SEPTEMBRE 2015
CORDIAM
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es questions résolues, des questions sans réponses?
Le congrès de l’ESC 2015, qui vient de se tenir à Londres, a apporté son lot d’études
cliniques importantes, parmi lesquelles plusieurs études françaises.
Certaines paraissent apporter une réponse quasi-définitive à une question clinique
jusque-là non résolue : ainsi, l’étude CIRCUS (Michel OVIZE, Lyon), qui testait l’intérêt
d’un traitement par ciclosporine (molécule expérimentalement efficace comme agent
de post-conditionnement ischémique) en phase aiguë d’infarctus devrait sonner le
glas de ce concept pourtant très attractif, du moins pour ce qui est de son intérêt en
clinique. Après les résultats décevants de l’étude MITOCARE, l’année dernière, CIRCUS
ne montre aucun bénéfice pour le traitement par ciclosporine.
De même, l’étude SERVE-HF (Martin COWIE, Londres) ne montre pas de bénéfice
pour la ventilation assistée asservie chez des patients insuffisants cardiaques ayant
une apnée du sommeil d’origine centrale ; pire, la ventilation assistée s’accompagne
d’une augmentation de la mortalité dont le mécanisme reste putatif ; elle condamne
donc la technique et invite également à plus de recherche dans le traitement de l’apnée
obstructive, chez les patients en insuffisance cardiaque.
D’autres laissent encore la porte entrouverte : l’étude ALBATROSS (Gilles
MONTALESCOT, Paris) n’a pas montré de bénéfice avec le blocage de l’aldostérone
en phase aiguë d’infarctus sur la population globale, mais les résultats semblent
intéressants dans la population des infarctus avec sus-décalage de ST, ouvrant la voie
à de nouvelles recherches centrées sur ces patients.
Enfin, d’autres essais laissent le clinicien sur sa faim. C'est le cas d'OPTIDUAL (Gérard
HELFT, Paris), qui a comparé un traitement antiagrégant double à une monothérapie,
au-delà d’un an après la pose d’un stent actif, avec une étude formellement négative, mais
une tendance en faveur de la prolongation du traitement, qui ne permet pas de trancher
définitivement après les résultats intrigants de l’étude DAPT (moins d’accidents isché-
miques, plus d’accidents hémorragiques, plus de morts quand le traitement est prolongé).
En dehors de l’ESC, cet été nous a apporté une information intéressante : le retrait, par
l’agence européenne du médicament (EMA) de 700 médicaments génériques à la suite
d’irrégularités dans la conduite des essais de bioéquivalence (notamment concernant les
ECG réalisés pendant les études). C’est l’occasion de réfléchir à nouveau sur une autre
question toujours non tranchée : les génériques sont-ils toujours aussi efficaces que les
médicaments princeps ? La question est complexe, et la réponse pas forcément univoque
selon le type de médicaments étudié (pendant le congrès de l’ESC, un collègue israélien
me disait qu’il avait de gros soucis avec les génériques de l’atorvastatine, alors que les
génériques de la rosuvastatine ne lui semblaient poser aucun problème…). Au-delà de
la bioéquivalence pharmacologique, il faut aussi tenir compte des aspects tels que la
constitution de l’excipient, la présentation du médicament (qui peut varier fortement
entre les différents génériques et avoir, de fait, un impact potentiel sur l’observance)
etc… En réalité, seule une véritable étude clinique pourrait trancher vraiment, au
moins pour la classe de médicaments étudiée. Le problème est que ni les industriels
(craignant un résultat qui montrerait l’équivalence avec le traitement princeps), ni les
autorités de santé (craignant au contraire que le princeps puisse être supérieur) ne
sont prêts à financer de tels essais. Pour des motifs d’intérêt financier contradictoire
entre les laboratoires pharmaceutiques et les payeurs, nous allons donc rester dans
le flou sur la question des génériques, alors que des millions de patients reçoivent ces
médicaments quotidiennement. Les considérations financières sont malheureusement
partout présentes, y compris au niveau de la puissance publique, et il s’agit là d’une
problématique pas seulement française, mais bel et bien mondiale …
Nicolas Danchin
Rédacteur en chef
D
LA BIOTHERAPIE
CONTRE LES MALADIES
CARDIOVASCULAIRES
DEREK P, M.S.
RESPONSABLE SCIENTIFIQUE
STRUCTURE ET CARACTERISATION
MOLECULAIRE
Pour en savoir plus :
www.amgen.fr
WORKING FROM
THE HEART
FOR THE HEART*
* Je travaille au cœur de la recherche pour le cœur.
NP-A-EN 14 0694/ AMG 145-FRA-AMG-717-2014-Novembre 2014
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