Chapitre 3
Table 3.1 Valeurs de la composition isotopique de l’hydrogène et de l’oxygène, ainsi que de la
salinité des eaux profondes de différents océans et bassins marins (données d’après Anati et
Gat. 1989; Epstein et Mayeda, 1953; Craig et Gordon, 1965; Ferronski et Brezgunov, 1989;
Redfield et Friedman, 1965).
Océan 18δ (‰) 2δ (‰) S (‰)
Arcti
ue +2.2 ± 1.0
Atlanti
ue N. +0.12 +1.2 ± 0.8 34.9
Atlanti
ue S. –1.3 ± 0.6
Pacifi
ue –0.2 ± 0.3 1.4 ± 0.4 34.7
Antarcti
ue –0.2 to –0.45 –0.9 to –1.7 34.7
Océan Indien –0.2 ± 0.2 34.7 ± 0.2
Méditerranée +1.5 ± 0.2 39.0 ± 0.2
Mer Balti
ue > –7 ± 1* > 4*
Mer Noire –3.3 ± 0.2
Mer Rou
e +2.5
*Valeurs pour la composante eau douce; des valeurs plus fortes ont été trouvées après mélange
avec de l’eau de mer
Par rapport à la valeur 18δ = 0‰ des écarts plus élevés s’observent sur l’eau de surface des
océans, lorsque:
1) l’eau de mer subit une évaporation (Golfe Persique: +2‰, eaux équatoriales: +0.7 ± 0.2‰),
2) au voisinage des côtes les eaux contiennent des quantités variables d’eau douce issue des cours
d’eau; même dans l’océan arctique, l’influence des grands cours d’eau de Sibérie peut être
détectée,
3) les eaux polaires contiennent des quantités variables d’eau de fonte (Mer de glace polaire issue
des cours d’eau sibériens).
Dans les deux derniers cas 18δ est linéairement corrélé à la salinité, comme dans les estuaires.
Dans le premier cas, l’évaporation provoque un enrichissement en 18O, qui est par conséquent
également corrélé à la salinité. Par le passé, au cours des périodes glaciaires de grandes quantités
d’eau océanique ont été piégées et figées sous forme de larges nappes de glace dans les régions
polaires des continents Nord Américains et eurasiatiques. Les estimations disponibles suggèrent
que cette glace présentait une concentration en 18O entre -25‰ (couverture de glace des
Laurentide, Remeda et al. 1993) et -23‰ (couverture de glace Finno-scandinave, Vaikmae et al.
1999). Par conséquent, le 18δ des océans glaciaires peut avoir été plus élevé. Des estimations
récentes suggèrent que le 18δ de l’ensemble de l’Océan au cours du Dernier Maximum Glaciaire
était de 1 à 1.3‰ plus élevé (Shackleton et al. 1987; Schrag, et.al., 1996).
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