Chapitre 3 OSPH Le potentiel électrique 20
ExVxV
)0()( équation 3.6b
Le potentiel décroît linéairement sur l'axe des x, comme le
montre le graphique de la figure. Soulignons que les lignes de
champ sont orientées des potentiels les plus élevés vers les
potentiels les moins élevés. Supposons maintenant que le trajet
réel de la figure soit remplacé par les deux étapes AC et CB.
étant perpendiculaire au déplacement le long de BC, le travail
effectué sur une charge d'essai le long de ce segment est nul. Le
seul travail est celui accompli le long du segment AC parallèle
aux lignes de champ. Comme la composante du déplacement
parallèle ou antiparallèle aux lignes de champ est la seule qui
importe, l'équation 3.6b s'écrit souvent sous la forme
(E uniforme) EdV
où d est la grandeur de la composante du déplacement parallèle ou antiparallèle au champ. Le
signe est positif lorsque le sens du déplacement est opposé au champ. D'après cette dernière
équation, on constate que le champ électrique peut aussi bien s'exprimer en V/m qu'en N/C:
1 V/m = 1 N/C
3.2. Les équipotentielles
Sur une carte topographique, on trace les courbes de niveau en joignant les points de même
altitude. En général, elles représentent des niveaux d'altitude équidistants, un intervalle de 100 m
par exemple. Les courbes sont rapprochées lorsque la pente est raide et elles sont plus éloignées
lorsque la pente est douce. Une équipotentielle est une surface qui joint les points de même
potentiel. Sur un tracé dans le plan, les surfaces apparaissent comme des courbes
équipotentielles. Les courbes de niveau représentent en fait les équipotentielles gravitationnelles;
de la même façon, on peut tracer des équipotentielles électriques.
Dans le champ uniforme de la figure précédente, à chaque valeur de x correspond une valeur
particulière de V. Les surfaces équipotentielles sont donc des plans. On remarque que les lignes
de champ électrique sont perpendiculaires aux équipotentielles et sont orientées des potentiels
élevés vers les potentiels plus faibles, c'est-à-dire dans le sens des potentiels décroissants. Le fait
que les lignes de champ soient perpendiculaires aux équipotentielles est un résultat général.
D'après l'équation 3.4, la variation de potentiel associée à un déplacement infinitésimal sd
est
sdEdV
. Si le déplacement est parallèle à une équipotentielle, alors dV = 0 et 0 sdE
,
d'où l'on conclut que
est perpendiculaire à sd
. Le déplacement d'une particule le long d'une
équipotentielle ne demande aucun travail.
3.3. Les charges en mouvement
Le mouvement d'une charge dans un champ électrique peut être étudié en fonction de la
conservation de l'énergie, 0 cp EE . Lorsqu'on parle de «l'énergie potentielle d'une
charge », il est sous-entendu que les autres charges sont fixes. En fonction du potentiel, la loi de
conservation de l'énergie peut s'écrire
VqEc équation 3.7
Le signe de p
Edépend du signe de q et du signe de V
. Par exemple, si q > 0 et si la charge se
déplace vers les potentiels décroissants ( 0
V), elle va gagner de l'énergie cinétique. Pour
mesurer l'énergie des particules élémentaires, comme les électrons et les protons, on utilise