LA FONCTION CERVEAU ► Docteur Didier CHOS Président de l’Institut Européen de Diététique et Micronutrition PLAN ► Partie 1 ● MICRONUTRITION ET FONCTION CERVEAU A= Du stress à la dépression B= Les troubles du sommeil ► Partie 2 ● LA MICRONUTRITION DE LA MEMOIRE 2 PARTIE I A- DU STRESS À LA DÉPRESSION… LES TROUBLES FONCTIONNELS DE L’HUMEUR ET DU COMPORTEMENT Stressé ? Anxieux ? Troubles précliniques Dépressif ? Pathologies DSM V Et les autres ? Les stressés anxieux ? Les anxio-dépressifs ? Les dépressifs agressifs ? 4 LE STRESS AU QUOTIDIEN ► 23% des Français se sentent stressés tous les jours ou presque Selon l’enquête Meteostress / IPSOS (sept 08) sur les Français et le stress ► 52% connaissent des problèmes de sommeil à cause du stress. ► 47% ressentent une fatigue fréquente qu'ils estiment due au stress. ► 1/4 (23%) ne parlent jamais à personne de leur stress ► 79% des personnes interrogées estiment pourtant qu'il existe des solutions contre le stress. I. DU STRESS À LA DÉPRESSION Qu’est-ce que le stress ? LE STRESS, UNE NOTION OMNIPRÉSENTE, MAIS IMPRÉCISE ► Physiologie : réponse d’un organisme vivant à une agression ou à une modification du milieu extérieur (Hans Selye, 1936) ► RÉPONSE Interactionnisme : déséquilibre entre les sollicitations faites à l’individu et les ressources dont il dispose pour les affronter (Lazarus et Folkman, 1984) ► Biologie : toutes les agressions que la cellule peut subir (stress thermique, oxydant, chimique, mécanique…) ► Psychologie : agressions quotidienne persistantes spécifiques, exemple du stress au travail (association d’une forte demande psychologique, d’une faible latitude décisionnelle et d’un faible soutien social) (Karasek et Theorell, 1990) Stress = concept psychobiologique AGRESSION STRESS : DÉFINITION ► Définition : Ensemble des réponses mobilisées par un stimulus environnemental Événements stressants Physiques ou psychologiques Facteurs d’amortissement Facteurs d’aggravation MODULATION Perception Sentiment de contrôle REPONSES ADAPTATIVES Physiologiques Psychologiques Comportementales Multiples Spécifiques Individuelles => La réponse au stress est un mécanisme physiologique d’adaptation de l’organisme à son environnement STRESS : DÉFINITION ÉVÉNEMENTS STRESSANTS PHYSIQUES OU PSYCHOLOGIQUES RÉPONSES ADAPTATIVES Physiologiques Psychologiques Comportementales MASSIVE ARCHAÏQUES AUTONOMES RÉACTION PHYSIOLOGIQUE, MASSIVE, ARCHAÏQUE, AUTONOME QUI SERT À PRÉSERVER LA VIE DE L’ANIMAL EN DANGER DE MORT L’APPROCHE NEURO-COGNITIVE POUR NOUS AIDER À COMPRENDRE… TERRITOIRES REPTILIENS ●Assurer la survie individuelle face à l’environnement, ●Stress TERRITOIRES PALÉOLIMBIQUES ●Organiser la survie collective ●Centre de l’affirmation de soi Rapports de force, agressivité ●Anxiété, colère, découragement comportements stéréotypés : fuite, lutte, inhibition TERRITOIRES PRÉFRONTAUX TERRITOIRES NÉOLIMBIQUES ●S’adapter à son environnement ●Gérer le simple et le connu ●Gérer le complexe et l’inconnu ●Motivations et démotivations ●Adaptation, ouverture d’esprit, ●Conditionnements et prise de recul, innovation gestion des émotions, adaptation au changement… automatismes Siège de l’apprentissage, des personnalités, des valeurs LES MANIFESTATIONS DU STRESS REPTILIEN La fuite L’inhibition La lutte ETAT D’ACTIVATION DE L’ACTION D’après Patrick Collignon et Jean-Louis Prata LES SOLLICITATIONS DU REPTILIEN…AUJOURD’HUI! Devant une situation nouvelle perçue comme complexe Si Perçue comme simple et ou connue Mobilisation inappropriée du pilote automatique limbique Détection par le Préfrontal de l’erreur d’aiguillage Le pré-frontal avertit le reptilien d’une incohérence Envoie un Signal de danger = STRESS = Signal d’alarme QUELLES SITUATIONS NOUS STRESSENT AUJOURD’HUI: LE STRESS C’EST DU C.I.N.É. ► Est-ce que les situations suivantes vous sont familières ? SITUATION SENTIMENT CONTRÔLE FAIBLE Vous sentez que vous n’avez aucun ou très peu de contrôle sur la situation. IMPRÉVISIBILITÉ Quelque chose de complètement inattendu se produit ou encore, vous ne pouvez pas savoir à l’avance ce qui va se produire. NOUVEAUTÉ Quelque chose de nouveau que vous n’avez jamais expérimenté se produit. ÉGO MENACÉ Vos compétences et votre égo sont mis à l’épreuve. On doute de vos capacités. Centre d’études sur le stress humain, 2010-2014 I. DU STRESS À LA DÉPRESSION…ET AU BURNOUT MÉCANISMES: DYSRÉGULATION DE L’AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSO-SURRENALIEN ET DE LA SÉCRÉTION DES NEUROMÉDIATEURS PHASE D’ALARME PHASE DE RÉSISTANCE ∑ PHASE DE CHRONICITÉ PHASE D’ÉPUISEMENT Sérotonine Adrénaline Cortisol Noradrénaline Dopamine Magnésium Médullo-surrénale Corticosurrénale FACTEURS DE STRESS EXTERNES & INDUCTION DE COMPORTEMENTS DE TYPE DÉPRESSIF Stress chronique Plus sensible aux stress internes : PAMPs (LPS) et DAMPs FACTEURS DE STRESS EXTERNES Vulnérabilité acquise TLR4 Cytokines pro-inflammatoires Activation NKκB Glucocorticoïdes COX-2 Comportement de type dépressif caspase SO et SN Peroxydation lipidique TNF-α ROS IL-1β RNS Bcl-2 BAG1 BDNF VGF PGE-2 Effets excitotoxiques glutaminergiques Récepteurs NMDA Neuregenèse réduite, apoptose et dégradations cellulaires Kubera et al. 2011. STRESS AIGU ET MAGNÉSIUM PHASE D’ALARME Adrénaline La phase d’alarme est très consommatrice de Mg Noradrénaline Magnésium En tant que cofacteurs: •De la synthèse de l’ATP dans les mitochondries •Des canaux ioniques transmembranaires •Des désaturases dans la synthèses des prostaglandines PHYSIOPATHOLOGIE EN PHASE DE RÉSISTANCE: CONSÉQUENCES DE L’ÉLÉVATION DU CORTISOL ► Diminution rapide de la synthèse de dopamine ► Diminution plus tardive de la synthèse de la sérotonine Facteurs aggravant les capacités de gestion du stress Coexistence des Signes cliniques et biologiques Sérotonine Dopamine Phase de résistance Cortisol PHYSIOPATHOLOGIE HORMONALE DU SURMENAGE ( BURN-IN ) ► Les perturbations neurobiologiques Phase de résistance Phase de surmenage Cortisol DHEA Dopamine Sérotonine LE RATIO CORTISOL/DHEA cortisol DHEA Des effets antagonistes pour maintenir l’équilibre: -Du métabolisme glucidique -Des capacités de détoxication: des métaux lourds et xénobiotiques -Des facultés cognitives: mémoire surtout -Des hormones stéroïdes: Aldostérone Progestérone↓ et testostérone↑ « Cortisol & DHEA: The Major Hormone Balance » Michael Mc Evoy et colll. 