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J.DURR
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Demande - offre - prix
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DEMANDE - OFFRE - PRIX
1 - DEMANDE ET OFFRE VARIENT EN FONCTION DU PRIX
a) La demande
• La demande sur le marché est la somme des demandes individuelles. La demande est une demande agrégée.
Normalement la demande (D) d’un bien augmente quand son prix baisse. La demande est fonction décroissante du
prix.
• On représente cette relation entre la demande et le prix par la courbe de demande.
Cette courbe représente une relation entre demande et prix
qui relève du pur raisonnement économique. Elle n’a pas la
prétention de visualiser les attitudes concrètes, forcément plus
complexes des acheteurs face au prix d’un bien. La courbe de
demande a une valeur conceptuelle, pas opérationnelle.
L’analyse de la demande dans le cadre de la mercatique utilise
des instruments qui sont appropriés à la gestion commerciale.
Explication sommaire de la relation entre demande et prix. Pour les demandeurs le prix est un coût. A un prix donné la
demande regroupe tous ceux qui tirent de leurs achats une satisfaction suffisante pour en accepter le coût. Des achats
supplémentaires n’auront lieu qu’à un prix inférieur - achats supplémentaires de ceux qui sont déjà acheteurs et achats
d’acheteurs nouveaux.
NB - Pour certains biens la demande peut être croissante par rapport au prix (demande perverse). Ex. les produits de
luxe.
b) L’offre
• L’offre sur le marché est la somme des offres individuelles (entreprises par ex.). L’offre est une offre agrégée.
Normalement l’offre (O) d’un bien croît quand son prix augmente. Loffre est fonction croissante du prix.
• On représente cette relation entre l’offre et le prix par la courbe d’offre.
Explication sommaire de la relation entre offre et prix. Pour les offreurs le prix est une recette qui leur permet de
couvrir leurs coûts et de réaliser un bénéfice. A un prix donné l’offre émanera de ceux qui y trouvent leur compte. Une
offre supplémentaire ne se manifestera qu’à un prix plus élevé.
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2 - ELASTICITE DE LA DEMANDE PAR RAPPORT AU PRIX
• Après avoir dégagé le sens de l’impact de la variation du prix d’un bien sur la demande de ce bien, on peut chercher à
mesurer l’intensité de cet impact, c’est-à-dire la sensibilité de la demande à la variation du prix.
On comparera la variation de la demande à la variation du prix qui en est la cause.
Comment mesurer une variation ? Soit une variable X, variant de X1 à X2 entre les temps 1 et 2. On distinguera :
- sa variation absolue : X = X2 - X1
- sa variation relative : X / X = (X2 - X1) / X1 ici on rapporte la variation absolue de X à sa valeur initiale, ce qui
permet d’en mesurer l’importance relative. Pour présenter la variation relative en pourcentage, on multiplie le
résultat du calcul par 100 (on la notera var%).
Ex : deux variables X et Y dont on veut comparer l’importance de la variation.
Soit X1 = 1000 et Y1 = 2000. X = Y = 100.
En termes absolus les deux variations sont égales. Mais en mesure relative on a :
var% X = 10% et var% Y = 5%. L’importance de la variation de X est le double de celle de Y. On peut mieux
comparer les variations en mesurant leur valeur relative.
• Pour comparer la variation de la demande à la variation du prix qui en est la cause on mettra en rapport leurs variations
relatives respectives. C’est-à-dire qu’on relativise entre elles leurs variations relatives !
NB - Soient deux variables A et B de valeurs respectives : A = a et B = b. Mettre en rapport ces deux variables A et B
pour les comparer, c’est calculer a / b. Que signifie ce rapport ?
On raisonne ainsi : à la valeur de B correspond la valeur de A. En conservant la même proportion entre A et B, quelle
serait la valeur de A si la valeur de B était égale à 1 ? Réponse :
pour B = b A = a
pour B = 1 A = a / b (règle de trois arrêtée à la ligne 2)
D’une manière générale calculer le rapport entre deux grandeurs c’est toujours mesurer la valeur du
numérateur pour le dénominateur égal à l’unité, à proportion constante (hypothèse qui doit avoir du sens pour
que la comparaison par la mise en rapport en ait aussi). Ex. : 6 est à 3 ce que 2 est à 1.
Appliquons ce raisonnement à la mesure de la réactivité de la demande à une variation du prix. On met en rapport leurs
variations relatives respectives : soit (var% D / var% prix). Ex. : le prix d’un bien hausse de 4%, et, en conséquence, sa
demande baisse de 2%. (-2%). (var% D / var% prix) = (-2% / 4%) = -0,5. Signifie qu’une hausse du prix de 1% aurait
conduit à une baisse de la demande de 0,5% (-0,5%). (-2% par rapport à 4% c’est la même chose que -0,5% par rapport
à 1%.)
