Techniques en Uroradiologie
1- Techniques radiographiques :
A- ASP ( abdomen sans préparation ) :
a- Introduction :
- Examen rapide simple, de lecture facile, peu irradiant et peu coûteux.
- Très demandé en pratique courante, mais de moins en moins d’indication en pathologie urologique.
b- Indication :
- Suivi de colique néphrétique .
- Exploration péri opératoire de lithiase urinaire.
- Pyélonéphrite si CPC dilatées en échographie (suspicion de calcul).
- Insuffisance rénale en seconde intention (si dilatation des CPC en échographie et suspicion de calcul).
c- Critères de réussite :
- Visibilité du pôle supérieur des reins et des 11èmes côtes jusqu’à leur articulation vertébrale.
- Visibilité du bord inférieur de la symphyse pubienne.
- Bonne visibilité du bord externe des psoas.
- Absence de flou cinétique : netteté des gaz intestinaux.
- Cliché centré sur les reins : doit couvrir la région entre les cul-de-sac pleuraux internes et les crêtes iliaques.
d- Opacification en radiographie :
1- opacification vasculaire : artériographie , anévrysmes, sténoses
2- opacification des voies excrétrices :
a- Uretères : voie descendante (sauf reflux) / UIV .
b- Vessie : voie descendante ou rétrograde / UIV cystographie .
c- Urètre : voie descendante (mictionnelle) ou rétrograde / UIV avec clichés mictionnels urétrographie rétrograde .
L’opacification rétrograde de l’ensemble de la voie excrétrice peut se faire à partir d’une sonde placée au méat urétéral ou
d’un cathéter monté dans le bassinet.
On a souvent besoin de la voie descendante et de la voie rétrograde pour explorer l’appareil masculin.
B- Urograhie intraveineuse ( UIV ) :
a Introduction : c’est une radiographie par opacification de l’arbre urinaire après injection de produit radio-opaque
(iodé) par voie intra-veineuse, qui sera éliminé par le rein
b But :
- Analyse morphologique (supplanté par le scanner).
- Analyse fonctionnelle.
- Analyse de l’urètre (cliché per mictionnel).
- Etude fine de la paroi des voies excrétrices.
- Etude du remplissage / vidange vésicale.
- Étude du résidu post-mictionnel.
c- Contre indication :
1- Chimiotoxicité du PDC:
-Diabète et prise de biguanides : interaction médicamenteuse.
- Problèmes rénaux : aggravation.
2- Immuno-allergie :
- ATCD graves : choc, arrêt cardiaque ou œdème laryngé
- Terrain atopique : asthme, œdème de Quincke, eczéma
3- Insuffisance rénale, myélome, insuffisance cardiaque, AEG
4- Thyrotoxicose , poussée myasthénique .
5- Grossesse
d- Temps de l’examen :
1) abdomen sans préparation
2) néphrographie corticale
3) néphrographie tubulaire
4) temps sécrétoire
5) étude des uretères : temps excréteur
6) étude de la vessie
7) étude de l’urètre et de la vidange vésicale
( l’examen Peut nécessiter l’injection de furosémide pour provoquer une hyperdiurèse et démasquer un
syndrome de jonction PU. )
temps
Temps d’acquisition
Indication et
signification
Critère de réussite
shémas
cortical
En fin d’injection
(1 minute suivant
l’injection )
- Recherche masse
avasculaire ou au
contraire
hypervasculaire du
rein.
- Asymétrique en cas de
problème artériel
(sténose d’artère
rénale)
- Différenciation cortico
médullaire : colonnes de
Bertin (cortex) visibles.
- Parfois : visualisation
des vaisseaux rénaux
tubulaire
1 minute: tout le
parenchyme rénal est
opacifié.
- Concentration du
produit de contraste
lors de la traversée
tubulaire.
- Perte de la
différenciation cortico-
médullaire ++
- Rein opaque.
- Cavités pyélo calicielles
non opacifiées.
sécrétoire
Entre 3ème et 5ème
minute après
injection.
- Correspond à l’arrivée
du PDC dans les cavités
pyélo-calicielles.
excréteurs
a- - cliché entre 5 et
1 15 minutes.
- 4 à 6 clichés toutes
toutes les 5 min
a- - - Correspond au passage
b- normal du produit de
c- contraste dans l’uretère .
- Exploration de toutes
les portions des voies
excrétrices qui doivent
être remplies
d-
- Les differents clichés demandés dans le temps excrétoires sont :
a Clichés obliques des uretères :
- dégagent les uretères des superpositions osseuses
- analyse des coudures, sténoses ou lacunes (calcul, tumeur…)
b- Procubitus :
- facilite le passage urétéral
- visualise la jonction pyélo-urétérale
c- Cliché debout :
- meilleure opacification des uretères
- étude de la mobilité des reins (ptose rénale)
d- Cliché post miction :
- permet de vider la vessie et de mieux visualiser l’uretère terminal qui est masqué par la réplétion vésicale
e UIV et hyperdiurèse :
- injection de Lasilix (furosémide).
- permet de mettre en évidence un obstacle partiel.
