Affaire 2012.1643 Page 2/3
concernées, les chemins de fer de montagne, les magasins d’articles de sport, le commer-
ce de détail de manière générale, l’augmentation des coûts pour les déplacements de la
Rega lors d’accidents, etc.
Réponse du Conseil-exécutif
Dans sa réponse à une intervention similaire1, le Conseil-exécutif s’est exprimé comme
suit sur le sujet, se basant sur l’exemple de l’hôpital de Gessenay :
« Les hôpitaux sont de toute évidence des employeurs importants. Ils proposent des pos-
tes comparativement bien rémunérés et souvent des temps partiels. Le recensement des
entreprises 2008 et les données 2011 de la société BAK Basel concernant la population
active montrent qu’en 2011, quelque 860 personnes – soit 7,7 pour cent de la population
active de l’arrondissement administratif du Haut-Simmental–Gessenay – travaillaient dans
le secteur de la santé et du social (14% dans l’ensemble du canton). Ce secteur contri-
buait pour 5,6 pour cent à la création de valeur dans la région (7,4% dans le canton). Le
nombre d’employés et d’employées des hôpitaux est estimé à 2,5 pour cent (4,7% dans le
canton). L’importance économique dudit secteur est donc inférieure à la moyenne canto-
nale dans la région considérée. Il ne faut pas oublier que l’exploitation d’un hôpital de
soins aigus coûte extrêmement cher. Un financement supplémentaire ne peut donc entrer
en considération qu’en cas de nécessité absolue pour la couverture en soins. Le maintien
d’un site hospitalier pour des raisons purement économiques ou des considérations de
politique régionale, dans le but de maintenir des emplois, est exclu. Aussi le Conseil-
exécutif n’estime-t-il pas judicieux de commander une étude portant sur les aspects éco-
nomiques. Une telle étude demanderait en outre un investissement considérable.»
Les documents accessibles au public fournissent les indications suivantes :
L’hôpital de Frutigen appartient au groupe hospitalier fmi AG. Ce dernier publie un rap-
port de gestion pour l’ensemble du groupe mais ne fournit pas d’indicateurs propres à
chacun des sites de Frutigen, Meiringen et Interlaken. De plus, les collaborateurs et col-
laboratrices spécialisés travaillent souvent sur plusieurs sites. Les données disponibles
permettent uniquement de tirer des conclusions relatives au nombre de collaborateurs
et collaboratrices travaillant sur le site de Frutigen (grâce au plan des postes) et au lieu
de résidence des employés du groupe fmi AG. L’hôpital de Frutigen compte 120 emplois
à plein temps répartis entre 180 personnes, dont 145 résident dans l’arrondissement
administratif de Frutigen-Bas-Simmental. Ces 120 postes à plein temps représentent 0,7
pour cent des actifs occupés de l’arrondissement administratif.
Les données mises à disposition par la société BAK Basel montrent qu’en 2012, environ
2100 personnes, soit 11,7 pour cent des actifs de l’arrondissement administratif de Fru-
tigen-Bas-Simmental, travaillaient dans le secteur de la santé et du social (canton de
Berne : 14,2 %). Ce secteur contribuait pour 8,9 pour cent à la création de valeur dans
la région (canton de Berne : 8,4 %).
Le groupe fmi AG publie le nombre de cas traités en fonction des sites et de l’origine
des patients. Près de 86 pour cent des patients de l’hôpital de Frutigen résident dans
l’Oberland bernois. Les autres (14%) viennent du reste du canton ou d’autres cantons. Il
est possible qu’une grande partie d’entre eux soient des excursionnistes ou des hôtes
hébergés.
Si la proximité des services médicaux peut jouer un rôle dans le choix d’une destination
de vacances, elle ne constitue certainement pas un critère déterminant. Dans les Alpes,
il n’est pas rare que ces services soient situés dans un rayon allant jusqu’à 50 km
(Adelboden-Thoune : 43 km, Zermatt-Viège : 35 km ; Mürren et Wengen ne sont pas
1 Motion urgente (M 102/2012) Schmid, Achseten (UDC) du 16 mai 2012 : « La santé dans les régions rurales
– rôle économique des hôpitaux »