commentées pour les groupes sur demande à
[email protected]
Contact presse :
[email protected]
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L’EXPOSITION
L’EXPOSITION
Le parcours de l’exposition s’organise en sept étapes, suivant un itinéraire chronologique et
thématique :
1) Le contexte : la SNCF dans la France en guerre ;
2) L’engagement cheminot dans la Résistance : pourquoi ? Au nom de quoi ? ;
3) Des formes d’action multiples ;
4) Les cheminots et la résistance organisée ;
5) Les cheminots dans la Libération ;
6) Les cheminots face à la répression ;
7) Les cheminots et la mémoire de la Résistance
LA SNCF DANS LA FRANCE EN GUERRE
Créée à la veille de la guerre, le 1er janvier 1938, la SNCF, Société nationale des chemins de
fer français, résulte de la fusion des réseaux ferroviaires privés et publics existant alors. Elle
est la plus grosse entreprise de France avec ses 500 000 cheminots, caractérisés par une
forte identité corporative et une conscience sociale partagée : 8 cheminots sur 10 sont
syndiqués.
De la mobilisation générale du 1er septembre 1939 à l’armistice de 1940, chemins de fer et
cheminots, mobilisés ou affectés à leur poste, sont réquisitionnés. Ils jouent un rôle de
premier plan, assurant le transport de troupes et de matériel, celui des blessés aussi bien
que du ravitaillement. Ils doivent faire face lors de l’offensive allemande à l’exode massif des
civils vers le Sud et au repli des unités militaires au milieu d’un pays en débâcle, tout en
assurant l’évacuation des services de l’entreprise.
Sous l’occupation, la SNCF « mise à la disposition du chef allemand des transports » en zone
occupée, toujours « réquisitionnée » en zone non occupée, dont une partie du réseau est
annexée (Alsace-Moselle) ou commandée depuis Bruxelles (zone interdite du Nord) assure la
survie économique des Français en transportant les produits de première nécessité mais les
transports pour les autorités allemandes sont prioritaires. Dans le cadre des accords
d’armistice et de la « collaboration (ferroviaire) d’Etat » entre Vichy et l’occupant, réseau et
matériel sont de plus en plus utilisés par les Allemands pour transporter vers le Reich, après
un million et demi de prisonniers, les marchandises pillées en France, les requis du travail
obligatoire et les déportés de répression ou de persécution, ou amener des troupes et le
matériel du mur de l’Atlantique. En zone occupée, les cheminots sont surveillés par des
cheminots allemands présents dans les bureaux, les postes de commandement, qui
prennent en main les transports de troupe et exigent rapports et statistiques sur l’activité
journalière du réseau. 10 000 cheminots sont requis pour le travail forcé en Allemagne, en
majorité pour la Deutsche Reichsbahn à partir de 1942. L’idéologie de la Révolution
nationale (travail, famille, patrie) est diffusée dans les écoles d’apprentis, des cheminots juifs
sont révoqués aux termes des statuts des Juifs, mais les tentatives d’imposer un syndicat
corporatif unique à travers la « Charte des cheminots » se heurtent à des réticences internes
qui finissent par l’emporter.
L’ENGAGEMENT ET LA PLACE DES CHEMINOTS DANS LA RESISTANCE
Comme pour toute autre catégorie de Français, l’engagement dans la résistance active ne
concerne qu’une petite minorité de cheminots. Cependant, en raison des facilités de
circulation dont ils disposent et des multiples services qu’ils peuvent rendre aux
organisations clandestines, les employés de la SNCF sont parmi les professions les plus
3
sollicitées pour intégrer la Résistance organisée ou lui apporter une aide ponctuelle. Le
recrutement est également favorisé par la force des solidarités professionnelles, syndicales
ou politiques qui caractérise la corporation. Les cadres de l’entreprise se retrouvent plutôt
dans les réseaux rattachés à la France libre et aux Alliés, les ouvriers des dépôts et ateliers
plutôt dans les organisations animées par les militants communistes, très influents dans le
syndicalisme cheminot. Beaucoup sont dispersés dans une multitude de mouvements ou de
groupes locaux. Tous, quelles que soient leurs valeurs de référence, nationalisme
traditionnel, christianisme, internationalisme, se retrouvent dans un combat commun incarné
en définitive par une valeur centrale : le patriotisme. Au total, les cheminots sont bien une
des corporations les plus représentées dans la Résistance, selon les études disponibles.
