Notes de cours d'Alexis Direr Page 4 dernière mise à jour sep 2003
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Caractéristiques de l’analyse macroéconomique
Aspects dynamiques de la macroéconomie: évolution dans le temps d'un système
économique. Pour étudier les phénomènes de cycle et de croissance, les théories économiques
opèrent plusieurs restriction :
1) Elles s’intéressent à la sphère matérielle : fenêtre étroite pour observer des sociétés à
travers ses changements de mode de vie (perd en largeur d’analyse, mais gagne en
profondeur).
2) adoptent une perspective quantitative : s’intéressent à ce qui se compte, avec l’aide des
organismes publics de statistiques. L’analyse macroéconomique repose sur des méthodes
de quantification des évolutions d’ensemble (on convertit tout en chiffres et on ne
s’intéresse qu’à un nombre limité de variables). C’est une différence (il y’en a d’autres)
avec la sociologie (même si la sociologie travaille également sur des données). S’oppose
aux théories du développement moins unidimensionnelles (exemple liens entre dvpt social
et éco). De fait, ce qui se compte peut être représenté sous forme d’équations à l’intérieur
de modèles économiques => permet la modélisation.
3) raisonnement en général à un double niveau agrégé.
Premier niveau d’agrégation : restriction de l’analyse à quelques chiffres et agrégats : le
PIB, la consommation agrégée, l’investissement … (méthodes pour traiter la production
nationale comme celle d’un bien unique générique. La quantité totale produite est résumée à
un seul bien composite. Ne s’intéresse pas à tel ou tel secteur (macroéconomie et pas éco
industrielle).
4) Deuxième niveau d’agrégation : s’intéressent peu aux questions de répartition entre les
groupes sociaux.
Ex de limitation: la croissance américaine a été relativement forte ces vingt dernières années
mais n’a quasiment pas bénéficié aux plus pauvres. La croissance a été un produit joint de
l’extension des inégalités.
5) L’analyse macroéconomique exploite un cadre comptable strict qui prévaut à l’échelle de
la Nation.
Les identités comptables :
Q + M = C + I + ∆St + G + X (somme des ressources = somme des emplois)
La ∆St (variation des stocks) est un emploi qui est assimilé à un investissement (une
immobilisation) par l'INSEE.
Q = Y (somme des ressources = somme des revenus)