2008 (pdf, 4,6 Mo) - Cercles des Naturalistes de Belgique

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Les Rendez-Vie de l’environnement, année 2008.
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Cette rubrique vous donnera l’envie de prendre rendez-vous avec la vie, au sens large, qui nous entoure. Ces aperçus
hebdomadaires sont de petites fenêtres qui s’ouvrent pour que chacun se rende compte de la richesse incroyable qui se
trouve sous nos yeux, sous nos pas, à la portée de nos oreilles! En général, les sujets illustrés correspondent à une
observation ou une découverte réalisée lors de nos différentes formations (stages, leçons de nature, excursions guidées,
etc.). Bon voyage et à bientôt!
Semaine 1
(du 31 décembre au 6
janvier)
Le givre de cette nouvelle année a surpris pendant quelques jours les nombreuses plantes en
attente de jours meilleurs. Feuilles, tiges, fruits, tel ce cynorhodon, tout s'hérisse de pointes de
glace. Beautés assurées !
Semaine 2
(du 7 au 13 janvier)
Tel un instrument à vent (gaffophone ?) qui semble sorti tout droit d'une bande dessinée, ce
ganoderme aplani (Ganoderma lipsiense) complètement déformé par le diptère Agathomyia
wankowiczi, illustre à merveille la possibilité de formation de galles chez les champignons
également !
Semaine 3
(du 14 au 20 janvier)
Un lichen foliacé jaune orangé, appartenant au genre Xantoria, recouvre pratiquement tous les
rameaux de certains arbres et arbustes. Les apothécies, telles des écuelles, sont les appareils
de "fructification" du champignon.
Semaine 4
(du 21 au 27 janvier)
Semaine 5
(du 28 janvier au 3
février)
L'auteur de signatures étranges rencontrées sur le houx est facilement identifiable. En mai-juin,
la femelle d'une petite mouche (Phytomyza ilicis) pond un oeuf à la base du pétiole et à la face
inférieure d'une jeune feuille de houx. Rapidement, la larve creuse une galerie linéaire dans le
pétiole jusqu'à former une cloque. Ses excréments y sont alors dispersés.
Sous les écorces d'arbres morts, la Lithobie (un mille-pattes) chasse activement toute sorte
d'arthropodes. C'est grâce à d'importants crochets venimeux qui entourent la bouche, visibles
quand on retourne l'animal, qu'elle capture et tue ses proies. Heureusement, aucune esp!èce de
lithobie n'est dangereuse pour l'homme.
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Semaine 6
(du 4 au 10 février)
Les tétrix sont de petits criquets de 2 à 4 mm de long à l'âge adulte. Ils se caractérisent par leur
pronotum bombé et prolongé vers l'arrière en formant une longue pointe. Il n'est pas étonnant
d'en apercevoir au coeur de l'hiver car ils passent l'hiver sous forme de juvéniles ou d'imagos.
Semaine 7
(du 11 au 17 février)
Le chêvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum) est une liane montant jusqu'à 2 à 4 mètres en
s'enroulant autour, p. ex. de tiges de jeunes arbres. Ses feuilles opposées, elliptiques et sessiles
sont molles et, à cette période de l'année, très pubescentes.
Semaine 8
(du 18 au 24 février)
Semaine 9
(du 25 février au 2 mars)
Semaine 10
(du 3 au 9 mars)
La punaise nommée Pentatome à glaive caché (Raphigaster nebulosa) passe l'hiver à l'état
adulte. À la faveur d'un beau jour de février, après s'être réchauffée au soleil, quelle fût notre
surprise de voir sortir de l'extrémité de son abdomen une sorte d'asticot de 1 cm de long ! Que
donnera cette larve ? Les futures observations nous diront s'il s'agit ou non d'une tachinaire, une
mouche parasite de punaise.
La Punaise gendarme (Pyrrhocoris apterus) est assez spécifique des mauves et des tilleuls,
proches au plan systématique botanique. Elle se nourrit aux dépens des graines, et plus
rarement des jeunes pousses. Elle peut cependant devenir carnivore ou nécrophage lorsque les
conditions d'alimentation végétarienne sont mauvaises. La punaise gendarme est univoltine et
les adultes, qui apparaissent en septembre-octobre, passent l'hiver.