2011 Neurobiological and Neuropsychiatric Effects of Dehydroepiandrosterone (DHEA) and DHEA Sulfate (DHEAS), Nicole Maninger et coll LE RATIO CORTISOL/DHEA cortisol DHEA Un bon équilibre cortisol/DHEA est le garant d’une adaptation au stress ↑cortisol/DHEA: ► susceptibilité aux pathologies liées au vieillissement et au stress… ► facteur de vulnérabilité au stress, risque de Burn Out Morgan III CA et al., 2004. Relationships Among Plasma Dehydroepiandrosterone Sulfate and Cortisol Levels, Symptoms of Dissociation, and Objective Performance in Humans Exposed to Acute Stress. Arch Gen Psychiatry. 2004;61:819-825 Maninger N et al., 2009. Neurobiological and neuropsychiatric effects of dehydroepiandrosterone (DHEA) and DHEA sulfate (DHEAS). Frontiers in Neuroendocrinology Volume30, Issue 1 January 2009, Pages 65-91 PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ÉPUISEMENT OU BURNOUT ► Les perturbations principales : ● ● Neurobiologiques Chronobiologiques Cortisol DHEA Mélatonine PHYSIOLOGIE DU PASSAGE DU BURN IN AU BURN OUT Stress répétés Stade 1 : Burn in = activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et hyper cortisolisme CRF ACTH Contexte inflammatoire: TNF-a, IL1, IL6: un facteur aggravant Cortisol/DHEA Stade 2 : Burn out = épuisement de la réponse aux glucocorticoïdes Chute du cortisol LES CYTOKINES INFLAMMATOIRES, FACTEURS IL6, IL1, TNFα SNA AGGRAVANT Altérations: de la transmission nerveuse de la régénération neuronale des équilibres ioniques. Conséquences sur l’Hypothalamus perturbation de la neurotransmission des neurotransmetteurs ↑CRH et ACTH: surstimulation de l’axe HHS Hypertrophie des surrénales Résistance des récepteurs périphériques et centraux au cortisol Disparition du rétrocontrôle du cortisol sur l’axe HHS cercle vicieux Epuisement de la sécrétion cortisolique 24 I. DU STRESS À LA DÉPRESSION Le magnésium et les neurotransmetteurs MAGNÉSIUM ET VULNÉRABILITÉ AU STRESS + + Vulnérabilité au stress « Coup de pompe », manque d’énergie, fatigabilité à l’effort Situation de stress Apport de Magnésium Sujet en manque de magnésium bien assimilé Quand on manque de magnésium, un stress même minime entraîne une perte urinaire de ce minéral. De plus en plus déficient l’organisme devient encore plus vulnérable au stress. Sous pression permanente, le corps se fatigue… Cercle « vicieux » du stress Fuite urinaire du magnésium Sécrétion d’adrénaline, de cortisol Contraction musculaire Mg des cellules musculaires chassé vers le plasma RÔLES DES NEUROTRANSMETTEURS ► Rôle de différents neurotransmetteurs dans le développement de symptômes associés à la dépression BIOSYNTHÈSE DE DOPAMINE ET DE NORADRÉNALINE Phenylalanine L.DOPA Tyrosine Phénylalanine hydroxylase - Oxygène - Fer - Vitamine B3 ADRENALINE - Mg - Zinc - Vitamine B2, B6 DOPAMINE Stockage vésiculaire Méthylation par la Phénylethanolamine N-méthytransférase DOPA décarboxylase Tyrosine hydroxylase - Méthionine - Vitamine B6, B9, B12 NORADRENALINE Dopamine -hydroxylase - Mg - Cuivre - Vitamine C BIOSYNTHÈSE DE LA SÉROTONINE TRYPTOPHANE Tryptophane hydroxylase - Oxygène - Vitamine (B3) - Métal : fer ou cuivre 5 - Hydroxytryptophane Décarboxylase des AA aromatiques Vitamine B6 (Sous sa forme active le phosphate de pyridoxal) SÉROTONINE ou 5-hydroxytryptamine (5-HTA) Méthylation par la Phénylethanolamine N-méthytransférase - Méthionine - Vitamine B6, B9, B12 MELATONINE 29 PASSAGE PRÉFÉRENTIEL DE PHE ET DE TYR/TRP Trp (4%) AA libres (25%) Phe Tyr Vitamine PP Trp Repas habituel (protéines : 15%) PASSAGE FAVORISÉ DU TRP AU NIVEAU CÉRÉBRAL Tissus périphériques Tyr-Phé Insuline Phe Tyr Trp Alb AA libres pancréas Trp 2- Ac. Acétylsalicylique 3- Exercice 1- Repas riche en glucides TRYPTOPHANE ET MÉTABOLISME DE LA KYNURÉNINE Tryptophane Neurone, microglie, astrocyte, cellule dendritique CD IDO Foie +++ Cellules microgliales Astrocyte, TDO Indolamine 2,3 dioxygenase Mécanisme de défense immunitaire et anti oxydante Macrophage, lymphocyte, CD Tryptophane 2,3 dioxygénase Cortisol Tryptophane lui-même régulée par ERO (O2-) SOD, NO Régulée par ERO Kynurénine Ac. quinolinique Nicotinamide Puis NAD IFN у, IL6, IL1, TNFα, cortisol Neurotoxique Excitateur Agoniste du glutamate /NMDA Ac. kynurénique Neuroprotecteur Antagoniste du glutamate/NMDA Le Floc’h N et al., 2010 32 LES PRINCIPALES SOURCES DE L’INFLAMMATION DU CERVEAU Lucile Capuron est directrice de recherche dans le Laboratoire de nutrition et neurobiologie intégrée, Équipe psychoneuro- immunologie et nutrition : approches expérimentales et cliniques, INRA UMR 1286, Université Bordeaux CONSÉQUENCES DE L’ÉLÉVATION DU CORTISOL SUR LES NEUROTRANSMETTEURS Dopamine ► ↓ disponibilité de la Tyrosine Sérotonine ► ↓ disponibilité du Tryptophane Tryptophane TAT TDO Besoin énergétique IDO Kynurénine Le cercle vicieux du stress: ↑Cortisol ↓ biodisponibilité des précurseurs ↓Sérotonine ↓Dopamine 34 EN RESUME I. DU STRESS À LA DÉPRESSION Les signes cliniques SIGNES ÉVOCATEURS D’UN STRESS PHYSIOLOGIQUE ET D’UNE ADAPTATION NORMALE ► Réactionnel à un événement ponctuel (examen, problème familial…) ► Durée de cet état < 2 semaines ► Non présent à longueur de journée ► Intensité modérée et surmontable (Conséquences limitées sur la vie professionnelle, sociale, familiale…) ETAT PASSAGER INCONFORTABLE SURVENANT CHEZ TOUT INDIV SIGNES ÉVOCATEURS D’UN DÉSÉQUILIBRE DU SNA Tachycardie, palpitation jusqu’à extrasystoles Bouffées de chaleur, hypersudation, Dyspnée, essoufflement Tension et douleur musculaire, surtout cervicale, mâchoire (bruxisme) Serrement de gorge, spasmes et maux de ventre 38 SIGNES ÉVOCATEURS D’UN DÉFICIT EN MAGNÉSIUM Composante spastique: Crampes, Myoclonies, Blépharospasmes Composante générale: Fatigue et fatigabilité Trouble du sommeil Rechercher cliniquement un déficit en Mg+ Signe de Chvostek 39 TROUBLE DE L’HUMEUR ET NEUROMÉDIATEURS Vigilance Concentration Énergie Noradrénal ine Anxiété Pulsions Irritabilité Humeur & Fonctions cognitives Obsessions Compulsions Endormissement Sérotonine Appétit Libido Attention Motivation Plaisir Agitation nocturne Dopamine Tout déficit