Stressé ? Dépressif

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LA FONCTION CERVEAU
► Docteur Didier CHOS
Président de l’Institut Européen de Diététique et Micronutrition
PLAN
► Partie 1
●
MICRONUTRITION ET FONCTION CERVEAU
A= Du stress à la dépression
B= Les troubles du sommeil
► Partie 2
●
LA MICRONUTRITION DE LA MEMOIRE
2
PARTIE I
A- DU STRESS À LA DÉPRESSION…
LES TROUBLES FONCTIONNELS DE L’HUMEUR
ET DU COMPORTEMENT
Stressé ?
Anxieux ?
Troubles
précliniques
Dépressif ?
Pathologies
DSM V
Et les autres ?
Les stressés anxieux ?
Les anxio-dépressifs ?
Les dépressifs agressifs ?
4
LE STRESS AU QUOTIDIEN
► 23% des Français se sentent stressés tous les jours ou presque
Selon l’enquête Meteostress / IPSOS (sept 08) sur les Français et le stress
► 52% connaissent des problèmes de sommeil à cause du stress.
► 47% ressentent une fatigue fréquente qu'ils estiment due au stress.
► 1/4 (23%) ne parlent jamais à personne de leur stress
► 79% des personnes interrogées estiment pourtant
qu'il existe des solutions contre le stress.
I. DU STRESS À LA DÉPRESSION
Qu’est-ce que le stress ?
LE STRESS, UNE NOTION OMNIPRÉSENTE, MAIS IMPRÉCISE
►
Physiologie : réponse d’un organisme vivant à une
agression ou à une modification du milieu extérieur
(Hans Selye, 1936)
►
RÉPONSE
Interactionnisme : déséquilibre entre les sollicitations
faites à l’individu et les ressources dont il dispose pour les
affronter
(Lazarus et Folkman, 1984)
►
Biologie : toutes les agressions que la cellule peut subir
(stress thermique, oxydant, chimique, mécanique…)
►
Psychologie : agressions quotidienne persistantes
spécifiques, exemple du stress au travail (association
d’une forte demande psychologique, d’une faible latitude
décisionnelle et d’un faible soutien social)
(Karasek et Theorell, 1990)
 Stress = concept psychobiologique
AGRESSION
STRESS : DÉFINITION
► Définition : Ensemble des réponses mobilisées par un stimulus environnemental
Événements stressants
Physiques ou psychologiques
Facteurs d’amortissement
Facteurs d’aggravation
MODULATION
Perception
Sentiment de contrôle
REPONSES ADAPTATIVES
Physiologiques
Psychologiques
Comportementales
Multiples
Spécifiques
Individuelles
=> La réponse au stress est un mécanisme physiologique d’adaptation de
l’organisme à son environnement
STRESS : DÉFINITION
ÉVÉNEMENTS STRESSANTS
PHYSIQUES OU PSYCHOLOGIQUES
RÉPONSES ADAPTATIVES
Physiologiques
Psychologiques
Comportementales
MASSIVE
ARCHAÏQUES
AUTONOMES
RÉACTION PHYSIOLOGIQUE, MASSIVE, ARCHAÏQUE, AUTONOME
QUI SERT À PRÉSERVER LA VIE DE L’ANIMAL EN DANGER DE MORT
L’APPROCHE NEURO-COGNITIVE POUR NOUS AIDER À COMPRENDRE…
TERRITOIRES REPTILIENS
●Assurer la survie individuelle
face à l’environnement,
●Stress
TERRITOIRES PALÉOLIMBIQUES
●Organiser la survie collective
●Centre de l’affirmation de soi
 Rapports de force, agressivité
●Anxiété, colère, découragement
 comportements stéréotypés :
fuite, lutte, inhibition
TERRITOIRES PRÉFRONTAUX
TERRITOIRES NÉOLIMBIQUES
●S’adapter à son environnement
●Gérer le simple et le connu
●Gérer le complexe et l’inconnu
●Motivations et démotivations
●Adaptation, ouverture d’esprit,
●Conditionnements et
prise de recul, innovation
 gestion des émotions,
adaptation au changement…
automatismes
 Siège de l’apprentissage,
des personnalités, des valeurs
LES MANIFESTATIONS DU STRESS REPTILIEN
La fuite
L’inhibition
La lutte
ETAT D’ACTIVATION DE L’ACTION
D’après Patrick Collignon et Jean-Louis Prata
LES SOLLICITATIONS DU REPTILIEN…AUJOURD’HUI!
Devant une situation nouvelle perçue comme complexe
Si Perçue comme
simple et ou connue
Mobilisation inappropriée
du pilote automatique
limbique
Détection par le Préfrontal
de l’erreur d’aiguillage
Le pré-frontal avertit le
reptilien d’une incohérence
Envoie un Signal de danger
= STRESS
= Signal d’alarme
QUELLES SITUATIONS NOUS STRESSENT AUJOURD’HUI:
LE STRESS C’EST DU C.I.N.É.
► Est-ce que les situations suivantes vous sont familières ?
SITUATION
SENTIMENT
CONTRÔLE FAIBLE
Vous sentez que vous n’avez aucun ou très peu de
contrôle sur la situation.
IMPRÉVISIBILITÉ
Quelque chose de complètement inattendu se produit
ou encore, vous ne pouvez pas savoir à l’avance ce qui
va se produire.
NOUVEAUTÉ
Quelque chose de nouveau que vous n’avez jamais
expérimenté se produit.
ÉGO MENACÉ
Vos compétences et votre égo sont mis à l’épreuve. On
doute de vos capacités.
Centre d’études sur le stress humain, 2010-2014
I. DU STRESS À LA DÉPRESSION…ET AU
BURNOUT
MÉCANISMES: DYSRÉGULATION DE L’AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSO-SURRENALIEN
ET DE LA SÉCRÉTION DES NEUROMÉDIATEURS
PHASE D’ALARME
PHASE DE RÉSISTANCE
∑
PHASE DE CHRONICITÉ
PHASE D’ÉPUISEMENT
Sérotonine
Adrénaline
Cortisol
Noradrénaline
Dopamine
Magnésium
Médullo-surrénale
Corticosurrénale
FACTEURS DE STRESS EXTERNES
& INDUCTION DE COMPORTEMENTS DE TYPE DÉPRESSIF
Stress
chronique
Plus sensible aux stress internes :
PAMPs (LPS) et DAMPs
FACTEURS DE STRESS EXTERNES
Vulnérabilité
acquise
TLR4
Cytokines
pro-inflammatoires
Activation
NKκB
Glucocorticoïdes
 COX-2
Comportement
de type dépressif
 caspase
SO et SN
Peroxydation
lipidique
TNF-α
ROS
IL-1β RNS
 Bcl-2
BAG1
 BDNF
VGF
 PGE-2
Effets excitotoxiques glutaminergiques
Récepteurs NMDA
Neuregenèse réduite, apoptose et dégradations cellulaires
Kubera et al. 2011.
