2009 (pdf, 4,9 Mo) - Cercles des Naturalistes de Belgique

Les Rendez-Vie de l’environnement, année 2009.
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Cercles des Naturalistes de Belgique asbl, page 1/8
Cette rubrique vous donnera l’envie de prendre rendez-vous avec la vie, au sens large, qui nous entoure. Ces aperçus
hebdomadaires sont de petites fenêtres qui s’ouvrent pour que chacun se rende compte de la richesse incroyable qui se
trouve sous nos yeux, sous nos pas, à la portée de nos oreilles! En général, les sujets illustrés correspondent à une
observation ou une couverte réalisée lors de nos différentes formations (stages, leçons de nature, excursions guidées,
etc.). Bon voyage et à bientôt!
Semaine 01
(01 au 04 janvier)
Les yeux nacrés (particulièrement les deux yeux médians postérieurs ronds et largement
espacés) et l’abdomen ovale sont caractéristiques des araignées de la famille des Clubionidés.
Dans le cas présent, l’adulte restera, p. ex. sous l’écorce d’un platane, jusqu’au printemps, où il
reprendra son activité de chasseur nocturne.
Semaine 02
(05 au 11 janvier)
Près d’1 cm de long pour cette nymphe de mouche appartenant à la famille des Syrphidés ! La
larve de ce Microdon annalis s’étant repue du couvain de fourmis pendant la belle saison, elle
quitte la fourmilière et se fixe sous les écorces d’arbres morts gisant au sol, pour s’y nymphoser
et y passer l’hiver.
Semaine 03
(12 au 18 janvier)
La couleur typique de l’Écureuil roux (Sciurus vulgaris) est rousse en été, mais gris brunâtre en
hiver. Ce dimorphisme saisonnier est d’autant plus prononcé dans les pays les températures
hivernales et estivales sont très contrastées. Le changement de couleur fait suite à deux mues
annuelles, du moins pour le pelage du corps car la queue ne mue qu’une seule fois, en
automne.
Semaine 04
(19 au 25 janvier)
Lors de la recherche de noisettes rongées et abandonnées au sol par les micromammifères,
quelle bonne surprise de retrouver une Coccinelle à 14 points blancs (Calvia 14-guttata) blottie
au ur de la noisette vide. Espèce printanière, elle se remettra en quête de pucerons et de
psylles, particulièrement sur l’aubépine.
Semaine 05
(26 janv. au 01 février)
Les Philodromus sont des araignées aplaties, au corps élancé, vivant parfois sous les écorces.
Faisant honneur à leur nom, ces araignées sont capables de courir longtemps et à très grande
vitesse, mais uniquement quand elles sont dérangées.
Semaine 06
(02 au 08 février)
Les pseudoscorpions ont de longues pattes-mâchoires se terminant en pinces qui sont tendues
en avant durant la marche. Cela les fait alors ressembler aux véritables scorpions. Comme bien
d’autres, cet Obium produit de la soie grâce à ses chélicères, qui peut être utilisée pour
construire des loges pour muer, passer l’hiver et couver les petits.
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Semaine 07
(09 au 15 février)
En hiver et sous les écorces des platanes, il est possible de trouver le Tigre du platane
(Corythuca ciliata). Il s’agit d’une punaise de 3-4 mm de long, blanchâtre, impossible à
confondre. Importée des États-Unis, elle peut provoquer un affaiblissement général de l’arbre,
qui devient alors sujet aux maladies.
Semaine 08
(16 au 22 février)
La Gothique (Orthosia gothica) est un papillon nocturne actif très tôt dans l’année, dès février,
même par temps particulièrement froid. Son nom a pour origine la forme des taches alaires
noires.
Semaine 09
(23 février au 01 mars)
Les tritons, comme ce le de Triton palmé (Triturus helveticus), ont une phase aquatique très
marquée, particulièrement durant la période de reproduction. L’aplatissement vertical de la
queue leur permettent alors de nager comme un poisson.
Semaine 10
(02 au 08 mars)
Les premiers les de Tarier pâtre (Saxicola torquata) sont arrivés en Belgique. Étonnement,
leur plumage usé par la migration printanière nous permet d’observer une tête colorée d’un noir
profond et une belle poitrine rouge brique.
Semaine 11
(09 au 15 mars)
Le Bombyle bichon (Bombylius major) est une mouche recouverte d’une pilosité rappelant une
fourrure. Totalement inoffensif, il pratique le vol stationnaire avec un bourdonnement aigu. Les
larves parasitent surtout les abeilles solitaires, dont les nids sont souterrains.
Semaine 12
(16 au 22 mars)
Les adultes de Perce-oreilles communs (Forficula auricularia) mènent une vie plutôt cachée, p.
ex. sous les écorces, en attendant patiemment le retour printanier. Dérangés, ils se défendent
en redressant les forceps et tentant de la sorte de pincer les doigts qui les saisissent. Ces
mouvements sont rendus possibles grâce à leur abdomen remarquablement mobile dans tous
les sens, par contraction, étirement, rotation et repliement.
Semaine 13
(23 au 29 mars)
Dans les anfractuosités et les crevasses profondes de bois de chêne uniquement, de petits
champignons grégaires, de 0,5 à 2 mm de diamètre, recouvrent les parties les plus
pourrissantes et les plus humides. Ces Dasyscyphus niveus sont blancs et densément couverts
de poils blancs. La marge est souvent garnie de fines gouttelettes de guttation aux endroits
humides.
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Semaine 14
(30 mars au 05 avril)
Au printemps, dès que l’ensoleillement est suffisant, l’engourdissement s’estompe chez le
Lézard des murailles (Podarcis muralis) qui reprend peu à peu son activité. D’une manière
générale, les mâles apparaissent les premiers. Ils se distinguent des femelles par la présence
d’écailles bleu turquoise sur les flancs.
