Chine : derrière la croissance économique, la crise morale

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REPÈRES ET TENDANCES
ASIE
Chine : derrière
la croissance économique,
la crise morale
PHILIPPE TRAINAR *
A
Sociétal
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Au voyageur pressé, la Chine présente l’aspect d’un
pays plongé dans les réformes, assurant à sa population urbaine des conditions de vie sans cesse améliorées en même temps que des espaces de liberté
élargis. Un régime qui rappelle le bonapartisme,
fort de son armée, prônant la souplesse et l’ordre,
manquant seulement de légitimité politique mais
s’en accommodant. Au voyageur moins pressé, le
tableau n’apparaît pas aussi rose : la réussite économique prend la forme d’une fuite en avant, destinée à faire oublier la grave crise morale que
connaît le pays, crise née des répressions sanglantes
du dernier demi-siècle et surtout d’un profond
désarroi spirituel. Le mensonge élevé au rang de
valeur sociale entretient la méfiance, le cynisme,
voire un certain désespoir : on l’a vu à deux reprises
en matière de santé, avec le SIDA et le SRAS. La
jeunesse chinoise qui n’adhère pas à l’économisme
ambiant verse plutôt dans le nihilisme. Une tentation qui pourrait déboucher sur de graves secousses
politiques.
L
es signes d’une crise morale profonde, et d’autant plus dangereuse qu’elle est encore refoulée,
sont maintenant perceptibles en
Chine, alors que le pays apparaît le
plus souvent comme un modèle de
transition réussie.
Des thérapies de choc ont imposé
des ajustements douloureux en Russie et dans les pays d’Europe centrale, mais la Chine, selon le point
de vue le plus courant, aurait maîtrisé son processus de développement en limitant notamment ses
coûts humains. Il y a certainement
du vrai dans ce point de vue et l’apparent optimisme des Chinois, qui,
pour le voyageur, contraste avec le
pessimisme des Slaves, ne fait que
confirmer cette impression.
Comme pour rendre les différences
encore plus frappantes, les entreprises
étrangères se précipitent dans les
grandes villes côtières chinoises où
elles font monter les prix de la main* Rédacteur en chef de la Revue
française d’économie.
CHINE : DERRIÈRE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE, LA CRISE MORALE
d’œuvre qualifiée, alors qu’elles boudent les pays de l’Est, leur insécurité
et les chicaneries d’administrations
déboussolées par le changement. Bon
nombre de libéraux authentiques,
ceux qui exècrent les révolutions brutales, inévitablement porteuses d’inhumanités et d’injustices, ne se font
pas prier pour louer l’empirisme du
gouvernement chinois.
Certes, le pouvoir ment, reste arbitraire et ne respecte pas les opposants, qu’à la limite il fait disparaître.
Mais quelle distance parcourue depuis
les monstrueux excès de la campagne
« anti-droite », du « Grand bond en
avant » ou de la révolution culturelle !
Chaque voyage apporte l’impression
d’un élargissement continu de la
sphère des libertés : l’échange est possible, et fructueux. Comment ne pas
se laisser séduire par ce lot de nouveautés ?
L’extrême gauche européenne est
en revanche de plus en plus critique
à l’égard de la Chine, dénonçant la
montée du marché, celle du capitalisme sauvage, des inégalités, de la
corruption. Ces critiques ne sont
pas fausses, mais leur crédibilité est
affaiblie parce qu’elles proviennent
des nostalgiques de la révolution
chinoise et de son cortège d’horreurs. Leur manque aussi la prise
en compte des changements positifs intervenus au cours du quart de
siècle écoulé, notamment l’amélioration des conditions de vie. N’était
leur communisme, on se prendrait
à imaginer les dirigeants chinois en
disciples de Burke, attachés à une
liberté concrète, sans excès, soucieux de ne plus se lancer dans des
politiques aventureuses. On se prendrait même à craindre l’impatience
des libéraux et des minorités qui
réclament le respect de leurs droits,
et à leur conseiller la modération .
UN BONAPARTISME
À LA CONQUÊTE
DE LA PROSPÉRITÉ
A
la vérité, c’est au bonapartisme
que l’on devrait comparer le
régime actuel : même souci de
réconciliation, même flexibilité idéologique, même culte de l’ordre,
même dépendance à l’égard du militaire. Et, du coup, on donnerait au
régime l’éternité que le philosophe
Jean-Baptiste Vico concédait aux
monarchies classiques « humaines »
du début du dix-huitième siècle et
que certains, jusqu’à la papauté ellemême, ont cru retrouver dans le
bonapartisme.
politiques et morales applicables à
la situation actuelle. Au fond, les Chinois sont plus nietzschéens que les
occidentaux, ce qui est une découverte surprenante. Comment expliquer cette crise morale ?