STRESS AIGU ET MAGNÉSIUM
PHASE D’ALARME
Adrénaline
La phase d’alarme est très consommatrice de Mg
Noradrénaline
Magnésium
En tant que cofacteurs:
•De la synthèse de l’ATP dans les
mitochondries
•Des canaux ioniques transmembranaires
•Des désaturases dans la synthèses des
prostaglandines
PHYSIOPATHOLOGIE EN PHASE DE RÉSISTANCE: CONSÉQUENCES DE L’ÉLÉVATION DU
CORTISOL
► Diminution rapide de la synthèse de dopamine
► Diminution plus tardive de la synthèse de
la sérotonine
 Facteurs aggravant les capacités de gestion du stress
 Coexistence des Signes cliniques et biologiques
Sérotonine
Dopamine
Phase de résistance
Cortisol
PHYSIOPATHOLOGIE HORMONALE DU SURMENAGE ( BURN-IN )
► Les perturbations neurobiologiques
Phase de résistance
Phase de surmenage
Cortisol
DHEA
Dopamine
Sérotonine
LE RATIO CORTISOL/DHEA
cortisol
DHEA
Des effets antagonistes pour maintenir l’équilibre:
-Du métabolisme glucidique
-Des capacités de détoxication:
des métaux lourds et xénobiotiques
-Des facultés cognitives: mémoire surtout
-Des hormones stéroïdes:
Aldostérone
Progestérone↓ et testostérone↑
« Cortisol & DHEA: The Major Hormone Balance » Michael Mc Evoy et colll. 2011
Neurobiological and Neuropsychiatric Effects of Dehydroepiandrosterone (DHEA) and DHEA Sulfate (DHEAS), Nicole Maninger et coll
LE RATIO CORTISOL/DHEA
cortisol
DHEA
Un bon équilibre cortisol/DHEA
est le garant d’une adaptation
au stress
↑cortisol/DHEA:
►  susceptibilité aux pathologies liées au vieillissement et au
stress…
►  facteur de vulnérabilité au stress, risque de Burn Out
Morgan III CA et al., 2004. Relationships Among Plasma Dehydroepiandrosterone Sulfate and Cortisol Levels, Symptoms of
Dissociation, and Objective Performance in Humans Exposed to Acute Stress. Arch Gen Psychiatry. 2004;61:819-825
Maninger N et al., 2009. Neurobiological and neuropsychiatric effects of dehydroepiandrosterone (DHEA) and DHEA sulfate (DHEAS). Frontiers in
Neuroendocrinology Volume30, Issue 1 January 2009, Pages 65-91
PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ÉPUISEMENT OU BURNOUT
► Les perturbations principales :
●
●
Neurobiologiques
Chronobiologiques
Cortisol
DHEA
Mélatonine
PHYSIOLOGIE DU PASSAGE DU BURN IN AU BURN OUT
Stress répétés
Stade 1 : Burn in = activation de l’axe
hypothalamo-hypophyso-surrénalien
et hyper cortisolisme
CRF
ACTH
Contexte inflammatoire:
TNF-a, IL1, IL6: un facteur aggravant
Cortisol/DHEA
Stade 2 : Burn out = épuisement de la réponse
aux glucocorticoïdes
 Chute du cortisol
LES CYTOKINES INFLAMMATOIRES, FACTEURS
IL6, IL1, TNFα
SNA
AGGRAVANT
Altérations:
de la transmission nerveuse
de la régénération neuronale
des équilibres ioniques.
Conséquences sur l’Hypothalamus
 perturbation de la neurotransmission des neurotransmetteurs
 ↑CRH et ACTH: surstimulation de l’axe HHS
Hypertrophie
des surrénales
Résistance des récepteurs
périphériques et centraux au cortisol
Disparition du rétrocontrôle
du cortisol sur l’axe HHS
cercle vicieux
Epuisement de la sécrétion cortisolique
24
I. DU STRESS À LA DÉPRESSION
Le magnésium et les neurotransmetteurs
MAGNÉSIUM ET VULNÉRABILITÉ AU STRESS
+
+
 Vulnérabilité
au stress
« Coup de pompe », manque
d’énergie, fatigabilité à l’effort
Situation
de stress
Apport
de
Magnésium
Sujet en manque de magnésium
bien assimilé
Quand on manque de magnésium,
un stress même minime entraîne une
perte urinaire de ce minéral.
De plus en plus déficient l’organisme
devient encore plus vulnérable au
stress. Sous pression permanente, le
corps se fatigue…
Cercle « vicieux »
du stress
Fuite urinaire
du magnésium
Sécrétion d’adrénaline,
de cortisol
Contraction musculaire
Mg des cellules musculaires
chassé vers le plasma
RÔLES DES NEUROTRANSMETTEURS
► Rôle de différents neurotransmetteurs dans le développement
de symptômes associés à la dépression
BIOSYNTHÈSE DE DOPAMINE ET DE NORADRÉNALINE
Phenylalanine
L.DOPA
Tyrosine
Phénylalanine
hydroxylase
- Oxygène
- Fer
- Vitamine B3
ADRENALINE
- Mg
- Zinc
- Vitamine B2, B6
DOPAMINE
Stockage vésiculaire
Méthylation par la
Phénylethanolamine
N-méthytransférase
DOPA
décarboxylase
Tyrosine
hydroxylase
- Méthionine
- Vitamine B6, B9, B12
NORADRENALINE
Dopamine
-hydroxylase
- Mg
- Cuivre
- Vitamine C
BIOSYNTHÈSE DE LA SÉROTONINE
TRYPTOPHANE
Tryptophane hydroxylase
- Oxygène
- Vitamine (B3)
- Métal : fer ou cuivre
5 - Hydroxytryptophane
Décarboxylase des AA aromatiques
Vitamine B6
(Sous sa forme active
le phosphate de pyridoxal)
SÉROTONINE
ou 5-hydroxytryptamine (5-HTA)
Méthylation par la
Phénylethanolamine
N-méthytransférase
- Méthionine
- Vitamine B6, B9, B12
MELATONINE
29
PASSAGE PRÉFÉRENTIEL DE PHE ET DE TYR/TRP
Trp (4%)
AA libres (25%)
Phe Tyr
Vitamine PP
Trp
Repas habituel (protéines : 15%)
PASSAGE FAVORISÉ DU TRP AU NIVEAU CÉRÉBRAL
Tissus
périphériques
Tyr-Phé
Insuline
Phe Tyr Trp
Alb
AA libres
pancréas
Trp
2- Ac. Acétylsalicylique
3- Exercice
1- Repas riche en glucides
TRYPTOPHANE ET MÉTABOLISME DE LA KYNURÉNINE
Tryptophane
Neurone, microglie, astrocyte,
cellule dendritique CD
IDO
Foie +++
Cellules microgliales
Astrocyte,
TDO
Indolamine 2,3 dioxygenase
Mécanisme de défense
immunitaire et anti oxydante
Macrophage, lymphocyte, CD
Tryptophane 2,3 dioxygénase
Cortisol
Tryptophane lui-même
régulée par ERO (O2-)
SOD, NO
Régulée par ERO
Kynurénine
Ac. quinolinique
Nicotinamide
Puis NAD
IFN у, IL6, IL1, TNFα,
cortisol
Neurotoxique
Excitateur
Agoniste du glutamate /NMDA
Ac. kynurénique
Neuroprotecteur
Antagoniste du glutamate/NMDA
Le Floc’h N et al., 2010
32
LES PRINCIPALES SOURCES DE L’INFLAMMATION DU CERVEAU
Lucile Capuron est directrice de recherche dans le Laboratoire de nutrition et neurobiologie
intégrée, Équipe psychoneuro- immunologie et nutrition : approches expérimentales et
cliniques, INRA UMR 1286, Université Bordeaux
CONSÉQUENCES DE L’ÉLÉVATION DU CORTISOL SUR LES NEUROTRANSMETTEURS
Dopamine
► ↓ disponibilité de la Tyrosine
Sérotonine
► ↓ disponibilité du Tryptophane
Tryptophane
TAT
TDO
Besoin énergétique
IDO
Kynurénine
Le cercle vicieux du stress: ↑Cortisol
↓ biodisponibilité
des précurseurs
↓Sérotonine
↓Dopamine
34
EN RESUME
I. DU STRESS À LA DÉPRESSION
Les signes cliniques
SIGNES ÉVOCATEURS D’UN STRESS PHYSIOLOGIQUE ET D’UNE ADAPTATION
NORMALE
► Réactionnel
à un événement ponctuel
(examen, problème familial…)
► Durée de cet état < 2 semaines
► Non présent à longueur de journée
►
Intensité modérée et surmontable
(Conséquences limitées sur la vie professionnelle, sociale, familiale…)
ETAT PASSAGER INCONFORTABLE SURVENANT CHEZ TOUT INDIV
SIGNES ÉVOCATEURS D’UN DÉSÉQUILIBRE DU SNA
Tachycardie, palpitation jusqu’à extrasystoles
Bouffées de chaleur, hypersudation,
Dyspnée, essoufflement
Tension et douleur musculaire, surtout cervicale,
mâchoire (bruxisme)
