Rendez-vIe 2011 - Cercles des Naturalistes de Belgique

Les Rendez-Vie de lenvironnement, année 2011.
Cercles des Naturalistes de Belgique asbl, page 1/8
Cette rubrique vous donnera l’envie de prendre rendez-vous avec la vie, au sens large, qui nous entoure. Ces
aperçus hebdomadaires sont de petites fenêtres qui s’ouvrent pour que chacun se rende compte de la richesse
incroyable qui se trouve sous nos yeux, sous nos pas, à la portée de nos oreilles! En général, les sujets illustrés
correspondent à une observation ou une découverte réalisée lors de nos différentes formations (stages, leçons de
nature, excursions guidées, etc.). Bon voyage et à bientôt!
Semaine 1
(du 27 déc. au 2 janvier)
Repas de fête pour cet épervier femelle (Accipiter nisus) ! Foie gras d’étourneau
sansonnet (Sturnus vulgaris) à la sauce d’ «airelles sanguines», élevé en plein air par
les voisins, aux graines de tournesol très riches en graisses et en sel. Ce fut
certainement délicieux au vu du peu de reliefs de repas présents: plumes de contours
ôtées par touffes.
Semaine 2
(du 3 au 9 janvier)
Souvent planté en ornement, l’if (Taxus baccata) est en réalité toxique. Seul l’arille
rouge qui entoure entoure les graines toxiques, voire mortelles, est dénué totalement
de toxicité et est comestible. Le principe toxique (feuillage, écorce, graine) est un
mélange d’alcaloïdes, dont la taxine, beaucoup plus abondant en hiver (2 % en janvier)
qu’aux autres saisons (0,6 % en mai).
Semaine 3
(du 10 au 16 janvier)
L’Hibernie grisâtre (Agriopis leucophaearia) est un papillon réellement hivernal. Il vole
en une seule génération de février à mi-mars. Les mâles comme ici sur la photo, se
retrouvent parfois posés sur les troncs en plein jour, même si habituellement ils se
cachent dans les crevasses ou les écorces. Les femelles, brachyptères, se rencontrent
régulièrement à la base des troncs, tôt le matin.
Semaine 4
(du 17 au 23 janvier)
Les fruits de la viorne obier (Viburnum opulus) sont consommés par une trentaine
d’espèces d’oiseaux: bouvreuil, moineau domestique, pinsons des arbres et du Nord,
verdier, sizerin, linotte mélodieuse, grosbec, etc. L’oiseau le mieux adapté à la
digestion des substances toxiques présentes dans le noyau est le jaseur boréal. Son
foie est, toute proportion gardée, plus volumineux que chez un autre oiseau et permet
leur élimination plus rapidement. En période hivernale, lors d’invasions, il n’est pas rare
de l’y rencontrer.
Semaine 5
(du 24 au 30 janvier)
Comme quoi ceux qui pensent qu’il n’y a pas de champignons en hiver se trompent
largement ! Voici une espèce de polypore très rare en Belgique observé au pied d’un
chêne, en forêt de Fagne: Spongipellis pachyodon.Ressemblant quelque peu à un
pied-de-mouton par sa couleur et sa consistance, il s’en distingue notamment par
l’absence de pied véritable même si, dans le cas présent, un semblant de pied latéral
était perceptible. L’hyménophore est constitué ici d’un groupe serré d’aiguillons ou
dents (en fait plutôt intermédiaires !) sous le chapeau ce qui en fait un polypore assez
inhabituel. Parasite de faiblesse du chêne, de l’érable, du hêtre ou encore du noyer, il
devient saprophyte une fois l’arbre mort.
Semaine 6
(du 31 janvier au 6 février)
La technique de chasse de la musaraigne musette (Crocidura russula) est typique
d’une espèce carnassière. Elle court vivement sur le sol et se faufile entre les mottes,
sonde en permanence les mousses et les feuilles mortes en flairant longuement et en
remuant son museau de tous côtés. De cette façon, elle trouvera ses mets favoris :
vers de terre et de nombreux insectes, comme ici la chrysalide d’un Pyralidae.
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Semaine 7
(du 7 au 13 février)
C’est dans les aulnaies riveraines, en février-mars, qu’il faut chercher ce petit
champignon saprophyte. En effet, Ciboria amentacease nourrit exclusivement de
chatons mâles d’aulne pourrissants et donc des chatons du printemps 2010 (!).Avec
son long pied (2-3 cm de long) et son apothécie à marge finement ciliée de blanc et
bientôt crénelée-incisée, de ± 1 cm de diamètre, ce petit ascomycète brunâtre reste
malgré tout difficile à trouver.
