Effets indésirables médicamenteux Pharmacovigilance Céline VILLIER Centre Régional de Pharmacovigilance Institut de Formation en Soins Infirmiers – 1ère Année Année universitaire 2014 - 2015 Définitions 1 Effet indésirable (EI) • Réaction nocive et non voulue à un médicament se produisant aux posologies normalement utilisées chez l ’homme pour la prophylaxie le diagnostic ou le traitement d ’une maladie ou la modification d’une fonction physiologique ou résultant d’un mésusage • Merci de ne plus parler d’effets secondaires Mésusage • Utilisation non conforme aux recommandations du RCP • Plus largement : – l’usage inapproprié par rapport aux données de référence, survenant au cours de la chaîne de soins et exposant un patient donné à un risque avéré ou potentiel, sans bénéfice corrélatif – l’usage dans des conditions normales d'utilisation en dehors des indications autorisées. 2 Abus • Usage excessif intentionnel, persistant ou sporadique, de médicaments, accompagné de réactions physiques ou psychologiques nocives. • Plusieurs situations : – Abus de médicaments ne contenant pas de substances psychoactives : déclaration au système de pharmacovigilance. – Abus de substances psychoactives : déclaration au système d’évaluation de la pharmacodépendance, également géré par l’AFSSAPS • Communications étroites entre les 2 systèmes Erreur médicamenteuse • Tout évènement iatrogène médicamenteux évitable résultant d’un dysfonctionnement non intentionnel dans l’organisation de la prise en charge thérapeutique médicamenteuse du patient. • ex : prescription, communication des ordonnances, étiquetage emballage des médicaments dénomination, préparation, délivrance, dispensation, information ou éducation du patient, suivi thérapeutique 3 Pharmacovigilance • La pharmacovigilance englobe la prévention, l’identification, l’évaluation et la correction du risque médicamenteux potentiel ou avéré (iatrogénie médicamenteuse). Elle s’attache notamment à évaluer les facteurs évitables du risque médicamenteux. – signalement des effets indésirables consécutifs à la prise d’un médicament et le recueil des informations les concernant – enregistrement, l’évaluation et l’exploitation de ces informations dans un but de prévention – la réalisation de toutes études et de tous travaux concernant la sécurité d’emploi des médicaments Une nécessité de Santé Publique 4 Bases statistiques • Au cours des essais cliniques, un EI dont la fréquence est de 1/n, sera détecté avec 95% de chance si la population de l’essai est de 3n. • Règle qui découle de la loi de Poisson, loi statistique qui s’applique à la détection des événements de faible fréquence. – ex 1: un EI de fréquence 1% sera détecté dans les essais sur + de 300 patients – ex 2 : un EI de fréquence 0.1% (fréquence classique) sera détecté dans les essais sur + de 3000 patients > mauvaise détection car souvent les effectifs sont inférieurs Environnement réel • Nécessité d’une surveillance post-marketing dans les conditions réelles d’utilisation : – Les populations plus à risques d’effets indésirables ne sont pas testées. Les patients inclus dans les études ne sont généralement pas des • • • • • • Insuffisants rénaux Insuffisants hépatiques Femmes enceintes Femmes allaitantes Enfants Patients polypathologiques – Arrivée d’un nouveau médicament sur le marché qui interagit avec d’autres médicaments dont il va modifier le rapport bénéfice/risque – Interactions avec des plantes, avec des dispositifs médicaux 5 Différents types d’effets indésirables Classification de l’OMS • Les effets indésirables sont classés en 6 groupes : • A : Augmented • B : Bizarre • C : Chronic • D : Delayed • E : End of use • F : Failure 6 Classification de l’OMS • Type A : EI prévisibles – liés aux caractéristiques pharmacologiques – généralement connus lors de la mise sur le marché – liés à l ’action principale • ex : mucite et cytostatiques – liés à une action latérale • ex : effets AC des phénothiazines • Type B : EI imprévisibles – idiosyncrasiques – non dose-dépendants • ex : réaction immuno-allergique • ex : polymorphisme génétique sur le CYP2D6 EI aigus / retardés • Aigus – ex : choc aux produits de contraste iodés – ex : asthme sous aspirine • Subaigus – ex : IR aux aminosides • Chroniques – ex : HTAP et anorexigènes • Retardés – ex : éruption maculopapuleuse 2j après l’arrêt d’un macrolide 7 Syndrome de sevrage • Ensemble des troubles somatiques présentés au décours de l’arrêt d’un médicament • Troubles différents de ceux de la pathologie initiale pour laquelle le traitement a été prescrit • Soulagés par la réadministration du médicament ou d’un médicament de la même famille – ex : sevrage aux Bétabloquants – ex : sevrage aux Benzodiazépines EI liés à une inefficacité • Sont considérés comme des EI les cas d ’inefficacité thérapeutique des : – Contraceptifs – Vaccins – Médicaments utilisé pour des maladies mettant en jeu le pronostic vital • Doivent être déclarés s’ils sont graves 8 EI paradoxal • Surtout avec les psychotropes • Liés à la levée d’inhibition – Suicide sous antidépresseur – Agitation sous BZD EI évitable / inévitable • Inévitable – ex : réaction allergique – ex : vomissements sous morphiniques – ex : réaction paradoxale sous BZD • Evitable : résulte d’un dysfonctionnement – – – – ex : posologie inadéquate ex : confusion entre 2 patients ex : réexposition à un allergène ex : non respect d’une CI ou d’une PE • La réintroduction volontaire d’un médicament ayant déjà entrainé un EI grave est considérée comme une faute médicale 9 Effet placebo / nocebo • Placebo : je plairai • Peut être efficace : – 30% des patients dépressifs – 50% des migraineux – 30 % des patients avec céphalées de tension • N’existe que si le patient est informé qu’un ttt efficace va lui être administré • Améliore les symptômes psychiques et somatiques • Réponse quelle que soit la structure psychologique du patient • L’effet antalgique du placebo serait lié au système des opioïdes endogènes. L’administration préalable de naloxone antagonise les effets du placebo. Effet placebo / nocebo • Nocebo : je nuirai • Peut être à l’origine d’effets négatifs – ex : effet de la blouse blanche et accès hypertensif – ex : pseudosevrage : on fait croire à un patient que l’on remplace son traitement anxiolytique par un placebo, (alors qu’en fait on continue à lui administrer son anxiolytique) et il développe un syndrome de sevrage – ex : une injection de NaCl peut donner des douleurs aux patient auquel on fait croire que c ’est une substance algogène • Augmentation des manifestations anxieuses • Dépendant du type psychologique du patient • Attention ne pas prévenir systématiquement les patients des EI sous peine de les voir se manifester 10 Infirmiers et les effets indésirables Obligations réglementaires • L’infirmier est tenu de surveiller les effets des médicaments qu’ils administrent (article R4311 du CSP) • Obligation de déclaration immédiate des EI liés aux médicaments dérivés du sang (décret de pharmacovigilance du 6 mai 1995) • L’infirmier peut être amené à conseiller ou administrer des médicaments dans le cadre de protocoles prédéfinis. Il s’agit notamment : – Des protocoles antalgiques – Des soins d’urgence – Pour la contraception et certains vaccins la prescription n’est pas nécessaire (voir L43111 L5134-1 ) 11 En pratique… Principales manifestations • Les EI peuvent mimer toutes les pathologies existantes, voici quelques exemples : – Réactions cutanées : urticaire, eczema, pustulose exanthématique aigue généralisée, syndrome de Lyell, syndrome de Stevens Johnson, érythème polymorphe, DRESS drug rash with eosinophilia and systemic symptoms – Réactions hépatiques : cytolyse, cholestase, hépatite auto-immune – Troubles cardiaques : torsades de pointe, bradycardie, tachycardie, infarctus – Troubles neurologiques : méningite aseptique, migraine, hypertension intracranienne – Hémorragie – Troubles ioniques : hyponatrénie, hypokaliémie – Troubles musculaires : rhabdomyolyse 12 EI classiquement observés par les infirmiers • • • • • • Réactions liées à la perfusion Réactions au point d’injection Réactions aux antiseptiques Réactions d’allure allergique Réactions aux anticoagulants Réactions aux psychotropes Réactions liées à la perfusion • Avec les médicaments de nature protéique (fièvre, frissons, sueurs, bouffées de chaleur, myalgies, oppression thoracique, érythème) – – – – – • Avec les médicaments histamino-libérateurs (érythème, urticaire, prurit, oedème de Quincke , bronchospasme) : – – – – – • Immunoglobulines polyvalentes Erythropoïétine Interférons