Serrement de gorge, spasmes et maux de ventre
38
SIGNES ÉVOCATEURS D’UN DÉFICIT EN MAGNÉSIUM
Composante spastique:
Crampes,
Myoclonies,
Blépharospasmes
Composante générale:
Fatigue et fatigabilité
Trouble du sommeil
Rechercher cliniquement un déficit en Mg+
Signe de Chvostek
39
TROUBLE DE L’HUMEUR ET NEUROMÉDIATEURS
Vigilance
Concentration
Énergie
Noradrénal
ine
Anxiété
Pulsions
Irritabilité
Humeur &
Fonctions
cognitives
Obsessions
Compulsions
Endormissement
Sérotonine
Appétit
Libido
Attention
Motivation
Plaisir
Agitation nocturne
Dopamine
Tout déficit sur un
neuromédiateur va avoir
des répercussions sur
l’humeur
SIGNES ÉVOCATEURS D’UN DÉFICIT EN NEUROTRANSMETTEURS
DOPAMINE
SEROTONINE
Fatigue matinale
 Sommeil non réparateur, agité,
jusqu’au syndrome des jambes
sans repos
 Besoins de stimulants
 Ralentissement psychique:
Concentration
Mémoire
 ↓ Motivation, ↓des désirs, envies et
du plaisir jusqu’à anhédonie

Irritabilité, impatience, impulsivité,
jusqu’à agressivité
► Difficulté d’endormissement
► Vulnérabilité au stress
► Grignotage sucré, surtout en fin de
journée
► Tendance addictive: tabac, sport,
alimentaires
►
41
SIGNES ÉVOCATEURS D’UNE HYPERCORTISOLÉMIE CHRONIQUE
Modification chez un patient connu et dans un contexte de stress
des composantes métaboliques:
•Prise de poids abdominale
•↑ TA,
•↑ Glycémie et HbA1C,
•↑ TG et ↓HDL
Vulnérabilité aux infections, aux allergies
Modification des Hm thyroïdiennes
Troubles fonctionnels intestinaux
Troubles des phanères:
Peau fine, chute des cheveux, acné
Troubles des cycles féminin,
Perturbation de la libido
42
SIGNES ÉVOCATEURS D’UNE CHUTE DU CORTISOL: ÉPUISEMENT PHYSIQUE
ET MORAL
43
SIGNES ÉVOCATEURS D’UN DÉFICIT ANDROGÉNIQUE ET DHEA
44
I. DU STRESS À LA DÉPRESSION
Les outils d’aide au diagnostic en micronutrition:
Les questionnaires
LES OUTILS DE DÉPISTAGE EN MICRONUTRITION
Journaliste 35 ans, suivie
depuis 10 ans pour une
maladie coeliaque
LE QUESTIONNAIRE HAD
Faire la somme des points des questions A
Faire la somme des points des questions D
●
●
0-7 : normal
8-10 : léger
▸ 11-14 :
modéré
▸ 15-21 : sévère
Si score A > 10 : Médicament anxiolytique
et/ou hypnotique justifié
► Si score D > 10 : Médicament
anti-dépresseur justifié
►
LE DNS
Ce document, propriété PiLeJe, est strictement réservé à l’usage de ses délégués
LE DNS
Ce document, propriété PiLeJe, est strictement réservé à l’usage de ses délégués
STRESS PERÇU: DÉFINITION
Sheldon COHEN a différencié:
Les stress objectifs tels que le deuil, le passage d’un examen, un accident …
Des stress vécus induits par la répétition d’événements et de soucis de la
vie. Ceux-ci peuvent être objectivement insignifiants mais ils sont
importants pour la personne qui les subit  notion de stress perçu
50
ECHELLE DE STRESS PERÇU DE COHEN
Les questions 1,2,3,8,11,12,14
jamais=1, presque jamais=2,
Parfois=3, assez souvent=4,
Souvent=5
Les questions 4,5,6,7,9,10,13
Jamais=5, presque jamais=4,
Parfois=3, assez souvent=2,
Souvent=1
<25 no stress
25< S< 49 stress moyen
>50 Stress pathologique
http://psychologie-ge.ch/Tests.html
51
DEVANT TOUTE SUSPICION DE BURNOUT: L’ÉCHELLE DE MASLACH
52
ECHELLE D’AUTOÉVALUATION DU BURN OUT DE MASLACH
MBI: Maslach burn out inventory
http://psychologie-ge.ch/Tests.html
53
ECHELLE D’AUTOÉVALUATION DU BURN OUT DE MASLACH
22 questions, regroupées en 3 scores
Score d’épuisement
Score de
Score d’accomplissement
professionnel
Dépersonnalisation
personnel au travail
Items N° 1,2,3,6,8,13,14,16,20 Items N° 5,10,11,15,22 Items N° 4,7,9,12,17,18,19,21
<à 17  faible
18 < SD< 29  modéré
> 30  élevé
<à 5  faible
6 < SD< 11  modéré
> 12  élevé
<à 33  faible
34 < SD< 39  modéré
> 40  élevé
54
I. DU STRESS À LA DÉPRESSION
Les outils d’aide au diagnostic en micronutrition:
La biologie
LE DOSAGE SALIVAIRE DU CORTISOL +/- DHEA
Indications:
Signes évocateurs
d’un surmenage ou d’un épuisement
Apparition d’un syndrome métabolique
dans un contexte de stress
Syndrome dépressif
résistant au traitement ou récidivant
56
LE PROFIL DES NEUROMÉDIATEURS
NORA: Noradrénaline
MHPH:3-Méthoxy-4-hydroxy-phénylglycol
VMA: Acide vanilmandélique
AD: Adrénaline
5HT: Sérotonine
5 HIA: Acide 5-hydroxy-indol acétique
DOPA: Dopamine
HVA: Acide homovanillique
Glutamate
GABA
Mêmes indications que le dosage salivaire du cortisol
Si pas de TFI+++ associé
57
BILANS INFLAMMATOIRES
Indications Tous les états de stress:
 chronique
 résistant à la prise en charge
 récidivant
Recherche inflammation de bas grade
CRPus
Recherche inflammation digestive
En cas de TFI
chronique associé
58
I. DU STRESS À LA DÉPRESSION
Les solutions nutritionnelles et micronutritionnelles
AGIR SUR LES NEUROMÉDIATEURS
Agir sur tous les facteurs du métabolisme des
neurotransmetteurs
 avoir une vision globale +++
►
APPORTS EN PRÉCURSEURS ALIMENTAIRES ET DIGESTION
●Apport suffisant en protéine: 1g/Kg de poids
corporel/jour VOS de l’albuminémie
●Un bon rapport tryptophane/LNAA,
notamment en associant protéine végétale et animale
(apport simultané de glucides)
PENSER AUX PROCESSUS DE DÉVIATION DU TRYPTOPHANE ET DE LA TYROSINE
TYROSINE
TRYPTOPHANE
Troubles fonctionnels
hépatiques
TAT
Infections chroniques
Maladies inflammatoires
Le stress oxydant
Tryptophane
Besoin énergétique
TDO
Hyperthyroïdie
IDO
Kynurénine
pancréas
Hyperinsulinisme
Grignotage
Mécanisme de défense
immunitaire et anti oxydante
Passage de la barrière
Hémato méningée
TYROSINE
Les pathologies inflammatoires intestinales
TRYPTOPHANE
Les troubles de l’hémostase
62
PENSER AUX FACTEURS DE SYNTHÈSE ET STOCKAGE DES NEUROTRANSMETTEURS
Polymorphisme génétique
des systèmes enzymatiques
Les co facteurs de la synthèse:
Fe, Cu, Zn, Mg, Vit B, Vit C
Le stockage vésiculaire
Influence du
Mg
PENSER À L’IMPORTANCE DU MAGNÉSIUM
► magnésium et vulnérabilité au stress
stress
+
Sujet en manque de magnésium
+
 Vulnérabilité
au stress
Quand on manque de magnésium,
un stress même minime entraîne
une perte urinaire de ce minéral.
De plus en plus déficient
l’organisme devient encore plus
vulnérable au stress. Sous pression
permanente, le corps se fatigue…
« Coup de pompe », manque
d’énergie, fatigabilité à l’effort
Fuite urinaire
du magnésium
Sécrétion d’adrénaline,
de cortisol
Contraction musculaire
Mg des cellules musculaires
chassé vers le plasma
PENSER AUX FACTEURS DE LA TRANSMISSION DU SIGNAL ET DU CATABOLISME
Les facteurs de la libération des
neurotransmetteurs  agir sur la fluidité
membranaire
Sur l’expression et la protection des récepteurs
MAO B
COMT
MAO A
Catabolisme des neurotransmetteurs :
 Intra cellulaire après recapture par
les MAO, Mono Amine Oxydases
 Extracellulaire par la COMT,
Catéchol O Methyl Transférase
COMPLÉMENTATION EN TRYPTOPHANE POUR RÉTABLIR LA SYNTHÈSE DE SÉROTONINE?
