
Page 2
Perspectives sur la conjoncture économique et les marchés financiers
Septembre 2012
États-Unis : croissance selon nos prévisions
La croissance s’est poursuivie aux États-Unis à un rythme soutenu au deuxième trimestre de
2012. Le PIB réel a augmenté de 2,1 % par rapport à l'année précédente et, en termes
nominaux, l'économie a progressé de 3,9 %. Les dépenses des consommateurs ont
légèrement monté, de 3,6 %, mais les investissements ont augmenté au rythme
impressionnant de 12,2 %. Les dépenses publiques se sont maintenues et l'apport des
échanges commerciaux a été neutre.
La création d'emplois a ralenti depuis le début de l'année, passant de 226 000 par mois en
moyenne au T1 à 146 000 au T3. L’emploi a augmenté de 1,4 % par rapport à l'année
dernière et il devrait continuer de croître à un rythme similaire pendant le reste de l'année.
L’inflation salariale a ralenti à 1,7 % pour les 12 derniers mois. Globalement, les
rémunérations ont augmenté de 3,3 % au T2 ; à 4,1 %, la hausse a été forte dans le secteur
privé mais elle n’a atteint que 0,2 % dans le secteur public. Les indicateurs avancés
suggèrent que la création d'emplois continuera. L'indice d’emploi de l'ISM (Institute for
Supply Management) s'établit à 53,5 (à plus de 50, cet indice annonce une progression) ; les
emplois temporaires ont augmenté de 8,9 % par rapport à l’année dernière et les heures
travaillées dans le secteur privé progressent plus rapidement que les emplois (2,3 % contre
1,8 %).
La production et les dépenses en biens restent particulièrement dynamiques. Les
consommateurs américains ont réduit leurs dépenses en services au profit des biens,
probablement à cause de l’amélioration du marché du travail et de la détente de la demande
refoulée pendant la récession. La consommation de biens a augmenté de 6,1 % depuis 12
mois et les ventes d'automobiles neuves ont progressé de 17,3 %. Au cours de la même
période, soutenus par la progression des bénéfices (6,1 %), les investissements en
machines et matériel des entreprises ont monté de 9,9 %. Le secteur manufacturier se porte
bien : en juillet, la production industrielle avait augmenté de 4,6 %. Les livraisons routières et
ferroviaires (hors charbon et céréales, qui ont respectivement souffert du bas prix du gaz
naturel et de la sécheresse) ont respectivement progressé de 5 % et de 3 %. Enfin, depuis
un an, l'effectif de la main-d’œuvre dans le secteur manufacturier a augmenté de 180 000
emplois, soit 10 % de tous les emplois créés aux États-Unis.
Les progrès du secteur de la construction ont ranimé l'espoir d'une reprise dans le domaine
du logement. Dans la construction non résidentielle (immeubles de bureaux et
infrastructures), les dépenses ont augmenté de 6,4 % par rapport à l'année dernière ; la
construction résidentielle est en hausse de 12 % et les mises en chantier de maisons ont fait
un bond de 24 %. D’évidence, le secteur du logement bénéficie à la fois de la détente de la
demande refoulée et de la faiblesse exceptionnelle des taux d’intérêt. Le taux fixe pour un
emprunt hypothécaire de 30 ans est 3,40 %, comparativement à 5,04 % en moyenne en
2009. Les prix des maisons se sont stabilisés ou augmentent depuis un an et les ventes de
maisons existantes sont en hausse de 9,3 %. Nous pensons que cette activité va accélérer
dans les deux prochaines années et que la création d’emplois reprendra prochainement
dans ce secteur.
croissance prévue
de 1,5 – 2,0 % en
2013 …
… soutenue par le
secteur
manufacturier, les
investissements
des entreprises et
le marché du
logement.