Un champignon aux couleurs vives en plein hiver !? Oui, c'est possible ! D'un rouge éclatant, la
pezize Sarcoscypha jurana se nourrit de bois mort, les mycologues la qualifient dès lors de
saprophyte lignicole. Mais attention, elle ne se nourrit pas de n'importe quel bois. Il lui faut
obligatoirement du bois de tilleul, tel qu'on peut en trouver dans les érablières-tillaies de ravin
comme entre Dourbes et Olloy, dans la splendide vallée du Viroin. Elle ressemble à s'y
méprendre à d'autres pezizes hivernales du même genre, Sarcoscypha coccinea & S. austriaca,
seule la microscopie peut arriver à les différencier avec certitude.
Semaine 11
(du 10 au 16 mars)
Le bec des pics grandit quotidiennement. Ainsi, chez le Pic noir (Dryocopus martius), si le bec
n'est pas usé régulièrement, il grandit d'un demi-millimètre par jour ! Mais nous n'aurons que
très peu de chance de tomber nez à nez avec un Pic Nocchio ! En effet, le bec est très utilisé,
notamment lors de la création d'une nouvelle cavité de nidification, qui peut durer jusqu'à un
mois.
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Semaine 12
(du 17 au 23 mars)
Semaine 13
(du 24 au 30 mars)
Semaine 14
(du 31 mars au 6 avril)
Semaine 15
(du 7 au 13 avril)
Semaine 16
(du 14 au 20 avril)
Semaine 17
(du 21 au 27 avril)
Semaine 18
(du 28 au 4 mai)
À l'approche des beaux jours, il arrive que le nettoyage des vitres amène notre regard sur les
trous d'évacuation d'eau, situés dans le bas des chassis. Si ceux-ci sont obturés de terre de
manière parfaite, il s'agit à coup sûr d'osmies. Ce sont de petites abeilles solitaires qui créent
leur nid dans des cavités allongées, de 0,5 à 1 cm de diamètre. Deux espèces à l'aspect
extérieur et de moeurs similaires se côtoient : l'Osmie rousse (Osmia rufa) et l'Omsie cornue
(Osmia cornuta). Chez les femelles, la pilosité du thorax est gris-jaune chez la rousse alors
qu'elle est noire chez la cornée.
Les crochets de la croqueuse de cloporte (Dysdera erythrina) sont articulés horizontalement, ce
qui les rend capables de capturer et manger les cloportes, proies que les autres araignées
délaissent. Elle mène une vie libre et nocturne et se trouve dans des loges de soie durant le
jour.
Le cyprès de Lawson (Chamaecyparis sp.) est monoïque, c'est-à-dire que sur le même individu,
les fleurs mâles et femelles apparaissent séparemment. Les cônes de fleurs mâles se situent
aux extrémités des rameaux et sont en ce moment rouge carmin. Les cônes femelles sont
globuleux, jusqu'à 1 cm de diamètre, et sont formés d'écailles brunes et très coriaces.
Cette punaise en forme de grain de blé, Aelia acuminata, se rencontre dans les herbes et les
graminées de grande taille. Les adultes de l'année précédente apparaissent en mars-avril. Les
femelles ponderont fin mai, habituellement sur deux rangées adjacentes chacune de 6 ou 7
oeufs, sur une feuille de graminée. Dix jours plus tard, les oeufs éclosent et les larves seront
matures au bout de 6 à 7 semaines en se nourrissant de graines.
Qui n'a jamais rencontré un escargot à coquille fusiforme et allongée comme celle-ci ? Lorsque
l'animal est retracté, l'ouverture apparaît clairement et laisse apercevoir des lamelles et une
plaque, le clausilium. Ce dernier ferme l'ouverture de la coquille quand l'animal s'y réfugie. Par
contre, quand il en sort, le clausilium est poussé sur le côté et se loge sous un pli. Ce caractère
a donné le nom de la famille à laquelle cet escargot appartient, les Clausiliidae.
Les deux gros yeux antérieurs médians des araignées de la famille des Salticidae (signifiant qui
saute) ont plus de possibilités de mouvements que les nôtres. La partie interne de leurs yeux est
capable de se déplacer de l'arrière vers l'avant pour focaliser l'image, et de droite à gauche et de
haut en bas, comme nos propres yeux !
La Cordulie à deux taches (Epitheca bimaculata) est une espèce de libellule très précoce dans
l'année. Elle affectionne les grandes étendues d'eau stagnante bien ensoleillées et envahies par
la vétégation aquatique émergente en son centre. Ses exuvies sont faciles à identifier ; elles
portent de longues pointes hérissées sur l'abdomen.
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Semaine 19
(du 5 au 11 mai)
Cette araignée, Synaema globosum, présente une grande variété de couleur (blanc, jaune ou
rouge) à dessins malgré tout semblables. A l'affût sur les fleurs, elle est capable de capturer des
proies bien plus grandes qu'elle grâce à son puissant venin, mais elle reste totalement
inoffensive pour l'homme.
