Dr. Michael Wilson Département de Géologie, Douglas College Datation par le potassium-argon La méthode de datation par le potassium-argon est une autre alternative qui peut être employée. Le potassium radioactif se transforme en un isotope d’argon. L’argon est un gaz, tout comme l'azote, ce qui fait qu'il pourrait disparaître d'un échantillon. Nous ne pouvons donc utiliser la datation par le potassium-argon qu'avec certains minéraux qui captent l’argon (un gaz inerte) à l’intérieur de leur matrice minérale. C’est intéressant: nous pouvons évidemment employer le potassium-argon avec des minéraux, mais nous ne pouvons l’utiliser avec de la matière organique. Il faut également une quantité considérable de potassium. Il y a donc certains minéraux, comme les feldspaths de potassium, qui contiennent assez de potassium pour se prêter à ce genre de datation. La méthode du potassiumargon serait par exemple profitable dans le cas de roches volcaniques. Vous ne devez pas oublier que nous datons la formation du minéral. Il n'est donc pas possible de simplement prendre un artefact fait à partir d’une roche volcanique et d'obtenir une datation par le potassium-argon de cet artefact. Nous ne daterions pas l’artefact, nous daterions la pierre et celle-ci pourrait s’être formée des millions d’années plus tôt. Dans le cas de la datation par le potassium-argon, nous devons donc nous limiter aux pierres qui se sont formées au moment de leur déposition à l’intérieur d’une séquence, et cette séquence doit avoir un certain intérêt pour nous. Il s'agira donc de matériaux volcaniques, des matériaux qui ont été cristallisés, projetés à l’extérieur d’un volcan, et déposés dans une séquence stratigraphique d'une manière qui nous est utile. La datation par le potassium-argon a été beaucoup employée, par exemple dans les sites des premiers hominidés en Afrique de l’Est, où il y a des cendres volcaniques au-dessus de et sous certaines découvertes associées à ces hominidés, et où le moment de l’éruption volcanique peut être déterminé à l’aide de la datation par le potassium-argon. Si nous voulions utiliser la datation par le potassium-argon pour une séquence donnée ici, sur la côte ouest, il nous faudrait trouver de la cendre volcanique associée à notre séquence. Ou bien, si nous étions près d’un volcan, peut-être même qu’une coulée de lave pourrait d’une façon ou d’une autre nous informer sur la nature et l’âge des dépôts locaux. Malheureusement, il est impossible de dater seulement l'artefact, puisque nous daterions alors la pierre elle-même, et non l’artefact.