sur un neuromédiateur va avoir des répercussions sur l’humeur SIGNES ÉVOCATEURS D’UN DÉFICIT EN NEUROTRANSMETTEURS DOPAMINE SEROTONINE Fatigue matinale Sommeil non réparateur, agité, jusqu’au syndrome des jambes sans repos Besoins de stimulants Ralentissement psychique: Concentration Mémoire ↓ Motivation, ↓des désirs, envies et du plaisir jusqu’à anhédonie Irritabilité, impatience, impulsivité, jusqu’à agressivité ► Difficulté d’endormissement ► Vulnérabilité au stress ► Grignotage sucré, surtout en fin de journée ► Tendance addictive: tabac, sport, alimentaires ► 41 SIGNES ÉVOCATEURS D’UNE HYPERCORTISOLÉMIE CHRONIQUE Modification chez un patient connu et dans un contexte de stress des composantes métaboliques: •Prise de poids abdominale •↑ TA, •↑ Glycémie et HbA1C, •↑ TG et ↓HDL Vulnérabilité aux infections, aux allergies Modification des Hm thyroïdiennes Troubles fonctionnels intestinaux Troubles des phanères: Peau fine, chute des cheveux, acné Troubles des cycles féminin, Perturbation de la libido 42 SIGNES ÉVOCATEURS D’UNE CHUTE DU CORTISOL: ÉPUISEMENT PHYSIQUE ET MORAL 43 SIGNES ÉVOCATEURS D’UN DÉFICIT ANDROGÉNIQUE ET DHEA 44 I. DU STRESS À LA DÉPRESSION Les outils d’aide au diagnostic en micronutrition: Les questionnaires LES OUTILS DE DÉPISTAGE EN MICRONUTRITION Journaliste 35 ans, suivie depuis 10 ans pour une maladie coeliaque LE QUESTIONNAIRE HAD Faire la somme des points des questions A Faire la somme des points des questions D ● ● 0-7 : normal 8-10 : léger ▸ 11-14 : modéré ▸ 15-21 : sévère Si score A > 10 : Médicament anxiolytique et/ou hypnotique justifié ► Si score D > 10 : Médicament anti-dépresseur justifié ► LE DNS Ce document, propriété PiLeJe, est strictement réservé à l’usage de ses délégués LE DNS Ce document, propriété PiLeJe, est strictement réservé à l’usage de ses délégués STRESS PERÇU: DÉFINITION Sheldon COHEN a différencié: Les stress objectifs tels que le deuil, le passage d’un examen, un accident … Des stress vécus induits par la répétition d’événements et de soucis de la vie. Ceux-ci peuvent être objectivement insignifiants mais ils sont importants pour la personne qui les subit notion de stress perçu 50 ECHELLE DE STRESS PERÇU DE COHEN Les questions 1,2,3,8,11,12,14 jamais=1, presque jamais=2, Parfois=3, assez souvent=4, Souvent=5 Les questions 4,5,6,7,9,10,13 Jamais=5, presque jamais=4, Parfois=3, assez souvent=2, Souvent=1 <25 no stress 25< S< 49 stress moyen >50 Stress pathologique http://psychologie-ge.ch/Tests.html 51 DEVANT TOUTE SUSPICION DE BURNOUT: L’ÉCHELLE DE MASLACH 52 ECHELLE D’AUTOÉVALUATION DU BURN OUT DE MASLACH MBI: Maslach burn out inventory http://psychologie-ge.ch/Tests.html 53 ECHELLE D’AUTOÉVALUATION DU BURN OUT DE MASLACH 22 questions, regroupées en 3 scores Score d’épuisement Score de Score d’accomplissement professionnel Dépersonnalisation personnel au travail Items N° 1,2,3,6,8,13,14,16,20 Items N° 5,10,11,15,22 Items N° 4,7,9,12,17,18,19,21 <à 17 faible 18 < SD< 29 modéré > 30 élevé <à 5 faible 6 < SD< 11 modéré > 12 élevé <à 33 faible 34 < SD< 39 modéré > 40 élevé 54 I. DU STRESS À LA DÉPRESSION Les outils d’aide au diagnostic en micronutrition: La biologie LE DOSAGE SALIVAIRE DU CORTISOL +/- DHEA Indications: Signes évocateurs d’un surmenage ou d’un épuisement Apparition d’un syndrome métabolique dans un contexte de stress Syndrome dépressif résistant au traitement ou récidivant 56 LE PROFIL DES NEUROMÉDIATEURS NORA: Noradrénaline MHPH:3-Méthoxy-4-hydroxy-phénylglycol VMA: Acide vanilmandélique AD: Adrénaline 5HT: Sérotonine 5 HIA: Acide 5-hydroxy-indol acétique DOPA: Dopamine HVA: Acide homovanillique Glutamate GABA Mêmes indications que le dosage salivaire du cortisol Si pas de TFI+++ associé 57 BILANS INFLAMMATOIRES Indications Tous les états de stress: chronique résistant à la prise en charge récidivant Recherche inflammation de bas grade CRPus Recherche inflammation digestive En cas de TFI chronique associé 58 I. DU STRESS À LA DÉPRESSION Les solutions nutritionnelles et micronutritionnelles AGIR SUR LES NEUROMÉDIATEURS Agir sur tous les facteurs du métabolisme des neurotransmetteurs avoir une vision globale +++ ► APPORTS EN PRÉCURSEURS ALIMENTAIRES ET DIGESTION ●Apport suffisant en protéine: 1g/Kg de poids corporel/jour VOS de l’albuminémie ●Un bon rapport tryptophane/LNAA, notamment en associant protéine végétale et animale (apport simultané de glucides) PENSER AUX PROCESSUS DE DÉVIATION DU TRYPTOPHANE ET DE LA TYROSINE TYROSINE TRYPTOPHANE Troubles fonctionnels hépatiques TAT Infections chroniques Maladies inflammatoires Le stress oxydant Tryptophane Besoin énergétique TDO Hyperthyroïdie IDO Kynurénine pancréas Hyperinsulinisme Grignotage Mécanisme de défense immunitaire et anti oxydante Passage de la barrière Hémato méningée TYROSINE Les pathologies inflammatoires intestinales TRYPTOPHANE Les troubles de l’hémostase 62 PENSER AUX FACTEURS DE SYNTHÈSE ET STOCKAGE DES NEUROTRANSMETTEURS Polymorphisme génétique des systèmes enzymatiques Les co facteurs de la synthèse: Fe, Cu, Zn, Mg, Vit B, Vit C Le stockage vésiculaire Influence du Mg PENSER À L’IMPORTANCE DU MAGNÉSIUM ► magnésium et vulnérabilité au stress stress + Sujet en manque de magnésium + Vulnérabilité au stress Quand on manque de magnésium, un stress même minime entraîne une perte urinaire de ce minéral. De plus en plus déficient l’organisme devient encore plus vulnérable au stress. Sous pression permanente, le corps se fatigue… « Coup de pompe », manque d’énergie, fatigabilité à l’effort Fuite urinaire du magnésium Sécrétion d’adrénaline, de cortisol Contraction musculaire Mg des cellules musculaires chassé vers le plasma PENSER AUX FACTEURS DE LA TRANSMISSION DU SIGNAL ET DU CATABOLISME Les facteurs de la libération des neurotransmetteurs agir sur la fluidité membranaire Sur l’expression et la protection des récepteurs MAO B COMT MAO A Catabolisme des neurotransmetteurs : Intra cellulaire après recapture par les MAO, Mono Amine Oxydases Extracellulaire par la COMT, Catéchol O Methyl Transférase COMPLÉMENTATION EN TRYPTOPHANE POUR RÉTABLIR LA SYNTHÈSE DE SÉROTONINE? ► La recommandation d’une supplémentation directe en tryptophane au patient doit être émise avec