COMMUNIQUE DE PRESSE
4 octobre 2010
Résultats de 6 ans de dépistage organisé du cancer du sein
Bruxelles, le 4 octobre 2010. L’Agence intermutualiste (AIM), qui analyse les données de
santé de toutes les mutualités, vient de publier son septième rapport d’évaluation du
programme de dépistage du cancer du sein. Ce rapport fait le bilan de six ans de
programme de dépistage organisé.
En Belgique, près de 1.300.000 femmes sont concernées par ce programme dont l’objectif
est d’alléger le traitement des tumeurs diagnostiquées à un stade précoce et, bien sûr, de
diminuer la mortalité par cancer du sein.
Le dépistage organisé est un élément majeur de la lutte contre le cancer du sein. Mis en
œuvre par les communautés, ce programme de dépistage organisé permet à toutes les
femmes âgées de 50 à 69 ans d’être dépistées gratuitement, tous les deux ans, par un
mammotest. Ce test répond aux normes de qualité du programme d’action « Europe Contre
le Cancer ». L’équipement est soumis à des contrôles stricts de qualité, les résultats du
mammotest sont examinés par un second radiologue indépendant et tous les résultats sont
enregistrés pour permettre le contrôle de qualité.
Dans son rapport, l’AIM établit une distinction claire entre le programme de dépistage
organisé - via le mammotest - et la mammographie diagnostique classique, réalisée
spontanément (dépistage opportuniste) et/ou sur base de plainte et n’entrant dès lors pas
dans le cadre du dépistage organisé. A noter que le dépistage opportuniste n’offre pas
toujours les garanties d’accessibilité et de qualité du dépistage organisé et a un coût
supplémentaire important pour la société. En effet, la mammographie classique, suivie d’une
échographie, coûte 50€ de plus que le mammotest. Après remboursement , elle coûte
encore près de 15€ pour la femme.
Le dernier rapport de l’Agence intermutualiste dresse une série de constats intéressants :
Un taux de couverture globale en augmentation
En Belgique, avant le lancement du programme en 1999-2000, 38% des femmes âgées de
50 à 69 ans se faisaient spontanément dépister par mammographie classique. En 2006-
2007, le taux de couverture globale (via mammotest et/ou mammographie classique) est
passé à 61%, dont 30% dans le cadre du programme de dépistage organisé.
Bien que l’on se rapproche de l’objectif européen, les efforts doivent être maintenus pour
atteindre les 75% de couverture recommandés, ce qui devrait permettre d’obtenir une
diminution de la mortalité de 30%.
Une meilleure accessibilité, aussi auprès des femmes issues de milieux défavorisés
Le programme de dépistage organisé a permis de sensibiliser et de recruter, de nombreuses
femmes qui n’auraient probablement pas bénéficié d’un dépistage : les femmes les plus
âgées et les femmes issues de milieux défavorisés. Néanmoins, des efforts restent à faire.