Semaine 20
(du 12 au 18 mai)
Les 6 tépales violet-foncés font place aux fruits chez l'anémone pulsatille (Pulsatilla vulgaris). Ce
sont un ensemble d'akènes, donc indéhiscents, et renfermant une seule graine. Le pédoncule
dressé à la fructification porte des akènes devenant laineux, réunis en tête.
Semaine 21
(du 19 au 25 mai)
25 mai... la journée nationale de la coccinelle ! Dans les conifères a pu être découverte la rare
Coccinelle des cimes (Myrrha octodecimguttata). Elle est strictement liée aux pins, surtout les
pins noirs d'Autriche et, semble-t-il, aux pins âgés. Il s'agit d'une espèce vraisemblablement
thermophile.
Semaine 22
du 26 mai au 01 juin)
Les Laphria sont de grandes mouches (3-4 cm de long) prédatrices lorsqu'elles sont adultes. À
l'affût sur un tas de bois, elles se jettent sur leurs proies. Pour éviter que leurs yeux ne s'abîment
lors de la capture d'une proie qui se débat, il existe des poils raides sur leur face. Les larves par
contre se développent dans le bois mort.
Semaine 23
(du 2 au 8 juin)
L'Escargot des buissons (Fruticola fruticum) a une coquille mince, transparente, blanchâtre à
nombreuses taches noires. Cet escargot ne sort que par temps de pluie et peut vivre jusqu'à 5
ans. On le retrouve dans les zones calcareuses, dans les broussailles.
Semaine 24
du 9 au 15 juin)
Semaine 25
(du 16 au 22 juin)
Les bombyles sont des mouches recouvertes d'une pilosité évoquant la fourrure d'un bourdon.
Ce Bombylius ater aspire préférentiellement les fleurs de globulaires. Ils pratiquent tous un vol
stationnaire avec un bourdonnement aigu. Leurs larves sont des parasites d'abeilles solitaires
aux nids souterrains.
L'orchis de Fuchs (Orchis fuchsii) doit son nom à un botaniste célèbre, en hommage à Leonhart
Fuchs (1501-1566). Elle se reconnaît à son labelle très profondément trilobé, blanchâtre et
maculé de taches purpurines. Elle pousse préférentiellement sur les sols alcalins. Comme
toutes les orchidées, elles sont légalement protégées en Belgique.
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Semaine 26
(du 23 au 29 juin)
Le Petit Collier argenté (Clossiana selene) est un papillon en déclin dans notre pays. Pour le
sauvegarder, il est capital de maintenir des fonds de vallées non eutrophisées où sa principale
plante-hôte, la violette des marais, se trouve.
Semaine 27
(du 30 juin au 6 juillet)
Le Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii) se rencontre dans les ruisseaux et parfois
dans les petites rivières limpides et bien oxygénées. La femelle pond ses oeufs dans la vase en
adoptant une position singulière verticale, pendant plusieurs minutes.
Semaine 28
(du 7 au 13 juillet)
Les zygentomes sont des insectes primitifs vivant souvent dans les endroits humides. On les
retrouve par exemple sur les murs des maisons et ils se nourrissent de matières organiques
mortes. Dérangés, ils sautent en faisant des bonds de plusieurs centimètres.
Semaine 29
(du 14 au 20 juillet)
Le Criquet à ailes bleues (Oedipoda caelurescens) a les ailes postérieures d'un superbe bleu
turquoise portant une large bande marginale noire à apex translucide. Elles ne sont visibles qu'à
partir du moment où l'insecte, totalement mimétique sur son support au repos, prend son envol
lors d'un dérangement quelconque.
Semaine 30
(du 21 au 27 juillet)
Au revers d'une feuille, une Pentatome verte (Pentatoma prasina) est en train de muer, tête en
bas, et d'arborer l'aspect du quatrième stade larvaire (5 au total). Les ailes commencent à faire
leur apparition pour être complètement développées à l'âge adulte.
Semaine 31
(du 28 juillet au 3 août)
Semaine 32
(du 4 au 10 août)
Accouplement du Museau (Pterostoma palpina), un papillon nocturne dont les palpes et la dent
d'écailles en forme de peigne "sur le dos" dépassent largement du corps de manière à ce que sa
forme imite une feuille morte. La femelle pondra notamment sur le peuplier tremble et les saules
marsault et cendré.
