Hainaut PrÈvention Info Hainaut PrÈvention Info 4 Hainaut Préventionfo La participation du médecin généraliste : résultats de l’enquête... Edito L L’ Observatoire de la Santé du Hainaut met à votre disposition gratuitement ces brochures et affiches pour mieux vous informer : sur demande écrite à l’OSH, rue Saint-Antoine 1 7021 Havré, par téléphone au 065 87 96 00 ou téléchargeable sur internet : http://observatoiresante.hainaut.be Une brochure (42 pages) sur l'arrêt du tabagisme, "Tabac, et si j'arrêtais ?" est associée au nouveau volet de la campagne médiatique et de mobilisation des relais sur la promotion de la santé cardiovasculaire. Ce document est disponible gratuitement sur demande écrite à l’OSH, rue Saint-Antoine 1 - 7021 Havré, par tél. : 065 87 96 00, par Fax : 065 87 79 00, par E-mail : [email protected] ou téléchargeable via web : http://observatoiresante.hainaut.be Parution : Octobre 2005 Tirage : 2300 exemplaires Le nombre de cancers d'intervalle très bas constaté par les programmes en cours le prouve et sera surveillé au fil du déroulement du programme. Aucune étude n'a prouvé la supériorité d'un autre examen dont l'échographie en terme de sensibilité et encore moins en spécificité. Le mammotest a d'autre part l'avantage de prendre moins de temps au sénologue. Ce qui lui permettrait de concentrer son énergie sur les mises au point détaillées de toute personne symptomatique ou dont le mammotest est positif et ce dans un délai bien moins anxiogène que les délais actuels. Les patientes à risque en raison d'un antécédent personnel ou familial de cancer du sein sont généralement conscientes de leur risque et surveillées par leur médecin traitant ou l'oncologue à une plus grande fréquence que le mammotest, ce qui est tout à fait justifié. Si on canalise les autres vers le mammotest, le bénéfice s'en fera ressentir pour toutes, tant les patientes pour mammotest qui voient raccourcir le temps de l'examen que celles bénéficiant d'un bilan dans un service moins stressé par la surcharge et dans un délai plus acceptable. Docteur Marie Anne BLAUDE Radiologue - Second lecteur En bref... La lettre d’information aux médecins sur les activités de prévention de l'OSH, octobre 2005 Dr Anne-Marie BERGHEZAN Observatoire de la Santé du Hainaut Une assurance de qualité, oui ... mais encore... L'assurance de qualité d'un programme de dépistage de cancer du sein se traduit par la diminution des décès suite à cette pathologie dans la population ciblée. Celle-ci ne sera cependant obtenue que si un minimum de 70% de cette population bénéficie d'une mammographie tous les deux ans. Actuellement, les centres de sénologie sont débordés par la demande de mises au point par bilan sénologique entraînant des délais de rendez-vous de plusieurs mois. Et malgré cette saturation, seulement 54% des femmes éligibles bénéficient d'un examen de dépistage. Cet examen sous forme de bilan prend beaucoup de temps, outre la mammographie, il y a un entretien avec le radiologue, un examen clinique et pratiquement systématiquement une échographie. Continuer le dépistage de cette manière, c'est accepter d'en priver une partie trop importante de la population ne nous permettant pas d'avoir un impact réel sur la mortalité par cancer du sein. Le mammotest est un bon examen de débroussaillement, souvent suffisant à lui seul dans un but de dépistage. In Les pistes de solutions émises : faire connaître les atouts du programme ; favoriser une participation active des médecins ; développer avec les médecins concernés une formation "evidence-based", "experience-based" et "patient-centered". Nous souhaitons lancer un défi : mettre en résonnance différentes logiques où la médecine générale "experience based" devient le terreau d'un projet de santé publique. Celui-ci doit être intégré à la pratique médicale quotidienne et répondre aux exigences de promotion de la santé qui font du médecin généraliste un acteur de proximité de première ligne. Editeur responsable : Luc Berghmans rue Saint Antoine 1 - 7021 Havré Les constats soulevés par l'enquête : 1) le mammotest n'obtient pas l'adhésion du corps médical et son