comme la dioxine, jouent certainement un rôle favorisant. Les lymphomes peuvent s’observer à tout âge, y compris chez
l’enfant et l’adolescent.
Les lymphomes constituent un groupe de maladie très hétérogène sur le plan anatomopathologique. Les LNH se
développent à partir de cellules lymphoïdes de la lignée B (85 % des cas) ou plus rarement T (15 % des cas). Bien que
présentant des caractéristiques communes, ils regroupent de nombreuses entités différentes, en particulier, aux plans
clinique, histologique, évolutif, pronostique et thérapeutique. Les signes cliniques révélateurs des lymphomes sont le plus
souvent dus au développement d’une masse tumorale au niveau d’une aire ganglionnaire superficielle ou profonde, ou
d’un organe. Parfois, la maladie se manifeste par une altération de l’état général avec amaigrissement, hyperthermie,
sueurs nocturnes ou une asthénie.
Les « lymphomes ganglionnaires » regroupent les LNH à expression ganglionnaire prédominante, une atteinte viscérale
pouvant y être, cependant, associée. Les « lymphomes extraganglionnaires », plus rares, présentent des formes à
expression viscérale exclusive ou prédominante. Les formes « agressives » se distinguent des formes « indolentes »,
caractérisées par des comportements cliniques et des modes évolutifs différents qui guident l’approche thérapeutique :
• les lymphomes agressifs, ou de haut grade de malignité (50–60 % des LNH) sont d’évolution rapide (quelques
semaines à quelques mois) et nécessitent un traitement spécifique dès leur diagnostic, qui apporte dans nombre de cas,
une guérison possible ;
• les lymphomes indolents, ou de faible grade de malignité (40–50 % des LNH) sont d’évolution lentement progressive,
habituellement sur plusieurs années. La prise en charge initiale peut donc reposer sur une simple surveillance car le
pronostic à long terme ne semble pas dépendre de la précocité du traitement. Lorsque celui-ci est instauré, il peut
conduire à une rémission apparente de la maladie. Les rechutes sont fréquentes mais l’amélioration récente du pronostic,
notamment grâce à l’introduction du rituximab, apporte à de nombreux patients une survie proche de celle de sujets
indemnes chez les patients âgés. Cependant, au cours de son évolution, un lymphome indolent peut se transformer en
lymphome agressif.
Dans tous les cas, c’est la biopsie qui permet d’effectuer le diagnostic. À l’issue de l’analyse anatomopathologique, le
diagnostic de lymphome sera posé et un typage sera réalisé en fonction de la classification.
L’agressivité clinique est corrélée au diagnostic histologique du lymphome. Les formes histologiques les plus fréquentes
sont :
• pour les LNH agressifs : le lymphome diffus à grandes cellules B (environ 60 % des formes agressives) ;
• pour les LNH indolents : le lymphome folliculaire, toujours de type B, (environ 80 % des formes indolentes).
Le bilan initial, la stratégie thérapeutique et le suivi peuvent être spécifiques à chaque forme histologique. Néanmoins, la
prise en charge du lymphome diffus à grandes cellules B peut être considérée comme représentative de celle des formes
agressives. Il en est de même pour la prise en charge du lymphome folliculaire, considérée comme représentative de
celle des formes indolentes. Certaines formes histologiques justifient une approche particulière :
• le lymphome de Burkitt, de forme endémique (Afrique noire) liée au virus Epstein Barr (EBV) ou sporadique, non liée à
l’EBV (type prédominant en France), dont la croissance tumorale extrêmement rapide constitue une urgence
thérapeutique. Son pronostic a été transformé par la chimiothérapie permettant la guérison sans séquelle dans la majorité
des cas chez l’enfant, alors qu’il reste de pronostic très réservé chez l’adulte ;