►
La recommandation d’une supplémentation
directe en tryptophane au patient doit être émise
avec précaution
►
Une étude chez le porc: une charge trop
importante en TRP  aggravation d’un état
inflammatoire installé (via augmentation du
catabolisme hépatique) et ↑du stress oxydant.
►
Une charge adéquate peut quant à elle permettre
la restauration de la réponse immunitaire via les
cellules T et ainsi normaliser la réaction
inflammatoire
Soh NL et al., 2011
AGIR SUR LES NEUROMÉDIATEURS PAR LA CHRONOALIMENTATION
Pour la sérotonine, la mélatonine et la dopamine
Repas protéinés
Repas glucides
matin
soir
midi
17h
SOURCES ALIMENTAIRE DE TRP
AGIR SUR LA SÉROTONINE EN MICRONUTRITION
Mme Jeanne MOREAU
Tryptophane en gélules de
Score
S au
DNS
200
mg:
2 à<10
17h
Score1 Dmois
>10à renouveler
Pour
Mme Rose DUJARDIN
Alpha
Lactalbumine
Score
S au
DNS <10
1 sachet
en>10
collation entre 16
Score D
et 18h, pendant 3 mois
SOURCE ALIMENTAIRE DE TYROSINE
70
AAPPORT
DE PRÉCURSEURS DE LA DOPAMINE
GIR SUR LA DOPAMINE EN MICRONUTRITION
Mr Jean FREMY
L TYROSINE 500mg le matin au réveil
et à 10h pendant 15 jours
puis 500 mg/j pendant 2 mois.
Score S au DNS <10
Score D >10
SOURCE ALIMENTAIRE DE MG++
72
CHOIX DU SEL DE MG
Favoriser formes organiques et complexes
(guanylate, hydrolysat,…)
► Eviter formes irritantes : chlorure, lactate
►
Le conseil:
300 mg de Mg marin
Hydrolysat protéine de riz
+ Taurine + Vitamine B6
Biodisponibilité
• Bonne : chlorure, citrate, gluconate
• Mauvaise : carbonate, hydroxyde
L’IMPORTANCE DES ACIDES GRAS OMÉGA 3
400g/semaine
2 à 3 cuillères à soupe/jour
OMEGA 3 riche en ALA, EPA et DHA
1° Huiles d’assaisonnements: colza-olive; colza-noix;
cameline
2° Les oléagineux
3° Les poissons gras
Pour une action anti inflammatoire
Pour la fluidité membranaire, nécessaire à l’action des récepteurs
BLIEN
ÉQUILIBRER
SES PATIENTS
ACIDES GRAS
A FICHE
POUR VOS
75
LES ALIMENTS SOURCES DE VITAMINES B
- Œuf, poulet, bœuf
- Poissons gras
- Produits laitiers
- Légumineuses
- Céréales complètes
- Oléagineux
LES VITAMINES ET LES MINÉRAUX
En fonction de l’enquête alimentaire, des signes cliniques
associés et de la biologie
Complexe Vit et MN
Complexe FER protégé
= Toujours doser la ferritine +
CRPUs
= Suspecter un déficit devant
une fatigue, troubles des
phanères, infections à
répétitions
77
EN CAS DE PERTURBATIONS INTESTINALES
Devant des Troubles Fonctionnels Intestinaux
Ballonnements
Modification du transit
Douleurs abdominales
► Importance :
●
●
●
Rechercher une inflammation intestinale:
CALPROTECTINE, beta 2 Défensine, IgAs
De l’interrogatoire
De la clinique
De la biologie
PROBIOTIQUES + CICATRISANTS DE LA MUQUEUSE
PARTIE I
B- LES TROUBLES DU SOMMEIL
L’ARCHITECTURE DU SOMMEIL
1 nuit = 4 à 6 trains
1 TRAIN = 1H30 À 2H
5 à 10 min
Endormissement
Très léger
1h10 à 1h40
10 à 15 min
Sommeil lent
Sommeil
paradoxal
Léger
Profond
Très profond
Nouveau
train ou
réveil
SOMMEIL LENT ET SOMMEIL PARADOXAL
Fonction du sommeil lent
Fonction du sommeil paradoxal
●
Caractère réparateur
(sur-fatigue et somnolence).
●
Reprogrammation ou
réactivation de nos
comportements innés.
●
Baisse du métabolisme
cérébral (conso en O2 et débit
sanguin).
●
Rôle dans les apprentissages
en favorisant le stockage dans
la mémoire à long terme.
Domaine du rêve
LES EFFETS DE LA PRIVATION DE SOMMEIL SUR LA SANTÉ
Cerveau
Métabolisme
Risque  de syndrome polymétabolique, (hypertension, hyperchostérolémie et réduction de la
sensibilité à l’insuline) évoluant parfois vers le diabète et les maladies cardiaques
Thymus
Risque  d’obésité
- Troubles cognitifs
- Déclin de la mémoire et de la performance IMC & sommeil
- Troubles de l’humeur
Cœur
Syndrome
Estomac
Altérations
lamétabolique
réponse
Restriction
dede
sommeil
immunitaire
 Faim Pancréas
Pression
sanguine
& sommeil
 des niveaux de
ghreline circulants
IMC
% sujets avec SPM
- Troubles du rythme cardiaque
- ↑ de la Tension Artérielle
Faim & sommeil
 systolique/5 ans
 Risque d’insulino-résistance
Tissu
et de
diabète de type 2
adipeux
Durée (h) moy de sommeil/nuit
Nb de jr en restrictions de sommeil
La performance à un test d’attention diminue avec la
Durée
moy de sommeil/nuit
restriction
de (h)
sommeil
Patel et al, 2009
Hall et al, 2008
Durée (h) moy de sommeil/nuit
Knutson et al, 2009
2 PROCESSUS : CIRCADIEN ET HOMÉOSTATIQUE
● Le sommeil est régi par 2 processus
Homéostatique
Circadien
Alternance jour/nuit
Aspect rythmique du cycle éveil
sommeil: horloge biologique
Propension au sommeil
Besoin irrépressible de sommeil
au fur et à mesure que la période
de veille se prolonge
2 PROCESSUS : CIRCADIEN ET HOMÉOSTATIQUE
Site: www.sommeil-mg.net
CIRCADIEN
HOMÉOSTATIQUE
Accumulation de facteurs
hypnogènes au cours de
l’éveil
Noyaux suprachiasmatiques
●
●
Horloge Biologique
 Sécrétion nocturne de
MÉLATONINE
 Sécrétion cortisol
 Variation de la t°
corporelle
Cycle éveil, sommeil
●
ADÉNOSINE (produit de
dégradation de l’ATP)
●
Notion de fatigue cellulaire ou
métabolique
LA MÉLATONINE
 C’est une neurohormone, dite « hormone du sommeil »,
elle déclenche la nuit biologique
 Le cycle lumière-obscurité est le principal synchronisateur
de l’hormone
 Sa synthèse s’opère au niveau de la glande pinéale à partir de la
sérotonine en utilisant 2 enzymes : N acetyl transférase
sérotonine (AANAT), et à un degré moindre, l’hydroxylase
tryptophane (TPH)
 La demi-vie de la mélatonine est courte : 20 à 40 minutes
 Le pic de mélatonine est généralement atteint vers 2 / 3 h du
matin (= minimum de la température corporelle). La journée,
son niveau circulant est quasi-indétectable
 Il existe de grandes variations individuelles dans le moment de
synthèse
LA MÉLATONINE : SIGNAL FIDÈLE DE L’HORLOGE CIRCADIENNE
4 pg/ml
M
R
Contrôle circadien des fonctions physiologiques
Interaction avec des horloges périphériques
DLMO
21h
Lack 2004
DLMO – Dim Light Melatonin Onset
Début de sécrétion de M en faible luminosité
Indicateur de la phase du cycle circadien
Karasek 2004
DE LA PHYSIOLOGIE À LA PHYSIOPATHOLOGIE
Pathologies
Hygiène de vie
Anxiété
Stress
SOMMEIL
ÉVEIL
Les acteurs
GABA
Sérotonine
Dopamine
Noradrénaline
Troubles du sommeil
Hyper-éveil
Hyper-sommeil
II. LES TROUBLES DU SOMMEIL
Classification et étiologie
4 SITUATIONS PRINCIPALES POSSIBLES :
1) Troubles du sommeil isolés
2) Troubles du sommeil avec anxiété
3) Troubles du sommeil avec déficits en neurotransmetteurs, Mg, fer
4) Troubles du sommeil et dérèglement de l’horloge biologique
CAS PARTICULIER: LES INSOMNIES CHEZ L’ENFANT (0 À 5 ANS)
► 25 à 50% d’insomnie chez les enfants < 5 ans
► Origine
●
75 % comportementale / 25 % organique (douleur)
► Physiologie
●
Micro-éveils (1 à 10 min) après chaque cycle de sommeil (jusqu’à 8
fois/nuit chez les < 1 an). L’enfant se rendort seul.