LA CONFUSION
DES PERSÉCUTÉS
ET DES PERSÉCUTEURS
I
l y a tout d’abord un passé criminel non liquidé, d’autant plus difficile à oublier que la victime a été à
Mais n’est-ce pas là pousser trop loin
un degré ou un autre elle-même un
le parallélisme entre la Chine comassassin, que le persécuté a été un
muniste d’aujourd’hui et la France
persécuteur, et en Chine
de Bonaparte ? Je ne le
plus que dans tout autre
crois pas. On peut même
régime révolutionnaire.
le pousser un peu plus loin. Ces gouvernants
L’Etat a été le chef d’orL’empire communiste de apparemment
chestre de ce crime, qui
la Chine actuelle partage
a trouvé son point
en effet une autre carac- « humains »,
d’acmé dans la technique
téristique avec l’empire chacun sait
de l’autocritique ou
bonapartiste du début du qu’ils étaient
encore dans les camps
XIXe siècle : il lui manque
la légitimité politique, qui sur les lieux du
de travaux forcés du Lao
ne peut venir que d’un crime lorsque
Gaï, peuplés de prisonniers tibétains. Seul l’Etat
principe monarchique ou celui-ci s’est
pourrait effacer cette
démocratique – ou être
tragédie qui pèse sur les
remplacée par la terreur. produit.
générations de la révoLa fuite en avant peut comlution. Mais, comme en son temps
penser ce manque : c’est la guerre
l’empire napoléonien, le régime
chez Bonaparte ou, ce qui est plus
communiste actuel ne veut pas
sympathique, la croissance éconodénouer cette fatalité, par peur de
mique chez les dirigeants commuse retrouver confronté à ces « génies
nistes.
invisibles de la cité » évoqués par l’historien Guglielmo Ferrero. La révoTout cela étant dit, on retrouve à
lution les avait libérés, et Deng
chaque fois la même crise morale,
reposant sur les mêmes facteurs :
Xiaoping, comme autrefois Napodes gouvernants apparemment
léon, a eu beaucoup de mal à les
« humains », mais dont chacun sait
contenir, puis à les rejeter.
qu’ils étaient sur les lieux du crime
lorsque celui-ci s’est produit ; une
Le régime affirme avoir identifié les
société en état d’apesanteur, incacoupables – la « bande des quatre »
pable d’accéder à sa dimension his– et exorcisé les « génies invisibles »,
torique en raison de l’amnésie
tout en sachant que cela n’est pas
concernant son passé récent ; des
totalement vrai, et que la « bande
individus sans généalogie morale,
des quatre » a joué le rôle comemportés dans le tourbillon écomode du bouc émissaire. Pour évinomique de la fuite en avant. Avec,
ter que les fantômes du passé ne
en toile de fond, le nihilisme du
réapparaissent, les autorités ont
régime, celui de la société et de l’indonc décidé de fermer et d’interdividu. Et de fait, les discussions que
dire à jamais l’accès à cette période :
l’on peut avoir avec l’homme de la
dès décembre 1988, le bureau de
rue finissent toutes sur du nihilisme
la propagande avait interdit toute
et non sur des idées de solutions
publication sur la révolution cultu-
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REPÈRES ET TENDANCES
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pliquer par la fusion quasi religieuse
relle. L’histoire prend valeur de partolérée que rattachée à un Etat incaqu’elle a paru restaurer entre l’Etat
cours initiatique à sens unique.
pable de la contrôler, l’expérience
et les intellectuels. Mais cette fusion
Dante ne retourne pas plus en enfer
artistique est étroitement surveillée,
que les dirigeants chinois ne se
n’a été qu’une macabre contrefal’expression d’un libéralisme poliretournent vers les crimes
çon, achevée dans la tratique est éminemment suspecte…
hison des clercs, leur
passés du Parti. La réforme
Comment l’âme chinoise pourraitLa fusion
est le point d’aboutisseavilissement au rang de
elle retrouver des racines si l’exment heureux de la révo- opérée par
commissaires politiques
périmentation spirituelle est à ce
lution, elle l’efface à jamais, la révolution
et de tortionnaires, puis
point bridée, voire persécutée ?
soit qu’elle la dépasse dialeur liquidation. L’esprit
communiste
lectiquement, soit qu’elle
chinois en a été purement
Cependant, l’individu a encore la
la ravale plus prosaïque- entre l’Etat
et simplement assassiné.
possibilité de mener une vie spiriment au rang d’absurdité.