La Tenthrède-limace des rosacées (Caliroa cerasi) est une sorte de guêpe dont la larve en
forme de poire ressemble à une limace. Longue de 8 mm, la larve est jaunâtre, couverte d'une
substance gélatineuse noire. Celle-ci s'alimente et se repose, bien en vue, à la face supérieure
des feuilles, décapant leur épiderme. L'espèce se reproduit par parthénogenèse, et les mâles
sont rares !
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Semaine 33
(du 11 au 17 août)
Une mégaphorbiaie est un ensemble de grandes plantes herbacées, vivant sur des sols riches
et humides. Une des espèces les plus typiques dans notre pays est la reine-des-prés. Par
ailleurs, cette plante a des propriétés diurétiques, mais provoquent également la sudation.
Semaine 34
(du 18 au 24 août)
C'est le moment de l'essaimage de mouches appelées Dilophus febrilis. Lors de l'accouplement,
il nous est possible de distinguer aisément le mâle de la femelle, qui auraient pu nous faire
croire à deux espèces différentes. Une de leurs caractéristiques est de posséder un bracelet
d'épines autour de l'extrémité du tibia antérieur.
Semaine 35
(du 25 au 31 août)
La majorité des floraisons en fin d'été concerne des astéracées (anciennement les
"composées"), famille dont les genres et espèces posent des problèmes de détermination à plus
d'un. L'aster linosyris (Aster linosyris), espèce rare et protégée, fleurit d'août à octobre sur les
pelouses sèches très thermophile et sur substrat calcarifère.
Semaine 36
(du 1 au 7 septembre)
Le cétérach officinal (Ceterach officinarum) est une fougère thermophile poussant sur les
rochers et vieux murs, montrant une nette préférence pour les substrats calcaires lorsqu'il
s'éloigne de la Méditerranée. Cette fougère est capable de supporter de longues périodes de
sécheresse : le limbe (en partie déshydraté) s'enroule et attend le retour d'une humidité
suffisante. De la sorte, elle expose ses écailles dorées renvoyant les rayons du soleil.
Semaine 37
(du 8 au 14 septembre)
Chez les argiopes, il y a un grand dimorphisme sexuel, la femelle étant beaucoup plus grande.
Se tenant au centre de sa toile orbiculaire présentant un stabilimentum, elle guette ses proies.
Son abdomen jaune doré orné sur la face dorsale de bandes noires transversales plus ou moins
sinueuses fait penser aux dessins d'une guêpe, d'où son surnom d'Araignée-frelon (Argiope
bruennichi).
Semaine 38
(du 15 au 21 septembre)
Mue imaginale de la punaise appelée Acanthosome à taches grises (Elasmucha grisea)
s'effectuant à la surface supérieure des feuilles d'un bouleau. En plus ou moins 15 minutes, la
mue se sera produite, depuis la première fissure près de l'arrière de la tête jusqu'à la sortie
complète du corps. L'adulte acquerra ses couleurs définitives et sa texture en quelques heures
supplémentaires.
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Semaine 39
(du 22 au 28 septembre)
Le coprin blanc de neige (Coprinus niveus) est une espèce coprophile. Ce champignon se
développe essentiellement sur les bouses, les crottins, etc. démontrant parfaitement le rôle
important que jouent les champignons dans la décomposition de la matière organique.
Semaine 40
(du 29 sept. au 5
octobre)
Les phryganes, insectes aquatiques à l'état larvaire, ont trois méthodes pour déposer leurs
oeufs. La plus visible est un amas mucilagineux se gonflant et qui est fixé aux plantes situées à
proximité de l'eau. Les larves qui en sortent tomberont dans leur milieu de vie, emportées par la
pluie ou les crues du cours d'eau.
Semaine 41
(du 6 au 12 octobre)
La gentiane d'Allemagne (Gentianella germanica) fleurit tardivement, d'août à octobre, et reste
une source de nectar appréciable pour certains insectes nectarivores qui passeront l'hiver à
l'état adulte. Ainsi, la trace du passage du bourdon est ici nettement visible puisque la corolle a
été largement éventrée par celui-ci !
Semaine 42
(du 13 au 19 octobre)
Semaine 43
(du 20 au 26 octobre)
Tout le monde connaît le lotier corniculé dont les fleurs jaunes ont la même structure que celle
des autres fabacées (pois de senteur, haricot, etc.). Mais quelle explication donner à ces fleurs
gonflées (jusqu'à 12 mm de long), qui restent fermées et deviennent rougeâtres ? La cause en
est la présence de plusieurs larves jaunâtres sauteuses de diptères (Contarinia loti)... Cette
galle se forme assez couramment en fin de saison.