LES MODES D’ACTION
Pendant l’occupation, les cheminots agissent en aidant d’abord les soldats français et
britanniques prisonniers à passer en zone non occupée puis, avec le temps, ce type d’aide
s’élargit aux aviateurs alliés, aux Juifs, aux réfractaires au travail en Allemagne, aux résistants
entrés dans la clandestinité. Les cheminots jouent également un rôle-clé dans la diffusion de
la presse clandestine, grâce à laquelle la plupart des grandes organisations clandestines
développent leur influence (notamment le PCF en zone occupée et les grands mouvements
de zone sud).
Quant au sabotage ferroviaire, les cheminots y contribuent surtout de façon indirecte, mais
primordiale, en renseignant sur les transports allemands et en contribuant à la préparation
du « plan vert » : le plan de paralysie du réseau ferroviaire qui doit être déclenché au
moment du débarquement de Normandie. En revanche, ni les roulants, ni le personnel de
l’Exploitation n’acceptent vraiment de saboter eux-mêmes leur outil de travail. Le sabotage
est surtout développé dans les ateliers d’entretien ou de réparation, sous la forme de
« sabotages insaisissables », permettant au personnel de la SNCF d’échapper au soupçon et
d’éviter les représailles, arrestations et prises d’otages auxquelles ils sont plus facilement
exposés par leur concentration. C’est à partir du débarquement que la participation des
cheminots au sabotage des voies et du matériel, par leurs conseils ou leur action directe, est
plus amplement attestée.
Deux grèves cheminotes de grande ampleur marquent l’histoire de la Résistance : celles de
la région lyonnaise en octobre 1942, contre le travail en Allemagne, et celle de la région
parisienne, en août 1944, qui débouche sur l’insurrection de la capitale. Entre ces dates
extrêmes, de nombreux arrêts de travail ont eu lieu, aux causes multiples – commémorations
patriotiques, revendications matérielles, défense de collègues arrêtés – mais clairement
guidés par la conscience de la croissance continuelle du trafic au service de l’occupant
Enfin, face à l’acheminement des trains de requis du travail en Allemagne et de déportés,
l’attitude des cheminots est à l’image de celle du reste de la Résistance : cacher les
pourchassés avant leur arrestation paraît beaucoup plus réaliste que de prétendre stopper
les trains, ce qui n’empêche pas certains d’aider à des évasions au passage des convois
(notamment dans l’été 1944) et, plus souvent, d’avoir des gestes individuels de solidarité
(ravitaillement, transmission de messages aux familles).
LES CONSEQUENCES DE L’ENGAGEMENT
Le bilan humain est lourd : plusieurs centaines de cheminots fusillés, exécutés après ou avant
jugement, morts en prison, exécutés dans les maquis, plus de 1 100 cheminots morts en
déportation sur environ 3 000 déportés, soit en tout 2 500 cheminots morts par mesure de
répression ; 2 500 tués en service ou hors service par bombardements, balles ou mines
principalement. Le nombre total des morts, en comptant les tués au combat sous uniforme
4
est évalué selon les dernières études à 8 500 personnes. Le bilan des destructions matérielles
causées par les bombardements, sabotages puis les destructions opérées par les Allemands
en retraite impose un effort de reconstruction entrepris dès la Libération, qui se poursuit
plusieurs années. De ce fait, la mémoire de la Deuxième Guerre mondiale et de la
Résistance joue un rôle important jusqu’à ce jour au sein du monde cheminot. Elle a été
honorée par la IIIe République pour son rôle pendant la campagne de 1940, par Vichy pour
sa contribution essentielle à la vie économique du pays sous l’occupation et ses nombreuses
victimes des bombardements alliés, par la Résistance pour sa contribution aux sabotages
ferroviaires, par les gouvernements de la France libérée pour son effort de productivité
pendant la Reconstruction. À la Libération, tout se conjugue pour en faire la corporation
emblématique du destin de la Nation tout entière, ayant partagé ses souffrances tout en
incarnant sa capacité à participer à sa propre libération.