Semaine 8
(du 14 au 20 février)
Quand il gèle très fort et pendant une longue durée, l’eau contenue dans l’écorce et
même dans le bois des arbres se congèle, entraînant une augmentation en
conséquence de volume et leur éclatement par endroits. S’observent alors des écorces
fendues longitudinalement; c’est ce que les forestiers appellent les gélivures.
Semaine 9
(du 21 au 27 février)
Comme toutes les mésanges, cette Mésange charbonnière (Parus major) est arboricole
et se nourrit dans les arbres, parfois en emportant l’une ou l’autre graine glanée dans le
voisinage. Pour la décortiquer, elle assène la graine de nombreux coups de becs en
son milieu, créant un net sillon. Les pattes jointes, ainsi que les doigts, permettent de
maintenir solidement cette graine contre la branche, alors que le doigt diri vers
l’intérieur (notre index) évite de la faire rouler... Quelle technique !
Semaine 10
(du 28 février au 6 mars)
Au sortir de l’hiver, certains papillons nocturnes ayant passé la mauvaise saison au
stade adulte, se remettent en activité, offrant des observations parfois exceptionnelles
tel que cet Acleris umbrana, constituant la troisième donnée belge. La chenille se
nourrit à l’intérieur de feuilles enroulées, appartenant à une diversité d’arbres et
arbustes : prunelliers, aubépines, saules, cornouillers…
Semaine 11
(du 7 au 13 mars)
Cette année 2011 nous a permis de remarquer une production exceptionnelle de grains
de pollen. De nombreux arbres (chênes, hêtres, bouleaux et quelques conifères) ont
produit jusqu’à 20 fois plus de grains de pollen que les valeurs moyennes
(respectivement : 8848 grains par m3d’air, 1425, 282 et 1791). En effet, le nombre de
grains de pollen dépend principalement de l’influence des conditions météorologiques,
notamment lors de la formation des inflorescences. Les froids prolongés suivis de
températures clémentes ont permis la formation de nombreuses inflorescences
d’arbres très divers presque simultanément.
Semaine 12
(du 14 au 20 mars)
Les gibbérellines sont des hormones végétales qui induisent notamment la levée de
dormance chez les bourgeons et les semences. Ses effets ont été découverts en 1926
au Japon au cours d’étude sur l’infection du riz par le champignon Gibberella fujikoroi.
Mais ce n’est que dans les années 1950, que sa structure a été déterminée. Par contre,
les mécanismes d’action au niveau moléculaire de ces hormones restent encore
totalement inconnus.
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Semaine 13
(du 21 au 27 mars)
Les Plécoptères sortent dès les premiers rayons de soleil en hiver surtout si la
température atteint 10° C. Ils recherchent des supports pour capter cette énergie
solaire ; ils ont ainsi une prédilection pour les tiges sèches de graminées, comme la
baldingère au bord des grands cours d'eau ou la molinie dans les landes tourbeuses…
Semaine 14
(du 28 mars au 3 avril)
Chez cette jeune Chouette hulotte (Strix aluco) tombée du nid sans dommage, on peut
nettement observer les ébauches de plumes qui entourent l’œil. En outre ce dernier est
protégé par non pas deux mais trois paupières : une supérieure et une inférieure
logiquement, mais aussi ce que l’on appelle la membrane nictitante. Cette troisième
paupière est translucide et recouvre l'œil pour le protéger et l'humidifier tout en
permettant une certaine visibilité.
Semaine 15
(du 4 au 10 avril)
La période de vol du Satellite (Eupsilia transversa) est de fin septembre à fin avril. Ce
papillon de nuit passe donc l’hiver à l’état adulte. D’avril à juin, c’est la chenille que l’on
rencontre. Elle est omnivore, se nourrissant des feuilles de nombreux arbres et
arbustes ; néanmoins lorsque qu’elle est assez grande, elle se repaît de chenilles
d’autres espèces !
Semaine 16
(du 11 au 17 avril)
Ce petit champignon de 2 à 5 cm de haut se reconnaît au premier coup d’œil. Il vit sur
des débris végétaux et sur le bois pourrissant, dans les fossés à eaux courantes, aux
endroits très humides et marécageux. Visible de mai à septembre, la mitrule des marais
(Mitrula paludosa) est répandue mais jamais fréquente.