Au sortir de la révolution
tuelle et intellectuelle autonome,
et les
culturelle, l’effondrement
mais à condition de le faire de façon
intellectuels
Comme le note le critique
du communisme religieux
strictement isolée. Si l’on pense aux
littéraire Xu Zidong dans un n’a été
et l’ouverture progressive
années sombres de la révolution et
essai titré « La mémoire col- qu’une
de la société chinoise ont
à celles qui ont suivi les événements
lective en carton pâte », les
pu donner l’espoir d’une
de la place Tien An-men, cette
macabre
romans chinois ont bien
renaissance spirituelle. A
dimension de la liberté individuelle
intégré cette version reloo- contrefaçon.
l’ombre de l’économisme
est un bien extraordinairement prékée de la révolution cultuétriqué de Deng Xiaoping,
cieux, dont les Occidentaux auraient
relle : leurs héros sortent plus forts
la classe intellectuelle avait réussi
tort de sous-estimer la valeur. Mais
de l’épreuve initiatique, plus heureux
à se reconstituer progressivement
il est clair que cette forme de liberté
en amour ou promus politiquement.
et à regagner une part de liberté.
n’est pas suffisante pour permettre
Curieuse vision de ce cataclysme hisOn connaît la suite : lorsqu’elle a
de refonder une société authentitorique ! Seule la poésie ose évoquer
voulu redonner un sens à la vie colquement chinoise.
de façon elliptique la vérité de la révolective, la classe intellectuelle a été
lution, comme le poète LuYuan dans
écrasée. Les événements de la place
LE MENSONGE COMME
son poème « Luth brisé II » : « PourTien An-men ont consommé la rupVALEUR SOCIALE
quoi rompre le silence / Puisque m’hature entre l’Etat et les intellectuels,
ous les niveaux de la société
et l’âme chinoise a été une troibite la tristesse ?/Tout comme lorsqu’on
sont touchés par cette crise
sième fois déchirée, aggravant une
a mal / Nul autre ne peut partager… »
morale qui prend des formes mulcrise spirituelle propice à l’éclosion
tiples et complexes. Trois d’entre
de
toutes
les
sectes
et
sociétés
L’ÉCONOMIE
elles méritent une attensecrètes,
des
plus
anodines
POUR TOUT HORIZON
tion plus particulière.
aux plus inquiétantes.
L’éthique
a crise morale que traverse la
Chine a une autre raison, qui est
Le « mensonge » reste
La troisième raison, enfin, confucéenne
la négation de toute dimension spiaujourd’hui
encore,
de ce désarroi moral, tient du respect et
rituelle de l’existence. Collectivecomme aux périodes les
au caractère unidimenment, à travers le confucianisme, et
plus sombres de la révolusionnel que l’Etat et le parti de la
individuellement, à travers le taoïsme,
tion, une des pratiques
cherchent à imprimer au modération a
les Chinois ont eu pendant des milstructurantes de la polipays. L’économisme règne été foulée
lénaires la certitude, rassurante,
tique chinoise. Plus grave
en maître et s’il est imposé
d’être les dépositaires du mandat
encore, ce mensonge, qui
aux Chinois avec plus de aux pieds et
céleste et de réaliser l’alliance du ciel
fait partie de la vie quotisubtilité et de force aujour- n’a jamais
et de la terre. En raison de la forte
dienne, est connu et
d’hui qu’à l’époque du été vraiment
unité du spirituel et du temporel dans
reconnu. Il peut même
« Grand bond en avant » ;
la société chinoise, le renversement
s’élever au rang de valeur
il n’en limite pas moins remplacée.
de l’empire et la proclamation de la
sociale puisque la vérité
étroitement l’horizon de
république ont été vécus comme un
n’est tout simplement pas supportous. Sortir de la recherche de la
table. « La vérité est morte » pour
dépouillement spirituel bien plus procroissance économique et du culte
reprendre le titre d’une pièce d’Emfond que celui provoqué par la Révodu marché n’est pas accepté, aucune
manuel Roblès. De ce fait, comme
lution française.
expérience spirituelle ou politique
les jeunes le confessent, la Chine
collective n’est vraiment autorisée.
moderne ne possède plus de morale
L’enthousiasme suscité ensuite par
La secte Falungong est violemment
sociale autonome. L’éthique confula révolution communiste peut s’expersécutée, l’église catholique n’est
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CHINE : DERRIÈRE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE, LA CRISE MORALE
céenne du respect et de la modél’âme chinoise. Ce qui frappe le plus
trême droite japonais « Le Japon peut
ration a été foulée aux pieds et n’a
dans les conversations avec les jeunes
dire non ». Ce nationalisme, qu’il
jamais été vraiment remplacée. Elle
générations ou dans la lecture des
prenne la forme d’un retour à
ne subsiste que sous des
romans récents, c’est l’abConfucius, d’une idéologie sécuriformes étriquées : l’impésence totale de sens donné
taire ou d’une nouvelle gauche étaratif de la croissance éco- L’envers de
à la vie, que cette absence
tiste, ne constitue qu’une autre
nomique et du rattrapage cette société
s’exprime dans une vision
forme de fuite en avant. Mais il pourla fait tomber dans l’oubli.
