Résumé
Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes intéressés au lien pouvant
exister entre les émotions et la cognition, en se centrant plus particulièrement sur
l’attention sélective. Pour cela, nous avons utilisé le modèle d’allocation de
ressources et d’interférence cognitive (Ellis, Ashbrook, 1988 ; Ellis, Moore, 1999)
comme référence. Ce modèle met en évidence que les émotions, qu’elles soient
positives ou négatives, ont un impact sur l’attention des participants. En effet, les
expérimentations mettent en avant le fait que l’attention est amoindrie pour les
participants placés sous induction positive ou négative par rapport à des
participants placés sous induction neutre. Selon ces recherches, l’attention est
coûteuse en ressources cognitives et la présence d’émotions impacte la quantité
de ressources disponibles. En se basant sur ce modèle, notre hypothèse générale
est donc que les émotions ont un impact sur l’attention. Pour vérifier notre
hypothèse, nous avons réalisé une expérimentation auprès d’élèves de grande
section de maternelle. Les trente-cinq participants à l’expérimentation ont été
placés sous trois inductions (joyeuse, neutre et triste) et ont réalisé une tâche de
barrage simple en temps limité inspirée de Corkum et al. (1995). Dans ce travail
de recherche, l’émotion est induite au moyen de couleurs : jaune (joyeuse),
marron (neutre) et gris (triste). Les résultats montrent que sous induction joyeuse,
les performances attentionnelles des enfants sont meilleures que sous induction
neutre ou triste. Ainsi, nos résultats n’ont pu confirmer l’hypothèse générale émise
en amont.
Mots-clés : émotion, attention, couleur, cognition, ressources, modèle d’allocation
des ressources et d’interférences cognitives.