Semaine 17
(du 18 au 24 avril)
Le Bombyx disparate (Lymantria dispar) est un papillon d’origine européenne et
asiatique, qui a été introduit accidentellement aux États-Unis en 1868. Cent ans plus
tard, son aire s’étend à l’ensemble du territoire, dévastant certaines années, les forêts
et les parcs. Sur le continent européen, il existe de nombreux ennemis naturels, dont
quatre espèces de Braconidae, trois d’Ichneumonidae, ainsi que six diptères
Tachinidae. Ici, cinq larves de ces tachinaires se sont nourries d’une chrysalide, en sont
sortie pour se nymphoser et ont donné naissance quelques jours plus tard à des
adultes. La régulation se fait naturellement…
Semaine 18
(du 25 avril au 1er mai)
La Rhagie à deux bandes (Rhagium bifasciatum) est un coléoptère longicorne
saproxylophage, ce qui signifie que sa larve se nourrit de bois mort en décomposition.
Cette espèce est inféodée aux conifères et ne se retrouve que sous l’écorce des bois
morts, tombés ou abattus. Il s’agit donc d’une espèce qui bénéficie des pratiques
demandées aux forestiers, consistant à conserver du bois mort.
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Semaine 19
(du 2 au 8 mai)
En se promenant dans des forêts de chênes, notre ouïe est attirée par de très
nombreux petits bruits de chute, environ 2-3 toutes les secondes. En regardant de plus
près les feuilles des plantes herbacées d’où proviennent ces bruits, ou même les toiles
d’araignées, on constatera immédiatement une quantité incroyable d’excréments de....
chenilles ! Sur les 120 espèces de chenilles possibles sur chênes, 27 espèces sont très
courantes appartenant à 9 familles dont celle des Géomètres qui est la mieux
représentée (12 sp.). Les défoliations sont donc le fait d’un cortège riche de chenilles
d’espèces différentes agissant souvent simultanément.
Semaine 20
(du 09 au 15 mai)
Au pied d’une haie poussent notamment de nombreux jeunes plants d’érable
sycomore, sur une longueur de cinq mètres, au minimum 118 découpes de feuilles ont
comptabilisées. Ces dernières sont caractéristiques de l’action d’un Mégachile
(Megachilespp.), abeille confectionnant un abri larvaire à partir de ces fragments de
feuilles tendres. La durée de chaque découpe ronde ou ovale est très rapide, entre 8 et
11 secondes...
Semaine 21
(du 16 au 22 mai)
Les organes sexuels mâles (étamines) et femelles (pistils) d’une même fleur ne sont
pas toujours fonctionnels et mûrs au même moment. Cette stratégie oblige la
fécondation avec d’autres individus mûrs à des moments légèrement différents. La
protogynie est le fait qu’une fleur (hermaphrodite) est fonctionnellement femelle puis
mâle. Chez la petite pimprenelle (Sanguisorba minor), dans un premier temps, les
stigmates rouges sortent de la fleur à peine ouverte ; alors que les étamines de la
même fleur ne mûriront que le lendemain, une fois les stigmates fécondés (par une
autre fleur) desséchés.
Semaine 22
(du 23 au 29 mai)
Clitellaria ephippium est une mouche de 10 à 13 mm, dont le corps est noir et dont le
mesonotum présente une pubescence rouge. Ses larves sont prédatrices dans les
fourmilières notamment de Lasius fuliginosus, une fourmi qui installe ses grandes
colonies dans les creux d'arbres. Le développement larvaire dure de 3 à 4 ans. Les
femelles adultes déposent leurs oeufs à l'entrée, ou dans le nid même de la fourmi-
hôte.
Semaine 23
(du 30 mai au 05 juin)
Les Gordius sont des vers ronds qui sont à l’origine d’un parasitisme particulier chez
les invertébrés. Le plus connu d’entre eux est le Dragonneau (Gordius aquaticus) qui
se développe dans le corps des orthoptères, en s’y nourrissant des corps graisseux.
Pour rejoindre un cours d’eau, il modifie le comportement de linsecte, le faisant se
déplacer la nuit vers un plan d’eau et le faisant plonger. C’est alors que le Gordius
s’extirpe rejoignant son milieu aquatique. La présence de ce ver est un bon indice de la
grande pureté et de la bonne oxygénation de l’eau.
Semaine 24
(du 6 au 12 juin)
Parmi les phryganes, ou trichoptères, certaines larves construisent et se protègent
dans un fourreau mobile de soie recouvert de divers matériaux. Elles s’y
nymphoseront. Quelques espèces fabriquent un filet fixe sur un support et y vivent
jusqu’à la nymphose. D’autres encore vivent librement, sans fourreau ni filet, et se
nymphoseront logiquement librement, comme c’est le cas ici. On peut distinguer par
transparence les yeux, les trois paires de pattes et l’abdomen. Les larves à fourreaux
sont phytophages, celles qui fabriquent des filets, planctonivores et enfin, les larves
libres sont des prédateurs.