Anticorps monoclonaux La forme grave est celle du syndrome de relargage des cytokines Morphiniques Produits de contraste iodés Dextrans Vancomycine Certains curares Garder à l’esprit que : – si les troubles surviennent dès la 1er administration, le mécanisme n’est très généralement pas immuno-allergique ( car le système immunitaire n’a pas eu assez de temps pour reconnaître le médicament comme un étranger) – On peut réintroduire sous prophylaxie antihistaminique et corticoïde 13 Réactions au point d’injection • Hématome, douleur liées au geste • Réactions veineuses – Agression chimique endothéliale qui peut conduire à une veinite : avec les produits trop acides, trop basiques, hyperosmolaires (trop concentrés par rapport au plasma) – Décrochage de thrombus responsable d’embolie à distance • Réactions cutanées – Réaction inflammatoire : douleur, rougeur, oedème, induration – Réactions immuno-allergiques • Immédiates : urticaire, érythème • Retardées : eczema • Extravasations de produits cytostatiques avec risque de nécrose différée Réactions aux antiseptiques : alcool • Risque de passage transcutané surtout en cas d’application répété chez les nouveaux-nés • Brulures cutanées chimiques chez les sujets à peau fragile • Réaction allergique à la tartrazine colorant jaune contenu dans l’alcool modifié – Urticaire – Très rare – Pas de réaction croisée avec les AINS contrairement à ce qui est dit dans de nombreux bouquins 14 Réactions aux antiseptiques : Chlorhexidine • • • • Irritation à fortes concentration Eczema de contact Choc anaphylactique (rare) Remplacement de la chlorhexidine aqueuse par de la chlorhexidine alcoolique au CHU en 2008 > signalement de 4 cas de brulures au point d’application chez les patients dialysés au 14ème • Neurotoxique en cas d’exposition accidentelle du système nerveux Réactions aux antiseptiques : dérivés iodés • Irritations, brulures d’allure caustique • Réactions d’hypersensibilité retardée : Eczéma de contact, érythème polymorphe à la partie povidone de la molécule, ou au nonoxynols entrant dans la composition • Réactions d’hypersensibilité immédiate (urticaire, choc anaphylactique ) avec IgE + • Risque de passage systémique avec des dysthyroidies : – Sur de larges surfaces ou sur des brulures étendues, chez les nouveau-nés, en cas de plaie profonde – Inexistant chez le sujet sain (RAS pour le lavage chirurgical des mains ou chez les patients dialysés) • On peut administrer de la Cordarone, de l’alcool iodé, les produits de contraste iodés, de l’iode radioactif, manger des huitres, du sel iodé… 15 L’allergie à l’iode n’existe pas • Les patients étiquetés faussement allergiques à l’iode ont fait en réalité : – Un eczema de contact à la Betadine – Une réaction d’histamino-libération aux produits de contraste iodés utilisés en radiologie : erythème, urticaire, prurit oedeme de Quincke , bronchospasme (histaminolibéartion sans pas d’immunisation) – Une réaction aux fruits de mer ou aux crustacés (sensibilisation vis-à-vis de certaines protéines) – Une réaction d’accumulation ou de sensibilisation à l’amiodarone (cutanée, photosensibilisation, hépatique, pulmonaire…) • Ne noter dans le dossier que les symptômes rapportés par le patient et le nom du produit ou la classe pharmacologique en cause • Dire qu’un patient est allergique à l’iode et comme dire « Attention » mais on ne sait pas à quoi conduit à des évictions médicamenteuses intempestives et à une perte de chance Réactions d’allure allergique… • … mais qui n’en sont pas • Syndrome de Hoigné : précipitation intravasculaire de cristaux de penicillines injectables • Réaction de Jarisch-Herxheimer : traitement antibiotique des infections à spirochetes -> libération de toxines -> tableau qui dure 3 semaines : arthralgies, fièvre, hypotension, prurit • Réactions vagales • Oedeme de Quincke sous IEC : déficit enzymatique des enzymes qui métabolisent la bradykinine • Choc au crémophor (excipient de la ciclosporine injectable) : activation directe du complément • Syndrome de Widal aux AINS 16 Réactions aux anticoagulants • Utilisation incontournable mais morbi-mortalité très importante • EI commun : les hémorragies – Souvent sur traumatisme ou des lésions préexistantes – Parfois spontanées (grand droit, psoas) – En relation avec des