attitude par rapport au dépistage a une répercussion négative sur sa participation au mammotest ; 2) il est prématuré de chercher des solutions concrètes et intégrées sans l'obtention préalable de la conviction du médecin de "bien" faire ; 3) le médecin a besoin de temps et de lieux de formation pour développer un regard critique et faire un choix éclairé. A l'Observatoire de la Santé, nous tenons à promouvoir un programme de qualité dans un souci de redistribution équitable des ressources en matière de prévention et de cohérence avec les recommandations européennes. Suite de la page 3 e cancer du sein est une priorité en santé publique, nul n'en doute. De là à faire en sorte que chaque femme concernée puisse bénéficier d'un dépistage de qualité, il y a un pas. Heureusement que les médecins traitants sont là pour franchir ce pas… Comment ? En prescrivant le mammotest bien sûr, mais aussi et surtout en soutenant chaque patiente dans sa démarche. De la prise de décision au suivi des cas suspects, chaque étape peut en effet nécessiter un accompagnement. Pour commencer, il y a des résistances à lever. Qui n'a pas entendu des réflexions comme : "Je n'ai pas le temps", "Le plus important, c'est la santé de mon mari, de mes enfants", "Je préfère ne pas savoir", "J'ai peur de l'examen", etc. ? A l'heure où le cancer du sein touche une femme sur 11 et qu'un dépistage de qualité a démontré son efficacité chez les femmes âgées de 50 à 69 ans, on doit pouvoir trouver les mots pour convaincre. Ensuite, il faut songer à l'annonce du résultat et à ce qu'il implique (même pour les dépistages négatifs où la vigilance doit rester de mise pour détecter les éventuels cancers d'intervalle). Enfin, reste le suivi des cas suspects où l'accompagnement d'un médecin de confiance est plus que nécessaire. Certes, le programme de dépistage du cancer du sein semble bien ficelé maintenant, mais il ne peut être optimal sans le soutien et la conviction de chaque praticien. A vous de jouer donc ! Dr Pascale JONCKHEER Comité Médecins Traitants pour le dépistage du cancer du sein Société Scientifique de Médecine Générale rue de Suisse 8 - 1060 Bruxelles Tel. +32 (0)2 533.09.80 Fax. +32 (0)2 533.09.90 E-mail : [email protected] Comité de lecture Dr Dr Dr Dr Roland BARBIER, médecin généraliste ; Michel DE JONGHE, médecin généraliste ; Pierre DELVOYE, gynécologue ; Michèle VILAIN, médecin généraliste. n° 3 Mammotest : les unités agréées Répartition des unités agréées par entité communale et taux de participation au mammotest en province de Hainaut. Sur la carte ci-dessus, le taux de réponse est défini comme le rapport entre le nombre de femmes dépistées par le programme en 2004 et le nombre d’invitations et de réinvitations en 2004. Les communes qui avaient connu un fort taux de réponse en 2003 continuent à participer de manière importante en 2004. Le taux de participation dans une entité communale n’est pas lié au nombre d’unités de mammographie agréées. une assurance de qualité ! Cela représente pour la population du Hainaut : 37 unités de mammographie agréées ; 65 médecins radiologues “premiers lecteurs” ; 5 médecins radiologues “seconds lecteurs”. L'agrément, quid ? L'agrément accordé par la Communauté française répond à des critères de qualité très stricts conformément aux recommandations européennes. La garantie de qualité concerne tant les appareillages, la chaîne radiologique, les clichés que les compétences des techniciens et des radiologues. Suite page 2 Observatoire de la Santé du Hainaut rue Saint-Antoine 1 - 7021 Havré (Belgique) Tél. : 065 87 96 00 Fax : 065 87 96 79 E-mail : [email protected] Web : http://observatoiresante.hainaut.be Hainaut PrÈvention Info Hainaut PrÈvention Info Hainaut PrÈvention Info Hainaut PrÈvention Info 2 3 Le mammotest, une assurance de qualité ! Les installations doivent correspondre à des normes techniques. Les contrôles de qualité sont quasi quotidiens par l'envoi systématique d'un cliché test des unités aux firmes de contrôle agréées à cet effet. Pour chaque dossier, un radiologue second lecteur vérifie la qualité des clichés et effectue une deuxième