CHIMIE DE
L’EAU
DE
MER
l’on peut faire sur la progression des réactions. Le chapitre
8
est consacré
à
I’oxy-
gène dissous, élément de choix de la chimie marine, mais aussi traceur non conser-
vatif des masses d’eau. C’est, après
la
salinité et
la
température, le paramètre océa-
nographique le mieux documenté. De plus, il est considéré, tant pour les eaux
continentales que marines, comme un paramètre écologique de première impor-
tance. Tout ce qui a été dit au chapitre
6
sur le comportement physique des gaz
est applicable
à
l’oxygène
;
c’est pourquoi, ce chapitre
8
a trait au comportement
non conservatif de ce gaz. Enfin, le chapitre
9
étudie les éléments nutritifs, c’est-à-
dire essentiellement i’azote, le phosphore et le silicium. On
y
examine les formes chi-
miques sous lesquelles ces éléments sont présents dans l’eau de mer, leur abon-
dance, leurs interactions avec la biosphère marine, les équilibres et les
transformations par médiation bactérienne entre les différentes formes.
Cet ouvrage correspond
à
un cours de chimie marine donné
à
des étudiants de
fin de maîtrise, désireux d’acquérir des connaissances générales en océanographie.
Mais nous avons aussi voulu faire un ouvrage utile
à
des étudiants plus avancés
dans ce domaine, voire
à
des chercheurs.
Nous
traitons dans le détail certains
points, par exemple la fugacité des gaz, problème qui est susceptible d’intéresser un
chercheur étudiant la pénétration du dioxyde de carbone dans l’océan, mais qu’on
a avantage
à
éluder pour un exposé de base. De même, le problème des associations
entre les ions majeurs de l’eau de mer et ses conséquences pratiques sur les équilibres
entre espèces mineures peut être ignoré dans un
cours
d’initiation. Enfin, nous
avons incorporé dans le texte, notamment
sous
forme de tableaux, certains algo-
rithmes de calculs d’un emploi courant en océanographie. L‘utilisateur les trou-
vera sous
une
forme plus méthodique et plus digeste pour un micro-ordinateur
que dans les publications originales. En parcourant le texte s’y rapportant, il pourra
satisfaire sa curiosité sur l’origine de ces équations semi-empiriques.
G.
COPIN-MONTÉGUT