La création de l’association Résistance-Fer en décembre 1944 exprime la volonté de
regrouper l’ensemble des cheminots ayant participé à la résistance. Elle agit pour faire
obtenir décorations et pensions à ses membres et organise des cérémonies
commémoratives. Ce regroupement se révèle déterminant dans la construction de l’image
d’une SNCF presque unanimement résistante. Le tournage avec le soutien de la SNCF, puis
le succès populaire du film La Bataille du Rail, qui obtient le Grand prix du jury du Festival de
Cannes en 1946, renforcent cette représentation.
Cette image se brouille dans les années 1980 avec le renouvellement des recherches
historiques sur la France pendant l’Occupation et les procédures judiciaires entamées contre
les responsables de la déportation des Juifs de France. La SNCF est alors poursuivie en
France et aux États-Unis. Les anciens cheminots font part, pour certains, de leur
incompréhension. Leurs témoignages recueillis par Rails et histoire en 2012, qui peuvent être
écoutés en ligne sur www.memoire-orale.org, élargissent notre vision de la communauté
professionnelle pendant la Deuxième Guerre mondiale en insistant sur la diversité des
situations.
LES AUTEURS DE L’EXPOSITION
Cécile Hochard,
Hochard docteur en histoire, auteur de « Les lycées de Paris et de la région
parisienne de 1938 à 1947 » (thèse, 2002), a été chargée de mission à la Fondation de la
Résistance en 2003-2004 pour préparer l’exposition « Les cheminots dans la Résistance »,
présentée à Paris en 2005 et qui depuis lors circule en France. Elle est l’auteur du livre Les
Cheminots dans la résistance (la vie du rail, 2011) et commissaire de l’exposition sonore
« Voix cheminotes. Une histoire orale des années 1930 à 1950 », accueillie par les Archives
nationales (site de Pierrefitte, métro Saint-Denis-université) du 8 avril au 20 juin 2015.
Bruno Leroux est le directeur historique de la Fondation de la Résistance. Il a participé à la
direction scientifique du Dictionnaire historique de la Résistance, paru aux éditions Robert
Laffont en 2006.
5
LES PARTENAIRES DE L’EXPOSITION
LA FONDATION
FOND ATION DE LA RESISTANCE
Créée officiellement en 1993, reconnue d’utilité publique et placée sous le haut patronage
du Président de la République, la Fondation de la Résistance assume trois missions
essentielles :
sauvegarder la mémoire de tous les actes individuels et collectifs, ayant marqué la
résistance intérieure et extérieure contre l’occupant nazi entre 1940 et 1945, en
encourageant notamment la recherche historique dans ce domaine, et lutter contre toutes
les formes de négationnisme ;
transmettre aux jeunes générations et à la société civile les valeurs individuelles et
collectives qui motivaient les acteurs de la Résistance sous toutes ses formes ;
pérenniser la mémoire des associations d’anciens résistants.
La Fondation aide et soutient la recherche historique et contribue à sa diffusion, apporte son
soutien au Concours National de la Résistance et de la Déportation, organisé chaque année
dans les lycées et collèges, organise des rencontres et conférences.
www.fondationresistance.org/
RAILS ET HISTOIRE
Rails et histoire est l’association pour l’histoire des chemins de fer, née en 1987 de la
rencontre d’entreprises ferroviaires et de membres de l’Université. Elle est le lieu d’une
coopération originale entre entreprises, chercheurs, administrations, associations, institutions
culturelles, gestionnaires du patrimoine et réunit les professionnels du rail, ceux de la
recherche en sciences humaines et sociales et du patrimoine culturel, et tous ceux qui
aiment le train autour de l’histoire et de l’avenir des chemins de fer, en France et en Europe.
