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I. NATURE, STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DE
LAMEMOIRE
On appelle mémoire l’aptitude à conserver et à restituer des informations.
Elleexistechezl’êtrehumainainsiquechezd’autresespècesvivantes,voiredans
certaines machines… Les capacités de la mémoire sont vastes et parfois
ignorées… Ainsi la première démarche est de tenter de comprendre son
fonctionnement chez l’homme… Grâce aux progrès de la science, les
connaissances actuelles permettent de mieux localiser les zones du cerveau qui
agissent dans l’acte de mémoire. On distingue notamment les zones cérébrales
sollicitéespourl’apprentissagedesinformationsetcellessollicitéespourlerappel
decesinformations.
A. Que savonsnousdelastr uctur eet du fonctionnement de la
mémoire?
1. Lecerveau:le« centre»delamémoire?
A une époque lointaine, la mémoire était localisée dans le cœur.
Aujourd’hui on la situe généralement dans le cerveau… Peuton imaginer pour
autant qu’il s’agisse là du centre unique de la mémoire? Pourquoi peuton par
exempleoublierdesnoms,desvisagesmaispascommentmonteràbicyclette?…
ouinversement?(Onpeutnepluspouvoircommandersoncorps…).Enréalité,
la mémoire nedemeurepasenuncentre unique car l’activité ducerveauest en
réalité très complexe… il semble d’ailleurs que la mémoire n’agit jamais seule
maisensynergieaveclesautresfonctionsducerveau:laperception,lelangage,
l’intelligence, la concentration, l’affectivité… Cette mémoire s’inscrit dans le
fonctionnementgénéraldecetorgane.Les informationssontstockéesdanstrois
zonescérébralesprivilégiées:
L’une est médiane,
l’hypothalamus
(à la base du cerveau): centre des
fonctionsvégétatives,hormonalesetducomportement.
Une autre est latérale,
le thalamus
(à la base et au centre des deux
hémisphères et comprenant l’hippocampe où se localisent la mémoire à court
termeetlamémoireàlongterme).Ilgèrelesapportssensorielsetl’ensembledes
comportementsinstinctifs.Ilcorrespondégalementàlamémoireexplicitequiest
capabledecompareretconfronterlesinformations,etd’entirerparti lorsd’une
situationnouvelle.Sonrôlen’estpastellementdestockerdesinformations,mais
delesgérerauniveaudelaconscience.