Semaine 15
(06 au 12 avril)
Le Tétrix subulé (Tetrix subulata) passe l’hiver à l’état adulte et apparaît donc très tôt dans
l’année (jusque juin). Sa tête projetée vers le bas et vers l’avant montre qu’il est en train de se
nourrir, ici de minuscules mousses.
Semaine 16
(13 au 19 avril)
Quel chant curieux pour ce pouillot trouvé lors du stage d’ornithologie organisé par les CNB à
Vierves ! Débutant son chant par 4 syllabes du registre du P. véloce (Phylloscopus collybita), ce
pouillot hybride prolonge sans discontinuité son émission sonore par les syllabes classiques de
celles du P. fitis (Phylloscopus trochilus).
Semaine 17
(20 au 26 avril)
Au printemps, de nombreux petits cônes gélatineux peuvent apparaître sur les genévriers
d’ornement uniquement. Il s’agit d’une rouille (Gymnosporangium sabinae) ; champignon très
spécialisé, qui a besoin de plusieurs hôtes pour réaliser son cycle de vie. Ainsi, les spores
printanières jaunâtres roux devront obligatoirement trouver un poirier, situé dans un rayon de
moins de 500 m. Elles y germeront pour donner naissance à la rouille grillagée du poirier. Cette
dernière produira à nouveau des spores qui seront libérées et passeront à nouveau l’hiver sur
un genévrier d’ornement. La boucle est alors bouclée.
Semaine 18
(27 avril au 03 mai)
Ce Perce-oreille à pattes jaunes (Apterygida albipennis), espèce arboricole vivant
préférentiellement dans les haies, montre combien la musculature abdominale est puissante.
Chaque segment comprend une dizaine de muscles qui permettent aux perce-oreilles d’écarter
les segments les uns des autres ou à l’inverse de s’imbriquer. Cette hypermobilité musculaire
permet des mouvements de véritable contorsionniste.
Semaine 19
(04 au 10 mai)
Le Diprion du pin (Diprion pini) est un Symphyte ou Mouche à scie (Hyménoptère sans taille de
guêpe), dont les antennes sont particulièrement pectinées chez le mâle. Les larves de cette
espèce, souvent en grands rassemblements, se nourrissent d’aiguilles de pin.
Semaine 20
(11 au 17 mai)
L’orobanche, ici de la germandrée (Orobanche teucrii), est une plante sans chlorophylle, aux
feuilles transformées en écailles, qui se veloppe en parasitant les racines d’une autre plante,
ici la germandrée petit-chêne (Teucrium chamaedrys). En outre, les exsudats racinaires de la
germandrée déclenchent la germination des graines de l’orobanche. Ce phénomène est appelé
phénomène de facilitation.
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Semaine 21
(18 au 24 mai)
Ce printemps 2009, du 19 au 21 mai, un afflux exceptionnel de millions de Belles-dames
(Vanessa cardui) s'est produit à travers toute la Belgique après un incroyable périple de 2000
km depuis l'Afrique du Nord. L'explication de ce phénomène qui n'avait plus été obserdepuis
plus de trente ans se trouve, entre autres, dans les exceptionnelles et abondantes précipitations
de l'hiver 2008-2009 marocain.
Semaine 22
(25 au 31 mai)
Les Téphrites ou mouches des fruits sont des mouches relativement petites, mais remarquables
par la couleur vive de leur corps et le dessin spécifique brun ou noir des ailes. La femelle de
cette Téphrite de la jacée (Chaetorellia jacea) possède un ovipositeur entouré, comme par une
glissière, d’une extrémité abdominale conique très sclérifiée. Sur l’avant-dernier segment de cet
ovipositeur, se trouvent des épines qui font office de râpe pour percer l’épiderme de la plante
lors de la ponte, en l’occurrence ici dans les capitules de la centaurée jacée.
Semaine 23
(01 au 07 juin)
Certains vers de terre peuvent arborer des couleurs irisées au niveau de leur corps. L’origine de
ces colorations originales tient dans la présence d’un Iridovirus. Ce dernier peut aussi être
présent chez les cloportes présentant alors le même type de reflets.
Semaine 24
(08 au 14 juin)
Phosphaenus hemipterus est le plus petit représentant et l’un des seuls Coléoptères
Lampyridés, autrement appelés Vers luisants, dont les deux sexes sont incapables de voler.
Leur bioluminescence est d’ailleurs très faible. Le le localise efficacement les femelles à
l’aide de ses antennes qui captent les phéromones à plus de 20tres.
Semaine 25
(15 au 21 juin)
Ce papillon crépusculaire Bankiana deltote s’envole en plein jour au moinde dérangement. Les
chenilles se nourrissent de graminées, principalement de molinie. Assez commun en Belgique, il
est par contre sur la Liste Rouge en Grande-Bretagne suite à la disparition des zones humides.
Il constitue donc ce que les scientifiques appellent un bio-indicateur.
Semaine 26
(22 au 28 juin)
Le Cloporte des fourmis (Platyarthrus hoffmannseggi) est un petit isopode entièrement blanc qui
se rencontre généralement dans les fourmilières il peut cohabiter. Il leur est utile puisqu’il
s’alimente des restes de nettoyage de la fourmilière ainsi que des excréments des fourmis.
Semaine 27
(29 juin au 05 juillet)
La doradille rue-de-muraille (Asplenium ruta-muraria) est une fougère commune mais a
fortement régressé dans les grands centres urbains car elle est très sensible à la pollution
atmosphérique. Dès lors, sa présence est signe d'une bonne qualité de l'air.
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