Quel drôle de fruit ! Il s'agit du fruit de la luzerne polymorphe (Medicago polymorpha), une
gousse épineuse, enroulée en spirale, arquée en forme de rein ou de faux. Utilisant la
zoochorie, elle profitera du pelage d'un quelconque animal pour s'y agripper et conquérir de
nouveaux territoires.
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Semaine 44
(du 27 oct. au 2
novembre)
Lorsque des sources dont l'eau est riche en calcaire émergent, une roche calcaire se forme : le
tuf formant ce qu'on appelle chez nous un cron. C'est la perte en gaz carbonique des eaux,
notamment au contact des végétaux (surtout des mousses), qui entraîne la précipitation du
carbonate de calcium à partir des bicarbonates de calcium. Tout ce qui se trouve alors sur le
chemin de ces eaux s'encroûte en se couvrant d'une couche jaunâtre de calcaire !
Semaine 45
(du 3 au 9 novembre)
La crête dorsale claire, la ponctuation noire du corps et la présence de deux bandes noires sur
le bouclier caractérisent immédiatement la Limace rustique (Limax rusticus). Elle habite les
forêts, sous les pierres ou dans les crevasses des rochers, de préférence sur des terrains
calcareux.
Semaine 46
(du 10 au 16 novembre)
Le clitocybe nébuleux (Clitocybe nebularis) ne fait pas l'unanimité. Depuis longtemps considéré
comme comestible et consommé encore largement, de plus en plus de cas d'intoxications dues
à l'ingestion de ce champignon s'accumulent, d'où la nécessité de le considérer comme toxique,
ou tout le moins, indigeste.
Semaine 47
(du 17 au 23 novembre)
Semaine 48
(du 24 au 30 novembre)
Semaine 49
(du 01 au 07 décembre)
Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) représenté par ce mâle de deuxième année repère ses
proies situées à courte distance autant visuellement que grâce à l'ouie. Plus encore que les
autres espèces de busards, le busard St-Martin est un grand chasseur de campagnols, dont il
dépend largement, surtout en hiver.
Les premières gelées sont arrivées, causant la disparition de bien des sporophores. Dans les
mousses, parmi les morceaux de schiste, subsistent cependant encore quelques omphales de
Ricken (Phaeotellus rickenii), aisément reconnaissables à leur petite taille, leur chapeau
ombiliqué et à leurs lames très décurrentes, espacées, fourchues et veinées.
Une fine couche de neige recouvre le sol : une belle opportunité de chercher les empreintes
d'animaux ! Celles de l'Écureuil roux (Sciurus vulgaris) se reconnaissent par leur assez petite
taille (4 cm de long sur 2 cm de large pour les pattes antérieures, 5 cm de long sur 2,5-3,5 cm
de large pour les pattes postérieures), leurs grands doigts et ongles et par le fait que les 4 pattes
sont rapprochées par paires puisque l'animal avance par bonds. Sur la photo, les pattes
postérieures, à 5 doigts, apparaissent en avant et sont écartées, les pattes antérieures, à 4
doigts, sont rapprochées et en arrière.
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Semaine 50
(du 08 au 14 décembre)
Semaine 51
(du 15 au 21 décembre)
Semaine 52
(du 22 au 31 décembre)
Sur les moellons calcaires du mur d'un cimetière, trône ce beau lichen crustacé Caloplaca
saxicola. Seuls les lobes marginaux sont quelque peu détachables du substrat. Les apothécies
roux foncé sont bien visibles vers le centre du thalle. Ces apothécies, telles de petites pezizes
miniatures, constituent les sporophores de la partie champignon du lichen.
Fixé ici au tronc pourrissant d'un vieux frêne, le ganoderme applani (Ganoderma lipsiense) est
un polypore pérenne dépourvu de pied et dont le chapeau va présenter des cernes épais et
superposés en fonction des années de croissance successives. Parasite de faiblesse ou de
blessure, ce polypore est cependant plus généralement saprophyte et s'observe sur hêtres,
chênes, frênes, érables, peupliers, tilleuls, saules... entraînant une pourriture blanche (fibreuse)
des troncs colonisés.
Ces minuscules boules rouges, plus petites que des têtes d'épingle, présentes sur ce qui
ressemble à du bois carbonisé sont en fait de petits pyrénomycètes (champignons ascomycètes
dont les asques sont enfermés dans une petite sphère ouverte en son extrémité supérieure =
périthèce) parasitant un autre pyrénomycète, noir en l'occurrence, faisant penser à du bois
brélé. Encore une preuve que la macrophotographie offre de beaux spectacles !
!
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