Réseau de compétences multiples et carrefour d’échanges entre plusieurs cultures
professionnelles, Rails et histoire assure une mission de recherche, appuyée sur un comité
scientifique. Elle se définit également comme un réseau d’experts pour la sauvegarde,
connaissance et mise en valeur du patrimoine et maître d’ouvrage de produits culturels, un
centre de ressources documentaires et de diffusion des connaissances, un lieu de débats et
de rencontres sur l’actualité éclairée par l’histoire
[email protected] www.ahicf.com
MUSEE GENERAL LECLERC DE HAUTECLOCQUE ET DE LA LIBERATION DE PARIS
PA RIS MUSEE JEAN MOULIN (Paris Musées)
Inauguré à l’été 1994, le musée est né de la donation de la Fondation Maréchal Leclerc et du
legs d’Antoinette Sasse – peintre, résistante et amie de Jean Moulin – à la Ville de Paris.
Le musée met en parallèle l’action et le parcours de ces deux hommes, le général Leclerc,
figure emblématique des Forces française libres, et Jean Moulin, symbole de la Résistance
intérieure. Au-delà de leur biographie, ce sont deux hommes et leur temps qui sont
présentés avec en toile de fond l’histoire de la résistance intérieure et des Forces Françaises
Libres, et plus largement le contexte de la seconde Guerre mondiale et l’histoire de Paris. Le
musée est situé au-dessus de la gare Montparnasse, face au jardin Atlantique. C’est le
quartier de prédilection de Jean Moulin, qui y a fréquenté les artistes dans les années 1930.
Le général Leclerc a établi dans l’ancienne gare Montparnasse son poste de
commandement pour diriger les opérations de la Libération de Paris, le 25 août 1944. C’est
aussi dans la gare que le général von Choltitz, commandant du Gross Paris, a signé des
cessez-le-feu ordonnant la reddition des points d’appui allemands dans Paris.
http://museesleclercmoulin.paris.fr/
6
CATALOGUE ET OUVRAGE
OUVRAGE
La Lettre de la Fondation de la Résistance,
Résistance numéro spécial,
32 pages, photos noir et blanc, photos couleurs
Sur demande à [email protected]
Les Cheminots dans la Résistance
Ouvrage de cécile Hochard aux Editions La Vie du rail, 2011, 216 pages, 35 euros
http://www.boutiquedelaviedurail.com/
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CHRONOLOGIE
LE MONDE, LA FRANCE LIBRE
1939
23 août : signature du pacte
germano-soviétique
1er septembre : les Allemands
envahissent la Pologne
3 septembre : la GrandeBretagne et la France déclarent la
guerre à l’Allemagne
17 septembre
s eptembre : l’URSS envahit la
Pologne
1940
9 avril : les Allemands
envahissent le Danemark et la
Norvège
10 mai : offensive allemande en
Belgique, Pays-Bas, France
14 mai : rupture du Front français
à Sedan
MaiMai -juin : exode de la population
française
10 juin : l’Italie déclare la guerre à
la France et à la GrandeBretagne
18 juin : Appel du général de
Gaulle
22 juin : signature de l’armistice à
Rethondes (qui entre en vigueur
le 25).
25 La France est partiellement
occupée
28 juin : De Gaulle reconnu chef
des « Français libres » par la
Grande-Bretagne
LA METROPOLE
1938
er
1 janvier : création de la SNCF
1939
1er septembre : mobilisation générale
6 octobre : la durée hebdomadaire du travail pour les
cheminots est fixée à 60 heures
26 septembre : dissolution du PCF
octobre
oc tobre : arrestations de députés et de syndicalistes
communistes.
