19/04/17
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TE C H N I Q U E S E N U R O R A D I O L O G I E
I. Techniques radiographiques
A. ASP
- Examen rapide, simple, de lecture facile, peu irradiant et peu coûteux.
- Très demandé en pratique courante, mais de moins en moins d’indication en pathologie urologique.
1. Indications
- Suivi de colique néphrotique (notamment pour savoir si le calcul migre, s’il va être évacué)
- Exploration péri-opératoire de lithiase urinaire
- Pyélonéphrite si CPC dilatés en écho (suspicion de calcul) mais le scanner est préconisé
- IR en seconde intention (si dilatation des CPC en échographie et suspicion de calcul)
2. ASP de face : critère de réussite
- Visibilité du pôle supérieur des reins et des 11e côtes jusqu’à leur articulation vertébrale
- Visibilité du bord inférieur de la symphyse pubienne
- Bonne visibilité du bord externe des psoas
- Absence de flou cinétique : netteté des gaz intestinaux
- Cliché centré sur les reins : doit couvrir la région entre les cul-de-sac pleuraux internes et les
crêtes iliaques
3. Opacifications en radiographie
Opacification vasculaire :
- Artériographie (utilisée en radiologie interventionnelle ++)
- Anévrysme, visualisation des sténoses des artères rénales (on utilise le scanner avec PdC pour faire un diagnostic)
Opacification des voies excrétrices :
- Uretères : voie descendante (sauf reflux) / UIV
- Vessie : voie descendante (sonde dans la vessie) ou sus-pubienne (enfant ++) ou rétrograde / UIV – cystographie
- Urètre : voie descendante (mictionnelle) ou rétrograde / UIV avec clichés mictionnels – urétrographie rétrograde (si jamais on
n’arrive pas à avoir d’info sur l’urètre antérieure par sténose de l’urètre postérieure par exemple
le liquide de contraste ne
passe pas dans l’antérieure)
L’opacification rétrograde de l’ensemble de la voie excrétrice peut se faire à partir d’une sonde placée au méat urétéral ou d’un cathéter
monté dans le bassinet.
On a souvent besoin de la voie descendante et de la voie rétrograde pour explorer l’appareil masculin.
B. UIV (recherche syndrome de jonction pyélo-urétral ++)
Radiographie par opacification de l’arbre urinaire après injection de produit radio-opaque (iodé) par voie intraveineuse, qui sera éliminé
par le rein et opacifiera progressivement les voies urinaires.
1. But
- Analyse morphologique (supplanté par le scanner, + précis) pour les contours, la taille…
- Analyse fonctionnelle ++, plus précise que le scanner (s’il y a une sténose de l’a. rénale, on va voir un
retard d’opacification rénale)
- Étude fine de la paroi des voies excrétrices (moins précis pour l’analyse des sténoses)
- Étude du remplissage/vidange vésicale
- Étude du résidu post-mictionnel
- Analyse de l’urètre (cliché per mictionnel c’est-à-dire quand le patient urine)
Lors d’un scanner, le patient est en position couché alors que lors d’un UIV, on peut mettre l’appareil dans tous les sens.
Le syndrome de jonction pyélo-urétral est un rétrécissement de l’uretère à la jonction du rein, empêchant l’urine de bien s’écouler dans la
vessie. Ce syndrome est à l’origine d’une dilatation pyélo-calicielle. Le blocage fonctionnel de la jonction pyélo-urétral donne une
obstruction intermittente démasquée par un UIV sous hyperdiurèse (hyper-débit pour dilater le passage).
Parfois, on peut avoir un rein qui tombe au niveau de l’espace rétro-péritonéale. En position debout, il peut créer un pseudo-syndrome de
jonction.