précaution ► Une étude chez le porc: une charge trop importante en TRP aggravation d’un état inflammatoire installé (via augmentation du catabolisme hépatique) et ↑du stress oxydant. ► Une charge adéquate peut quant à elle permettre la restauration de la réponse immunitaire via les cellules T et ainsi normaliser la réaction inflammatoire Soh NL et al., 2011 AGIR SUR LES NEUROMÉDIATEURS PAR LA CHRONOALIMENTATION Pour la sérotonine, la mélatonine et la dopamine Repas protéinés Repas glucides matin soir midi 17h SOURCES ALIMENTAIRE DE TRP AGIR SUR LA SÉROTONINE EN MICRONUTRITION Mme Jeanne MOREAU Tryptophane en gélules de Score S au DNS 200 mg: 2 à<10 17h Score1 Dmois >10à renouveler Pour Mme Rose DUJARDIN Alpha Lactalbumine Score S au DNS <10 1 sachet en>10 collation entre 16 Score D et 18h, pendant 3 mois SOURCE ALIMENTAIRE DE TYROSINE 70 AAPPORT DE PRÉCURSEURS DE LA DOPAMINE GIR SUR LA DOPAMINE EN MICRONUTRITION Mr Jean FREMY L TYROSINE 500mg le matin au réveil et à 10h pendant 15 jours puis 500 mg/j pendant 2 mois. Score S au DNS <10 Score D >10 SOURCE ALIMENTAIRE DE MG++ 72 CHOIX DU SEL DE MG Favoriser formes organiques et complexes (guanylate, hydrolysat,…) ► Eviter formes irritantes : chlorure, lactate ► Le conseil: 300 mg de Mg marin Hydrolysat protéine de riz + Taurine + Vitamine B6 Biodisponibilité • Bonne : chlorure, citrate, gluconate • Mauvaise : carbonate, hydroxyde L’IMPORTANCE DES ACIDES GRAS OMÉGA 3 400g/semaine 2 à 3 cuillères à soupe/jour OMEGA 3 riche en ALA, EPA et DHA 1° Huiles d’assaisonnements: colza-olive; colza-noix; cameline 2° Les oléagineux 3° Les poissons gras Pour une action anti inflammatoire Pour la fluidité membranaire, nécessaire à l’action des récepteurs BLIEN ÉQUILIBRER SES PATIENTS ACIDES GRAS A FICHE POUR VOS 75 LES ALIMENTS SOURCES DE VITAMINES B - Œuf, poulet, bœuf - Poissons gras - Produits laitiers - Légumineuses - Céréales complètes - Oléagineux LES VITAMINES ET LES MINÉRAUX En fonction de l’enquête alimentaire, des signes cliniques associés et de la biologie Complexe Vit et MN Complexe FER protégé = Toujours doser la ferritine + CRPUs = Suspecter un déficit devant une fatigue, troubles des phanères, infections à répétitions 77 EN CAS DE PERTURBATIONS INTESTINALES Devant des Troubles Fonctionnels Intestinaux Ballonnements Modification du transit Douleurs abdominales ► Importance : ● ● ● Rechercher une inflammation intestinale: CALPROTECTINE, beta 2 Défensine, IgAs De l’interrogatoire De la clinique De la biologie PROBIOTIQUES + CICATRISANTS DE LA MUQUEUSE PARTIE I B- LES TROUBLES DU SOMMEIL L’ARCHITECTURE DU SOMMEIL 1 nuit = 4 à 6 trains 1 TRAIN = 1H30 À 2H 5 à 10 min Endormissement Très léger 1h10 à 1h40 10 à 15 min Sommeil lent Sommeil paradoxal Léger Profond Très profond Nouveau train ou réveil SOMMEIL LENT ET SOMMEIL PARADOXAL Fonction du sommeil lent Fonction du sommeil paradoxal ● Caractère réparateur (sur-fatigue et somnolence). ● Reprogrammation ou réactivation de nos comportements innés. ● Baisse du métabolisme cérébral (conso en O2 et débit sanguin). ● Rôle dans les apprentissages en favorisant le stockage dans la mémoire à long terme. Domaine du rêve LES EFFETS DE LA PRIVATION DE SOMMEIL SUR LA SANTÉ Cerveau Métabolisme Risque de syndrome polymétabolique, (hypertension, hyperchostérolémie et réduction de la sensibilité à l’insuline) évoluant parfois vers le diabète et les maladies cardiaques Thymus Risque d’obésité - Troubles cognitifs - Déclin de la mémoire et de la performance IMC & sommeil - Troubles de l’humeur Cœur Syndrome Estomac Altérations lamétabolique réponse Restriction dede sommeil immunitaire Faim Pancréas Pression sanguine & sommeil des niveaux de ghreline circulants IMC % sujets avec SPM - Troubles du rythme cardiaque - ↑ de la Tension Artérielle Faim & sommeil systolique/5 ans Risque d’insulino-résistance Tissu et de diabète de type 2 adipeux Durée (h) moy de sommeil/nuit Nb de jr en restrictions de sommeil La performance à un test d’attention diminue avec la Durée moy de sommeil/nuit restriction de (h) sommeil Patel et al, 2009 Hall et al, 2008 Durée (h) moy de sommeil/nuit Knutson et al, 2009 2 PROCESSUS : CIRCADIEN ET HOMÉOSTATIQUE ● Le sommeil est régi par 2 processus Homéostatique Circadien Alternance jour/nuit Aspect rythmique du cycle éveil sommeil: horloge biologique Propension au sommeil Besoin irrépressible de sommeil au fur et à mesure que la période de veille se prolonge 2 PROCESSUS : CIRCADIEN ET HOMÉOSTATIQUE Site: www.sommeil-mg.net CIRCADIEN HOMÉOSTATIQUE Accumulation de facteurs hypnogènes au cours de l’éveil Noyaux suprachiasmatiques ● ● Horloge Biologique Sécrétion nocturne de MÉLATONINE Sécrétion cortisol Variation de la t° corporelle Cycle éveil, sommeil ● ADÉNOSINE (produit de dégradation de l’ATP) ● Notion de fatigue cellulaire ou métabolique LA MÉLATONINE C’est une neurohormone, dite « hormone du sommeil », elle déclenche la nuit biologique Le cycle lumière-obscurité est le principal synchronisateur de l’hormone Sa synthèse s’opère au niveau de la glande pinéale à partir de la sérotonine en utilisant 2 enzymes : N acetyl transférase sérotonine (AANAT), et à un degré moindre, l’hydroxylase tryptophane (TPH) La demi-vie de la mélatonine est courte : 20 à 40 minutes Le pic de mélatonine est généralement atteint vers 2 / 3 h du matin (= minimum de la température corporelle). La journée, son niveau circulant est quasi-indétectable Il existe de grandes variations individuelles dans le moment de synthèse LA MÉLATONINE : SIGNAL FIDÈLE DE L’HORLOGE CIRCADIENNE 4 pg/ml M R Contrôle circadien des fonctions physiologiques Interaction avec des horloges périphériques DLMO 21h Lack 2004 DLMO – Dim Light Melatonin Onset Début de sécrétion de M en faible luminosité Indicateur de la phase du cycle circadien Karasek 2004 DE LA PHYSIOLOGIE À LA PHYSIOPATHOLOGIE Pathologies Hygiène de vie Anxiété Stress SOMMEIL ÉVEIL Les acteurs GABA Sérotonine Dopamine Noradrénaline Troubles du sommeil Hyper-éveil Hyper-sommeil II. LES TROUBLES DU SOMMEIL Classification et étiologie 4 SITUATIONS PRINCIPALES POSSIBLES : 1) Troubles du sommeil isolés 2) Troubles du sommeil avec anxiété 3) Troubles du sommeil avec déficits en neurotransmetteurs, Mg, fer 