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Le dossier 
du patient 
est en 
ligne 
 
 
SANTÉ 
Dès le 1
er
 septembre,  
les dossiers électroniques 
des patients seront accessibles  
sur l’internet. Le Valais est le deuxième 
canton après Genève à lancer un tel 
programme. Tous les hôpitaux ainsi  
que 110 médecins privés y participent.
JEAN-YVES GABBUD 
Dès le 1er septembre, les pa-
tients valaisans pourront avoir 
accès à leur dossier médical élec-
tronique via le site internet 
www.infomed-vs.ch. 
Le patient choisit 
L’inscription n’est pas automati-
que. Pour pouvoir y accéder et 
pour accorder l’accès aux méde-
cins qu’il choisit, le patient doit 
donner son consentement pré-
alable par l’intermédiaire du site 
internet (voir encadré). 
Le dossier électronique ne com-
portera pas forcément toutes les 
notes des médecins ayant traité 
un patient, mais contiendra les 
informations médicales impor-
tantes, comme les radiographies, 
les résultats d’examens, les médi-
caments prescrits, les allergies ou 
encore les lettres de sortie de l’hô-
pital. Selon le docteur Luc 
Eschmann, qui participe au pro-
jet, ce dossier électronique est 
une «véritable révolution», même 
si le patient avait, théoriquement, 
déjà accès à son dossier aupara-
vant. A son avis, cette nouvelle 
méthode permet d’éviter des er-
reurs médicales ou de prescrire 
certains médicaments à double. 
Le dossier permet aussi d’éviter 
de refaire certains examens. 
20% des médecins y sont 
Les hôpitaux ont l’obligation de 
participer à ce programme, tout 
comme les EMS et CMS (en 
2016 pour ces deux derniers). Les 
médecins n’y sont pas obligés. 
Sur les 500 praticiens autorisés à 
pratiquer en privé dans le canton, 
110 ont accepté de collaborer. Les 
pharmaciens seront invités à s’y 
mettre aussi dès cet hiver. Pour -
quoi ne pas rendre la par ticipa -
tion obligatoire pour les mé -
d
ecins?  «Pour l’instant, la loi  
fédérale indique qui est obligé de 
participer et qui n’y est pas con-
traint», 
indique la conseillère 
d’Etat Esther Waeber-Kalbermat -
ten, qui ajoute: «Mais ça pourrait 
venir.» Malgré tout, le taux de 
participation satisfait le chef du 
Service de la santé publique, 
Victor Fournier. «Nous sommes 
agréablement surpris de l’engoue-
ment des médecins en cette phase 
pilote.»
 
Le canton paie la facture 
Le Valais est le deuxième can-
ton à lancer un tel programme, 
après Genève. C’est l’Etat qui l’a 
financé à hauteur de 4 millions 
de francs. Les acteurs de la santé 
devront par la suite se partager 
les frais de fonctionnement, esti-
més à quelque 900 000 francs 
par an. }
Le docteur Luc Eschmann est convaincu des aspects positifs du dossier électronique du patient. 
SABINE PAPILLOUD
À LA UNE Son dossier 
santé sur 
infomed-vs.ch
La participation 
reste facultative 
pour les patients
3
VENDREDI 28 AOÛT 2015 
LE DOSSIER DU PATIENT: COMMENT ÇA MARCHE 
Le patient qui souhaite avoir accès au dossier médical électronique doit 
s’inscrire sur le site www.infomed-vs.ch. L’inscription est gratuite. Les 
jeunes dès 13-14 ans peuvent créer leur propre dossier. 
L’accès est sécurisé. Le patient reçoit par courrier les codes de con-
nexion, d’autres codes de sécurité lui sont envoyés par SMS. 
Les personnes ne disposant pas de l’internet peuvent s’inscrire par té-
léphone (027 603 66 99) et ensuite avoir accès au dossier électronique 
par l’intermédiaire de leur médecin, grâce à une carte patient. 
Pour savoir si son médecin participe à l’opération, il suffit de se réfé-
rer à la liste des 110 praticiens et des hôpitaux figurant sur le site in-
ternet. Ce sont eux qui intègrent les documents médicaux dans le sys-
tème. 
Le patient qui se connecte à son dossier électronique peut le consul-
ter, mais aussi ajouter des médecins, voire des proches, qui y ont ac-
cès, ou en biffer.  
Il a aussi la possibilité de masquer certains documents pour qu’ils ne 
soient plus visibles. 
Une fonction sera ajoutée prochainement: elle permettra au patient 
d’ajouter ses directives anticipées et d’indiquer s’il est donneur d’or-
ganes. 
On notera que ni l’Etat ni les assureurs maladie n’ont accès aux 
dossiers médicaux électroniques.
 
} JYG