Probabilité : conditionnement et indépendance I Probabilités conditionnelles A partir d'un exemple : Dans un lycée, 45% des élèves sont des garçons. Dans le lycée chaque élève doit choisir une LV2, espagnol, allemand ou italien. 50% des filles ont choisi pour LV2 l'espagnol, 30% ont choisi pour LV2 l'allemand. 60% des garçons ont choisi pour LV2 l'espagnol, 15% l'italien. On considère l'expérience aléatoire « interroger au hasard un élève », l'univers est l'ensemble des élèves, on a ainsi défini une loi équirépartie. On s'intéresse à deux critères : le sexe et la LV2 choisie par l'élève. On peut illustrer la situation à l'aide d'un graphique appelé arbre pondéré. On s'intéresse à la probabilité qu'une fille ait choisi l'italien. Lorsque l'on suit l'arbre de l'origine à l'extrémité qui correspond à la situation que l'on veut étudier : ➢ sur la première branche on lit 0,55 ce qui correspond à la probabilité que l'élève interrogé soit une fille, on appelle p(F) cette probabilité ➢ sur la deuxième branche on lit 0,20 ce qui correspond à la probabilité que la fille interrogée ait choisi l'italien en LV2, on note p F I cette probabilité que l'on lit probabilité de I sachant F. S'il y a N élèves dans ce lycée il y aura N ×0,55×0,20 filles qui auront choisi l'italien donc sachant que l'on N ×0,55×0,20 est dans le cas d'un loi équirépartie on a : p F ∩I = , N p F ∩I soit p F ∩I =0,55×0,20= p F × p F I on en déduit que p F I = . pF Définition Soit Ω l'univers d'une expérience aléatoire muni d'une loi de probabilité p. Soit A et B deux événements avec p A≠0 . La probabilité que B se réalise sachant que A est réalisé (plus simplement appelé : probabilité de B sachant A) p A∩B p A B= est : . De cette égalité on déduit que p A∩ B= p A B× p A . p A Analyse de l'arbre pondéré On parle d'arbre pondéré car sur chaque branche on indique une probabilité. Règle 1 : la somme des probabilités inscrites sur les branches issues d'un même nœud est égale à 1. Règle 2 : la probabilité de l'événement représenté par un chemin est le produit des probabilités inscrites sur le chemin. Règle 3 : la probabilité de l'événement représenté par plusieurs chemins est la somme des probabilités des événements représentés par ces chemins. II Formule des probabilités totales Propriété Si l'univers Ω d'une expérience aléatoire muni d'une loi de probabilité p est la réunion d'événements incompatibles deux à deux, A1, A2, ... , An , alors pour tout événement B, p B= p B∩ A1 p B∩A2 ... p B∩ An avec pour tout entier i de 1 à n p B∩Ai = p Ai × p A B , i p Ai ≠0 pour tout i. A partir de l'arbre pondéré : La probabilité de l'événement B est la somme des probabilités des événements représentés par les chemins qui aboutissent à B. Exemple : ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------III Probabilité et indépendance Indépendance de deux événements Définition Soit Ω l'univers d'une expérience aléatoire muni d'une loi de probabilité p. Soit A et B deux événements tels que p ( A)≠0 et p (B)≠0 . Les événements A et B sont indépendants si, et seulement si p ( A∩B)= p( A)× p( B) . Exemple : -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Propriété Soit Ω l'univers d'une expérience aléatoire muni d'une loi de probabilité p. Si l'événement B est indépendant de l'événement A on a p A (B)= p ( B) Justification : p( A∩B) On sait que p A ( B)= , si B est indépendant de A on a p ( A∩B)= p( A)× p( B) donc on obtient p( A) p( A)× p (B) p A (B)= = p (B) . p ( A) Propriété Soit Ω l'univers d'une expérience aléatoire muni d'une loi de probabilité p. Si l'événement A est indépendant de l'événement B alors ̄A est indépendant de B. Démonstration :