► « Pathologie »
●
Intervention des parents lors des micro-éveils => « insomnie »
d’installation ou du maintien du sommeil
B. Les 4 situations principales possibles
a) Troubles du sommeil avec anxiété
EVALUER LA PRÉSENCE ET LE DEGRÉ D’ANXIÉTÉ
1- L’interrogatoire
2- Le questionnaire HAD
►
Faire la somme des points
des questions A :
● 0-7 : normal
●
● 8-10 : léger
11-14 : modéré
● 15-21: sévère
►
►
Si score A > 10 en médecine classique
Médicament anxiolytique
et/ou hypnotique justifié
Si score < 14 :
Alternative thérapeutique
PHYTOTHÉRAPIQUE
Je me sens tendu , énervé
• La plupart du temps
• Souvent
• De temps en temps
• Jamais
3
2
1
0
J’ai une sensation de peur , comme si quelque chose
d’horrible allait m’arriver
• Oui très nettement
• Oui, mais ce n’est pas grave
• Un peu, mais cela ne m’inquiète pas
• Pas du tout
3
2
1
0
Je me fais souvent du soucis
• Très souvent
• Assez souvent
• Quelquefois
• Très occasionnellement
3
2
1
0
Je ne peux rester tranquillement assis au repos et me
sentir détendu
• Jamais
• Rarement
• Oui en général
• Oui toujours
3
2
1
0
J’éprouve des sensations d’angoisse et j’ai comme une
boule dans la gorge
• Très souvent
• Assez souvent
• Parfois
• Jamais
3
2
1
0
J’ai la bougeotte et je ne tiens pas en place
• Oui c’est tout à fait le cas
• Un peu
• Pas tellement
• Pas du tout
3
2
1
0
J’éprouve des sensations soudaines de panique
• Très souvent
• Assez souvent
• Rarement
• Jamais
3
2
1
0
92
REPÉRER LES SOMATISATIONS
Cardiovasculaire
Neurovégétative
Neuromusculaire
Oppression cage thoracique,
palpitations…
Spasmophilie, nervosité +++,
spasmes intestinaux
Douleurs cervicales,
crampes, contractures +++
LES TROUBLES DU SOMMEIL AVEC ANXIÉTÉ
Jours
Score A > 7
Semaines
Cardiovasculaire
Neurovégétative
Neuromusculaire
Oppression cage thoracique,
palpitations…
Spasmophilie, nervosité +++,
spasmes intestinaux
Douleurs cervicales,
crampes, contractures +++
B. Les 4 situations principales possibles
b) Troubles du sommeil Isolé: ponctuels ou récurrents
TROUBLES ISOLÉS DU SOMMEIL
TROUBLES PONCTUELS
●
TROUBLES RÉCURRENTS
Problèmes récents de sommeil
:
●
Problèmes de sommeil
intervenant depuis plusieurs
semaines
Sans phénomène d’anxiété
Jours
Score A < 7
Semaines
B. Les 4 situations principales possibles
c) Troubles du sommeil avec déficits en neurotransmetteurs, Mg, fer
DÉPISTAGE DES DÉFICITS : NEUROTRANSMETTEUR, MG, FER
En Fer
En Magnésium
 Dosage de
la ferritine
 Stress=>
fuite de Mg
En Neuromédiateurs
TROUBLES DU SOMMEIL AVEC DÉFICITS
EN NEUROTRANSMETTEURS, MG, FER
Manifestations du déficit en Sérotonine
Le problème du fer
- Cofacteur des NT
- Impliqué dans le SJSR
- Difficulté d’endormissement, agitation nocturne mentale
-
Irritabilité, impatience, sautes d’humeur
Vulnérabilité au stress
Envie de sucré
En cas de décalage horaire
Manifestations du déficit en catécholamines
- Sommeil non réparateur : fatigue matinale, réveil difficile
- Agitation physique pendant la nuit; syndrome des JSR
- Perte de motivation, difficulté de concentration / attention
- Besoin de stimulants le matin (café, cigarettes)
Manifestations du déficit en Magnésium
-
Difficultés à gérer son stress, émotivité
Contractions musculaires, crampes, tressautements des paupières
Tensions des muscles
Coup de fatigue
B. Les 4 situations principales possibles
d) Trouble du sommeil et dérèglement de l’horloge biologique
LE CONTEXTE
► Les travailleurs de nuit, les personnels navigants…
► L’âge avancé
► Les signes particuliers :
Difficultés d’endormissement avec réveils en pleine nuit
● Frissons, nausées
● Somnolence inappropriée dans la journée
●
101
TROUBLE DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE
Maintien du
sommeil
Réveil
précoce
Sommeil
non
réparateur
Initiation du
sommeil
INSOMNIE
►
Sujets qui se plaignent d’insomnie :  mélatonine
(liée à l’âge, chronique, retard de phase)
►
Mélatonine = « signal de la nuit »
►
Etudes de complémentation
●
●
●
Haimov 1994, Zhdanova 1995, Shibui 1999
 temps d’endormissement (7 min),  durée du sommeil (8min),
améliore la qualité du sommeil
Doses: 0,1 à 40 mg (effet dose jusqu’à 10 mg) ; plus fréquemment de 0,3 à 5mg
Durée : de 1 jour à 26 semaines, le plus souvent de 7 à 28 jours
Buscemi 2004, Buscemi 2005, Brzezinski 2005, Ferracioli-Oda 2013
TROUBLE DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE
► Réduire le temps d’endormissement
Exemples cliniques de réduction du temps d’endormissement :
●
Chez le sujet sain (1), temps moyen d’endormissement
21.9 minutes dans le groupe placebo,
● 11.2 minutes dans le groupe prenant 1 mg de mélatonine
●
●
Chez le sujet âgé insomniaque (2), temps moyen d’endormissement
54 minutes dans le groupe placebo,
● 32 minutes dans le groupe prenant 2 mg de mélatonine après 1 semaine
●
(1) Zdhanova et al ; Effect of low oral doses of melatonin giver 2-4 hours before habitude bedtime, on sleep in normal young
humans, Sleep 1996, 19(5) : 423-431
(2) Haimov et al ; Melatonin replacement therapy of elderly insomniacs, Sleep 1995, 18(7) : 597-603
II. LES TROUBLES DU SOMMEIL
Les traitements classiques :
efficacité et limites
LA CONSOMMATION DE SOMNIFÈRES EN FRANCE…
► 1/3 des plus de 65 ans, et > 40% après 85 ans
 La France championne d’Europe
de la consommation de somnifères…
► Pourtant, dans 80 à 90 % des cas, les plaintes relatives au sommeil ne
relèveraient pas de l'insomnie, rappelle la HAS.
105
SOMNIFÈRES ET TRANQUILLISANTS : QUELLE CLASSIFICATION ?
