DYNFLU20 Une éolienne de section S reçoit un flux d’air. L’écoulement est supposé incompressible. On étudie un tube de courant qui s’appuie sur l’hélice. Sa section d’entrée a une aire S1 et sa section de sortie une aire S2. On note S l’aire de la section du tube au niveau de l’hélice et v la vitesse de l’écoulement à travers cette section. 1) Exprimer le débit massique Dm à travers les différentes sections. S2 S1 v1 v2 S 2) Calculer la force exercée par l’hélice sur l’air du tube en fonction de Dm, v1 et v2. 3) Calculer la puissance cinétique prélevée par l’éolienne à l’écoulement. En comparant avec le travail de la force calculée ci-dessus, montrer la relation v= b 1 v1 + v2 2 g . 4) En l’absence d’éolienne, la surface S serait traversée par un écoulement de vitesse v1. En déduire le rapport r entre l’énergie prélevée par l’éolienne et l’énergie cinétique qui traverserait la section S en l’absence d’éolienne. Exprimer r en fonction de x= v2 v1 . Corrigé 1) Par définition, le débit massique orienté dans le sens de l’écoulement est Dm = zz µv . nΣ dS Σ à travers une surface Σ. Comme l’écoulement est unidirectionnel et unidimensionnel au niveau des sections, il vient Dm = µvi Si à travers chaque section. Comme l’écoulement est incompressible, le débit est le même à travers toutes les sections droites de l’écoulement donc on peut écrire Dm = µv1S1 = µv2S2 = µvS. 2-a) On se place dans le référentiel R lié au sol qui est galiléen pour le phénomène étudié. On considère la surface fermée Σ fixe dans le référentiel R, constituée de Σ1, Σ2 et ΣLAT. Le système fermé S considéré est : Σ2 à l’instant t : le fluide P0 Σ1 contenu dans Σ à l’instant t et la masse δmS δmE entrant dans Σ.; sa quantité de mouΣ ’ δmE v1 v2 vement est P0 p S(t) = p(Σ, t) + δmE v 1; P0 à l’instant t + dt : le fluide contenu dans Σ à l’instant t + dt et la masse δmS sortant de Σ; sa quantité de mouvement est p S(t + dt) = p(Σ, t + dt) +δmS v 2. ΣLAT L’écoulement étant stationnaire, on a p(Σ, t + dt) = p(Σ, t) et δmE = δmS = Dm.dt . Il reste p(t + dt) – p(t) = Dm.dt ( v 2 – v 1). dp(t ) Il vient donc = Dm( v 2 – v 1). dt Or le théorème de la résultant cinétique appliqué à S dans le référentiel R galiléen s’écrit dp(t ) = FEXT . dt Ici, on a F EXT = F H + − p( M )nΣ dS en notant F H la force exercée par l’hélice sur l’air en zz Σ mouvement. Comme la pression vaut p0 en tout point de Σ, on a b zz Σ g reste FH = Dm v2 − v1 . page 1/2 − p( M )nΣ dS = zz Σ − p0nΣ dS = 0 et il x 3) La puissance cinétique de l’air à l’entrée est PC1 = d 1 1 Dmv12 et à la sortie PC 2 = Dm v2 2 . La 2 2 i 1 Dm v2 2 − v12 . 2 En notant P la puissance algébrique des forces extérieures appliquées au fluide qui se réduit ici à la puissance de la force exercée par l’hélice sur le fluide, le théorème de la puissance cinétique s’écrit, dans le référentiel R galiléen, P = PC2 – PC1. est v donc la puisDans la zone où le fluide subit la force F H, la vitesse de l’écoulement sance mécanique reçue algébriquement par le fluide est P = F H. v = Dm( v 2 – v 1) v . Comme les vitesses v , v 1 et v 2 sont colinéaires, on peut écrire P = Dm(v2 – v1).v. Remarque : Comme S2 > S1, on a v2 < v1 d’après la conservation du débit. On en déduit que P < 0 : la puissance est effectivement fournie par le fluide à l’éolienne. En reportant dans le théorème de la puissance cinétique, on obtient 1 1 Dm v2 − v1 . v = Dm v2 − v1 v2 + v1 soit v = v2 + v1 . 2 2 4) L’éolienne prélève donc sur le courant d’air la puissance 1 2 2 ∆PC = PC1 − PC 2 = (µSv )(v1 − v2 ) . Cette grandeur est bien positive puisque v1 > v2. 2 En l’absence d’éolienne, la vitesse du vent serait v1 à travers la section S et la puissance ci1 nétique serait PC ' = (µSv1 )v12 . 2 1 2 2 (µSv )(v1 − v2 ) 2 2 v + v (v − v ) ∆PC On peut définir le rendement par r = d’où r = 2 = 1 2 1 32 1 2 PC ' 2 v1 (µSv1 )v1 2 2 1 v v v 1 − 2 . Si l’on note x = 2 , il vient = 1+ 2 r(x) 2 v1 v1 v1 1 2 r = 1 + x 1 − x dont la représentation graphique est 2 la suivante : Le rendement est maximum pour xM tel que dr = 0 soit 2(1 + xM)(1 – xM) – (1 + xM)2 = 0 ou dx x = x M encore (1 + xM)(2 – 2xM2 – 1 – xM) = 0. On en déduit 2 1 1 1 1 16 x xM = et rM = 1 + 1− = . 2 3 3 3 27 variation de puissance cinétique est donc PC 2 − PC1 = b FG H g b gb g b g IJ FG IJ KH K b gb g FG IJ FG IJ H KH K xM = page 2/2 1 3