L morale chinoise. Fondement des sociétés d`Extrême

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Fernand FARJENEL
LA MORALE
CHINOISE
Fondement des sociétés
d'Extrême-Orient
La morale chinoise
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à partir de :
LA MORALE CHINOISE
Fondement des sociétés d'Extrême-Orient
par Fernand FARJENEL (18xx-1918)
Professeur au Collège libre des Sciences sociales, Membre de la Société
Asiatique de Paris.
V. Giard & E. Brière, Paris, 1906, 260 pages.
Mise en format texte par
Pierre Palpant
www.chineancienne.fr
La morale chinoise
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TABLE DES MATIÈRES
Préface
Chapitres :
I. La société primitive
II. La morale antique
III. Confucius
IV. La morale individuelle
V. La morale familiale et sociale
VI. Laotzeu et sa morale
VII. Le bouddhisme chinois
VIII. La morale philosophique
IX. L'entrée en Chine du christianisme
X. La morale moderne
XI. L'avenir de la morale chinoise.
La morale chinoise
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PRÉFACE
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p.001 La morale chinoise est un des sujets qui ont le plus attiré
l'attention des écrivains et des philosophes de notre pays.
La Chine était à peine connue, que déjà les divers partis
philosophiques ou religieux allaient y chercher des arguments à l'appui
de leurs propres systèmes.
On se référait aux premiers travaux des jésuites, aux récits de
quelques voyageurs, on interprétait le tout avec une grande liberté et
l'on arrivait ainsi à tracer, de la morale chinoise, un tableau fantaisiste.
Au XVIIIe siècle, Voltaire marcha hardiment dans cette voie et,
depuis, beaucoup l'ont suivi.
Lorsque, dans la première moitié du siècle dernier, on se mit, en
France, à étudier la littérature chinoise, les savants qui entreprirent ce
difficile travail se trouvèrent en face d'un champ immense à défricher.
Les débuts de toute science sont marqués par de nombreuses
erreurs. Il ne pouvait en être autrement de la sinologie. Parmi les
premiers traducteurs, certains, sous l'empire des idées ambiantes,
furent portés à interpréter les textes chinois qu'ils étudiaient avec des
méthodes p.002 imparfaites, comme on avait interprété les traductions
des missionnaires, et ainsi les erreurs continuaient à se répandre.
Il ne faudrait pas croire d'ailleurs que ces savants étaient sans
mérite. Ils avançaient au milieu de difficultés de toutes sortes, n'ayant
pour éclairer leur route que des dictionnaires et des méthodes faits par
les missionnaires divisés en deux camps, au sujet du sens de certains
termes philosophiques de la plus haute importance, au point de vue des
doctrines.
De plus, la nature me de l'écriture idéographique chinoise rend
toute traduction particulrement licate ; l'amplitude de sens des
images conventionnelles qui constituent les mots écrits, l'extrême
La morale chinoise
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concision des vieux textes, tendent au traducteur des pièges
continuels que les Chinois eux mêmes n'évitent pas toujours,
lorsqu'ils n'ont pas fait une étude approfondie de leur langue
artificielle. Rien n'est donc plus facile, pour le traducteur, que de
der à la tentation de solliciter le texte pour lui faire dire ce qui plaît,
et, bien entendu, cette tentation est toujours grande quand il s'agit
de traductions d'œuvres de philosophie ou de morale. Au nombre de
ceux qui furent entraînés à commettre ce genre d'erreur, il faut citer
en première ligne un sinologue de rite, Guillaume Pauthier, qui a
traduit quelques-uns des plus importants livres classiques de la
Chine. Les imperfections de son travail ont eu de graves
conséquences, car c'est dans ses œuvres que beaucoup de publicistes
p.003 français sont allés chercher, pour les connaître, la philosophie et
la morale chinoises.
Il n'est pas étonnant que, dans ces conditions, cette morale soit si
peu, et surtout si mal connue et que l'on croie communément que le
peuple chinois, contrairement, à toutes les lois sociologiques, s'est
dévelop, depuis Confucius, sur un fonds moral purement
rationaliste.
Le progrès des sciences sociales empêche aujourd'hui les
sociologues de tomber dans l'erreur commise et les met en défiance
contre les travaux déjà faits sur ce sujet ; ils désirent que les
sinologues, continuant à étudier cette question, leur en exposent de
nouveau les termes.
Le présent ouvrage a pour but de répondre à ce désir. La matière en
a fait l'objet de notre cours, au Collège libre des sciences sociales,
nous nous sommes efforcé de traiter la question sous son aspect le plus
général. Ce n'est pas, en effet, en quelques leçons, qu'on peut se flatter
d'épuiser un pareil sujet.
Pour traiter d'une façon complète et approfondie de la morale d'un
peuple si ancien, pour la suivre dans tout le processus de son évolution,
plus de quarante fois séculaire, pour y exposer seulement toutes les
modifications, actions et réactions, tous les apports étrangers qui ont
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