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Hainaut Prévention
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Hainaut Prévention
La lettre d’information aux médecins sur les activités de prévention de l'OSH, Janvier 2005 n° 1
Le cancer du sein est un véritable
problème de Santé Publique en
Occident et en Belgique particulièrement
où près de 7000 nouveaux cas sont
diagnostiqués chaque année.
Faute de disposer de méthodes préventives
efficaces, une des armes dont nous disposons
contre ce cancer est le dépistage, c'est-à-dire la
détection de la maladie à un stade pré-clinique.
Depuis 2001, sur base de recommandations
européennes, un vaste programme national de
dépistage du cancer du sein a été voulu par les
"instances officielles des soins de Santé".
L'Observatoire de Santé du Hainaut est en
charge de son organisation locale et de son
évaluation de base (taux de participation, délais
du courrier…).
Chaque habitante du Hainaut âgée de
50 à 69 ans devrait donc recevoir une invitation
à se rendre gratuitement dans un centre de
radiologie agréé pour y passer un "Mammotest"
gratuit, une fois tous les 2 ans.
Le contrôle de qualité exigé à tous les niveaux
de ce programme est un gage de qualité :
chaque Hennuyère peut en bénéficier.
Un tel programme n'atteindra toutefois son
objectif, celui de diminuer la mortalité liée au
cancer du sein, qu'au bout d'une dizaine
d'années, pour autant que la population
dépistée soit au moins égale à 70% de la
population cible et que toute une série de
critères scientifiques soient rencontrés (taux
des cancers in situ, taux de cancers invasifs,
résultats des biopsies…)
Tels sont les enjeux d'un dépistage gagnant, à
côté des améliorations à apporter dans d'autres
aspects de la prise en charge de cette
maladie…
Dr M. MARECHAL - Gynécologue CHU Charleroi
Centre Communautaire de Référence du Cancer du Sein
1030 BRUXELLES
Edito
Le dépistage du
cancer du sein Sommaire
Editeur responsable : Luc Berghmans rue Saint Antoine 1 - 7021 Havré Tirage : 2500 exemplaires Parution : Février 2005
Observatoire de la Santé du Hainaut
rue Saint Antoine 1 - 7021 Havré (Belgique)
Tél. : 065 87 96 00
Fax : 065 87 96 79
E-mail :
[email protected] Web : http://observatoiresante.hainaut.be
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Dépistage du cancer du sein
La participation des femmes dans le Hainaut . . . . . . . . . . . . . . . . .1-2
Cartographie de la participation des femmes en Hainaut . . . . . . . . . .4
La ligne Tabac Stop au service
des médecins généralistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
Comité de lecture
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
A propos de
Les Midis Santé du Bois d’Havré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
Dépistage du
cancer du sein
La participation des femmes
au programme de dépistage
dans le Hainaut
Le programme de dépistage du cancer du sein a
démarré en Province du Hainaut en juin 2002 par
les premières prescriptions des médecins traitants. La
première vague d'invitations personnalisées commençait en
septembre 2002 en fonction des dates d'anniversaire des
femmes de 50 à 69 ans. De septembre à décembre 2003,
des rappels ont été envoyés aux femmes invitées en 2002.
Parallèlement, le nombre d'unités de mammographies
agréées pour le mammotest passait de 20 unités au
démarrage à 31 lors de l'envoi des premières invitations.
Suite page 2
Ce document est disponible gratuitement sur demande écrite à l’OSH, rue Saint Antoine 1 - 7021 Havré,
ou téléchargeable via web : http://observatoiresante.hainaut.be
Info
La ligne Tabac Stop (070 227 227)
d'information et d'aide à l'arrêt
tabagique lance un appel aux
médecins généralistes.
Elle est là aussi pour eux, pour un échange entre
professionnels de la santé. Elle renvoie souvent vers le
médecin généraliste des patients désorientés par l'aventure
de l'arrêt.
Rencontre avec le Dr Juan Coulon, responsable de
Tabac Stop pour la Fédération Belge contre le Cancer :
Quel genre d'information Tabac Stop peut-il offrir
aux médecins généralistes ?