Demi-vie (en h)
[Métabolite actif]
But commercial
Équivalence
approximative
(Doses orales en mg)
6-12
Anxiolytique
0.5
Benzodiazépines
Nom commercial
Alprazolam
10-20
Anxiolytique
5-6
Chlordiazépoxide
XANAX®
LEXOMIL®
LIBRIUM®
5-30 [36-200]
25
Clobazam
URBANYL®
12-60
Clonazépam
RIVOTRIL®
18-50
Anxiolytique
Anxiolytique et
anticonvulsivant
Anxiolytique et
anticonvulsivant
Anxiolytique
Bromazépam
[36-200]
TRANXÈNE®
Diazépam
20-100 [36-200]
VALIUM®
Estazolam
10-24
NUCTALON®
Flunitrazépam
18-26 [36-200]
ROHYPNOL®
Loprazolam
6-12
HAVLANE®
Lorazépam
10-20
TÉMESTA®
Lormétazépam
10-12
NOCTAMIDE®
Nitrazépam
15-38
MOGADON®
Nordazépam
36-200
NORDAZ®
Oxazépam
4-15
SÉRESTA®
Prazépam
[36-200]
LYSANXIA®
Témazépam
8-22
NORMISON®
Triazolam
2
HALCION®
Non-Benzodiazépines mais avec des réactions similaires
Zolpidem
2
STILNOX®
Zopiclone
5-6
IMOVANE®
Clorazépate
20
0.5
15
Anxiolytique
10
Hypnotique
1-2
Hypnotique
1
Hypnotique
1-2
Anxiolytique
1
Hypnotique
1-2
Hypnotique
10
Anxiolytique
10
Anxiolytique
20
Anxiolytique
10-20
Hypnotique
20
Hypnotique
0.5
Hypnotique
20
Hypnotique
Adapté d’après Ashton, 2002
15
106
LES TRAITEMENTS HABITUELS
► LES SOMNIFÈRES OU HYPNOTIQUES : LES BENZODIAZÉPINES
●
Améliorent : endormissement, durée du sommeil et diminuent les réveils
nocturnes.
1 TRAIN = 1H30 À 2H
Nouveau
train ou
réveil
5 à 10 min
Endormissement
Très léger
1h10 à 1h40
10 à 15 min
Sommeil lent
Sommeil
paradoxal
Éveils
Nocturnes
−
−
Léger
Profond
+
Très profond
−
● EFFETS SECONDAIRES
●
●
●
DÉPENDANCE
TROUBLES DE LA
MÉMOIRE
TROUBLES DE LA
VIGILANCE
● CONTRE-INDICATIONS
D’EMPLOI
●
●
●
ET PRÉCAUTIONS
Consommation d’alcool
TOXICITÉ accrue chez personnes ÂGÉES
DURÉE de prise LIMITÉE dans le temps
107
CONSOMMATION DE BENZODIAZÉPINES ET MALADIE D’ALZHEIMER?
108
II. LES TROUBLES DU SOMMEIL
La notion d’hygiène du sommeil
LES CONSEILS D’HYGIÈNE DU SOMMEIL
POUR FAVORISER UN BON SOMMEIL
►
►
►
►
►
►
Maintenir des activités régulières :
● Lever à des horaires réguliers ;
● Activité physique ou mobilisation dès le
matin ;
● Repas à des heures régulières.
S’exposer à la lumière :
● Lumière naturelle le matin ;
● Sorties à l’extérieur dans la journée si
possible.
Une chambre tempérée (< 18 °c), lit
confortable réservé au sommeil.
Des repas légers en soirée, mais contenant
des sucres lents.
Excitants à éviter : café, thé, chocolat,
alcool…
Médicaments à réévaluer, certains peuvent
induire des troubles du sommeil.
Réseau Morphée, www.reseau-morphee.fr
Institut National du Sommeil et de la Vigilance
110
ET LA PSY ?
EMDR : Eye Movement
Desensitization and Reprocessing
Situation ou
Evènement
Pensées,
représentations
, croyances =
cognition
Emotions
Comportements
111
II. LES TROUBLES DU SOMMEIL
Les nutriments et micronutriments d’intérêt :
1) Les précurseurs de neuromédiateurs et le magnésium
2) La mélatonine
3) Les plantes
LES NUTRIMENTS ET MICRONUTRIMENTS D’INTÉRÊT :
1) Les précurseurs de neuromédiateurs et le magnésium
TROUBLES DU SOMMEIL AVEC DÉFICITS
EN NEUROTRANSMETTEURS, MG, FER
1. Troubles du sommeil avec déficit en Sérotonine: 200 mg de Trp
►
Conseil d’utilisation : 2 gélule / jour
● de préférence le soir
● en dehors des repas
►
Durée de la complémentation : 60 jours
2. Troubles du sommeil avec déficit en catécholamines: 250 mg de Tyr
● Conseil d’utilisation : 2 à 4 gélules / jour
● de préférence en matinée
● en dehors des repas
● Durée de la complémentation : 30 jours
3. Troubles du sommeil avec déficit en magnésium: 150 mg de Mg
● Conseil d’utilisation : 1 à 2 comprimés
/ jour
● Durée de la complémentation : 45 à 90
jours
LES NUTRIMENTS ET MICRONUTRIMENTS D’INTÉRÊT :
2) La mélatonine
TROUBLE DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE
► Trouble du rythme circadien du sommeil - fuseaux horaires (jet lag)
●
Perte d’alignement entre l’horloge circadienne et l’alternance jour/nuit
du pays d’arrivée
Départ
●
Mélatonine = synchroniseur
●
Etudes de complémentation :
Soulage efficacement les effets du jet lag :
sommeil, humeur, fatigue, somnolence…
● Doses : 0,5 a 5 mg (efficacité comparable)
● Durée : 4 à 8 jours
● Moment de la prise important
12h
21h
4h
8h
●
Arrivée
(peu avant l’heure du coucher du pays d’arrivée)
21h
4h
8h
12h
Herxheimer 2002
TROUBLE DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE
►
Décalage horaire : Etude avec 234 participants
Temps d’endormissement de 20 minutes en J2 et 3 / versus 40-45 min dans le
groupe Placebo pour 0,5 mg
● Amélioration de la qualité du sommeil
● Avec 0,5 mg / jour, résultats équivalents de 5 mg
●
A. Suhner et al ; (1998) COMPARATIVE STUDY TO DETERMINE THE OPTIMAL MELATONIN
DOSAGE FORM FOR THE ALLEVIATION OF JET LAG ; CHRONOBIOLOGY INTERNATIONAL, 15(6), 655666
DÉPISTAGE DU DÉFICIT EN MÉLATONINE
► DLMO (Dim Light Onset)
● Marqueur circadien du sommeil
● Onset : 4pg/ml (2 à 3 h avant l’endormissement)
● Outil diagnostic de référence en médecine du sommeil
● Mode de prélèvement :
●
●
●
Recueil salivaire
5 prélèvements à 1h d’intervalle
Le dernier à l’heure habituelle du coucher
●
●
Ex : si coucher à 2h du matin :
prélèvements à 22h, 23h, 24h, 1h et 2h
Dans 1 faible luminosité :
≤ lumière de bougie à 20cm (10 lux)
● TV autorisée, mais sans lumière dans la pièce
●
DÉPISTAGE DU DÉFICIT EN MÉLATONINE
4pg/ml
TROUBLES DU SOMMEIL ET DÉRÈGLEMENT DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE
► Mélatonine
► Diminuer la latence
d’endormissement
► Resynchroniser l’horloge
biologique
●
●
●
Travailleurs de nuit / décalés
Retard de phase
Jet lag
► Accompagner les troubles
du sommeil du sujet âgé
1 comprimé = 1 mg de mélatonine
Prescription dès 0,5 mg / jour
120
LES NUTRIMENTS ET MICRONUTRIMENTS D’INTÉRÊT :
3) Les plantes
L’ESCHSCHOLTZIA, LA PLANTE DU SOMMEIL
►
Actions Pharmacologiques :
ESCHSCHOLTZIA CALIFORNICA - PAPAVÉRACÉES
PARTIES AÉRIENNES FLEURIES
Action sédative
● Action hypnotique
● Action anxiolytique
●
−
Action Sédative et Hypnotique
VALÉRIANE
VALERIANA OFFICINALIS VALÉRIANACÉE
►
Actions Pharmacologiques:
LA RACINE
Action anxiolytique
CI/PE :
● Action hypnotique, sédative
▸ Femme enceinte ou
allaitante
● Action myorelaxante
▸ Enfant <12 ans
● Normalisation de l’architecture du sommeil
●
Évolution de l’architecture du
sommeil
(Enregistrement polysomnographique sur 4
nuits)
15
Améliore le
sommeil
PARADOXAL
Sommeil
10
paradoxal
5
0
Anxiolytique - Myorelaxante
-5
-10
stade V)
Sommeil
léger
(stade I
et II)
-15
-20
-25
L’action sédative et hypnotique est dose dépendante
123
LES TROUBLES DU SOMMEIL AVEC ANXIÉTÉ
Eschscholtzia
Cardiovasculaire
Neurovégétative
Neuromusculaire
Oppression cage thoracique,
palpitations…
Spasmophilie, nervosité +++,
spasmes intestinaux
Douleurs cervicales,
crampes, contractures +++
Aubépine
Passiflore
Valériane
PLANTES ET PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL
Aubépine
Diminution
T°corporelle
Eschscholtzia
++
Passiflore
++
Adénosine
∑
Valériane
++
++ (β)
+
++ (α,β)
++ (α,β)
++
+++
++
++
++
Neuromédiateurs
Augmente dopamine
Diminue noradrénaline
Sérotonine
Agoniste récepteur
sérotonine, mélatonine
Architecture
Sommeil
Sommeil paradoxal++
Myorelaxant
GABA
++
Sommeil lent (léger et profond)
Sommeil paradoxal
FIN DE LA 1ÈRE PARTIE
PLAN
I. La mémoire : Introduction
A. Rappels Physiologiques de la Mémoire
B. Les nutriments et les micronutriments de la mémoire
C. Troubles de la mémoire : Les 2 situations physiopathologiques
rencontrées
II. Prise en charge diététique et micronutritionnelle des troubles
fonctionnels cérébraux
127
I. LA MÉMOIRE : INTRODUCTION
128
ALZHEIMER EN CHIFFRES
► A travers le monde, on estime à 24 millions le nombre de personnes
atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Elle devrait toucher 42 millions de personnes dans le monde en 2020 et
plus de 81 millions d'ici 2040.