lecture en totale indépendance. Enfin, des tests de qualité sont organisés par la Communauté française. Toutes les unités ont été soumises à un test de 30 clichés pour vérifier la conformité de la qualité aux critères européens. Le C.A.R.C., comité d'experts en la matière, s'est chargé de cette mission. Pour permettre aux unités de faire évoluer leur qualité, une seconde séance a été organisée pour les unités en échec par un test de 10 clichés, et Suite de la page 1 actuellement une troisième séance est en cours pour les rattrapages. Cela représente pour les radiologues : des efforts et des investissements considérables ; un équipement performant ; la formation de leurs techniciens ; une rigueur continue dans leur travail. Et surtout actuellement un label de qualité ! Pour connaître la liste des unités agréées du Hainaut, vous pouvez consulter le site : http://observatoiresante.hainaut.be [ Vos patientes peuvent aussi passer le mammotest dans une autre province. Vous trouverez la liste des unités agréées de Wallonie sur le site de la Communauté française ( http://www.sante.cfwb.be/pg001.htm ) et celles de Bruxelles sur le site de Brumammo (http://www.brumammo.be/premiere_fr.htm ). Evolution du programme du dépistage du cancer du sein Le programme de dépistage du cancer du sein a démarré En 2004, 6887 femmes ont bénéficié d'un mammotest. en juin 2002. L'année 2004 marque la fin du premier cycle Ce nombre est inférieur à celui de 2004, mais reste d'invitation. C'est donc l'occasion de tirer un premier bilan. relativement bon si on tient compte de la baisse du nombre d'invitations. D'une part, les rappels envoyés fin 2003 ont Nombre de cancers dépistés continué à influencer la participation début 2004, et d'autre Année Femmes Cancers Taux de part le taux de réponse des réinvitations est nettement plus dépistées détectés de détection élevé que celui des invitations. Les femmes peuvent obtenir un mammotest soit avec 2002 . . . . . . . .2 288 . . . . . . . . .18 . . . . . . . . . .0,79% une invitation soit avec une prescription de leur médecin. 2003 . . . . . . . .8 114 . . . . . . . . .70 . . . . . . . . . .0,86% La figure ci-dessous montre la répartition des femmes ayant 2004 . . . . . . . .6 886 . . . . . . . . .45 . . . . . . . . . .0,65% bénéficié d'un mammotest en fonction de leur mode Au total, 133 cancers ont été détectés entre le début du d'entrée dans le programme. Les chiffres se basent sur programme et le 31 décembre 2004. Le taux de détection la déclaration des femmes. des cancers est supérieur à la norme européenne de 0,60%. Nombre de femmes dépistées en fonction de leur mode Ceci indique la capacité du programme à détecter d'entrée dans le programme (invitation ou prescription) un nombre de cancers au moins équivalent à celui figurant (Invitation reprend aussi bien invitation, rappel que dans les recommandations européennes. réinvitation) L'analyse des résultats des examens complémentaires est en cours et permettra de mieux caractériser les cancers détectés. D'autre part, la mise en place d'un nouveau registre du cancer plus performant va permettre de suivre l'évolution du cancer du sein en Belgique et de mieux évaluer le programme. Participation au programme Evolution du nombre d’invitations, rappels, réinvitations et du nombre de femmes dépistées par le programme de 2002 à 2004 Année Invitations Rappels Réinvitation 2ème cycle ous avez été nombreux à participer à notre enquête sur les opinions et attitudes des médecins généralistes par rapport au dépistage du cancer du sein et au programme en particulier. La participation du médecin généraliste : résultats de l’enquête U ne enquête par questionnaire a été menée par l'Observatoire de la Santé du Hainaut auprès des médecins généralistes de la Province. Un échantillon de 182 d'entre eux a été constitué pour connaître leurs opinions et leurs attitudes par rapport au dépistage du cancer du sein et au programme organisé par mammotest. L'enquête s'est voulue représentative de la fonction, de l'opinion et du ressenti des médecins généralistes. Il y a une forte adhésion des médecins généralistes au dépistage du cancer du sein, mais pas au programme. 