1940
avril : condamnation à des peines de prison de communistes,
députés (dont Midol) et syndicalistes (dont Semard et
Tournemaine)
20 mai : communiqué du gouvernement rendant hommages à
« la magnifique attitude du personnel SNCF » depuis le début
des opérations »
16 juin : démission de Paul Reynaud. Formation du
gouvernement Pétain
17 juin : Pétain demande l’armistice. Premiers actes de
résistance individuelle (tract de Michelet à Brive, départs pour
l’Angleterre)
22 juin : l’article 13 de l’armistice précise que l’administration
française place la SNCF « à la disposition pleine et entière du
chef allemand des transports »
Été : initiatives de résistance individuelles (graffitis hostiles à
l’occupant, cache d’armes, sabotages de cables téléphoniques)
ou collectives (aide aux prisonniers de guerre en transit vers
l’Allemagne)
10 juillet : Le Parlement réuni à Vichy vote les pleins pouvoirs à
Pétain (80 votes contre).
11 juillet : Pétain institue l’Etat français. Fin de la IIIe république
Août : création des premiers réseaux de renseignement
rattachés à la France Libre (Saint-Jacques) ou à l’Intelligence
7 août : Hitler annexe fait l’Alsace Service britannique ( F2)
et la Lorraine
1er août : la durée hebdomadaire du travail des cheminots est
2626-28 août : AEF et Cameroun se ramenée à 48 heures.
rallient à de Gaulle
Août : les Allemands demandent (en deux fois) la livraison de
3000 locomotives et 85 000 wagons. 150 000 wagons ont déjà
été saisis pendant les combats.
21 août : à la BBC, André Labarthe appelle les cheminots à
recueillir des renseignements sur les transports au bénéfice de
l’occupant
27 septembre : première ordonnance allemande anti-juive,
8
prescrivant le recensement des juifs en zone occupée
3 octobre : statut des juifs en France décrété par le régime de
Vichy
27 octobre de Gaulle crée le
24 octobre : entrevue de Montoire entre Hitler et Pétain. La
Conseil de Défense de l’Empire
collaboration d’Etat est instituée
Automne : de petits groupes résistants se créent, qui
donneront naissance l’année suivante à des mouvements :
Musée de l’Homme, Organisation Civile et Militaire, Libération
nord, Ceux de la Libération, Valmy (zone occupée) ; Libération
nationale, Libération-sud, Liberté, Franc-Tireur (zone sud)
11 novembre : manifestation anti-allemande d’étudiants et de
lycéens à Paris
13 décembre : Laval, vice-président du conseil, est remplacé
par Flandin.
1941
1941
Naissance de mouvements souvent autour d’un journal
clandestin S’ajoutent aux groupes précédents Défense de la
France (zone occupée), Témoignage Chrétien (zone sud). Les
réseaux se développent en se spécialisant : renseignement
(Confrérie-Notre-Dame, Alliance), évasions (Comète),
sabotages (missions conjointes ou séparées des britanniques et
de la France Libre).
10 février Darlan succède à Flandin.
Mai : grande grève dans les Houillères du Nord et du Pas-deCalais ; première rafles de juifs étrangers à Paris
15 mai : appel à la création d’un Front National pour
l’Indépendance de la France par le Parti communiste
JuinJuin -juillet : FFL et Anglais
2 juin : second statut des juifs promulgué par Vichy
occupent la Syrie vichyste
Eté : début de la lutte armée communiste (sabotages en Ile-de22 juin : Hitler envahit l’URSS
France et dans le Nord)
21 août : le communiste Fabien abat un aspirant allemand à
Paris. Appel aux cheminots du secrétaire d’Etat aux
Communications Berthelot pour faire cesser les sabotages.
23 août : en réaction à l’attentat, ordonnance allemande sur les
otages et création par Vichy des sections spéciales près les
cours d’appel et les tribunaux militaires.
21 septembre : le Tribunal d’Etat, juridiction d’exception créée
24 septembre : de Gaulle crée le le 7 septembre, condamne à mort trois communistes, dont
Comité National Français
Catelas (guillotiné le 24).
