Environnement économique international 1
Situation économique nationale en 2013 2
Offre boostée par les services suivis du secteur secondaire 2
Consolidation de la demande 3
Reprise des exportations 4
Perspectives 2014 4
Annexes 5
Les Comptes Nationaux
de 2013
Juillet 2014
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix - Travail Patrie
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INSTITUT NATIONAL DE LA
STATISTIQUE
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REPUBLIC OF CAMEROON
Peace - Work Fatherland
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NATIONAL INSTITUTE OF
STATISTICS
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1
En 2013, l’économie nationale gagne un point de croissance par rapport à 2012 : le taux de
croissance s’établit à 5,6% contre 4,6% en 2012. Cette performance encourageante reste néanmoins
en deçà de l’objectif d’un taux de croissance moyen annuel de 6,1% visé dans le Document de
Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), sur la période 2013-2015.
Cette croissance est principalement tirée par la demande intérieure, résultant d’une forte hausse des
dépenses de consommation finale. Du côté de l’offre, le secteur tertiaire continue de tirer la croissance.
Celle-ci atteint 6,3% en 2013 contre 5,4% un an plutôt. Le secteur secondaire poursuit sa consolidation
avec un taux de 5,7% en 2013. Le secteur primaire continue de se redresser en affichant une hausse de
3,7%, soit un point de plus par rapport à 2012
.
Environnement économique
international
léger ralentissement de la croissance
mondiale
En 2013, l’activité économique mondiale poursuit
le ralentissement observé depuis 2011 : 3,0% après
3,2% en 2012. Ce ralentissement est la résultante
de l’intensification de la consolidation budgétaire
dans les pays avancés, principalement aux Etats-
Unis, et des turbulences monétaires dans certaines
économies émergentes.
Dans les économies avancées, la croissance est
restée modeste (+1,3% après +1,4%). La reprise
économique s’est poursuivie aux Etats-Unis, mais à
un rythme inférieur à celui de 2012 (+1,9% après
2,8%). Par contre, la Zone Euro affiche une
croissance négative en 2013 (-0,4%) mais supérieur
à celle de 2012 (-0,6%), avec des signes
encourageant de reprise observé en fin d’année
2013.
Graphique 1 : Taux de croissance dans les régions du
monde (%)
Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2014
Les économies émergentes ont accusé un
ralentissement de l’activité économique en 2013
(+4,7% après +5,7% en 2012), confirmant ainsi les
signes d’essoufflement observés en 2012.
Après une période de solides résultats
économiques, la croissance économique dans la
zone CEMAC a ralenti en 2013 pour se situer à
2,6% après 5,2% en 2012. Cette baisse s’explique
par la diminution de la production de pétrole dans
certains pays de la région.
Graphique 2 : Evolution du prix du pétrole brut et de
l’indice des matières premières importées (Moody’s)
Source : CNUCED (cours pétrole)& INSEE (Indice Moodys)
Les marchés des matières premières ont connu un
retournement à la baisse en 2013. Le prix du baril
de pétrole s’est stabilisé autour de 110 dollars
(109$/baril en 2013 après 112$/baril en 2012). Les
prix des autres matières premières (produits
agricoles et métaux) ont poursuivi leur tendance à
la baisse amorcée en 2011. Dans l’ensemble,
l’indice Moody’s des matières premières affiche un
recul de 4,3% en 2013 après un recul de 7,6% en
2012.
De même, à l’exception du cacao qui a connu une
hausse de prix de +2,7% en 2013, les cours des
principales matières premières exportées par le
Cameroun sont en baisse :banane fraîche (-5,9%),
caoutchouc (-16,7%), coton (-7,2%), pétrole brut (-
2,8%) et le café robusta (-9,2%).
2
Situation économique nationale en
2013
Hausse considérable de la croissance
La tendance haussière observée depuis l’année
2010 se poursuit en 2013 avec un taux de
croissance de 5,6% contre 4,6% l’année d’avant.
Ce gain de 1 point de croissance ne permet
cependant pas de se situer au niveau des
objectifs de croissance consignés dans le
Document de Stratégie pour la Croissance et
l’Emploi (DSCE), qui sont en moyenne de 6,1%
sur la période 2013-2014. La croissance hors
pétrole se situe à 5,4% en 2013 contre 4,6% en
2012.
Offre boostée par les services
De façon globale, les contributions à la croissance
de tous les secteurs se sont améliorées en 2013.
La croissance économique observée a été
soutenue par le secteur tertiaire, qui contribue à
hauteur 2,8. Les secteurs secondaires et primaires
ont contribué respectivement de 1,3 point et 0,8
point.
Graphique : Contribution des secteurs d’activité à la
croissance du PIB réel
Hausse de la croissance dans le secteur
primaire
La croissance du secteur primaire est de 3,7% en
2013 contre 2,7% en 2012. Cette bonne tenue du
secteur primaire est à mettre à lactif de la
branche « agriculture d’exportation »qui évolue de
6,9%, la branche « élevage et chasse » (+4,8%) et
l’agriculture des produits vivriers (+3,9%).
Toutefois, la contribution de ce secteur à la
croissance est principalement imputable à la
branche « agriculture des produits vivriers »qui
contribue de 2,7 points à la croissance du secteur.