4) Troubles du sommeil et dérèglement de l’horloge biologique CAS PARTICULIER: LES INSOMNIES CHEZ L’ENFANT (0 À 5 ANS) ► 25 à 50% d’insomnie chez les enfants < 5 ans ► Origine ● 75 % comportementale / 25 % organique (douleur) ► Physiologie ● Micro-éveils (1 à 10 min) après chaque cycle de sommeil (jusqu’à 8 fois/nuit chez les < 1 an). L’enfant se rendort seul. ► « Pathologie » ● Intervention des parents lors des micro-éveils => « insomnie » d’installation ou du maintien du sommeil B. Les 4 situations principales possibles a) Troubles du sommeil avec anxiété EVALUER LA PRÉSENCE ET LE DEGRÉ D’ANXIÉTÉ 1- L’interrogatoire 2- Le questionnaire HAD ► Faire la somme des points des questions A : ● 0-7 : normal ● ● 8-10 : léger 11-14 : modéré ● 15-21: sévère ► ► Si score A > 10 en médecine classique Médicament anxiolytique et/ou hypnotique justifié Si score < 14 : Alternative thérapeutique PHYTOTHÉRAPIQUE Je me sens tendu , énervé • La plupart du temps • Souvent • De temps en temps • Jamais 3 2 1 0 J’ai une sensation de peur , comme si quelque chose d’horrible allait m’arriver • Oui très nettement • Oui, mais ce n’est pas grave • Un peu, mais cela ne m’inquiète pas • Pas du tout 3 2 1 0 Je me fais souvent du soucis • Très souvent • Assez souvent • Quelquefois • Très occasionnellement 3 2 1 0 Je ne peux rester tranquillement assis au repos et me sentir détendu • Jamais • Rarement • Oui en général • Oui toujours 3 2 1 0 J’éprouve des sensations d’angoisse et j’ai comme une boule dans la gorge • Très souvent • Assez souvent • Parfois • Jamais 3 2 1 0 J’ai la bougeotte et je ne tiens pas en place • Oui c’est tout à fait le cas • Un peu • Pas tellement • Pas du tout 3 2 1 0 J’éprouve des sensations soudaines de panique • Très souvent • Assez souvent • Rarement • Jamais 3 2 1 0 92 REPÉRER LES SOMATISATIONS Cardiovasculaire Neurovégétative Neuromusculaire Oppression cage thoracique, palpitations… Spasmophilie, nervosité +++, spasmes intestinaux Douleurs cervicales, crampes, contractures +++ LES TROUBLES DU SOMMEIL AVEC ANXIÉTÉ Jours Score A > 7 Semaines Cardiovasculaire Neurovégétative Neuromusculaire Oppression cage thoracique, palpitations… Spasmophilie, nervosité +++, spasmes intestinaux Douleurs cervicales, crampes, contractures +++ B. Les 4 situations principales possibles b) Troubles du sommeil Isolé: ponctuels ou récurrents TROUBLES ISOLÉS DU SOMMEIL TROUBLES PONCTUELS ● TROUBLES RÉCURRENTS Problèmes récents de sommeil : ● Problèmes de sommeil intervenant depuis plusieurs semaines Sans phénomène d’anxiété Jours Score A < 7 Semaines B. Les 4 situations principales possibles c) Troubles du sommeil avec déficits en neurotransmetteurs, Mg, fer DÉPISTAGE DES DÉFICITS : NEUROTRANSMETTEUR, MG, FER En Fer En Magnésium Dosage de la ferritine Stress=> fuite de Mg En Neuromédiateurs TROUBLES DU SOMMEIL AVEC DÉFICITS EN NEUROTRANSMETTEURS, MG, FER Manifestations du déficit en Sérotonine Le problème du fer - Cofacteur des NT - Impliqué dans le SJSR - Difficulté d’endormissement, agitation nocturne mentale - Irritabilité, impatience, sautes d’humeur Vulnérabilité au stress Envie de sucré En cas de décalage horaire Manifestations du déficit en catécholamines - Sommeil non réparateur : fatigue matinale, réveil difficile - Agitation physique pendant la nuit; syndrome des JSR - Perte de motivation, difficulté de concentration / attention - Besoin de stimulants le matin (café, cigarettes) Manifestations du déficit en Magnésium - Difficultés à gérer son stress, émotivité Contractions musculaires, crampes, tressautements des paupières Tensions des muscles Coup de fatigue B. Les 4 situations principales possibles d) Trouble du sommeil et dérèglement de l’horloge biologique LE CONTEXTE ► Les travailleurs de nuit, les personnels navigants… ► L’âge avancé ► Les signes particuliers : Difficultés d’endormissement avec réveils en pleine nuit ● Frissons, nausées ● Somnolence inappropriée dans la journée ● 101 TROUBLE DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE Maintien du sommeil Réveil précoce Sommeil non réparateur Initiation du sommeil INSOMNIE ► Sujets qui se plaignent d’insomnie : mélatonine (liée à l’âge, chronique, retard de phase) ► Mélatonine = « signal de la nuit » ► Etudes de complémentation ● ● ● Haimov 1994, Zhdanova 1995, Shibui 1999 temps d’endormissement (7 min), durée du sommeil (8min), améliore la qualité du sommeil Doses: 0,1 à 40 mg (effet dose jusqu’à 10 mg) ; plus fréquemment de 0,3 à 5mg Durée : de 1 jour à 26 semaines, le plus souvent de 7 à 28 jours Buscemi 2004, Buscemi 2005, Brzezinski 2005, Ferracioli-Oda 2013 TROUBLE DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE ► Réduire le temps d’endormissement Exemples cliniques de réduction du temps d’endormissement : ● Chez le sujet sain (1), temps moyen d’endormissement 21.9 minutes dans le groupe placebo, ● 11.2 minutes dans le groupe prenant 1 mg de mélatonine ● ● Chez le sujet âgé insomniaque (2), temps moyen d’endormissement 54 minutes dans le groupe placebo, ● 32 minutes dans le groupe prenant 2 mg de mélatonine après 1 semaine ● (1) Zdhanova et al ; Effect of low oral doses of melatonin giver 2-4 hours before habitude bedtime, on sleep in normal young humans, Sleep 1996, 19(5) : 423-431 (2) Haimov et al ; Melatonin replacement therapy of elderly insomniacs, Sleep 1995, 18(7) : 597-603 II. LES TROUBLES DU SOMMEIL Les traitements classiques : efficacité et limites LA CONSOMMATION DE SOMNIFÈRES EN FRANCE… ► 1/3 des plus de 65 ans, et > 40% après 85 ans La France championne d’Europe de la consommation de somnifères… ► Pourtant, dans 80 à 90 % des cas, les plaintes relatives au sommeil ne relèveraient pas de l'insomnie, rappelle la HAS. 105 SOMNIFÈRES ET TRANQUILLISANTS : QUELLE CLASSIFICATION ? Demi-vie (en h) [Métabolite actif] But commercial Équivalence approximative (Doses orales en mg) 6-12 Anxiolytique 0.5 Benzodiazépines Nom commercial Alprazolam 10-20 Anxiolytique 5-6 Chlordiazépoxide XANAX® LEXOMIL® LIBRIUM® 5-30 [36-200] 25 Clobazam URBANYL® 12-60 Clonazépam RIVOTRIL® 18-50 Anxiolytique Anxiolytique et anticonvulsivant Anxiolytique et anticonvulsivant Anxiolytique Bromazépam [36-200] TRANXÈNE® Diazépam 20-100 [36-200] VALIUM® Estazolam 10-24 NUCTALON® Flunitrazépam 18-26 [36-200] ROHYPNOL® Loprazolam 6-12 HAVLANE® Lorazépam 10-20 TÉMESTA® Lormétazépam 10-12 NOCTAMIDE® Nitrazépam 15-38 MOGADON® Nordazépam 36-200 NORDAZ® Oxazépam 4-15 SÉRESTA® Prazépam [36-200] LYSANXIA® Témazépam 8-22 NORMISON® Triazolam 2 HALCION® Non-Benzodiazépines mais avec des réactions similaires Zolpidem 2 STILNOX® Zopiclone 5-6 IMOVANE® Clorazépate 20 0.5 15 Anxiolytique 10 Hypnotique 1-2 Hypnotique 1 Hypnotique 1-2 Anxiolytique 1 Hypnotique 1-2 Hypnotique 10 Anxiolytique 10 Anxiolytique 20 Anxiolytique 10-20 Hypnotique 20 Hypnotique 0.5 Hypnotique 20 Hypnotique Adapté d’après Ashton, 2002 15 106 LES TRAITEMENTS HABITUELS ► LES SOMNIFÈRES OU HYPNOTIQUES : LES BENZODIAZÉPINES ● Améliorent : endormissement, durée du sommeil et diminuent les réveils nocturnes. 