Décembre : échec de la
4 octobre : promulgation de la Charte du Travail
Wehrmacht devant Moscou
21 octobre : exécution de 48 otages dont 27 à Chateaubriant
en représailles à un attentat contre un officier allemand à
7 décembre : attaque japonaise Nantes
sur Pearl Harbour. Entrée en
Décembre : en zone sud, fusion des mouvements Liberté et
guerre des États-Unis
Libération nationale, qui deviennent Combat
1942
1942
Janvier : première mission de Jean Moulin. Il doit rallier à de
Gaulle et coordonner les mouvements de zone sud.
Mars : en zone occupée, naissance des Francs-Tireurs et
Partisans, rattachés au PCF
7 mars : Pierre Semard est fusillé par les Allemands à Evreux.
27 mars : départ du 1er convoi de déportés raciaux de France.
17 avril : démission de Darlan. Laval revient au pouvoir.
9
26 maimai -11 juin
j uin Bir-Hakeim : les
FFL tiennent tête aux italoallemands.
1er mai et 14 juillet : en zone sud, manifestations dans de
grandes villes à l’appel de la Résistance et de la France libre
Eté : rafles massives de juifs étrangers et apatrides dans les
deux zones. Des réseaux clandestins de sauvetage se
constituent.
4 septembre Loi d’orientation de la main d’œuvre, autorisant
le système des réquisitions pour le travail en Allemagne.
Automne en zone sud, création du Noyautage des
Administrations publiques, qui a bientôt une branche SNCF.
2 octobre : les trois grands mouvements de zone sud, Combat,
Libération-sud et Franc-Tireur, ralliés à de Gaulle, acceptent la
fusion de leurs groupes paramilitaires dans une Armée secrète
unique.
23 octobre13 octobre : en zone sud,, vague de grèves contre les
octobre -3 novembre :ElAlamein. victoire de Montgomery réquisitions de main d’œuvre pour l’Allemagne, lancée à partir
sur Rommel.
des ateliers SNCF d’Oullins (Rhône). A cette occasion, premier
8 novembre : débarquement
tract commun entre le PCF et les mouvements nonanglo-américain en Afrique du
communistes.
Nord. Armistice conclu par les
11 novembre : Invasion de la zone sud par les Allemands, en
Américains avec Darlan (le
le 10).
réplique aux événements d’Afrique du Nord.
10
19 novembre L’armée d’Afrique
reprend le combat contre les
27 novembre Sabordage de la flotte de Toulon. Dissolution de
Allemands en Tunisie, aux côtés
l’armée d’armistice. Une partie de ses cadres crée
des Alliés.
l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA)
24 décembre Assassinat de
Darlan. Le général Giraud lui
succède
1943
1943
1er janvier : la durée hebdomadaire de travail des cheminots
2 février : capitulation allemande est portée à 60 heures dans les ateliers et dépôts, 54 ou 52
à Stalingrad.
heures et demi pour les autres catégories.
6 janvier : incidents en gare de Montluçon contre le départ de
requis pour le travail en Allemagne.
26 janvier : fusion de Combat, Franc-Tireur, Libération dans les
MUR (Mouvements Unis de la Résistance)
30 janvier : création de la Milice française par Vichy.
16 février 1943 Instauration du STO. Les refus de départ
deviennent massifs durant le printemps, aidés par un vaste
mouvement de désobéissance civile. Une partie des réfractaires
se réfugient dans des maquis, que les organisations de
résistance tentent d’encadrer et d’armer.
Avril : première réquisitions de civils chargés de garder les
voies ferrées, en plus du personnel des Gardes de
communications (créés en janvier 1941)
17 avril : réunification de la CGT clandestine (accords du
Perreux)
13 mai : capitulation des troupes 27 mai : première réunion du Conseil national de la Résistance
de l’Axe en Tunisie.
sous la présidence de Jean Moulin.
3 juin : à Alger, création du
21 juin : arrestation de Jean Moulin, après celle du général
Comité français de Libération
Delestraint (le 9), chef de l’Armée secrète.
nationale, présidé par de Gaulle 14 juillet et 11 novembre : manifestations de masse et grèves
et Giraud.
dans les grandes villes.
10 juillet : les Alliés débarquent
10
en Sicile, puis (3
3 sept.)
sept en Italie.