Un nouveau cas toutes les 7 secondes !
► En France, on compte plus de 860 000 malades atteints.
●
●
1 personne sur 4 de plus de 65 ans.
1 personne sur 2 de plus de 85 ans.
Source: The Lancet. Déc. 2005
129
LE MÉDECIN FACE AUX DEMANDES DU PATIENT
De la performance…
Du trouble fonctionnel
À la pathologie
130
TOUTE PLAINTE DOIT ÊTRE ÉVALUÉE
1 personne sur 2 après 50 ans
présente une MCI.
Un dépistage précoce et une
intervention nutritionnelle
peuvent réduire cette évolution
MCI : Mild Cognitive
Impairment
Déficit cognitif modéré
Vieillissement normal
Maladie d’Alzheimer
au stade démentiel
Selon les études, 15 à 80% des MCI évolueront
vers une démence ou vers Alzheimer
131
QUELLE DEMANDE POUR UNE CONSULTATION MÉMOIRE ?
► 87 % de la population souhaite bénéficier d’un «bilan mémoire »
► 62 % d’entre eux ont une plainte mnésique subjective :
●
50 % modérée, 12 % intense
► La consultation d’un médecin pour un trouble de la mémoire
augmente avec l’âge :
●
●
9 % à 55 ans
23 % à 80 ans
► Cela représente 12 consultations par semaine en moyenne
132
A. RAPPELS PHYSIOLOGIQUES DE LA MÉMOIRE
133
RAPPELS PHYSIOLOGIQUES DE LA MÉMOIRE
► Les différentes zones de stockage de la mémoire
Cortex
Lobe Frontal
Système Limbique
(Hippocampe…)
134
RAPPELS PHYSIOLOGIQUES DE LA MÉMOIRE
► Il existe 3 temps dans le processus mnésique
1. Encodage
2. Stockage
3. Restitution
135
L’ENCODAGE
► L’encodage : fixation de l’information
► L’encodage est sous la dépendance de la Noradrénaline
► L’attention, pour l’encodage, nécessite de la Dopamine
136
LE STOCKAGE
►
Le stockage ou engrammation est sous la dépendance de
l’Acétylcholine
Stockage de l’information
137
LA RESTITUTION
►
La restitution de l’information est sous la dépendance de la Dopamine
Dopamine
138
B. LES NUTRIMENTS ET LES MICRONUTRIMENTS
DE LA MÉMOIRE
1. Neurotransmetteurs et mémoire
2. L’intérêt d’un phospholipide membranaire particulier :
La phosphatidyl sérine
3. La Place du DHA dans les processus mnésiques
4. Le safran, un ingrédient bien documenté
139
1. NEUROTRANSMETTEURS ET MÉMOIRE
L’encodage
Le stockage
La restitution
Noradrénaline
Acétylcholine
Dopamine
Dopamine
Lécithine
Tyrosine
140
LES TROUBLES FONCTIONNELS DE LA MÉMOIRE :
LE REGARD EN MICRONUTRITION
X
La sollicitation, excessive de certaines voies (stress), des déficits, des problèmes de
récepteurs, une mauvaise détoxication hépatique des médicaments peuvent tous
altérer cette FONCTION.
Il faut alors traiter la ou les causes…
141
REPÉRER LES SITUATIONS D’ORIGINE EXTRA-CÉRÉBRALE…
X
X
Et les situations à forte charge de « xénobiotiques »
Et répondre à la question : La plainte « mémoire » s’inscrit-elle dans un tableau
plus complexe (à traiter dans sa globalité) ?
Ou est-elle isolée et/ou dominante, ce qui justifierait une prise en charge
spécifique ?
142
B. LES NUTRIMENTS ET LES MICRONUTRIMENTS
DE LA MÉMOIRE
1. Neurotransmetteurs et mémoire
2. L’intérêt d’un phospholipide membranaire particulier :
La phosphatidyl sérine
3. La Place du DHA dans les processus mnésiques
143
LA PS, PHOSPHOLIPIDE MAJORITAIRE
DES MEMBRANES NEURONALES
Feuillet interne
Récepteurs,
canaux
PS
Enzymes
► Impliquée dans la fusion des vésicules à la membrane
► Très concentrée au niveau des synapses
La PS tient une place importante dans les membranes des neurones
144
STRUCTURE DE LA PHOSPHATIDYLSÉRINE
Dans le cerveau, le plus souvent
R1 = acide stéarique et R2 = DHA
Sérine
Queue apolaire
► Riche en DHA
Tête polaire
fluidité membranaire
► Tête polaire : interaction avec des enzymes
(ex : PKC)
► Synthèse complexe et nécessite beaucoup d’énergie
Variation de synthèse selon les zones cérébrales et avec l’âge
145
ÉTUDE CLINIQUE DE CENACCHI ET AL. (1)
► 388 sujets avec une démence modérée à sévère ou Alzheimer non
sévère, entre 65 et 93 ans
► 300 mg PS / jour pendant 6 mois
► Résultats positifs observés dès 3 mois sur : Attention/vigilance
..
9.5
9.0
8.5
8.0
..
7.5
.
.
PS
Placebo
.
.
7.0
ANOVA : Treatment p=0.01
6.5
0
3
6
Temps (mois)
146
OMEGA 3 ET CERVEAU
► 246 volontaires sains, suivis 4 ans, à Nantes, évalués par MMS
Si plus d’acides gras (n-3) dans les membranes érythrocytaires
 moins de déclin cognitif les 4 années suivantes
EPA & DHA plus bas dans GR des sujets avec déclin
Consommer du poisson de 64 à 94 ans, 1 fois/semaine au moins =
risque plus faible de 60% d’avoir une démence
Consommer EPA & DHA à 56 ans = risque réduit de déclin cognitif
147
ÉTIOLOGIE DES DÉFICITS EN DHA
► Vieillissement du peroxysome
► Hypoactivité de la Delta 6 désaturase
 Le taux de DHA diminue avec l’âge
148
OMEGA 3 ET TROUBLES NEURO-DÉGÉNÉRATIFS
► Fonctionnement peroxysomal
●
●
ß Oxydation préférentielle des AG à très longue chaîne
Fabrication du DHA
► Vieillissement peroxysomal
●
Dysfonction enzymatique de l’acylCo A oxydase
► Conséquences
●
●
Accumulation des AGLC saturés
Diminution du taux de DHA
Troubles
Neuro-dégénératifs
Troubles visuels et auditifs liés à l’âge
OMEGA 3 ET DÉCLIN COGNITIF
ÉTUDE EPOCH
Impact des Ω 3 sur le déclin cognitif
de 391 sujets âgés de 65 à 90 ans,
en bonne santé, pdt 18 mois
Réduction du déclin cognitif lié à l’âge
 Dépendance
Amélioration de la qualité de vie
Nutr J. 2011 Oct 20;10(1):11. Danthiir V,
OMEGA 3 ET DÉMENCE
► 2 études d’observation :
●
●
●
Réduction de la concentration en DHA du cerveau des
sujets atteints de la maladie d’Alzheimer et pas en EPA
De faibles concentrations circulantes en DHA et pas en EPA sont corrélées
à un plus grand risque de démence
Baisse du risque de démence de 50% avec 180mg/J de DHA
► 2 études d’intervention :
●
●
L’apport de DHA seul ou avec de l’EPA améliore la performance cognitive
et diminue l’agressivité de patients déments
Apports AGPI ω3
Réduction des risques de démence
En particulier, maladie d’Alzheimer
Soderberg M et Al. Lipids 1991;26 Johnson EJ et Al. Am J Clin Nut; 2006;83. Thissen JP, louvain med 2006
SAFRAN ET DÉFICITS EN NEUROTRANSMETTEURS
Nom botanique : Crocus Sativus L - Famille des Iridacées.