93% des médecins pensent que c'est leur rôle de prescrire le test de dépistage, 99% sont convaincus de son importance, 87% disent y penser systématiquement devant leurs patientes de plus de 50 ans. 99 % d'entre eux pensent pouvoir influencer les femmes à se faire dépister. Ils sont plus de 90% à prescrire la mammographie plus l'échographie dans le cadre du dépistage. Le mammotest est considéré comme un test insuffisant, de qualité et d'efficacité douteuses pour un grand nombre. 75% des médecins souhaitent y adjoindre systématiquement l'échographie pour un dépistage optimal. Les médecins manifestent peu d'intérêt pour une formation en matière de dépistage : seuls 18,8% souhaitent s'y former davantage et 34,5% reconnaissent être insuffisamment formés au programme. La motivation et la conviction des médecins quant à leur rôle professionnel en matière de dépistage du cancer du sein sont claires. La mise en pratique de recommandations bien connues relève d'un autre débat. L Suite page 4 L’équipe des enquêtrices que vous avez eues au téléphone : Madame Bernadette DUBOISSE ; Madame Anne-Marie GUIOT ; Madame Martine HAUTAIN. Merci pour votre collaboration chaleureuse ! Evolution du programme du dépistage du cancer du sein Suite de la page 2 Participation au 2ème cycle des femmes dépistées en 2002 En 2002, 2288 femmes ont bénéficié d'un mammotest. Parmi celles-ci, 495 (22%) étaient trop âgées pour participer au 2ème cycle et 20 (1%) habitaient hors province et ne pouvaient être réinvitées par notre centre. Au total, 1773 femmes étaient éligibles pour une invitation au 2ème cycle. Participation au 2ème cycle des femmes éligibles ayant passé un mammotest en 2002 N % Participation au 2ème cycle Total des éligibles . . . . . . . . . . . .1 773 . . . . . . . . .100,0 En 2004, environ 9% des femmes dépistées sont venues suite à une prescription de leur médecin. Les prescriptions ont été moins nombreuses tant en valeur absolue qu'en part relative en 2004 qu'en 2003. L'étude nous apprend que le mammotest est très méconnu des médecins généralistes et que ses atouts majeurs ne sont pas reconnus. e programme n'est pas perçu comme concurrent à leur pratique. Au contraire, ses avantages matériels sont évoqués et les médecins généralistes souhaitent même y jouer leur rôle. Les obstacles majeurs à la participation du médecin au programme : 1. le poids des habitudes en matière de prescription ; 2. l'avis du médecin gynécologue défavorable au programme ; 3. la méconnaissance des atouts majeurs du programme ; 4. le manque d'intérêt par rapport au programme. Nous estimons que la re-connaissance la plus précise et objective possible des obstacles est une étape préalable indispensable à l'ouverture d'un débat constructif autour du sujet avec les acteurs concernés. [ 2ème mammotest . . . . . . . . . . . .728 . . . . . . . . . .41,1 Pas de 2ème mammotest . . . . . .1 045 . . . . . . . . .58,9 Femme dépistées 2002 . . . .32 956 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 288 2003 . . . .73 865 . . . . . .30 217 . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 113 2004 . . . .42 116 . . . . . . . . . . . . . . . . .1 316 . . . . . . .6 887 V Parmi les femmes ayant fait un mammotest en 2002 et éligibles pour le 2ème cycle, 728 (41%) avaient passé un mammotest avant le 30 juin 2005. Il faut noter qu'environ 300 de ces femmes ont passé leur 2ème mammotest en 2005 soit avec un retard par rapport au délai de 2 ans recommandé entre 2 examens. La suite du programme permettra de voir si ces femmes continuent à se présenter au 2ème semestre 2005. Un effort doit encore être fourni pour fidéliser les femmes au programme et les sensibiliser au respect des délais. Dr Christian MASSOT Observatoire de la Santé du Hainaut Ce document est disponible gratuitement sur demande écrite à l’OSH, rue Saint-Antoine 1 - 7021 Havré, par tél. : 065 87 96 00, par Fax : 065 87 96 79, par E-mail : [email protected] ou téléchargeable via web : http://observatoiresante.hainaut.be Hainaut PrÈvention Info Hainaut PrÈvention Info Hainaut PrÈvention Info Hainaut PrÈvention Info