interactions médicamenteuses • L’infirmier doit savoir reconnaître les 1ers signes hémorragiques : hématomes, épistaxis, gingivorragies, pâleur, hypotension • AVK – Nécroses en début de traitement – Grossesse : Malformation en cas d’exposition au cours du 1er trimestre • Héparines et HBPM – Thrombopénie directe avec effet potentialisateur de l’agrégation induite par d’ADP : précoce et peu grave – Thrombopénie immuno-allergiques suivi de complications thromboemboliques : retardé avec des conséquences gravissimes – Réactions au point d’injection • Bulles hémorragiques • Réactions eczematiformes avec un fort pourcentage de réactions croisées Réactions aux psychotropes • • • Sédation, somnolence, confusion Incoordination motrice, myorelaxation responsable de chute –> forte morbimortalité chez les sujets âgés Benzodiazépines – Troubles de la mémoire avec les benzodiazépines – Dépendance temps dépendante mais pas dose dépendante • Antidépresseurs – Abaissement du seuil épileptogène – Hyponatrémie responsable de troubles neurologiques (somnolence, coma en relation avec un œdème cérébral) – Syndrome sérotoninergique (fièvre, sueur, diarrhée, paresthésies – A l’arrêt syndrome de sevrage physique (pas de dépendance psychique) • Neuroleptiques – Troubles extrapyramidaux (dystomies aigues, syndrome parkinsonien, dyskinésies tardives) – Syndrome malin des neuroleptiques (fièvre , raideur musculaire) – Prise de poids avec les nouveaux antipsychotiques 17 EI des médicaments relevant de la compétence des infirmiers • • • • Paracétamol AINS Vaccins Contraception d’urgence EI du paracétamol • Troubles hépatiques – En surdosage – A posologie normale chez les sujets déjà fragilisés sur le plan hépatique – Signes cliniques : nausées, vomissement, ictère, encéphalopathie, mais il peut très bien n’y avoir aucun signe au début – Signes biologiques : cytolyse hépatique objectivée par une élévation des transaminases • Eruption cutanées variées : urticaire, angioedème, Stevens Johnson, Lyell, érythème pigmenté fixe • Troubles hématologiques : thrombopénie, leucopénie, pancytopénie • Aucun problème pendant la grossesse et l’allaitement 18 EI des AINS • Effets digestifs – Inconfort/douleur par agression locale pH dépendante – Hémorragies digestives par inhibition de la COX1 • Quelle que soit la voie d’administration • Risque maximal au–delà de 8 j de traitement • Insuffisance rénale aiguë fonctionnelle par vasoconstriction de l’artériole afférence -> chute du débit de filtration glomérulaire – Chez le sujet âgé – Interaction avec les IEC et les sartans • Réactions d’hypersensibilité : – Allergique : cutanée, hématologique, rénale, pancréatique, pulmonaire…-> on n’est pas allergique aux AINS de structure chimique différente – Non allergique : bronchospasme (la COX étant inhibée, le métabolisme est reporté vers la voie des leucotriènes) -> on fait des réactions à tous les AINS • • • Hypertension artérielle avec diminution de l’efficacité des antihypertenseurs Augmentation de la morbi-mortalité cardiovasculaire (infarctus et AVC) Pendant la grossesse : – Insuffisance rénale fœtale dès la fin du 5ème mois – Mort in utero par fermeture prématurée du canal artérielle : 1 seule prise peut suffire en fin de grossesse • Pendant l’allaitement : pas de problème EI des vaccins • Malaise vagaux en relation avec une anxiété anticipatoire ou la douleur de l’injection • Réactions locales – Inflammation, induration – Lésion accidentelle d’un nerf • Réactions d’activation du système immunitaire non spécifiques (très fréquentes >10-15%) – Fièvre, adénopathies, asthénie, myalgies, diarrhées (durée < 72h) • Réactions allergiques (très rares) – Eruption urticarienne, odème de Quincke, choc – Pb des vaccins cultivés sur œuf chez les patients allergiques à l’oeuf • Risque de maladie démyélinisante – Avec le vaccin hépatite B non confirmé par les études pharmacoépidémiologiques – Avec les vaccins grippaux : risque de syndrome de Guillain Barré bien supérieur lorsqu’on est atteint de la grippe • Risque d’autisme avec le ROR : non confirmé par les études épidémiologiques 19 EI de la contraception d’urgence • Signes digestifs : nausées, vomissements, maux de tête, ballonnement • Signes gynéco : saignements, tension mammaire • L’absence de règles dans les 21 jours qui