1 TRAIN = 1H30 À 2H Nouveau train ou réveil 5 à 10 min Endormissement Très léger 1h10 à 1h40 10 à 15 min Sommeil lent Sommeil paradoxal Éveils Nocturnes − − Léger Profond + Très profond − ● EFFETS SECONDAIRES ● ● ● DÉPENDANCE TROUBLES DE LA MÉMOIRE TROUBLES DE LA VIGILANCE ● CONTRE-INDICATIONS D’EMPLOI ● ● ● ET PRÉCAUTIONS Consommation d’alcool TOXICITÉ accrue chez personnes ÂGÉES DURÉE de prise LIMITÉE dans le temps 107 CONSOMMATION DE BENZODIAZÉPINES ET MALADIE D’ALZHEIMER? 108 II. LES TROUBLES DU SOMMEIL La notion d’hygiène du sommeil LES CONSEILS D’HYGIÈNE DU SOMMEIL POUR FAVORISER UN BON SOMMEIL ► ► ► ► ► ► Maintenir des activités régulières : ● Lever à des horaires réguliers ; ● Activité physique ou mobilisation dès le matin ; ● Repas à des heures régulières. S’exposer à la lumière : ● Lumière naturelle le matin ; ● Sorties à l’extérieur dans la journée si possible. Une chambre tempérée (< 18 °c), lit confortable réservé au sommeil. Des repas légers en soirée, mais contenant des sucres lents. Excitants à éviter : café, thé, chocolat, alcool… Médicaments à réévaluer, certains peuvent induire des troubles du sommeil. Réseau Morphée, www.reseau-morphee.fr Institut National du Sommeil et de la Vigilance 110 ET LA PSY ? EMDR : Eye Movement Desensitization and Reprocessing Situation ou Evènement Pensées, représentations , croyances = cognition Emotions Comportements 111 II. LES TROUBLES DU SOMMEIL Les nutriments et micronutriments d’intérêt : 1) Les précurseurs de neuromédiateurs et le magnésium 2) La mélatonine 3) Les plantes LES NUTRIMENTS ET MICRONUTRIMENTS D’INTÉRÊT : 1) Les précurseurs de neuromédiateurs et le magnésium TROUBLES DU SOMMEIL AVEC DÉFICITS EN NEUROTRANSMETTEURS, MG, FER 1. Troubles du sommeil avec déficit en Sérotonine: 200 mg de Trp ► Conseil d’utilisation : 2 gélule / jour ● de préférence le soir ● en dehors des repas ► Durée de la complémentation : 60 jours 2. Troubles du sommeil avec déficit en catécholamines: 250 mg de Tyr ● Conseil d’utilisation : 2 à 4 gélules / jour ● de préférence en matinée ● en dehors des repas ● Durée de la complémentation : 30 jours 3. Troubles du sommeil avec déficit en magnésium: 150 mg de Mg ● Conseil d’utilisation : 1 à 2 comprimés / jour ● Durée de la complémentation : 45 à 90 jours LES NUTRIMENTS ET MICRONUTRIMENTS D’INTÉRÊT : 2) La mélatonine TROUBLE DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE ► Trouble du rythme circadien du sommeil - fuseaux horaires (jet lag) ● Perte d’alignement entre l’horloge circadienne et l’alternance jour/nuit du pays d’arrivée Départ ● Mélatonine = synchroniseur ● Etudes de complémentation : Soulage efficacement les effets du jet lag : sommeil, humeur, fatigue, somnolence… ● Doses : 0,5 a 5 mg (efficacité comparable) ● Durée : 4 à 8 jours ● Moment de la prise important 12h 21h 4h 8h ● Arrivée (peu avant l’heure du coucher du pays d’arrivée) 21h 4h 8h 12h Herxheimer 2002 TROUBLE DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE ► Décalage horaire : Etude avec 234 participants Temps d’endormissement de 20 minutes en J2 et 3 / versus 40-45 min dans le groupe Placebo pour 0,5 mg ● Amélioration de la qualité du sommeil ● Avec 0,5 mg / jour, résultats équivalents de 5 mg ● A. Suhner et al ; (1998) COMPARATIVE STUDY TO DETERMINE THE OPTIMAL MELATONIN DOSAGE FORM FOR THE ALLEVIATION OF JET LAG ; CHRONOBIOLOGY INTERNATIONAL, 15(6), 655666 DÉPISTAGE DU DÉFICIT EN MÉLATONINE ► DLMO (Dim Light Onset) ● Marqueur circadien du sommeil ● Onset : 4pg/ml (2 à 3 h avant l’endormissement) ● Outil diagnostic de référence en médecine du sommeil ● Mode de prélèvement : ● ● ● Recueil salivaire 5 prélèvements à 1h d’intervalle Le dernier à l’heure habituelle du coucher ● ● Ex : si coucher à 2h du matin : prélèvements à 22h, 23h, 24h, 1h et 2h Dans 1 faible luminosité : ≤ lumière de bougie à 20cm (10 lux) ● TV autorisée, mais sans lumière dans la pièce ● DÉPISTAGE DU DÉFICIT EN MÉLATONINE 4pg/ml TROUBLES DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE ► Mélatonine ► Diminuer la latence d’endormissement ► Resynchroniser l’horloge biologique ● ● ● Travailleurs de nuit / décalés Retard de phase Jet lag ► Accompagner les troubles du sommeil du sujet âgé 1 comprimé = 1 mg de mélatonine Prescription dès 0,5 mg / jour 120 LES NUTRIMENTS ET MICRONUTRIMENTS D’INTÉRÊT : 3) Les plantes L’ESCHSCHOLTZIA, LA PLANTE DU SOMMEIL ► Actions Pharmacologiques : ESCHSCHOLTZIA CALIFORNICA - PAPAVÉRACÉES PARTIES AÉRIENNES FLEURIES Action sédative ● Action hypnotique ● Action anxiolytique ● − Action Sédative et Hypnotique VALÉRIANE VALERIANA OFFICINALIS VALÉRIANACÉE ► Actions Pharmacologiques: LA RACINE Action anxiolytique CI/PE : ● Action hypnotique, sédative ▸ Femme enceinte ou allaitante ● Action myorelaxante ▸ Enfant <12 ans ● Normalisation de l’architecture du sommeil ● Évolution de l’architecture du sommeil (Enregistrement polysomnographique sur 4 nuits) 15 Améliore le sommeil PARADOXAL Sommeil 10 paradoxal 5 0 Anxiolytique - Myorelaxante -5 -10 stade V) Sommeil léger (stade I et II) -15 -20 -25 L’action sédative et hypnotique est dose dépendante 123 LES TROUBLES DU SOMMEIL AVEC ANXIÉTÉ Eschscholtzia Cardiovasculaire Neurovégétative Neuromusculaire Oppression cage thoracique, palpitations… Spasmophilie, nervosité +++, spasmes intestinaux Douleurs cervicales, crampes, contractures +++ Aubépine Passiflore Valériane PLANTES ET PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL Aubépine Diminution T°corporelle Eschscholtzia ++ Passiflore ++ Adénosine ∑ Valériane ++ ++ (β) + ++ (α,β) ++ (α,β) ++ +++ ++ ++ ++ Neuromédiateurs Augmente dopamine Diminue noradrénaline Sérotonine Agoniste récepteur sérotonine, mélatonine Architecture Sommeil Sommeil paradoxal++ Myorelaxant GABA ++ Sommeil lent (léger et profond) Sommeil paradoxal FIN DE LA 1ÈRE PARTIE PLAN I. La mémoire : Introduction A. Rappels Physiologiques de la Mémoire B. Les nutriments et les micronutriments de la mémoire C. Troubles de la mémoire : Les 2 situations physiopathologiques rencontrées II. Prise en charge diététique et micronutritionnelle des troubles fonctionnels cérébraux 127 I. LA MÉMOIRE : INTRODUCTION 128 ALZHEIMER EN CHIFFRES ► A travers le monde, on estime à 24 millions le nombre de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Elle devrait toucher 42 millions de personnes dans le monde en 2020 et plus de 81 millions d'ici 2040. Un nouveau cas toutes les 7 secondes ! ► En France, on compte plus de 860 000 malades atteints. ● ● 1 personne sur 4 de plus de 65 ans. 1 personne sur 2 de plus de 85 ans. Source: The Lancet. Déc. 2005 129 LE MÉDECIN FACE AUX DEMANDES DU PATIENT De la performance… Du trouble fonctionnel À la pathologie 130 TOUTE PLAINTE DOIT ÊTRE ÉVALUÉE 1 personne sur 2 après 50 ans présente une MCI. Un dépistage précoce et une intervention nutritionnelle peuvent réduire cette évolution MCI : Mild Cognitive Impairment Déficit cognitif modéré Vieillissement normal Maladie d’Alzheimer au stade démentiel Selon les études, 15 à 80% des MCI évolueront vers une démence ou vers Alzheimer 131 QUELLE DEMANDE POUR UNE CONSULTATION MÉMOIRE ? ► 87 % de la population souhaite bénéficier d’un «bilan mémoire » ► 62 % d’entre eux ont une plainte mnésique subjective : ● 50 % modérée, 12 % intense ► La consultation d’un médecin pour un trouble de la mémoire augmente avec l’âge : ● ● 9 % à 55 ans 23 % à 80 ans ► Cela représente 12 consultations par semaine en moyenne 132 A. RAPPELS PHYSIOLOGIQUES DE LA MÉMOIRE 133 RAPPELS PHYSIOLOGIQUES DE LA MÉMOIRE ► Les différentes zones de stockage de la mémoire Cortex Lobe Frontal Système Limbique (Hippocampe…) 134 RAPPELS PHYSIOLOGIQUES DE LA MÉMOIRE ► Il existe 3 temps dans le processus mnésique 1. Encodage 2. Stockage 3. Restitution 135 L’ENCODAGE ► L’encodage : fixation de l’information ► L’encodage est sous la dépendance de la Noradrénaline ► L’attention, pour l’encodage, nécessite de la Dopamine 136 LE STOCKAGE ► Le stockage ou engrammation est sous la dépendance de l’Acétylcholine Stockage de l’information 137 LA RESTITUTION ► La restitution de l’information est sous la dépendance de la Dopamine Dopamine 138 B. LES NUTRIMENTS ET LES MICRONUTRIMENTS DE LA MÉMOIRE 1. Neurotransmetteurs et mémoire 2. L’intérêt d’un phospholipide membranaire particulier : La phosphatidyl sérine 3. La Place du DHA dans les processus mnésiques 4. Le safran, un ingrédient bien documenté 139 1. NEUROTRANSMETTEURS ET MÉMOIRE L’encodage Le stockage La restitution Noradrénaline Acétylcholine Dopamine Dopamine Lécithine Tyrosine 140 LES TROUBLES FONCTIONNELS DE LA MÉMOIRE : LE REGARD EN MICRONUTRITION X La sollicitation, excessive de certaines voies (stress), des déficits, des problèmes de récepteurs, une mauvaise détoxication hépatique des médicaments peuvent tous altérer cette FONCTION. Il faut alors traiter la ou les causes… 141 REPÉRER LES SITUATIONS D’ORIGINE EXTRA-CÉRÉBRALE… X X Et les situations à forte charge de « xénobiotiques » Et répondre à la question : La plainte « mémoire » s’inscrit-elle dans un tableau plus complexe (à traiter dans sa globalité) ? Ou est-elle isolée et/ou dominante, ce qui justifierait une prise en charge spécifique ? 142 B. LES NUTRIMENTS ET LES MICRONUTRIMENTS DE LA MÉMOIRE 1. Neurotransmetteurs et mémoire 2. L’intérêt d’un phospholipide membranaire particulier : La phosphatidyl sérine 3. La Place du DHA dans les processus mnésiques 143 LA PS, PHOSPHOLIPIDE MAJORITAIRE DES MEMBRANES NEURONALES Feuillet interne Récepteurs, canaux PS Enzymes ► Impliquée dans la fusion des vésicules à la membrane ► Très concentrée au niveau des synapses La PS tient une place importante dans les membranes des neurones 144 STRUCTURE DE LA PHOSPHATIDYLSÉRINE Dans le cerveau, le plus souvent R1 = acide stéarique et R2 = DHA Sérine Queue apolaire ► Riche en DHA Tête polaire fluidité membranaire ► Tête polaire : interaction avec des enzymes (ex : PKC) ► Synthèse complexe et nécessite beaucoup d’énergie Variation de synthèse selon les zones cérébrales et avec l’âge 145 ÉTUDE CLINIQUE DE CENACCHI ET AL. (1) ► 388 sujets avec une démence modérée à sévère ou Alzheimer non sévère, entre 65 et 93 ans ► 300 mg PS / jour pendant 6 mois ► Résultats positifs observés dès 3 mois sur : Attention/vigilance .. 9.5 9.0 8.5 8.0 .. 7.5 . . PS Placebo . . 7.0 ANOVA : Treatment p=0.01 6.5 0 3 6 Temps (mois) 146 OMEGA 3 ET CERVEAU ► 246 volontaires sains, suivis 4 ans, à Nantes, évalués par MMS Si plus d’acides gras (n-3) dans les membranes érythrocytaires moins de déclin cognitif les 4 années suivantes EPA & DHA plus bas dans GR des sujets avec déclin Consommer du poisson de 64 à 94 ans, 1 fois/semaine au moins = risque plus faible de 60% d’avoir une démence Consommer EPA & DHA à 56 ans = risque réduit de déclin cognitif 147 ÉTIOLOGIE DES DÉFICITS EN DHA ► Vieillissement du peroxysome ► Hypoactivité de la Delta 6 désaturase Le taux de DHA diminue avec l’âge 148 OMEGA 3 ET TROUBLES NEURO-DÉGÉNÉRATIFS ► Fonctionnement peroxysomal ● ● ß Oxydation préférentielle des AG à très longue chaîne Fabrication du DHA ► Vieillissement peroxysomal ● Dysfonction enzymatique de l’acylCo A oxydase ► Conséquences ● ● Accumulation des AGLC saturés Diminution du taux de DHA Troubles Neuro-dégénératifs Troubles visuels et auditifs liés à l’âge OMEGA 3 ET DÉCLIN COGNITIF ÉTUDE EPOCH Impact des Ω 3 sur le déclin cognitif de 391 sujets âgés de 65 à 90 ans, en bonne santé, pdt 18 mois Réduction du déclin cognitif lié à l’âge Dépendance Amélioration de la qualité de vie Nutr J. 2011 Oct 20;10(1):11. Danthiir V, OMEGA 3 ET DÉMENCE ► 2 études d’observation : ● ● ● Réduction de la