RAPPORT DE CERTIFICATION CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON HENRI DUFFAUT 305 rue raoul follereau 84902 Avignon JUIN 2015 SOMMAIRE INTRODUCTION 1. LES OBJECTIFS DE LA CERTIFICATION 2. LA CERTIFICATION V2014 LES NIVEAUX DE CERTIFICATION LEXIQUE ET FORMAT DU RAPPORT 1. LEXIQUE DES TERMES UTILISÉS 2. LES FICHES PAR THÉMATIQUE PRÉSENTATION DE L'ÉTABLISSEMENT DÉCISION DE LA HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ PROGRAMME DE VISITE 1. LISTE DES THÉMATIQUES INVESTIGUÉES 2. LISTE DES ÉVALUATIONS RÉALISÉES PAR LA MÉTHODE DU PATIENT-TRACEUR PRÉSENTATION DES RÉSULTATS PAR THÉMATIQUE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ ET DES RISQUES GESTION DU RISQUE INFECTIEUX DROITS DES PATIENTS PARCOURS DU PATIENT DOSSIER PATIENT MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE DU PATIENT PRISE EN CHARGE DES URGENCES ET DES SOINS NON PROGRAMMÉS MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT AU BLOC OPÉRATOIRE MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN MÉDECINE NUCLÉAIRE MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN IMAGERIE INTERVENTIONNELLE MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN ENDOSCOPIE MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN SALLE DE NAISSANCE CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 1 INTRODUCTION 1. Les objectifs de la certification La certification mise en œuvre par la Haute Autorité de santé a pour objet d'évaluer la qualité et la sécurité des soins dispensés et l'ensemble des prestations délivrées par les établissements de santé. Elle tient compte notamment de leur organisation interne et de la satisfaction des patients. Il s'agit d'une procédure obligatoire qui intervient périodiquement tous les 4 ans. La certification consiste en une appréciation globale et indépendante de l'établissement afin de favoriser l'amélioration continue des conditions de prise en charge des patients. Elle s'attache plus particulièrement à évaluer l'existence et la maturité de projets relatifs à la qualité et à la sécurité et en conséquence, la capacité de l'établissement à identifier et maîtriser ses risques et à mettre en œuvre les bonnes pratiques. Pour conduire son évaluation, la Haute Autorité de santé se réfère à un référentiel qu'elle a élaboré : le Manuel de certification publié sur son site internet. La version du Manuel de certification applicable est celle en vigueur à la date de la visite. Si elle ne se substitue pas aux inspections et contrôles de sécurité sanitaire diligentés par les autorités de tutelle, la certification fournit aux ARS une évaluation externe qualifiée sur le niveau de maturité des différentes composantes de la qualité et de la sécurité des soins des établissements de santé. Elle est une certification globale et non une certification de toutes les activités de l'établissement. En effet, le dispositif mis en place (référentiel général, visite non exhaustive, experts-visiteurs généralistes) porte sur le fonctionnement global de l'établissement et n'a pas vocation à analyser spécifiquement le fonctionnement de chaque secteur d'activité. 2. La certification V2014 Le développement d'une démarche d'amélioration de la qualité et de la sécurtié dans les établissements de santé nécessite une étape première de développement d'une culture partagée et d'une maîtrise des processus transversaux clés pour la qualité et la sécurité des soins. Avec la V2014, la certification évalue : - l'existence d'un système de pilotage de l'établissement pour tout ce qui a trait à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et des prises en charge dans chacun des secteurs d'activité ; - les résultats obtenus mesurés par l'atteinte d'un niveau de qualité et de sécurité sur des critères jugés essentiels à savoir les « pratiques exigibles prioritaires » (PEP). Ce double regard permet à la certification de s'adapter aux diverses situations des établissements et offre à ces derniers un diagnostic régulier favorisant l'actualisation des plans d'actions d'amélioration, tant sur les apects managériaux que sur les aspects opérationnels. Pour la V2014, la HAS a choisi une approche par thématique. Une liste de thématiques a été établie qui fait la correspondance avec les critères du Manuel de certification. 2 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 Pour chaque établissement, la Haute Autorité de santé établit un programme de visite comprenant : 1. Des audits sur : • des thématiques communes à tous les établissements de santé ; • des thématiques spécifiques à l'établissement définies par la HAS après analyse du compte qualité de l'établissement, du document d'interface HAS-établissement-Tutelles et de toute autre information dont elle a eu connaissance. • et, par exception, sur des thématiques supplémentaires ajoutées en visite dans le cas où un dysfonctionnement est observé sur une thématique non inscrite au programme initial de visite. 2. Des investigations selon la méthode du patient-traceur : cette dernière permet d'évaluer la prise en compte des critères de la certification dans le registre de la prise en charge réelle d'un patient. Le présent rapport rend compte de l'évaluation réalisée par les experts-visiteurs sur l'existence d'un système de pilotage de l'établissement pour ce qui a trait à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et des prises en charge dans chacun des secteurs d'activité (avec une obligation de résultat sur des critères jugés prioritaires - les PEP) ainsi que sur la maturité des démarches qualité risques, en particulier leur déploiement au plus près des équipes et de la prise en charge des patients. Etabli après une phase contradictoire avec l'établissement, le rapport de certification est transmis à l'autorité de tutelle. Il est rendu public. Les niveaux de certification La décision de la Haute Autorité de santé peut comporter : - aucune décision, - des recommandations, - des réserves, - des réserves majeures. Les recommandations, réserves et réserves majeures traduisent le niveau de maturité de chaque thématique évaluée c'est-à-dire la capacité de l'établissement à maîtriser les risques identifiés, à atteindre les objectifs de la thématique et à fonctionner selon un dispositif d'amélioration continue. La maturité de chaque thématique est fondée sur les conformités et écarts identifiés au cours de la visite de certification, pour chaque sous-étape du « PDCA » ; l'ensemble répondant à la définition d'un niveau de maturité objectivé dans une grille de maturité établie par la HAS. Elles peuvent, par exception, souligner le non-respect de points clefs qui créent un risque grave et immédiat pour la sécurité des patients quelle que soit la maturité du système. Il s'agit le plus souvent de non conformités majeures. Au final, la HAS prononce, sur les thématiques investiguées en visite, les niveaux de certification suivants : - Certification, éventuellement assortie d'une ou plusieurs recommandations ; Dans cette hypothèse, la HAS encourage l'établissement à poursuivre la dynamique engagée et, si des recommandations sont prononcées, à mettre en œuvre les mesures préconisées dont il rendra compte au travers de la production d'un compte qualité. - Sursis à la certification dès lors qu'elle a émis une ou plusieurs réserves ou réserves majeures. Dans cette hypothèse, l'établissement n'est pas certifié et ne le sera que s'il démontre, dans un délai de 3 à 6 mois, qu'il a significativement corrigé les insuffisances constatées. - Non-certification si au moins une réserve majeure est prononcée, qu'au moins un tiers des thématiques fait l'objet de réserves ou de réserves majeures et qu'est constatée la récurrence de problématiques identifiées lors de la précédente procédure. Dans cette hypothèse, la HAS décide avec l'autorité de tutelle et l'établissement dans quel délai celui-ci peut mettre en œuvre les actions d'amélioration nécessaires et faire l'objet d'une nouvelle visite. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 3 LEXIQUE ET FORMAT DU RAPPORT 1. Lexique des termes utilisés Audit de processus : Sigle AP Conformité Ecart Elément d'investigation obligatoire Maturité Méthode PDCA Sigle P / D / C / A Objectifs et programme de visite Patient traceur : Sigle PT Preuve Qualification des écarts Méthode qui consiste à évaluer le management, l'organisation et la mise en œuvre effective d'un processus (une des thématiques V2014) afin de mesurer sa conformité aux exigences et sa capacité à atteindre les objectifs. Mené selon la logique du « PDCA », l'audit de processus analyse les contributions respectives des responsables du processus et des acteurs de terrain, la manière dont le management mobilise les équipes opérationnelles, mais également la capacité des équipes opérationnelles à rétroagir sur les pilotes du processus. Satisfaction à une exigence portée par la thématique et référencée au manuel. Non satisfaction à une exigence protée par la thématique et référencée au manuel. Chaque écart est étayé d'une preuve et de sa source. Elément-clé d'une thématique nécessitant une investigation obligatoire par l'expert-visiteur et une mention systématique dans le rapport qu'il s'agisse d'une conformité ou d'un écart. Traduction, pour chacune des sous-étapes du PDCA des thématiques investiguées, du niveau atteint par l'établissement dans la maîtrise de la définition et de la structuration de son organisation, de la mise en œuvre opérationnelle et de la conduite des actions d'évaluation et d'amélioration. On distingue 5 niveaux de maturité : fonctionnement non défini, de base, défini, maîtrisé, optimisé. Sigle représentant la Roue de Deming ou le cycle d'amélioration continue de la qualité : - P = Plan : prévoir - D = Do : réaliser - C = Check : évaluer - A = Act : agir ou réagir Les objectifs de visite, établis en amont de la visite par la HAS, consistent à contextualiser les audits sur des thématiques communes à tous les établissements, motiver le choix des audits sur des thématiques spécifiques à l'établissement (1 à 3 audits) et définir les investigations selon la méthode du patient-traceur. Cela se traduit, pour chaque établissement, par l'élaboration d'un programme de visite. Méthode d'évaluation rétrospective qui consiste, à partir d'un séjour d'un patient hospitalisé, à évaluer les processus de soins, les organisations et les systèmes qui concourent à sa prise en charge. Justification de l'écart, c'est-à-dire ce qui a été observé ou entendu au travers des différents entretiens, visites terrain ou patient traceur. Niveau de criticité de l'écart identifié et conformité en synthèse collective. Il existe en 3 niveaux de qualification : - Point sensible : o Ecart qui n'entraîne pas de risque direct pour le patient ou les professionnels. o Ou, écart qui n'entraîne pas de risque de rupture de système (par exemple, par manque d'antériorité, de structuration et/ou d'appropriation). - Non-conformité : o Ecart entraînant un risque direct pour le patient ou les professionnels o Ou, écart indiquant une rupture du système. - Non-conformité majeure : o Ecart indiquant des faits ou manquements mettant en jeu la sécurité des patients ou des professionnels de manière grave et immédiate et pour lequel il n'existe aucune mesure appropriée de récupération ou d'atténuation o Ou, absence ou défaillance totale du management d'une activité sur une thématique donnée. Référentiel applicable Exigences du Manuel de certification, incluant la réglementation et les éléments issus du processus décisionnel de la HAS. Audit de processus ou patient-traceur. Source 4 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 2. Les fiches par thématique Chaque fiche est constituée de deux parties : 2.1 La caractérisation générale qui précise la problématique de la thématique. Cette partie, élaborée par la HAS, est identique pour tous les établissements de santé. 2.2 Les résultats de l'établissement : a. Une représentation graphique permet à l'établissement de visualiser son niveau de maturité à partir des colorations obtenues et d'évaluer sa marge de progrès. b. Une synthèse générale sur le niveau de maîtrise de la thématique. Rédigée selon les étapes du PDCA, elle présente les conformités et les écarts observés lors de l'audit processus et intègre le cas échéant, les constats des évaluations par patient-traceur. c. Un tableau des écarts non publié, qui recense l'ensemble des écarts relevés. Chaque écart y est libellé et justifié au regard du référentiel applicable. L'établissement peut ainsi savoir précisément, ce qui doit être amélioré. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 5 PRÉSENTATION DE L'ÉTABLISSEMENT CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT Adresse 305 rue raoul follereau 84902 Avignon Département / région VAUCLUSE / PACA Statut Centre Hospitalier Type d'établissement Etablissement de santé Liste des établissements rattachés à cette démarche Type de structure FINESS Nom de l'établissement Adresse Site ch d'apt GCS de moyens 840018212 GCS APT AVIGNON Route de marseille 84400 APT 305 rue raoul follereau Entité juridique 840006597 Etablissement de santé Etablissement de santé 840001861 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON 84902 Avignon 305 rue raoul follereau CENTRE HOSPITALIER 84902 Avignon D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT 840012470 305 rue raoul follereau CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT- 84000 Avignon SLD 840018337 CH D'AVIGNON HENRI DUFFAUT CHIRURGIE Route de marseille Etablissement de santé 84405 APT Activités Type de prise en charge 6 Activités Nombre de lits d'hospitalisation Nombre de place d'hospitalisation partielle Nombre de places de chirurgie ambulatoire Nombre de séances de dialyse Nombre de places d'HAD MCO GynecoObstétrique 53 / 2 / / SLD SLD 67 / / / / MCO Chirurgie 20 / 22 / / SSR SSR 109 / / / / CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 MCO Médecine 496 44 / 14679 / Secteur faisant l'objet d'une reconnaissance externe de la qualité Réorganisation de l'offre de soins Coopération avec d'autres établissements Regroupement / Fusion Arrêt et fermeture d'activité Création d'activités nouvelles ou reconversions CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 7 DÉCISION DE LA HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ 1. Décision de certification Au vu des éléments mentionnés dans le présent rapport, issus de la visite sur site, la Haute Autorité de santé décide, la certification de l’établissement avec obligation d’amélioration (C). 