Semaine 25
(du 13 au 19 juin)
Myathropa florea fquente les lisres forestières. Cette mouche butine les fleurs et se
les serve en chassant agressivement les autres syrphes qui voudraient aussi s’en
nourrir. Elle se reconnaît facilement par sa grande taille (10-14 mm) et le dessin
rappelant les yeux et la bouche d’une tête de mort. Les larves se trouvent dans de
petites flaques d’eau qui se maintiennent entre les racines ou dans des cavités des
arbres.
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Semaine 26
(du 20 au 26 juin)
Le limodore à` feuilles avortées (Limodorum abortivum) est une orchidée presque
dépourvue de chlorophylle. Son alimentation carbonée principale n’est donc pas
réalisée par l’absorption photosynthétique du CO2 atmosphérique mais très
probablement par l’assimilation de matières carbonées puisées, par l’intermédiaire
d’ectomycorhizes, dans des champignons du genre russule. Connu pour ses éclipses
prolongées, le limodore réapparaît souvent lors de la mise en lumière d’une zone
contigüe de sa station, laissant suggérer un rôle important de la lumière dans le
processus physiologique de la floraison.
Semaine 27
(du 27 juin au 3 juillet)
Chacun de nous a déjà pu observer les traces laissées par l’écureuil sur les fruits du
noisetier ou du charme, sur les cônes d’épicéas ou sur les bourgeons de conifères.
Mais ici, il s’agit de traces de consommation d’un fruit passant souvent inaperçu mais
particulièrement abondant cette année : celui de l’orme. L’écureuil nous étonnera
d’ailleurs par la minutie avec laquelle il arrive à extraire l’akène de son aile !
Semaine 28
(du 04 au 10 juillet)
Chez certaines fleurs, les organes sexuels sont animés de mouvements qui répondent
à l’attouchement d’un insecte. Les étamines dressées de l’épine-vinette (Berberis
vulgaris) s’inclineront rapidement vers un insecte venant s'abreuver de nectar. À cette
occasion, le pollen saupoudrera l’insecte en heurtant les anthères. Cette stratégie
développée par les fleurs favorise la fécondation.
Semaine 29
(du 11 au 17 juillet)
Les coléoptères de la famille des Meloidae sont particulièrement intéressants à cause
de leur cycle vital complexe, qui fait intervenir une larve primaire très différente
morphologiquement des larves des stades ultérieurs. La ponte d’environ dix mille œufs
se fait dans le sol. Les jeunes larves qui en sortent grimpent immédiatement sur une
fleur, à l'aide de fortes griffes; ce sont les triongulins. Elles attendent alors que leur hôte
cible arrive, une abeille. Mais seul un petit nombre d’entre elles trouvent un hôte
adéquat, comme dans le cas présent, où un triongulin a été trouvé sous le rostre d’une
punaise.
Semaine 30
(du 18 au 24 juillet)
Qu’est-ce ? Une guêpe ? Une abeille ? Étonnamment, il s’agit d’un papillon ! En effet,
la Sésie apiforme (Sesia apiformis) est un Lépidoptère actif de jour. Elle illustre à`
merveille le mimétisme batésien, cest-à-dire le fait de prendre les couleurs,
l’agencement des motifs, les allures et les comportements d’un insecte dangereux,
parfois éloigné phyllogéniquement. La Sésie, totalement inoffensive, bénéficie alors
d’une protection efficace et peu énergivore.
Semaine 31
(du 25 au 31 juillet)
Tel est pris qui croyait prendre ! Cette ouvrière de Poliste (Polistes biglumis) en train de
dévorer une petite mouche, fait elle-même office de repas à une araignée de la famille
des Tomisidae. Belle illustration d’une chaîne alimentaire.
Semaine 32
(du 01 au 07 août)
La découverte d’un oiseau bagué est source de renseignements utiles à l’écologie de
l’espèce rencontrée. Le site Internet de coordination du bagage européen des oiseaux
(www.euring.org) permet, en quelques jours à peine, de connaître l’historique de
«votre» oiseau. Ainsi ce Goéland argenté (Larus argentatus) a été bagué le 12 juin
2007 à Oostende et y est resté pratiquement toute sa vie, comme peut le prouver cette
vingt-deuxième découverte, en ce même lieu, ce 9 juillet dernier. Ce fait illustre à
merveille ce que l’on appelle la philopatrie, c’est-à-dire l’instinct ou la tendance d'un
individu de revenir ou de rester dans la zone de sa naissance.
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