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Ondes électromagnétiques - Polarisation
Toute onde électromagnétique peut s'analyser en utilisant l'analyse spectrale ; on peut décomposer une
onde quelconque en une somme d'ondes monochromatiques. Une OEM qui se propage, est constituée
d'un champ électrique et d'un champ magnétique tous deux perpendiculaires à la direction de
propagation :
onde électromagnétique : oscillation couplée du champ électrique et du champ magnétique.
Une onde électromagnétique monochromatique peut se modéliser par un dipôle électrostatique vibrant,
ce modèle reflétant convenablement, par exemple, les oscillations du nuage électronique d'un atome
intervenant dans la diffusion Rayleigh (modèle de l'électron élastiquement lié).
Les variations des champs électrique et magnétique sont liées par les équations de Maxwell, on peut
donc représenter l'onde par un seul de ces champs, en général le champ électrique. On peut alors écrire
l'équation générale d'une onde plane monochromatique :
où est le vecteur position du point considéré, φ est la phase à l'origine,
est le vecteur d'onde dont la norme vaut 2π/λ1, λ étant la longueur d'onde.
On utilise aussi fréquemment la forme complexe :
On obtient les grandeurs physiques, réelles, en prenant la partie réelle de cette forme complexe.
La polarisation correspond à la direction et à l'amplitude du champ électrique . Le cas le plus simple
est celui d'une onde plane, qui est une bonne approximation de la plupart des ondes lumineuses. Dans le
cas d’une polarisation rectiligne, E (et donc B) reste dans un même plan (cf fig ci-dessus); sinon, le
vecteur E tourne autour de l’axe k pendant que l’onde se propage.
Pour une onde non polarisée, ou naturelle, tourne autour de son axe de façon aléatoire et
imprévisible au cours du temps. Polariser une onde correspond à donner une trajectoire définie au
champ électrique. La plupart des sources lumineuses (soleil, filament incandescent…) émettent en fait
des trains d’onde successifs décorrélés les uns des autres, de sorte qu’il n’y a ni cohérence de phase, ni
constance de la direction de polarisation, sur plus de quelques nanosecondes.
La notion d'onde électromagnétique est complémentaire de celle de photon. En fait, l'onde fournit une
description plus pertinente de la radiation pour les faibles fréquences (c'est-à-dire les grandes
longueurs d'onde) comme les ondes radio.
En fait, l'onde électromagnétique représente deux choses :
la variation macroscopique du champ électrique et du champ magnétique ;
la fonction d'onde du photon: l'intensité de l'onde est la probabilité de présence d'un photon.
Lorsque le flux d'énergie est grand devant l'énergie des photons, on peut considérer que l'on a un flux
quasi-continu de photons, et les deux notions se recouvrent. Ceci n'est plus vrai lorsque le flux
d'énergie est faible (on envoie les photons un par un), la notion de « variation macroscopique »
(moyenne) n'a alors plus de sens. Chaque photon « emporte » une quantité d'énergie déterminée, valant
E = h·ν, h étant la constante de Planck et ν la fréquence.