2. Avis prononcés sur les thématiques RECOMMANDATIONS D’AMÉLIORATION - Gestion du risque infectieux Dossier patient Management de la prise en charge du patient au bloc opératoire Management de la prise en charge du patient en imagerie interventionnelle OBLIGATION D’AMÉLIORATION - Management de la prise en charge du patient en endoscopie 3. Suivi de la décision L'établissement transmettra à la Haute Autorité de santé un compte qualité supplémentaire dans un délai de 6 mois (Janvier 2016), indiquant les actions correctives conduites sur l'ensemble de ses obligations d’amélioration. Au terme de l’analyse de ce compte qualité supplémentaire, la HAS peut décider la certification de l’établissement éventuellement assorties de recommandations d’amélioration ou d’organiser une visite de suivi sur les obligations d’amélioration définies dans le rapport de certification. PROGRAMME DE VISITE La Haute Autorité de santé a défini des objectifs de visite, établis sous forme d'une liste de thématiques à auditer et de patients-traceur à réaliser. Seuls les audits de processus inscrits dans les objectifs de visite font l'objet du présent rapport. Dans le cas où un dysfonctionnement est observé en cours de visite sur une thématique non inscrite au programme de visite, les experts-visiteurs peuvent conduire des investigations supplémentaires et ajouter cette thématique au programme. 1. Liste des thématiques investiguées MANAGEMENT Management de la qualité et des risques Gestion du risque infectieux PRISE EN CHARGE Droits des patients Parcours du patient Dossier patient Management de la prise en charge médicamenteuse du patient Prise en charge des urgences et des soins non programmés Management de la prise en charge du patient au bloc opératoire Management de la prise en charge du patient en médecine nucléaire Management de la prise en charge du patient en imagerie interventionnelle Management de la prise en charge du patient en endoscopie Management de la prise en charge du patient en salle de naissance FONCTIONS SUPPORTS 2. Liste des évaluations réalisées par la méthode du patient-traceur 8 PT Population 1 Adulte H/F 2 Adulte H/F Secteurs d'activité / services Médecine Hôpital de semaine Gastroentérologie Médecine - OncoHémato (secteur protégé) Pathologie Mode d'entrée Type de parcours PEC maladie tube digestif Programmé Ayant eu une coloscopie MCO Cancer Programmé Ambulatoire MCO CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 Secteurs d'activité / services Médecine Cardiologie Pathologie Mode d'entrée Type de parcours PEC Cathétérisme Urgence Ambulatoire MCO Médecine - UNV AVC Urgence Complexe MCO Endocardite fébrile Urgence Simple MCO / Urgence Complexe MCO Adulte H/F ou Personne âgée Médecineservice médical d'accueil Médecine Néonatologie Chirurgie ophtalmo Cataracte Programmé Ambulatoire MCO 8 Enfant Chirurgie H Appendicectomie Urgence Simple MCO 9 Femme Maternité Simple MCO 10 Personne âgée Rééducation fonctionnelle après chirurgie orthopéd Complexe SSR 11 Personne âgée SLD Complexe SLD PT Population 3 Adulte H/F 4 Adulte H/F 5 Adulte H/F 6 Bébé 7 Accouchement Urgence par voie basse Prothèse de Urgence puis chir hanche ortho Trauma Bassin ? Bilan mémoire Après passage en médecine gériatrique court séjour CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 9 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS PAR THÉMATIQUE 10 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 MANAGEMENT DE LA QUALITÉ ET DES RISQUES 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer que l'établissement a mis en place une démarche globale, collective, organisée et suivie de gestion de la qualité et des risques. L'établissement doit montrer que sa démarche n'est pas liée uniquement à des actions immédiates et correctives liées à des événements indésirables, une situation de crise ou à l'actualité, mais fondée sur une approche systémique de la qualité et des risques et intégrée au projet managérial. De plus, cette démarche globale doit intégrer la préparation aux situations sanitaires exceptionnelles dans le cadre du plan blanc. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 11 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique L'établissement a élaboré et formalisé un programme d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins au sein du projet qualité et sécurité 2013-2017. Il reprend la politique globale et les objectifs d'amélioration fixés pour l'établissement par les données issues des analyses des risques, par les contrôles externes et/ou par le CPOM. Il est décliné annuellement au travers d'un programme d'actions qualité (PAQ) validé et suivi par la commission qualité. Le projet qualité et sécurité 2013-2017 intègre la démarche qualité sécurité à l’échelle de l’établissement, les démarches de reconnaissance externe de la qualité, le bilan des dernières certifications HAS, le bilan sécurité gestion des risques et le bilan qualité et évaluation des pratiques professionnelles. Il définit le management de la qualité au sein de l’établissement. Cependant, le programme d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ne recense pas toutes les composantes des programmes d’actions qualité déployés au sein de l’établissement notamment pour chaque domaine de vigilance ou les actions d'améliorations mises en œuvre suite à l'analyse des évènements indésirables. Organisation interne La démarche qualité et gestion des risques est pilotée par le service qualité, composé d’un Directeur Adjoint, de deux PH (20% qualité, 50% PECM), d’un ingénieur qualité, d’une assistante qualité, d’un Cadre Supérieur de Santé gestionnaire des risques associés aux soins. Les rôles et responsabilités sont identifiés et formalisés dans les fiches de poste des professionnels, accessibles sur la gestion documentaire. Le dispositif de gestion documentaire est intégré au Système d'information de l’établissement et concerne les différentes composantes concernées en matière de qualité, gestion des risques et vigilances sanitaires. Le projet de communication est défini au sein du projet qualité et sécurité. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Le programme annuel qualité et gestion des risques reprend l’ensemble des plans d’actions validés en commission qualité. Il est décliné dans chaque pôle de l’établissement et fait l’objet d’une annexe au contrat de pôle. A chaque objectif est affecté un pilote, en fonction de son domaine de compétences, pour décliner le plan d'action qualité dans les délais impartis. Ces pilotes organisent le déploiement dans leurs secteurs respectifs. Lors des réunions CRUQPC, les représentants des usagers sont informés du déroulement de la démarche. Chaque responsable de service est considéré comme un référent qualité dans son secteur, assisté éventuellement par un professionnel intéressé. Le déploiement de la démarche, la participation des équipes et la mise en œuvre des actions d'amélioration sont organisés en concertation avec l’organisation institutionnelle, des groupes de travail ont permis la réalisation concertée et pluridisciplinaire du compte qualité. L’établissement a organisé le déploiement des CREX avec deux thèmes prioritaires pour initier la démarche : l’identitovigilance et la prise en charge médicamenteuse. La CME recense les démarches EPP issues des plans qualité des pôles d’activité et s’assure de leur évolution. Les RMM et RCP intègrent les pratiques professionnelles médicales. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... La direction qualité est une ressource méthodologique à disposition des professionnels des services. Les professionnels de la direction qualité sont qualifiés dans ce domaine d’activité, les binômes initiés pour la réalisation du compte qualité ont été formés à la démarche. Des médecins ont bénéficié d’une formation sur les audits de processus et les évaluations par patient traceur. La gestion documentaire établissement assure la disponibilité des documents pour l’ensemble des professionnels. Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) La démarche d’évaluation des risques a priori, professionnels et/ou associé aux soins, est effective. Ceux-ci sont répertoriés, analysés et hiérarchisés et intègrent pour les uns, les démarches institutionnelles déclinées par pôle d’activité, pour les autres le document unique des risques professionnels réactualisé de façon annuelle. Un technicien supérieur hospitalier est chargé de cette mise à jour. 12 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 Le dispositif des gestions des évènements indésirables et évènements indésirables graves est opérationnel et connu des professionnels. Les déclarations, issus du logiciel dédié sont analysées selon les méthodes adaptées et font l’objet d’une implication des professionnels concernés et éventuellement de la saisine d’un groupe d’analyse et/ou passage en CREX. Le système de gestion des plaintes et réclamations est organisé et chaque signalement fait l’objet d’une réponse après enquête et étude de la réclamation. Les actions d'amélioration nécessaires sont mises en œuvre. Un bureau évènement indésirable vigilance se réunit deux fois par an afin de recenser les bilans d’activité de chaque domaine de vigilance. C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus Les indicateurs qualité font l’objet d’une évaluation annuelle dont les résultats sont diffusés aux responsables. Une lettre qualité trimestrielle informe les professionnels des démarches en cours dans l’établissement. Les résultats des Questionnaires de satisfaction patient sont transmis à la CRUQPC. Une revue des plans d’actions est effectuée annuellement en présence des chefs de pôle lors de la réactualisation des contrats de pôle. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Lors de la revue annuelle des plans d'action Qualité, en fonction des résultats obtenus, il est envisagé l’arrêt ou la reconduction des actions menées. Les actions d’amélioration mises en œuvre sont intégrées et articulées avec le programme d'actions institutionnel. Des supports et modalités de diffusion sont établis. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 13 GESTION DU RISQUE INFECTIEUX 1. Caractérisation générale L'investigation de la thématique « Gestion du risque infectieux » vise à évaluer que l'établissement a établi et mis en œuvre un programme de maîtrise du risque infectieux adapté à son activité et en cohérence avec les objectifs nationaux. Ainsi, les activités à haut risque infectieux, telles que la réanimation, la néonatalogie, et les activités des secteurs interventionnels exigent un haut niveau de prévention et de surveillance. Le bon usage des antibiotiques doit permettre d'apporter le meilleur traitement possible au patient et de limiter l'émergence de bactéries résistantes. Il repose sur un effort collectif de l'ensemble des professionnels de santé. En outre, l'hygiène des locaux est un des maillons de la chaîne de prévention des infections nosocomiales. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 15 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique La politique de maitrise du risque infectieux est portée par le SLIN de l’établissement. Elle se base sur les directives nationales et les orientations locales (projet d’établissement, projet qualité sécurité des soins avec les annexes qualité des pôles). Elle est présentée à la CME, CLIN, COMEDIMS, CHSCT et CSIRMT. Le Gestionnaire des risques associés aux soins et l’équipe opérationnelle d’hygiène participent à son élaboration. Elle est déclinée en programme annuel d’actions qui émane des résultats des enquêtes épidémiologiques, des tableaux de bord et des audits de l’année antérieure. Organisation interne Le SLIN composé de Praticiens et infirmiers dédiés, porte cette mission au sein de l’établissement. Ses rôles et missions sont définis et décrits au sein des fiches de poste disponibles sur la gestion documentaire de l'établissement. Les professionnels dédiés sont qualifiés dans le domaine d’activité. Les locaux et matériels mis à disposition participent à la réussite de cette mission. L’organisation pour l’hygiène des locaux est définie au travers des missions de l’équipe verte (entretien des circulations et locaux hors soins) et des agents des services hospitaliers qualifiés dans les services de soins. Les protocoles d’entretien sont établis et les listes de tâches déterminent les actions à répartir selon une planification hebdomadaire. La communication interne et les actions de formation des personnels font partie des missions de ce service. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle L’équipe opérationnelle d’hygiène intervient au sein des unités de soins soit sur demandes des professionnels, soit sur alerte reçue par la laboratoire. Le programme d’actions d’amélioration qualité sur le risque infectieux, présenté aux instances est décliné au sein de l’établissement avec pour certaines actions, une inscription au sein des annexes qualité des pôles. Les Cadres de Santé sont chargés de la vérification de la bonne exécution des procédures. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Les personnels de l’équipe opérationnelle d’hygiène bénéficient de formations adaptées à leur domaine d’activité. L’équipe opérationnelle d’hygiène organise des sessions de formation pluriannuelles à destination des agents des services hospitaliers qualifiés et personnels d’entretien des locaux mais aussi des nouveaux arrivants (nouveaux professionnels soignants, internes). La formation périodique des professionnels au bon usage des antibiotiques est assurée par les infectiologues de l’unité. Les protocoles, réalisés ou actualisés et validés par le SLIN sont mis à disposition des professionnels au sein de la gestion documentaire établissement. Le matériel de prévention du risque infectieux est à disposition des professionnels au sein des services. Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) Des staffs hebdomadaires sont organisés dans certains services (réanimation, gériatrie, onco-hématologie). La promotion du bon usage des antibiotiques est assurée par des actions de surveillances diverses (consommation antibiotique; écologie et résistance) pour l’établissement et par service ainsi que des courriers individualisés à chaque médecin et les comptes rendus présentés aux instances de l’établissement. Cependant, la traçabilité de la réévaluation de l’antibiothérapie entre la 24ème et la 72ème heure n’est pas toujours assurée. La réévaluation à la 72ème heure de la prescription des antibiotiques n’est retrouvée que dans 55 % des dossiers patient. L’équipe opérationnelle d’hygiène et/ou les infectiologues se déplacent dans les unités de soins à la demande ou face à une situation potentielle de risque de contamination bactérienne. Toutefois, certaines pratiques ne sont pas conformes aux règles de maîtrise du risque infectieux. Les personnels déjeunent au self de l’établissement en tenue de travail, certains avec leur matériel de soins et de diagnostic. Dans l'établissement, faute d'étude objectivant que cette pratique majore le risque infectieux, le port de 16 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 la tenue professionnelle blanche est autorisé à l'extérieur des services de soins. A l'inverse, le port des tenues spécifiques aux secteurs protégées est formellement interdit à l'extérieur de ces services. L'ensemble des dispositions concernant la tenue professionnelle fait l'objet d'un guide qui s'impose à tous les professionnels de l'établissement. Bien que l'établissement mettent à leur disposition des barquettes fermées, certains professionnels viennent se servir au self et retournent dans les unités de soins par les circulations sans aucune protection des denrées alimentaires transportées. C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus Un suivi en continu de la consommation des antibiotiques est assuré pour l’établissement et décliné par service. Les résultats sont disponibles sur kaliweb et transmis aux médecins des unités. Le tableau de bord des Infections associées aux soins est communiqué à chaque formation sur le risque infectieux. Des audits sont réalisés sur les prescriptions et réalisations (SPA et audits locaux) et sur l’antibio-prophylaxie. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Les actions d’amélioration mises en œuvre sont intégrées et articulées avec le programme d'actions institutionnel. Le programme d’action du SLIN est réactualisé chaque année en fonction des résultats obtenus. Des supports et modalités de diffusion sont établis. La communication des résultats est réalisée, en interne comme en externe, notamment, auprès des professionnels et des usagers. L'affichage réglementaire est assuré à l'intention des professionnels et des usagers. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 17 DROITS DES PATIENTS 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer que l'établissement a mis en place une démarche globale visant à garantir le respect des droits des patients, dimension essentielle de la qualité. La certification constitue ainsi l'un des leviers de la mise en œuvre de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé qui réaffirme un certain nombre de droits fondamentaux de la personne malade, notamment des droits relatifs au respect de l'intégrité et de la dignité de la personne et de la confidentialité des informations la concernant. Elle souligne l'obligation de respect des libertés individuelles. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 19 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique Il existe une politique et des objectifs, élaborés sur la base d'une identification des besoins, du contexte et d'une analyse des risques propres à l’établissement. L’identification des risques prend en compte le recueil des évènements indésirables, les résultats de la certification précédente, les éléments mis à disposition de la CRUQPC. Elle est issue de groupes de travail transversaux sur les thématiques en lien avec le droit des patients qui ont abondé le compte qualité. Un plan d’actions a été élaboré en cohérence avec les risques identifiés. La politique des droits des patients est déclinée dans le projet d’établissement au travers du projet médical et plus particulièrement dans les domaines des soins palliatifs et de la fin de vie, des soins aux personnes détenues, des personnes vulnérables, de la personne âgée et du traitement du cancer. Le projet de soins le décline dans son axe 1 : « Prise en charge de la personne soignée dans le respect de l’égalité de traitement, de laïcité, du respect de la dignité » ainsi que son axe 4 qui développe le concept de bientraitance. Le projet qualité le décline dans son axe 3 : « développer l’écoute des usagers et le respect de leurs droits ». Cette politique, validée par les instances concernées, est déclinée dans un programme d’actions formalisé et priorisé. Certaines actions sont déclinées par axes dans les annexes qualités des contrats de pôle. Organisation interne L'établissement a établi une organisation pour piloter le processus autour de la CRUQPC et de la direction des soins. Les rôles et responsabilités sont identifiés et formalisés dans les fiches de poste des professionnels ainsi que dans le règlement intérieur de la CRUQPC. Au regard des besoins et risques identifiés, l'établissement prévoit les ressources humaines (effectif, formation, etc.), matérielles (locaux, équipements, maintenance, etc.) et documentaires (procédures, protocoles, dispositif de gestion documentaire, etc.) nécessaires. Les effectifs sont formalisés par service, la gestion de l’absentéisme a fait l’objet d’une réflexion et de l’élaboration d’une procédure. Dans le domaine de la prévention de la maltraitance et de la promotion de la bientraitance, des actions ont été mises en place : un livret de bientraitance a été élaboré pour le pôle adulte, le pôle mère enfant, le pôle personnes âgées. Des formations sur les thèmes : bientraitance en pédiatrie, droits des patients, personne âgée,…ont été rédigées. Des protocoles et un arbre décisionnel sur la douleur, et l’escarre ont été élaboré. Des actions sont programmées sur 2015 relatives à la bientraitance, la douleur, l’escarre et la personne âgée. Dans le domaine de l’accueil et l’accompagnement de l’entourage, certains supports ont été modifiés et adaptés (personne de confiance). Dans le cadre de l’information donnée sur son état de santé et de la participation du patient, une fiche a été créée : « feuille de traçabilité de l’information donnée »intégrée dans le dossier de soins. L’information du patient sur leurs droits est disponible dans le livret d’accueil qui lui est remis à son arrivée. Des fiches d’informations sur des actes et gestes invasifs ont été intégrées à la gestion documentaire. Dans le cadre du respect des libertés et gestion de restriction de libertés. La contention a fait l’objet d’une réflexion avec élaboration d’une fiche de prescription et de suivi intégré dans le dossier de soins. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Compte tenu des risques et besoins, les responsables de chaque secteur d'activité organisent la déclinaison de la démarche institutionnelle en objectifs et plans d'action opérationnels. Les responsables des secteurs d’activité sensibilisent les professionnels sur les risques identifiés ou sur le processus ainsi que sur la conformité des pratiques au regard des dispositions prévues. Le livret de bientraitance est remis à chaque nouvel arrivant lors de son recrutement. Une grille d’évaluation de la connaissance du livret de bientraitance sur le pôle personnes âgées a été rédigée. Pour les autres secteurs, une grille d’auto évaluation permet de mesurer ses connaissances sur cette thématique. Des actions de prévention du respect de la dignité et de l’intimité ont été effectuées sur le secteur des urgences en raison de l’exiguïté des locaux et du fort taux de passage. La feuille « l’information donnée au patient » intégrée au dossier de soins permet de tracer toutes les informations données au patient ou à sa famille afin d’assurer la continuité du projet de prise en charge. Des sessions d'information sur le dommage lié aux soins ont été réalisées. Une sensibilisation a été faite en CME lors de « la minute qualité ». 20 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 La feuille de recueil de la personne de confiance a été modifiée pour intégrer les patients protégés ou dans l’incapacité de la désigner. Une réflexion est en cours pour adapter l’arbre décisionnel pour la contention permettant aux infirmières d’anticiper certaines restrictions (barrières par ex :) avec validation médicale a posteriori. Les risques identifiés dans le processus droits des patients ont été regroupés dans le compte qualité disponible sur le logiciel de gestion documentaire. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Les ressources en compétences (effectifs, formation), matériel (dont locaux et équipements) et documentation (accessible, actualisée et connue) sont disponibles dans les secteurs d'activité. Les effectifs sont en adéquation sur les différents secteurs participant au respect des droits des patients (accueil, dans les services, à la sortie…). Des formations sont proposées aux professionnels en lien avec le processus. Une formation obligatoire est réalisée au nouvel arrivant sur l’évaluation à minima de la douleur. Des journées annuelles de formation, élaborées par l’établissement ont traité les thèmes en lien avec les droits des patients (semaine de la sécurité sur la loi Léonetti), forum santé, journée pour les soignants. Des sessions de formation/information sur le dommage lié aux soins ont été réalisées. Les outils élaborés et validés sont intégrés à la gestion documentaire accessible à tout moment. Certains protocoles particuliers (cahier de bord en réanimation validé en comité éthique permet de pallier au « trou réa. » pour favoriser le souvenir) sont dédiés. Les différents supports sont à disposition dans la gestion documentaire informatisée dès qu’ils sont validés. Dans le domaine du respect de - de la confidentialité, une fiche réflexe a été établie pour le brancardage dans le cadre du transport du dossier patient. L’accueil central respecte les zones de confidentialité. Les services disposant de dossier patient informatisé disposent de codes et d’accès en fonction de leur accréditation. - la dignité et de l’intimité du patient, des actions ont été menées : rappel des bonnes pratiques (portes fermées, séparation des flux aux urgences, pose de paravent). Cependant, les conditions d'hébergement ne permettent pas toujours le respect de l'intimité du patient. En raison de l'architecture, certains locaux ne bénéficient pas de sanitaire complet (2 douches pour 56 lits). De plus, les chambres à deux lits ne bénéficient pas toutes de paravents. Par ailleurs, le service de chirurgie pédiatrique ne présente pas de rideaux de séparation dans ses chambres doubles afin d'isoler le patient lors lors des soins thérapeutique et l'hygiène. Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) Les secteurs d'activité mettent en œuvre les organisations prévues pour le fonctionnement et le management interne. Malgré l’exiguïté de certains locaux et le manque de paravents dans les chambres à deux lits, les professionnels respectent la dignité et l’intimité du patient lors des soins pratiqués. Les résultats d’enquêtes (questionnaire de sortie, ISATIS) montrent l’attention portée par le soignant au respect de l'intimité. Les professionnels présentent le livret d’accueil au patient lors de son entrée dans la chambre et lui expliquent ses droits (accès à son dossier, prise en charge de la douleur…). Un travail préalablement réalisé sur les «incontournables de l’accueil » a été réactualisé. Un travail autour du projet personnalisé de soins a été fait en oncologie. Il est en phase d’être étendu sur les autres secteurs (à ce jour sur deux pôles). Les interfaces entre secteurs sont opérationnelles. La traçabilité des actions est assurée. Un cahier de liaison dialyse entre patient, famille, médecine de ville et hôpital permet d’assurer la coordination entre les différents intervenants en interne et en externe. C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus L’établissement assure régulièrement l'évaluation et le suivi de la mise en œuvre sur la base d'outils identifiés (indicateurs, tableaux de bord, bilan d’activité, etc.). Différents audits ont été réalisés : sur la contention, l’identification des situations de maltraitance, la tenue des dossiers de soins en dehors du recueil des indicateurs nationaux (IQSS).... Un audit est diligenté tous les deux ans auprès des patients sur la prise en charge de la douleur. L’établissement a mis en place une commission des séjours longs permettant de réfléchir sur la durée de séjours de certains patients en MCO, d’analyser le pourquoi et de fluidifier la sortie. Elle associe divers professionnels (médecins, président de la CRUQPC, encadrement des unités et du service social) avec un rythme de réunions de deux fois par mois. Le suivi des évènements indésirables relatif aux droits des patients est réalisé en CRUQPC. Les indicateurs relatifs à la nouvelle commission de séjours longs sont suivis en instance (directoire, CME). Le service social élabore un rapport annuel structuré, présenté en conseil de pôle et aux instances. Les données mises à disposition alimentent la réflexion sur les besoins de la population. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 21 A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Certaines sont intégrées à l’annexe qualité des contrats de pôle. Un programme d’actions 2015 a été élaboré tenant compte des différents domaines en lien avec la thématique et la CRUQPC. Des supports et modalités de diffusion sont établis, dans les réunions cadres et dans les instances. Sur le pôle personne âgées, un protocole de diffusion du livret de bientraitance a été rédigée. La communication des résultats est réalisée, en interne (auprès de l’encadrement lors des réunions, de la CSIRMT, sur le site Intranet) et en externe, auprès des usagers, lors du forum santé, de la semaine de sécurité du patient, sur le site Internet. Cependant, le programme d'actions n'est pas intégré dans le programme global d'amélioration de la qualité et sécurité des soins. Les actions d’amélioration mises en œuvre ne sont pas intégrées et articulées avec le programme global d'actions institutionnel. 