Parties utilisées en médecine : les stigmates
► Principes actifs
►
DEFICIT EN SÉROTONINE, DOPAMINE ,
NORADRÉNALINE
SAFRAN ET DÉCLIN COGNITIF (EN 2010)
Nom botanique : Crocus Sativus L DEFICIT EN
Famille des Iridacées.
ACÉTYLCHOLI
Parties utilisées en médecine : les
NE
2 études sur une population âgée de 55 ans et plus et souffrant de
stigmates
déclin cognitif de stade 3 à 4, sévérité modérée de la maladie
►
d’Alzheimer, quantifiées sur le score ADAS-cog.
► Score ADAS-cog : comporte tests de mémorisation, questions de
logique, tests de reconnaissance d’objet, tests de locomotion, et
tests de dessin et de visualisation dans l’espace. Chaque série de
tests fourni un score : plus la somme de ces scores est élevée, plus
l’état du patient est inquiétant.
●
●
Score équivalent en début d’étude
Après 16 semaines de complémentation : amélioration
significative dans le groupe complémenté
Akhondzadeh et al; Journ Clin Pharm Ther; 2010
Extrait de safran (30mg/j) vs. Donepezil
(parasympathomimétique indirect
inhibant l’acétylcholinestérase)
● Amélioration similaire du score ADAS-cog
après 22 semaines de traitement
●
Akhondzadeh et al; Psychopharmacology; 2010
FACTEURS À L’ORIGINE DE VULNÉRABILITÉ SÉLECTIVE NEURONALE
PERTURBATIONS DU
MÉTABOLISME NEURONAL
VIEILLISSEMENT
TOXINES
ENVIRONNEMENTALES
Cerveau
normal
Radicaux libres
toxiques
Stress oxydant
MORT CELLULAIRE
TROUBLES CÉRÉBR
Da Rocha et al; CNS Neurol Disord Drug Targets. 2011
NE PAS OUBLIER LES FACTEURS FAVORISANTS
Déficit
en neuromédiateurs
ÂGE
Stress
Dépression
Anxiété
Insomnie
Apnée du sommeil
Médicaments,
HTA, Diabète, SM, Cholestérol
Thyroïde, surrénale
Stress oxydant
Inflammation
Déficit en micronutriments
Alimentation déséquilibrée
Sédentarité
Isolement
Déficit de stimulation intellectuelle
A PROPOS DE L’INFLAMMATION DU CERVEAU, NE PAS OUBLIER…
C. TROUBLES DE LA MÉMOIRE :
LES 2 SITUATIONS PHYSIOPATHOLOGIQUES
RENCONTRÉES
1. Troubles cognitifs modérés ou MCI (Mild Cognitive Impairment)
 Plainte mnésique
157
LES MCI
La même clinique ;
un groupe hétérogène
Troubles de la
mémoire modérés
Troubles de la
mémoire bénins
Troubles de la mémoire
pathologiques
Déclin cognitif
associé à l’âge
Oubli bénin
M.A Pré-démentielle
Déclin cognitif
Oubli bénin
Démence, Alzheimer
Intérêt d’un dépistage
Intervention précoce
158
LES CRITÈRES DE LA MCI
►
Les 5 critères de la MCI – Peterson et Al. 2001 –
●
Plainte mnésique corroborée par l’entourage
●
Altération objective de la mémoire
●
Fonctionnement cognitif général normal
●
Activités de la vie quotidienne normales
●
Absence de démences
159
PHYSIOPATHOLOGIE DES MCI
Facteurs
Vasculaires
Hypoperfusion
Déclin des
neurotransmetteurs
 Acétylcholine
Facteurs
Métaboliques
Déficits
micronutritionnels
Iode, Fer et Folates
Athérothrombose
Déséquilibre hormonal
Insuffisance
vertebro-basilaire
Cortisol, estrogènes,
Androgènes, Stéroïdes
 Dopamine
Xénobiotiques
160
C. TROUBLES DE LA MÉMOIRE :
LES 2 SITUATIONS PHYSIOPATHOLOGIQUES
RENCONTRÉES
2. La maladie d’Alzheimer
161
LES LÉSIONS HISTOLOGIQUES DE LA M.A.
Protéines
amyloïdes
coupée en
béta au lieu
Plaques
séniles
d’alpha
Dépôt de
protéines
tau
anormalem
Dégénérescence
neurofibrillaire
ent
phosphoryl
ées
162
LA MALADIE D’ALZHEIMER
SAH: Syndrome
Amnésique
hippocampi
que
Autres troubles neurologiques
 Démence
163
LE SYNDROME AMNÉSIQUE HIPPOCAMPIQUE (TOUNSI ET AL.)
► Le S.A.H est un trouble de la mémoire qui se caractérise par :
1. Un rappel libre effondré
2. Une aide très partielle de l’indiçage
3. De nombreuses intrusions
1. Rappel libre : Nombre d’informations rappelées spontanément par le sujet
2. Indiçage : Utilisation des indices pour aider à la mémorisation ou au rappel
des informations; (exemples d’indices : véhicule pour camion, fruit
pour pomme; ustensile de cuisine pour casserole…)
3. Intrusion : Evocation d’items qui n’appartiennent pas à la liste; exemple (ballon,
clé, citron  ballon, clé, orange: orange est une intrusion par
rapport à la liste initiale à mémoriser)
164
L’APPRENTISSAGE DU MANIEMENT DU TEST DES 5 MOTS
Rappel
libre
MCI
MA
Indiçage
Intrusions
PRINCIPAUX FACTEURS AGGRAVANTS
1. Prédispositions génétiques
2. Toxiques (Al, Homocystéine)
3. Stress oxydants
4. Inflammations, infections
5. Troubles des canaux ioniques
166
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
► Devant tout trouble cognitif
Vérifier
●
L’absence de troubles cognitifs par prise d’hypnotiques, d’anxiolytiques
●
L’absence de dépression majeure ou masquée par prise de myorelaxants,
d’antidépresseurs
●
L’absence d’hypothyroïdie
●
L’absence d’apnées du sommeil
167
APPROCHE MICRONUTRITIONNELLE DE L’ALZHEIMER…
► Rechercher l’implication
●
D’un stress oxydant chronique
●
De terrains inflammatoires chroniques en lien ou non avec
l’hyperperméabilité intestinale
●
des déficits nutritionnels et des altérations de la communication
membranaire
► La prise en compte de ces facteurs aggravants pourrait permettre
de
freiner l’évolution de la maladie
168
COENZYME Q10 ET ALZHEIMER
► Taux de protéine amyloïde dans un modèle animal de la maladie
d’Alzheimer (souris transgéniques) : un groupe complémenté pendant
3 mois avec du CoQ10 par comparaison à un groupe non complémenté
(groupe contrôle)
*
Dumont & Coll- J. Alzheim. Dis. (2011).
169
PRINCIPAUX FACTEURS PROTECTEURS
► 1. Les Acides Gras
●
Omega 3
► 2. Les Antioxydants
●
●
●
●
●
Flavonoïdes (vin rouge)
Catéchines (thé vert)
Le safran
Sélénium
Vitamines E, B9, B12…
► 3. Les modulateurs des H.S.P
●
Porphyral
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé
170
EN CONCLUSION : MERCI …
171
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