convenue
et
stéréotypée
rait se révéler dangereux, notamexclusivement
de l’existence ou qu’elle
ment pour les voisins de la Chine –
Mais les dernières grandes marchande,
soit explicitement postuon peut évoquer à ce sujet, à titre
c r i s e s o n t m o n t r é l e s c’est le
lée. La
banalité d’une
de comparaison, les avatars sanglants
conséquences désastreuses désespoir des
société exclusivement mardu panslavisme en Serbie. C’est prode ce déni de vérité : la corchande, le consumérisme
bablement l’échappatoire dont la
ruption explose partout, y jeunes
effréné, l’affairisme et la
Chine a le moins besoin aujourd’hui.
compris dans les organes générations,
corruption constituent les
dirigeants de l’Etat, du parti l’augmentation aspects les plus visibles de
DES VOIES DE SORTIE
et des collectivités locales ;
ce manque. Le désespoir
DANGEREUSES
plusieurs millions de pay- du nombre des
des jeunes générations,
es négociations de l’OMC ont heusans ont été contaminés par suicides, la
l’augmentation du nombre
reusement montré qu’il était posle Sida parce que l’Etat n’a libération
des suicides, la libération
sible, au nom de la raison économique
pas voulu reconnaître en
sexuelle incontrôlée et le
et politique, de reléguer le nationatemps utile une défaillance sexuelle
Sida, l’abrutissement dans
lisme dans l’arrière-boutique. Mais il
grave ; plusieurs milliers de incontrôlée,
la drogue, en constituent
ne faut pas s’y tromper : le risque le
personnes ont été vrai- le Sida,
l’autre face, moins imméplus dangereux qui guette aujourd’hui
semblablement infectées
diatement perceptible par
la Chine est bien là, un risque peutpar le Sras (« pneumonie la drogue…
le voyageur.
être plus redoutable que celui de l’afatypique ») pour préserver
fairisme, dont les limites morales et
un secret d’Etat. De plus, la
Le succès de la culture dite
intellectuelles sont évidentes.
norme rigide de l’enfant unique,
« populaire », qui défend des valeurs
imposée aux Chinois Hans, risque
ouvertement anti-intellectuelles et
Ainsi, au-delà des appade devenir une bombe à retardemafieuses,
rences d’une transition proment démographique et ethnique
à l’instar du romancier à sucDes difficultés
gressive, dont il ne faut pas
sans précédent dans l’histoire du
cès Wang Shuo, illustre bien
sous-estimer les aspects
pays.
les angoisses d’une société économiques
très positifs sur les plans
déboussolée. Ni l’Etat ni un peu
économiques et humains,
A l’occasion de chacun de ces menle parti ne sont en mesure
sévères ou
la Chine semble confronsonges, des individus sont délibéd’offrir des références
tée à une profonde crise
rément sacrifiés à la raison d’un Etat
stables aux individus. La cor- des scandales
morale dont il n’est pas sûr
qui refuse catégoriquement de
ruption, qui mine autant les répétés
qu’elle soit elle-même pleireconnaître qu’il est faillible, comme
institutions que les indivipourraient
nement consciente. Cette
tous les autres Etats du monde.
dus, est devenue un phénocrise aux racines et aux
Etant données la taille de la Chine
mène totalement endogène brutalement
manifestations multiples lui
et l’ampleur des problèmes qui doiau système, et les autorités dégénérer en
suggère insidieusement de
vent être arbitrés, cet aveuglement
chinoises sont parfaitement
secousses
dangereuses voies de sorconscient risque de coûter de plus
conscientes de leur incapatie : des difficultés éconoen plus cher au pays, au fur et à
cité à la combattre sérieu- dévastatrices.
miques un peu sévères
mesure que les relations sociales
sement sans se remettre
ou des scandales répétés
vont devenir plus denses et plus tenelles-mêmes en cause.
pourraient brutalement dégénérer
dues, du fait du développement écoen secousses dévastatrices, sous la
nomique.
Face à ce vide individuel et institupression de tendances autodestructionnel, ressurgit un courant natiotrices ou impérialistes. Les périodes
naliste
qui
ambitionne
de
redonner
DU NIHILISME AU
de changement rapide sont aussi des
une
raison
d’espérer
à
la
société
chiNATIONALISME
périodes de fragilité : toute erreur
noise. C’est ainsi qu’a paru, au milieu
a vérité n’est pas seulement
d’appréciation politique, même
des années 90, un ouvrage collectif
morte dans les relations sociales,
mineure, peut avoir des conséquences
au titre provocateur, « La Chine peut
elle l’est aussi au plus profond de
en chaîne. Les réformes ne doivent
dire non », inspiré de l’ouvrage d’ex-
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