- Indiquée si suspicion de syndrome de la jonction pyélo-urétérale
temps
Temps de
l’Aquisition
Les clichés
Vessie au de l’UIV
- Dans un premier
temps, la vessie
s’opacifie en forme
de V opaque : col
vésical
- Cliché à 30
minutes :
remplissage vésical
sous forme de
sphère opaque, et la
partie postérieure
n’est alors plus
visible :
Cliché de face en
décubitus dorsal,
rayon directeur
centré sur la ligne
médiane, juste au
dessus du bord
supérieur de la
symphyse pubienne
Vidange vésicale
et urètre
- Etude
mictionnelle : 1 à
2h après le début
de l’examen, avec
envie mictionnelle
impérieuse.
- Cliché avant
miction de vessie de
face et de ¾ décalé
de 10 cm vers le bas
(permet le centrage
de l’urètre)
- Homme : étude
permictionnelle de
¾ couchée (ne pas
comprimer la verge
par l’urinal : fausse
sténose distale)
- Femme : étude
permictionnelle de
¾ debout
- Cliché post
mictionnel : couché
sur le dos
f Astuces pour voir les uretères :
- Faire tousser le patient.
- Procubitus : passage du PDC des calices vers le bassinet et l’uretère.
- Debout (permet aussi d’étudier la ptose rénale).
- Sangle de compression et clichés de décompression.
- Trendelenbourg (voies urinaires supérieures).
- Éventuellement : réinjecter
g Indication :
1- obstrucyion aigue :
- ASP
- néphrographies précoces
- pas de compression
- clichés très tardifs
2- stase chrinique :
- clichés tardifs : 12h 24h
- clichés positionnels
3- stase intermittente :
- UIV en hyperdiurèse,
- diurétique à 10 mn
4- Processus expansif :
- étude néphrographique
- incidences multiples
h- Informations retrouvées en UIV :
- morphologie rénale
- retard de sécrétion
- arrêt du produit de contraste ou lacune d’opacification
- dilatation des CPC
- remplissage vésical, résidu post mictionnel
- rétrécissement urétral
C- Cystographie rétrograde
- Avantages : étude morphologique, reflux, et miction
- Inconvénients : risque infectieux et traumatique.
- Indications :
- infections à répétition : recherche reflux ou RPM
- pathologie urétrale
- incontinence urinaire
- Contre indication:
- infection urinaire en cours : ECBU négatif de moins de 4 jours.
- examen :
- vider la vessie (pose de la sonde) /rectum
- PDC dilué en perfusion (50cm au dessus de la table).
-Sonde Foley n°12 ou sonde béquillée pour femme, Décubitus Dorsal jambes fléchies en abduction.
- Ponction sus pubienne chez l’enfant (vessie pleine sous AL)
- Asepsie rigoureuse (désinfection des mains de l’opérateur, gants stériles, désinfection de la vulve et du méat
urinaire)
- Sonde positionnée dans la vessie, ballonnet gonflé.
- Perfusion raccordée à la sonde, tubulure purgée.
- les clichés
- Clichés initiaux : partie postérieure de la vessie opacifiée.
- Clichés en réplétion : le dôme et les parties antérieures de la vessie sont visualisés, la partie postérieure
est masquée : intérêt de clichés obliques.
- Clichés mictionnels : sonde retirée, clichés en oblique et profil strict lorsque la patiente signale la miction.
- Étude post-mictionnelle (évalue le RPM)
- Recherche de reflux :
- par clichés face et oblique :
- Reflux passif (lors du remplissage)
- Reflux actif (lors de la miction)
- Grades de reflux selon la hauteur du reflux au niveau de l’uretère, l’existence d’une dilatation des CPC, ou d’une
dilatation urétérale (voir schéma)
D- urétrographie :
1- Descendante : lors d’une UIV
- contenu vésical opaque (réinjection)
-attendre 2h après UIV
-Buts : recherche de sténose de l’urètre ou autre lésion : voie descendante optimale pour étudier l’urètre
postérieur.
2- sus pubienne :
- chez l’homme si mauvais contraste en UIV (sur vessie pleine distendue, par ponction percutanée 2 travers de
doigt au dessus du pubis, sous scopie) : aiguille longue téflonnée avec mandrin.
3- UCRM : urétrocystographie rétrograde et mictionnelle :
- meilleure étude de l’urètre antérieur.
2- Échographie :
A- Rénale :
- Technique d’exploration : coupes longitudinales et transversales.
- Sondes basse fréquence organes profonds.
- Indication :
a- syndrome obstructif
b- taille des reins (bilan IR)
c- recherche de calculs, calcifications parenchymateuses
d- recherche de complications d’infections urinaires (abcès ++)
e- étude en coupes coronales et axiales
f- recherche de dilatation des CPC
g- recherche de pathologie tumorale
h-évaluation de la taille des reins, de l’épaisseur corticale
i- évaluation de la vascularisation doppler
- La zone périphérique hypo-échogène correspond au parenchyme rénal dans sa
globalité (cortex et colonne de Bertin qui sont hypo-échogènes et les pyramides qui sont encore plus hypo-
échogènes) le calice est anéchogène.
La zone centrale hyperéchogène correspond à la graisse du sinus rénal là
passent les vaisseaux.
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