Deux études de phase III comparant l’association Bevacizumab et interferon à l’interferon
avec un placebo ont confirmé l’efficacité du bevacizumab. Dans l’étude européenne, la survie
sans progression est de 10,2 versus 5,4 mois en rajoutant le bevacizumab, et le taux de
réponse passe de 13 à 31%. Les résultats finaux montrent une amélioration de la survie
globale, non significative, sans doute largement expliquée par les traitements ultérieurs reçus
par les patients.
Le sorafénib
Cette molécule est un inhibiteur de tyrosine kinase administré par voie orale, en continu, à la
dose de 400 mg x2/jour. Il agit sur le VEGF-R 2 et 3, sur cKit, sur PDGF-Rβ modulant ainsi
l’angiogénèse, la prolifération cellulaire et l’apoptose.
Dans une grande étude de phase II, chez 202 patients traités en deuxième ligne pendant 12
semaines, il existe 36% de réponse globale et 34% de stabilisation. La survie sans progression
médiane est de 24 semaines chez les patients traités par sorafénib contre 6 semaines avec le
placebo (p=0,0087).
Les principales toxicités sont l’asthénie (73%) dont 7% de grade 3-4, le syndrome mains-
pieds (62%) dont 13% de grade 3, le rash cutané (66%) et la diarrhée (58%) dont 4% de grade
33,1% des patients ont eu une HTA de grade 3 traités par des antihypertenseurs classiques.
Une phase III (sorafénib contre placebo) a été présentée chez 905 patients confirmant un
avantage en survie sans progression de 12 semaines en deuxième ligne avec des toxicités
proches de celles décrites dans la phase II (cf tableau n°1). Actuellement, cette molécule a
l’AMM en deuxième ligne métastatique, après échec de cytokines. Son utilité en première
ligne de traitement est possible, notamment au vu de récentes études de phase III.