pour cela, le prestataire doit : –
encourager la personne à s’exprimer en confiance et à décrire son contexte de vie avec
•ses propres mots ;
préférer des questions ouvertes appelant une discussion plutôt que des questions fermées.
•Par exemple : « Que pensez-vous de l’annonce de votre sérologie à votre partenaire ? » ;
éviter le monologue « donneur de leçon », qui est inefficace.
•
Évaluer les capacités psychologiques :•
reconnaître les signes de détresse psychologique (tenue vestimentaire négligée, pleurs, –regard fuyant…) ;
identifier les capacités de résistance psychologique de la personne, en l’interrogeant sur –ses réactions lors d’événements de vie difficiles déjà traversés.
Dédramatiser sans banaliser :
•
être honnête avec la personne en l’informant sans complaisance, même si cela est –douloureux ;
identifier les ressources qui permettront de l’aider à surmonter la situation. –
Respecter l’intimité et la vie privée :
•
éviter d’aborder des sujets intimes s’ils n’ont pas d’intérêt pour l’accompagnement ou si –la personne ne le souhaite pas ;
ne pas effectuer d’activité jugée intrusive, déplacée ou inacceptable par la personne –(par exemple, des visites systématiques à domicile sans accord préalable, parfois
mal vécues) ;
ne pas faire part de sa propre vie privée, sous peine d’inverser les rôles ; –
si vous prenez l’exemple d’une autre personne comme « démonstration » de ce que vous –êtes en train de dire, ne jamais faire en sorte qu’elle puisse être identifiable.
Promouvoir la responsabilité individuelle des personnes vivant avec le VIH :
•
l’objectif est de permettre à la personne et à ses proches de se prendre en charge, avec –le soutien des professionnels et du reste de la communauté ;
pour cela, il est nécessaire de bien informer et d’orienter afin de faciliter la prise de dé- –cisions pertinentes, y compris en période de stress profond ;
en aucun cas, le prestataire ne doit encourager la dépendance et imposer ses solutions. –
Promouvoir et valoriser les compétences de la personne :
•
l’annonce d’un statut sérologique peut inhiber une personne dans la recherche de stra- –tégies adéquates ;
l’un des rôles du prestataire est de l'aider à retrouver confiance en elle-même. –
Une motivation sincère est indispensable.
•
Cet engagement doit cependant avoir des limites qui •
comprennent notamment la nécessité de séparer sa vie
professionnelle de sa vie privée.
Connaissance de ses limites
Connaître ses limites est indispensable au soignant pour •
savoir demander l’aide technique ou éventuellement psy-
chologique devant une situation difficile.
Objectifs à atteindre
Tout bon accompagnement commence par une explica-•
tion claire des modalités, des enjeux et des éventuelles
contraintes de la démarche.
L’objectif est de favoriser une bonne communication,
•
car ce n’est qu’en analysant ce qu’elle ressent que la
personne pourra opérer des changements constructifs.
L’accompagnant doit l’encourager à exprimer ses senti-
ments même si, dans certaines cultures, l’habitude veut
CONNAÎTRE SES LIMITES,
ÉVITER LE
BURN-OUT
L’accompagnateur psycho-
social effectue un travail dif-
ficile et stressant ; il peut lui
aussi se retrouver en situation
de détresse. Il est donc impor-
tant de prévoir pour lui :
des séances de soutien
•
psychologique et de ges-
tion du stress ;
des moments d’échanges
•
avec les autres acteurs
de la prise en charge, en
particulier les médicaux
(médecins, pharmaciens…).
En savoir +
qu’on ne les exprime pas ouvertement, y compris quand ils sont très forts.
L’objectif est aussi d’aider les personnes à devenir acteurs et autonomes vis-à-vis de la
•
maladie. L’accompagnant doit délivrer à la personne toutes les informations nécessaires
pour lui permettre de comprendre et de connaître sa maladie, de s’approprier son statut
sérologique et de valoriser ses capacités ou ses compétences, afin de mettre en œuvre
des stratégies d’adaptation à sa séropositivité.
Bases d’une communication efficace
(voir « En savoir + » pages 160 et 161)
Adopter la démarche du • counseling :
d’après l’OMS, « –le counseling VIH/sida est un dialogue confidentiel entre un client et
un prestataire de services en vue de permettre au client de surmonter le stress et de
prendre des décisions personnelles par rapport au VIH/sida. Le counseling consiste no-
tamment à évaluer le risque personnel de transmission du VIH et à faciliter l’adoption de
comportements préventifs » ;
aspects spécifiques du –counseling de dépistage du VIH (voir Module 3).
Favoriser l’expression :
•
favoriser l’expression permet de mieux comprendre la situation individuelle et familiale –de la personne vivant avec le VIH : niveau socio-économique, histoire de vie, principes et
valeurs socio-culturelles ;
le prestataire pourra ainsi situer la personne dans un environnement, identifier sa posi- –tion sociale, les personnes ressources dans son environnement familial ou profession-
nel, afin d’évaluer les contraintes et les opportunités ;