8 septembre
septembre : en Italie, le
gouvernement Badoglio, qui a
renversé Mussolini, signe
l’armistice avec les Alliés.
17 septembre à Alger, création
de l’Assemblée consultative
provisoire
4 octobre Libération de la Corse
par les troupes du CFLN
9 novembre : de Gaulle seul
président du CFLN
Automne : envoi de Délégués militaires régionaux par le CFLN
en métropole. Parallèlement, des délégués civils commencent
à mettre en place des Comités départementaux de Libération,
en accord avec les mouvements de résistance.
Décembre 1943 : grèves et manifestations de cheminots à
Dijon, après la condamnation à mort de 7 des leurs le
27novembre.
30 décembre 1943 : Darnand, chef de la Milice, devient
secrétaire général au Maintien de l’Ordre.
1944
1944
5 janvier : les MUR s’allient à plusieurs mouvements de zone
nord pour créer le Mouvement de Libération nationale »(MLN)
20 janvier : institution de cours martiales de la Milice contre
« les activités terroristes »
Février : création des Forces Françaises de l’Intérieur,
composées des formations militaires des mouvements de
Résistance (AS, maquis, groupes francs), des FTP et de l’ORA.
3-4 février : congrès officiel de la Fédération CGT des
cheminots ; constitution d’un comité de liaison clandestin
réunissant communistes et réformistes
4 février : la SNCF est classée S-Betriebe (= entreprise garantie
contre tout prélèvement de personnel pour le STO)
9 février : début des bombardements alliés intensifs visant les
centres et grands noeuds ferroviaires.
3 juin : le CFLN prend le titre de 15 mars : approbation du programme du CNR
Gouvernement provisoire de la
26 mars : avec l’aide des miliciens, les Allemands attaquent le
République française(GPRF)
maquis des Glières
4 juin : entrée des Alliés à Rome 2 avril : 86 otages massacrés à Ascq (Nord)
6 juin débarquement allié en
6 juin à l’appel des Alliés la Résistance exécute les plans de
Normandie. La tête de pont est
sabotages prévus et lance la guérilla généralisée
rapidement consolidée, mais les juin : massacres allemands à Tulle (le 9)
9 et Oradour-sur-Glane
Alliés restent de longues semaines (le 10)
cantonnés dans le Cotentin.
14 juin De Gaulle acclamé par la population à Bayeux
(Normandie)
JuinJuin -Juillet : les Allemands dispersent les grands maquis
(Saint-Marcel, Mont-Mouchet, Vercors)
Fin juillet : percée alliée en
Normandie.
15 août
aoû t : débarquement allié en
Provence
14 juillet : manifestations anti-allemandes à Paris et en
banlieue. Arrestations de cheminots des ateliers de Vitry, qui se
mettent en grève à partir du lendemain.
10 août : le comité central de grève des cheminots lance la
grève insurrectionnelle dans la région parisienne.
17 août : départ des derniers convois de déportés de la région
parisienne, juifs (Drancy) ou résistants (Compiègne)
1919-25 août : Insurrection parisienne. Leclerc entre à Paris le 24
et le libère le 25.
11
31 août : installation du général de Gaulle et du GPRF à Paris
12 septembre : jonction des
troupes débarquées en
Normandie et en Provence. Le
front se stabilise devant les
Vosges.
23 novembre : Leclerc libère
Strasbourg
1945
Février: fin de la bataille de la
poche de Colmar. L’Alsace est
tout entière libérée
20 novembre : rétablissement de la liaison ferroviaire ParisToulouse par la voie normale, grâce à la réouverture du pont
d’Orléans.
Décembre : création de l’association Résistance-Fer.
1945
6 mars : premiers transports ferroviaires de rapatriement de
prisonniers de guerre et de déportés.
10 mars : obsèques officielles de Pierre Sémard, organisées par
19 avril : entrée des soviétiques à le PCF
Berlin
8 mai : capitulation de
l’Allemagne nazie à Berlin
1946
27 février : sortie en salle du film Bataille du Rail.
12
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