22 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 PARCOURS DU PATIENT 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à promouvoir et organiser les parcours du patient en établissement de santé en ce qu'ils contribuent à améliorer la qualité de la prise en charge des patients et à améliorer l'efficience des soins. Le parcours de soins concerne le management de l'établissement et des secteurs d'activités qui, en étroite collaboration : - organise et prend en compte les besoins de la population aux différentes étapes (accueil, prise en charge diagnostique et thérapeutique, sortie ou transfert) de la prise en charge des maladies aiguës, des maladies chroniques, des populations spécifiques ; - structure et formalise les liens avec les acteurs extérieurs à l'établissement en développant les interfaces avec les professionnels de ville, les autres établissements de santé et les établissements médico-sociaux ; - évalue ces prises en charge. Les professionnels des secteurs d'activités grâce à un travail en équipe pluri professionnel et interdisciplinaire mettent en place une démarche d'amélioration continue des prises en charge centrée sur le patient et son entourage. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir 24 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 25 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique Il existe une politique et des objectifs, élaborés sur la base d'une identification des besoins, du contexte et d'une analyse des risques propres à l’établissement. L’identification des risques tient compte des indicateurs et des travaux réalisés par des groupes existant sur l’établissement (accueil, sortie). Les professionnels sollicités ont identifié les risques potentiels à chaque étape du parcours patient y compris sur les populations spécifiques (personnes âgées, enfants, porteur de maladies chroniques, urgences vitales, dépistage des troubles nutritionnels, personnes vulnérables). La politique est décrite dans le projet d’établissement. Les parcours de soins sont au cœur des projets médicaux organisés sous la forme de filière de prise en charge (cancérologie, consultations avancées, chirurgie, urgences, médecine, gynéco-obstétrique et gériatrie) Cette politique, validée par les instances concernées, est déclinée dans un programme d’actions formalisé et priorisé. Organisation interne L'établissement a établi une organisation pour piloter le processus. Celle-ci repose sur l’encadrement médical et paramédical des pôles. Les rôles et responsabilités sont identifiés et formalisés dans les fiches de poste respectives. Au regard des besoins et risques identifiés, l'établissement prévoit les ressources humaines (effectif, formation, etc.), matérielles (locaux, équipements, maintenance, etc.) et documentaires (procédures, protocoles, dispositif de gestion documentaire, etc.) nécessaires. Le recrutement des praticiens hospitaliers se fait principalement en temps plein et en temps partagé (dans le cadre de certaines disciplines ex : les urgences). Les procédures et protocoles permettant d’assurer la prise en charge et la sécurité des patients sont rédigées, validées par les instances référentes et intégrées dans la gestion documentaire informatisée. La gestion des interfaces est organisée pour faciliter la concertation entre professionnels et entre secteurs d'activité. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Compte tenu de ses risques et besoins, le management de chaque secteur d'activité organise la déclinaison de la démarche institutionnelle en objectifs et plans d'action opérationnels. Les responsables du secteur d’activité sensibilisent les professionnels sur les risques identifiés ou sur le processus (journée d'accueil et d'intégration, informations régulières en réunions de service). Le management s'assure de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues notamment lors de l'entretien annuel d’évaluation (procédures, protocoles, consignes, etc.). Cependant, la communication des résultats n'est pas toujours assurée auprès des équipes soignantes. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Les règles de présence, de continuité et de coordination sont effectives afin d’assurer la présence du bon professionnel dans le cadre de la permanence des soins. Les tableaux de présence et les plannings sont à disposition dans les salles de soins. L’adéquation en personnel non médical répond à la réglementation dans les secteurs normés. Un système de gestion des plannings est réalisé à l’aide d’un logiciel dédié. Les professionnels bénéficient du plan de formation institutionnel avec des formations obligatoires (prise en charge de l’urgence vitales, incendie, identitovigilance, pharmacovigilance et erreurs médicamenteuses, transmissions ciblées….). Certains pôles proposent des formations spécialisées en fonction des disciplines (ex : néphrologie et hémodialyse…). Une journée de formation et d’intégration des nouveaux internes est réalisée à chaque changement. Elle est doublée d’un accompagnement par service. Une check List est en place. Les matériels sont adaptés à l'activité et mis à disposition des équipes en fonction de la discipline. Les protocoles et procédures sont à disposition sur le logiciel de gestion documentaire informatisé. Les protocoles médicaux et spécialisés sont également disponibles sous forme de classeur dans la salle de soins. Leurs révisions associent les professionnels des différents secteurs. Des référents (douleur, hygiène …) sont en place dans les services. Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) Le dispositif de prise en charge et/ou d’orientation des personnes se présentant pour une urgence est assuré. L’établissement dispose de 3 services d’urgence (adultes, enfants et gynéco-obstétrique) et d’une 26 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 maison médicale ouverte tous les jours. L’accueil du patient est réalisé en fonction de sa pathologie (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, hémodialyse, du caractère d’urgence …). Les circuits de prise en charge sont formalisés (entrée programmée, non programmée, enfants, adultes, obstétrique). La prise en charge des patients est effective dans les différents secteurs d’activité. L’évaluation initiale médicale et non médicale est réalisée dans les délais permettant une prise en charge sans perte de chance. Les supports mis à disposition des professionnels ont été revus pour répondre au mieux à la prise en charge au travers du dossier patient (prescription médicamenteuse informatisée sur 66% des services, prescription connectée pour le laboratoire). Les résultats de laboratoire et d’imagerie sont restitués sous forme informatique. Le lien avec le dossier « Terminal