Nous pouvons être une ressource pour les médecins
traitants. Diffuser de l'information sur les centres d'aide à
l'arrêt tabagique, mais surtout sur les recommandations
internationales en matière de traitement des dépendances
physiques, psychologiques et comportementales au tabac.
Vous connaissez par ailleurs une série de
questions que se posent les médecins. Par
exemple ?
Que dire à un patient qui a peur de prendre du poids ?
Quelle option prendre avec les substituts nicotiniques
lorsqu'on se trouve face à une femme enceinte ou à une
personne qui vient de faire un infarctus ?
Que faire avec un patient qui a un cancer de la gorge et qui
continue de fumer ? Quelle stratégie utiliser avec un patient
que l'on ne trouve pas suffisamment motivé ? Que dire quand
la rechute est là ? Et quand le patient est déprimé, comment
relancer le traitement ?
Par rapport aux patients qui rechutent et
aux médecins qui s'essouffleraient avec
lui, vous avez des mots assez
réconfortants.
Oui, auxquels je crois profondément que chacun apporte sa
pierre à l'édifice de celui ou de celle qui veut arrêter de fumer.
C'est le trajet qui compte, la démarche qui un jour sera très
probablement fructueuse. Donc, la rechute peut n'être qu'une
étape avant un arrêt de longue durée.
Vous renvoyez souvent les appelants vers
le médecin généraliste ?
Le plus possible ! Ce serait évidemment l'idéal que les
médecins de famille puissent nous contacter ensuite, que
nous puissions partager nos expériences. Mais je ne suis pas
sûr que les patients leur disent avoir appelé...
Avec quels problèmes arrivent des
patients qui ont visiblement eu un contact
préalable au sujet du tabac avec leur
médecin généraliste ?
Pas mal de patients qui chipotent avec les substituts
nicotiniques, qui ne savent plus comment doser, qui se
colleraient bien deux, trois patches sur la peau. Je pense
qu'ils hésitent à expliquer leurs difficultés à leur médecin.
Comme si cela devait aller de soi. Comme si on avait peur de
dire ses difficultés, son manque. Beaucoup de fumeurs qui
veulent arrêter ont un problème d'estime d'eux-mêmes.
Ils sont fragilisés dans ce domaine-là. Ils ont peur d'échouer
encore une fois. Maintenant, nos appelants ne sont pas
représentatifs de tous ceux qui veulent arrêter de fumer. Nous
avons des fumeurs et des fumeuses avec des tabagismes
lourds, des comorbidités somatiques et psychologiques.
Peut-être sont-ils plus hésitants à communiquer avec leur
médecin généraliste. Ce serait bien d'avoir l'avis des
médecins généralistes justement. Je lance donc un appel
dans ce sens aux médecins généralistes à qui les patients
auraient fait part de leur démarche et de nos conseils
ponctuels.
Les appelants pour lesquels seuls les
patches ont été envisagés, c'est un
constat qui vous frappe ?
Rares sont en effet les associations entre substituts cutanés
et substituts oraux. Or, des pics nicotiniques sont parfois
utiles, et cela est du ressort des substituts oraux.
La bithérapie est parente pauvre, c'est un constat.
Et pourtant, elle est très utile chez les gros fumeurs.
Nous aurons l'occasion dans un prochain numéro
d'évoquer la campagne de spots télé et radio sur
l'arrêt du tabagisme, qui naîtra du partenariat
entre la Fédération Belge contre le Cancer et
l'Observatoire de la Santé du Hainaut.
La Ligne Tabac Stop
au service des médecins généralistes
Nous remercions nos cinq candidats au comité de
lecture. Les docteurs Roland Barbier, Michel De
Jonghe, Claire-Anne Toubeau, Michèle Vilain et le
Docteur Delvoye.
Nous sommes contents de voir s’unir à la tâche,
quatre médecins généralistes dont deux hommes et
deux femmes (vive la parité !) à un médecin
spécialiste en gynécologie (Dr Delvoye) et
expérimenté en santé publique.
Comité de lecture
Remerciements