VENDREDI 28 AOÛT 2015 À LA UNE Son dossier santé sur infomed-vs.ch La participation reste facultative pour les patients 3 bm Le dossier du patient est en ligne SANTÉ Dès le 1er septembre, les dossiers électroniques des patients seront accessibles sur l’internet. Le Valais est le deuxième canton après Genève à lancer un tel programme. Tous les hôpitaux ainsi que 110 médecins privés y participent. JEAN-YVES GABBUD Dès le 1er septembre, les patients valaisans pourront avoir accès à leur dossier médical électronique via le site internet www.infomed-vs.ch. Le patient choisit L’inscription n’est pas automatique. Pour pouvoir y accéder et pour accorder l’accès aux médecins qu’il choisit, le patient doit donner son consentement préalable par l’intermédiaire du site internet (voir encadré). Le dossier électronique ne comportera pas forcément toutes les notes des médecins ayant traité un patient, mais contiendra les informations médicales importantes, comme les radiographies, les résultats d’examens, les médicaments prescrits, les allergies ou encore les lettres de sortie de l’hôPUBLICITÉ Le docteur Luc Eschmann est convaincu des aspects positifs du dossier électronique du patient. SABINE PAPILLOUD fédérale précise «queLalesloimédecins z ne sont pas obligés de participer au dossier électronique.» ESTHER WAEBER-KALBERMATTEN CONSEILLÈRE D’ÉTAT pital. Selon le docteur Luc Eschmann, qui participe au projet, ce dossier électronique est une «véritable révolution», même si le patient avait, théoriquement, déjà accès à son dossier auparavant. A son avis, cette nouvelle méthode permet d’éviter des erreurs médicales ou de prescrire certains médicaments à double. Le dossier permet aussi d’éviter de refaire certains examens. 20% des médecins y sont Les hôpitaux ont l’obligation de participer à ce programme, tout comme les EMS et CMS (en 2016 pour ces deux derniers). Les médecins n’y sont pas obligés. Sur les 500 praticiens autorisés à pratiquer en privé dans le canton, 110 ont accepté de collaborer. Les pharmaciens seront invités à s’y mettre aussi dès cet hiver. Pourquoi ne pas rendre la participa- tion obligatoire pour les médecins? «Pour l’instant, la loi fédérale indique qui est obligé de participer et qui n’y est pas contraint», indique la conseillère d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten, qui ajoute: «Mais ça pourrait venir.» Malgré tout, le taux de participation satisfait le chef du Service de la santé publique, Victor Fournier. «Nous sommes agréablement surpris de l’engouement des médecins en cette phase pilote.» Le canton paie la facture Le Valais est le deuxième canton à lancer un tel programme, après Genève. C’est l’Etat qui l’a financé à hauteur de 4 millions de francs. Les acteurs de la santé devront par la suite se partager les frais de fonctionnement, estimés à quelque 900 000 francs par an. } LE DOSSIER DU PATIENT: COMMENT ÇA MARCHE Le patient qui souhaite avoir accès au dossier médical électronique doit s’inscrire sur le site www.infomed-vs.ch. L’inscription est gratuite. Les jeunes dès 13-14 ans peuvent créer leur propre dossier. L’accès est sécurisé. Le patient reçoit par courrier les codes de connexion, d’autres codes de sécurité lui sont envoyés par SMS. Les personnes ne disposant pas de l’internet peuvent s’inscrire par téléphone (027 603 66 99) et ensuite avoir accès au dossier électronique par l’intermédiaire de leur médecin, grâce à une carte patient. Pour savoir si son médecin participe à l’opération, il suffit de se référer à la liste des 110 praticiens et des hôpitaux figurant sur le site internet. Ce sont eux qui intègrent les documents médicaux dans le système. Le patient qui se connecte à son dossier électronique peut le consulter, mais aussi ajouter des médecins, voire des proches, qui y ont accès, ou en biffer. Il a aussi la possibilité de masquer certains documents pour qu’ils ne soient plus visibles. Une fonction sera ajoutée prochainement: elle permettra au patient d’ajouter ses directives anticipées et d’indiquer s’il est donneur d’organes. On notera que ni l’Etat ni les assureurs maladie n’ont accès aux dossiers médicaux électroniques. } JYG