• Le rapport (var% D / var% prix) est appelé élasticité de la demande par rapport au prix. L’élasticité de la demande par
rapport au prix mesure la variation de la demande en % pour une variation du prix de 1%.
On notera l’élasticité de la demande par rapport au prix ED/Px.
Ex. : ED/Px = -0,33 signifie que si le prix du marché augmente de 1% la demande y diminuera de 0,33%. Ainsi si le prix
augmentait de 6% la demande varierait de -2% (-2% 6 * 0,33%).
L’élasticité mesure ainsi la sensibilité de la demande d’un bien par rapport à une variation de son prix.
On remarque que l’élasticité de la demande par rapport au prix est négative parce que la demande varie en sens
contraire du prix.
• On peut exprimer le degré de sensibilité de la demande par rapport au prix en faisant abstraction du signe de
l’élasticité (qui est presque toujours négatif). On raisonne alors en valeur absolue : par ex. −2 = 2 et 2 = 2.
Selon la valeur de ΕD/Px on distingue l’élasticité :
- forte : ΕD/Px > 1
- faible : ΕD/Px < 1 (demande inélastique, rigide par rapport au prix) ex. demande de cigarettes.
3 - EFFET DE SUBSTITUTION - EFFET DE REVENU
La variation du prix d’un bien affecte la demande de ce bien de deux façons. On envisagera ici une baisse du prix.
• L’effet de substitution. Quand le prix d’un bien baisse, il devient moins cher relativement à d’autres biens auxquels il
peut se substituer (biens substituables). Le consommateur aura alors intérêt à acheter plus de ce bien au détriment de ces
autres biens. Des biens substituables sont des biens qui peuvent satisfaire le même besoin.
L’effet de revenu. La baisse du prix d’un bien augmente le pouvoir d’achat du consommateur. Elle équivaut à une
hausse de son revenu. Il pourra augmenter son achat du bien et/ou d’autres biens.
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• On voit que ces deux effets sont en cohérence avec le relation entre demande et prix d’un bien. Mais on constate que
la baisse du prix d’un bien peut aussi conduire à la hausse de la demande d’autres biens (par l’effet de revenu).
Dans certains cas le bien dont le prix baisse peut être délaissé au profit d’un bien qui lui est jugé supérieur. La hausse
du pouvoir d’achat qui résulte de la baisse du prix conduit les demandeurs à l’abandonner. L’effet de revenu l’emporte
totalement sur l’effet de substitution. La conséquence paradoxale de cette opposition entre biens jugés supérieurs et
biens jugés inférieurs c’est que lorsque le prix d’un « bien inférieur » augmente, sa demande augmente aussi. Par effet
de revenu pour des populations à faible pouvoir d’achat, la hausse du prix du « bien inférieur » conduit à l’augmentation
de sa consommation, par abandon de l’achat de « biens supérieurs » (le revenu baisse à la suite de la hausse du prix).
Les « biens inférieurs » concernés par ce phénomène sont appelés « biens de Giffen ». Ex. pain contre viande. Une
hausse du prix du pain amène les populations pauvres à abandonner la viande au profit du pain. Elles reviennent en
arrière.
On remarque que pour les « biens de Giffen », l’élasticité de la demande par rapport au prix est positive. Comme pour
les « biens à demande perverse », qui leur sont diamétralement opposés (biens de luxe par ex.).
4 - VARIATION DE LA DEMANDE OU DE L’OFFRE D’UN BIEN
a) La demande
• On a vu que la demande d’un bien augmente quand son prix baisse ; mais que signifie le fait que la demande d’un bien
augmente dans l’absolu ? Cela veut dire que les demandeurs sont prêts à acheter plus du bien à prix inchan.
Ce qui peut se représenter graphiquement par un déplacement de la courbe de demande.
La demande augmente de D à D
• Evidemment, en cas de baisse de la demande la courbe se translate dans le sens inverse.
• Des facteurs très divers peuvent faire varier la demande d’un bien. Ex. la diffusion d’une innovation conduit à
l’augmentation de la demande d’un bien, ou au contraire, une innovation peut entrainer le déclassement d’un bien, donc
la baisse de sa demande ; les changements des goûts se traduisent aussi par des variations de la demande ; etc.
b) L’offre
On peut représenter l’augmentation de l’offre de la même façon.
L’offre augmente de O à O
• Translation de la courbe dans l’autre sens en cas de baisse de l’offre.
• Parmi les facteurs d’augmentation de l’offre on notera les gains de productivité qui abaissent les coûts de production et
permettent donc de vendre plus au même prix.
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