suivent doit faire évoquer une grossesse (avec un risque d’ectopie) -> test de grossesse • Quelques cas anecdotiques de thrombose veineuse profonde et d’AVC ischémique mais pas assez pour dire qu’il y a une augmentation du risque (la grossesse est une situation bien plus a risque de ce point de vue). Le risque est miminisé dans le Norlevo qui ne contient que du levonorgestrel. Des précautions simples pour éviter certains EI • Prendre les biphosphonates et les tétracyclines au lever (pas au coucher) et avec une grand verre d’eau pour éviter les ulcérations oesophagiennes • Changer tous les jours de site d’injection souscutanée pour éviter des lipodystrophies (insulines, héparines) • Rincer la bouche après les aérosols – cortisoniques – atropiniques • Pas d’injection intramusculaire chez les patients sous anticoagulants 20 Surveillance des effets indésirables • L’infirmier peut détecter des EI – – • Mais pas de paranoïa excessive ! – – – – – • Immédiatement après l’administration Ou retardés Ne pas formuler des hypothèses cliniques trop compliquées Ne pas générer de faux signal en déclarant trop vite les cas car avec le diagnostic peut récuser le rôle du médicament Ne pas imputer des symptômes à un médicament qui a été commencé après (biais protopathique) Etiqueter trop vite des patients comme « allergiques » conduit à des évictions intempestives et ensuite à une perte de chance Garder à l’esprit que le risque de réactions croisées est surestimé et a été objectivé surtout pour les réactions cutanées Conduite à tenir – – En référer au médecin pour avoir son avis et voir si d’autres explications que l’origine médicamenteuse sont possibles Si ce n’est pas possible dans l’immédiat, noter les symptômes dans le dossier pour pouvoir en parler ultérieurement • • • • • • – Pour une diarrhée sous Augmentin ne pas noter « allergie aux pénicillines » Pour une éruption maculopapuleuse sous Zeclar ne pas noter « allergie au Zeclar » Pour un DRESS sous Tegretol ne pas noter « allergie au Tegretol » Pour un syndrome cérébelleux sous Tegretol ne pas noter « intolérance au Tegretol » mais démarche ébrieuse, tremblement, dysmétrie Pour une phototoxicité à l’ofloxacine ne pas noter « photoallerie aux FQ » ON GARDE LES SYMPTOMES BRUTS ET LE NOM DU MEDICAMENT CONCERNE Possibilité d’appeler le centre de pharmacovigilance Déclaration au CRPV • Données minimales à fournir – – – – nom et adresse du déclarant nom des médicaments symptômes nom du patient, sexe et age • Idéalement – – – – antécédents médicaux dates de début et de fin des traitements dates de début et de fin de l ’EI examens complémentaires effectués pour éliminer d’autres étiologies – n° de lot pour les MDS • Fournir ultérieurement tout nouvel élément excluant une étiologie médicamenteuse 21 A quoi sert le Centre Régional de Pharmacovigilance • Répondre à toute question sur les médicaments : rôle de prévention – Puis-je administrer tel médicament avec tel autre – Ce que j’observe, est-ce bien un EI ? – Puis-je réadministrer le médicament en cas de problème antérieur ? • Enregistrer les cas graves et inattendus – Faire remonter les signaux en provenance du terrain – Mesures de santé publique au niveau local ou national Pour nous contacter • • • • Centre Régional de pharmacovigilance Tel : 04 76 76 51 45 Fax : 04 76 76 56 55 Mail : [email protected] 22 Mentions légales L'ensemble de ce document relève des législations française et internationale sur le droit d'auteur et la propriété intellectuelle. Tous les droits de reproduction de tout ou partie sont réservés pour les textes ainsi que pour l'ensemble des documents iconographiques, photographiques, vidéos et sonores. Ce document est interdit à la vente ou à la location. Sa diffusion, duplication, mise à disposition du public (sous quelque forme ou support que ce soit), mise en réseau, partielles ou totales, sont strictement réservées aux Instituts de Formation en Soins Infirmiers de la région Rhône-Alpes. L'utilisation de ce document est strictement réservée à l'usage privé des étudiants inscrits dans les Instituts de Formation en Soins Infirmiers de la région Rhône-Alpes, et non destinée à une utilisation collective, gratuite ou payante. Institut de Formation en Soins Infirmiers – 1ère Année Année universitaire 2014 - 2015 23