concentration en DHA du cerveau des sujets atteints de la maladie d’Alzheimer et pas en EPA De faibles concentrations circulantes en DHA et pas en EPA sont corrélées à un plus grand risque de démence Baisse du risque de démence de 50% avec 180mg/J de DHA ► 2 études d’intervention : ● ● L’apport de DHA seul ou avec de l’EPA améliore la performance cognitive et diminue l’agressivité de patients déments Apports AGPI ω3 Réduction des risques de démence En particulier, maladie d’Alzheimer Soderberg M et Al. Lipids 1991;26 Johnson EJ et Al. Am J Clin Nut; 2006;83. Thissen JP, louvain med 2006 SAFRAN ET DÉFICITS EN NEUROTRANSMETTEURS Nom botanique : Crocus Sativus L - Famille des Iridacées. Parties utilisées en médecine : les stigmates ► Principes actifs ► DEFICIT EN SÉROTONINE, DOPAMINE , NORADRÉNALINE SAFRAN ET DÉCLIN COGNITIF (EN 2010) Nom botanique : Crocus Sativus L DEFICIT EN Famille des Iridacées. ACÉTYLCHOLI Parties utilisées en médecine : les NE 2 études sur une population âgée de 55 ans et plus et souffrant de stigmates déclin cognitif de stade 3 à 4, sévérité modérée de la maladie ► d’Alzheimer, quantifiées sur le score ADAS-cog. ► Score ADAS-cog : comporte tests de mémorisation, questions de logique, tests de reconnaissance d’objet, tests de locomotion, et tests de dessin et de visualisation dans l’espace. Chaque série de tests fourni un score : plus la somme de ces scores est élevée, plus l’état du patient est inquiétant. ● ● Score équivalent en début d’étude Après 16 semaines de complémentation : amélioration significative dans le groupe complémenté Akhondzadeh et al; Journ Clin Pharm Ther; 2010 Extrait de safran (30mg/j) vs. Donepezil (parasympathomimétique indirect inhibant l’acétylcholinestérase) ● Amélioration similaire du score ADAS-cog après 22 semaines de traitement ● Akhondzadeh et al; Psychopharmacology; 2010 FACTEURS À L’ORIGINE DE VULNÉRABILITÉ SÉLECTIVE NEURONALE PERTURBATIONS DU MÉTABOLISME NEURONAL VIEILLISSEMENT TOXINES ENVIRONNEMENTALES Cerveau normal Radicaux libres toxiques Stress oxydant MORT CELLULAIRE TROUBLES CÉRÉBR Da Rocha et al; CNS Neurol Disord Drug Targets. 2011 NE PAS OUBLIER LES FACTEURS FAVORISANTS Déficit en neuromédiateurs ÂGE Stress Dépression Anxiété Insomnie Apnée du sommeil Médicaments, HTA, Diabète, SM, Cholestérol Thyroïde, surrénale Stress oxydant Inflammation Déficit en micronutriments Alimentation déséquilibrée Sédentarité Isolement Déficit de stimulation intellectuelle A PROPOS DE L’INFLAMMATION DU CERVEAU, NE PAS OUBLIER… C. TROUBLES DE LA MÉMOIRE : LES 2 SITUATIONS PHYSIOPATHOLOGIQUES RENCONTRÉES 1. Troubles cognitifs modérés ou MCI (Mild Cognitive Impairment) Plainte mnésique 157 LES MCI La même clinique ; un groupe hétérogène Troubles de la mémoire modérés Troubles de la mémoire bénins Troubles de la mémoire pathologiques Déclin cognitif associé à l’âge Oubli bénin M.A Pré-démentielle Déclin cognitif Oubli bénin Démence, Alzheimer Intérêt d’un dépistage Intervention précoce 158 LES CRITÈRES DE LA MCI ► Les 5 critères de la MCI – Peterson et Al. 2001 – ● Plainte mnésique corroborée par l’entourage ● Altération objective de la mémoire ● Fonctionnement cognitif général normal ● Activités de la vie quotidienne normales ● Absence de démences 159 PHYSIOPATHOLOGIE DES MCI Facteurs Vasculaires Hypoperfusion Déclin des neurotransmetteurs Acétylcholine Facteurs Métaboliques Déficits micronutritionnels Iode, Fer et Folates Athérothrombose Déséquilibre hormonal Insuffisance vertebro-basilaire Cortisol, estrogènes, Androgènes, Stéroïdes Dopamine Xénobiotiques 160 C. TROUBLES DE LA MÉMOIRE : LES 2 SITUATIONS PHYSIOPATHOLOGIQUES RENCONTRÉES 2. La maladie d’Alzheimer 161 LES LÉSIONS HISTOLOGIQUES DE LA M.A. Protéines amyloïdes coupée en béta au lieu Plaques séniles d’alpha Dépôt de protéines tau anormalem Dégénérescence neurofibrillaire ent phosphoryl ées 162 LA MALADIE D’ALZHEIMER SAH: Syndrome Amnésique hippocampi que Autres troubles neurologiques Démence 163 LE SYNDROME AMNÉSIQUE HIPPOCAMPIQUE (TOUNSI ET AL.) ► Le S.A.H est un trouble de la mémoire qui se caractérise par : 1. Un rappel libre effondré 2. Une aide très partielle de l’indiçage 3. De nombreuses intrusions 1. Rappel libre : Nombre d’informations rappelées spontanément par le sujet 2. Indiçage : Utilisation des indices pour aider à la mémorisation ou au rappel des informations; (exemples d’indices : véhicule pour camion, fruit pour pomme; ustensile de cuisine pour casserole…) 3. Intrusion : Evocation d’items qui n’appartiennent pas à la liste; exemple (ballon, clé, citron ballon, clé, orange: orange est une intrusion par rapport à la liste initiale à mémoriser) 164 L’APPRENTISSAGE DU MANIEMENT DU TEST DES 5 MOTS Rappel libre MCI MA Indiçage Intrusions PRINCIPAUX FACTEURS AGGRAVANTS 1. Prédispositions génétiques 2. Toxiques (Al, Homocystéine) 3. Stress oxydants 4. Inflammations, infections 5. Troubles des canaux ioniques 166 DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL ► Devant tout trouble cognitif Vérifier ● L’absence de troubles cognitifs par prise d’hypnotiques, d’anxiolytiques ● L’absence de dépression majeure ou masquée par prise de myorelaxants, d’antidépresseurs ● L’absence d’hypothyroïdie ● L’absence d’apnées du sommeil 167 APPROCHE MICRONUTRITIONNELLE DE L’ALZHEIMER… ► Rechercher l’implication ● D’un stress oxydant chronique ● De terrains inflammatoires chroniques en lien ou non avec l’hyperperméabilité intestinale ● des déficits nutritionnels et des altérations de la communication membranaire ► La prise en compte de ces facteurs aggravants pourrait permettre de freiner l’évolution de la maladie 168 COENZYME Q10 ET ALZHEIMER ► Taux de protéine amyloïde dans un modèle animal de la maladie d’Alzheimer (souris transgéniques) : un groupe complémenté pendant 3 mois avec du CoQ10 par comparaison à un groupe non complémenté (groupe contrôle) * Dumont & Coll- J. Alzheim. Dis. (2011). 169 PRINCIPAUX FACTEURS PROTECTEURS ► 1. Les Acides Gras ● Omega 3 ► 2. Les Antioxydants ● ● ● ● ● Flavonoïdes (vin rouge) Catéchines (thé vert) Le safran Sélénium Vitamines E, B9, B12… ► 3. Les modulateurs des H.S.P ● Porphyral L’abus d’alcool est dangereux pour la santé 170 EN CONCLUSION : MERCI … 171