Syndrome de repolarisation précoce simulant un syndrome

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Syndrome de repolarisation précoce simulant un syndrome
coronarien aigu
L.Bouzouba, J.Ennoqobi , N.Fikal, G.Bennouna, R.Habbal
Service de cardiologie CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
Introduction : Le syndrome de repolarisation précoce est un syndrome défini par un
sus décalage du point J d’au moins deux dérivations consécutives. Ce syndrome a
été longtemps considéré comme un syndrome bénin. Par contre des études récentes
ont mis en évidence sa relation avec la survenue de mort subite par fibrillation ou
tachycardie ventriculaire. Les facteurs prédictifs de mort subite chez les sujets ayant
une repolarisation précoce reste méconnus.
Observation : Nous décrivons l’observation d’un patient de 60 ans, tabagique
chronique, sans autres facteurs de risque cardio-vasculaire. Il a été admis pour
syndrome coronarien aigu avec un sus décalage atypique de 1mm du point J et du
segment ST au niveau des dérivations antéro-latérale et en inférieur. Un cycle de
troponine est revenu négatif avec une coronarographie normale. L’holter ECG a
révélé plusieurs épisodes de tachycardies ventriculaires non soutenues à répétition.
Le patient était mis sous bétabloquant.
Discussion : La repolarisation précoce considérée comme entité bénigne, présente
dans 1à 5 % de la population avec une prévalence accrue chez les jeunes, les
athlètes et les hommes issus de populations noires. Cependant il peut s’agir d’une
forme maligne lorsqu’elle s’observe dans le territoire inférieur et/ou latéral. Ainsi, Les
critères évoquant une malignité sont un antécédent personnel de syncope, un
antécédent familial de mort subite inexpliquée, une amplitude l’onde J > 2 mm, et
peut être une morphologie particulière de l’onde J.
Le traitement de repolarisation précoce repose essentiellement sur la prévention
primaire
par la stratification du risque rythmique des patients asymptomatiques
porteurs d’une repolarisation précoce.
Conclusion : L’aspect de repolarisation précoce dans les dérivations inféro-latérales
n’est pas forcément une découverte anodine sur un électrocardiogramme. Plusieurs
études ont, non seulement confirmé que sa prévalence était augmentée parmi les
sujets ayant survécu à une FV idiopathique, mais également qu’il était associé à un
surrisque de mortalité cardiovasculaire dans la population générale.
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