L’activité économique dans la branche
« agriculture des produits viviers » a une tendance
haussière grâce aux actions d’encadrement des
agriculteurs et à l’intensification des projets et
programmes de semences améliorées en faveur
des cultures de forte consommation telles que le
manioc, le maïs et la banane plantain. Un autre
facteur non négligeable est la stabilité des
conditions climatiques. Dans la branche
agriculture d’exportation, on note une bonne
tenue du cacao et de la banane fraiche, en dépit
du relâchement du café et de l’hévéa attribuable
au vieillissement des plantations. La branche
« élevage et chasse » a bénéficié des programmes
de développement des filières.
Consolidation de la croissance dans le
secteur secondaire
En 2013, le secteur secondaire consolide le
dynamisme observé l’année d’avant avec un taux
de croissance de 5,7% contre 4,9% en 2012. La
contribution de ce secteur à la croissance se situe
à 1,3 contre 1,2 en 2012 et 0,4 en 2011.
L’évolution du secteur secondaire est portée par
la branche « Bâtiments et Travaux Publics »
(BTP) qui enregistre une croissance de 12,9% en
2013 contre 6,7% en 2012. Les industries
extractives, quant à elles, enregistrent une hausse
de 8,7% attribuable presque totalement à
l’extraction d’hydrocarbures qui a cru de 8,5%. La
branche « électricité, gaz et eau » marque
également une avancée considérable avec un taux
de croissance de 8,7% contre -0,1% l’année
précédente. Ce bond est à mettre en liaison avec
la mise en service de la centrale à gaz de Kribi et
la relance du programme thermique d’urgence,
qui ont permis de relever l’offre d’énergie de plus
de 20%. La conduite des travaux au sein de la
CAMWATER a aussi permis d’améliorer l’offre
en eau.
Le secteur tertiaire continue de porter la
croissance en 2013
Le secteur tertiaire reste le principal moteur de la
croissance nationale. En effet, il enregistre une
croissance de 6,3% en 2013 contre 5,4% en 2012
3
et sa contribution à la croissance du PIB est de
2,8 points.
Cette hausse remarquable est le corollaire du
dynamisme observé dans les branches de
« Commerce, restauration et hôtels »et de
« transport, entrepôt et communication ». Ces
deux branches contribuent respectivement à
hauteur de 2,8 et 2,1 points à la croissance du
secteur.
De manière générale, toutes les branches de ce
secteur ont connu des hausses à des degrés
divers. C’est le cas de la branche « banques et
organismes financiers » (+13,3%), qui bénéficie
de la hausse des crédits à l’économie et des
opérations de change ;de la branche « commerce,
restaurants et hôtels » (5,7%) ainsi que la branche
« transports, entrepôts et communication »
(7,9%), l’activité de télécommunication (7,4%)
poursuit son embellie, grâce à la multiplication
des campagnes promotionnelles et à l’expansion
des services à forte valeur ajoutée.
Les services non marchands des administrations
publiques accusent un ralentissement avec une
croissance de 5,0% en 2013 contre 6,1% en 2012.
regain des importations
La croissance des importations en volume se
situe à 18,3% en 2013 après le recul observé
2012.
Les importations des biens enregistrent une
hausse de 2,2% après une faible croissance de
0,6% en 2012. Ce regain de la croissance des
importations des biens est imputable à la hausse
des importations des produits à base des céréales,
des produits chimiques et des biens d’équipement
et d’appareils audio.
Le déflateur des importations est de nouveau en
repli (-0,7%) après une hausse de 6,9% en 2012.
Consolidation de la demande
Du point de vue de la demande, l’amélioration de
la croissance observée est principalement tirée
par les penses de consommation finale. Elles
croissent de 5,6% par rapport à l’année
précédente et contribuent de 4,9 points à la
croissance du PIB en 2013.
Graphique 4 : Contribution des emplois du PIB à
la croissance réelle (en points)
consolidation de la hausse des dépenses
de consommation finale privées
Les dépenses de consommation finale privées ont
augmenté en volume de 5,5% en 2013 après 5,4%
en 2012. Elles contribuent de 4,1 points à la
croissance du PIB, en légère amélioration de 0,1
point par rapport à 2012.
Cette évolution favorable des dépenses de
consommation finale privées est expliquée par la
demande accrue en produits alimentaires de base
et boissons, en services de transport, de
télécommunications ainsi que de restauration.
hausse constante des dépenses de
consommation finale publiques
Les dépenses de consommation finale publiques
poursuivent leur progression (6,5% après 5,5%)
et leur contribution à la croissance du PIB
s’améliore légèrement (0,7% après 0,6%).
forte progression de l’investissement
privé
Après l’atonie observée en 2012, l’investissement
privé enregistre une forte progression de 5,6% en
2013. Sa contribution à la croissance du PIB
s’améliore par rapport à l’année précédente (1,1
point après 0,4 point), mais reste faible comparée
à celle des dépenses de consommation finale.
la sous-consommation du BIP plombe
l’investissement public
L’investissement public enregistre un
ralentissement en 2013 (+2,5% après 5,7% en
1 / 13 100%
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