Urgence » permet d'assurer la continuité de la prise en charge avec accès possible dans tous les services. Le projet de soins personnalisé est effectif sous forme de projet de vie individualisé en secteur de long séjour. Il est réévalué annuellement et en tant que de besoin. Une feuille « information donnée au patient et/ou sa famille » est présente dans le dossier de soins et permet de tracer les informations données ainsi que les échanges entre professionnels et patient. Le secteur de cancérologie et l’ORL ont élaboré un projet de soin personnalisé, structuré, qui va servir de base au déploiement dans les autres secteurs de l’établissement. Certains secteurs (néphrologie) disposent d’un projet personnalisé de prise en charge au regard de la population accueillie. L’organisation de l’aval est envisagée dès l’entrée du patient pour fluidifier le parcours. Le passage en SSR se fait au moyen d’un logiciel. La demande d’admission se fait le plus tôt possible. La disponibilité en lits est en ligne et accessible à tous moments. Les urgences vitales sont prises en charge dans tous les secteurs. Des chariots d’urgences sont à disposition des professionnels : la composition est validée et la révision du contenu organisée (mensuellement par les équipes et deux fois par an par le CESU). La prise en charge repose sur un partage d’informations permettant la continuité de la prise en charge (transmissions, staffs, réunions de synthèse). La prise en compte de la dénutrition et du risque suicidaire est effective avec mobilisation des professionnels pour la prise en charge quel que soit le secteur. L’établissement dispose d’un secteur d’hospitalisation de courte durée (72 heures, CAP 72) géré avec l’établissement de santé mentale de Montfavet qui prend en charge les patients présentant une pathologie psychiatrique assimilée. Deux programmes d’éducation thérapeutique sont autorisés : les équipes ont mis en œuvre l’éducation pour les patients dans les domaines de la dialyse, de la polyarthrite, du diabète en pédiatrie, des anticoagulants en cardiologie et des médicaments. Des protocoles et procédures ont été rédigés autour des populations spécifiques. Un système de télémédecine avec l’Unité de Consultation et de Soins Ambulatoire (UCSA) est mis en place pour éviter les sorties récurrentes de la prison. Une prise en charge spécifique est mise en place sur les soins bucco-dentaires dans cette unité. La sortie est organisée dans des délais compatibles avec le suivi de la prise en charge en aval. Une organisation permet la continuité et la sécurisation de la prise en charge (fiche de liaison, compte rendu d’hospitalisation, courriers aux professionnels de santé libéraux). Les interfaces entre secteurs sont opérationnelles. Toutefois, la traçabilité de la sortie du patient en fonction de son état clinique n'est pas toujours assurée. C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus L’établissement assure régulièrement l'évaluation et le suivi de la mise en œuvre sur la base d'outils identifiés (indicateurs, tableaux de bord, bilan d’activité). Différentes évaluations sur toutes les étapes du parcours sont réalisées sous forme d’audits, EPP. Les services peuvent être à l’initiative de certains : ils bénéficient du logiciel de traitement de la qualité. Le recueil d’indicateurs est réalisé annuellement sur certains sujets (dépistage des troubles nutritionnels, dossier patient, contrat de bon usage des médicaments…) et ponctuellement sur d'autres (accueil, identitovigilance). Le recueil d’évènements indésirables est aisé et connu. Les professionnels sont associés à leur traitement. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Les actions d’amélioration mises en œuvre sont annexées dans les contrats de pôle. Des supports et modalités de diffusion sont établis : un magazine interne « Challenge » est en place. La communication des résultats est réalisée, en interne auprès de l’encadrement. En externe, une communication vers les professionnels libéraux est organisée. Les journées sécurité du patient et le forum social facilitent l’information. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 27 DOSSIER PATIENT 1. Caractérisation générale L'investigation de la thématique « Dossier patient » vise à évaluer que l'établissement a défini une organisation qui garantit que le dossier, outil central de partage des informations, assure la coordination des soins. Compte tenu de la multiplicité des intervenants autour du dossier du patient et de la complexité qui en résulte, une identification des risques inhérents à son utilisation doit contribuer à lui assurer sa fonction d’élément clé de la qualité et de la sécurité des soins dans le cadre de prises en charge pluri professionnelles et pluridisciplinaires. Ces approches se doivent d'intégrer l'accessibilité du patient à son dossier en référence à la réglementation en vigueur. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 29 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique Le projet d’établissement fait le constat des différents logiciels utilisés dans l’établissement et des risques liés. Une volonté d’uniformisation du dossier patient informatisé est annoncée. Le projet du Système d'information décline les déploiements des logiciels métiers et prévoit la mise en œuvre du projet d'établissement notamment la procédure de choix du nouveau dossier patient informatisé (actuellement en cours de réalisation). L’identification des besoins émane des audits croisés annuels du dossier patient papier et des analyses et évaluations des pratiques professionnelles menées dans l’établissement, lors des audits annuels du dossier patient. Les objectifs, définis suite aux audits et évaluations, sont déclinés au sein du compte qualité, pour l’année 20142015. Les plans d’action déclinent les actions d'amélioration par objectif défini, avec désignation d’un pilote et échéancier prévisionnel. Organisation interne Une commission de l’information médicale (composition revue en sept. 2014) se saisit des problématiques inhérentes au dossier patient et met en place des groupes de travail sur le dossier. Un règlement intérieur de l’information médicale définit l’organisation de l’information dans un dossier patient unique, actuellement uniquement en version papier (sauf prescription médicale pour la médecine en informatique), les modalités de circulation du dossier au sein de l’établissement mais aussi vers les partenaires externes, depuis la création jusqu’à son archivage. Les règles d’accès au dossier patient y sont formalisées, par lui-même ses ayants droits ou par procédure de saisie judiciaire. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Compte tenu de ses risques et besoins, le management de chaque secteur d'activité organise la déclinaison de la démarche institutionnelle, en objectifs et plans d'action opérationnels. Le plan d’action d’amélioration est intégré à l’annexe qualité du projet de pôle. Les actions déployées institutionnellement et/ou spécifiques au service sont portées par les cadres de santé, référent qualité pour leur unité. Les responsables du secteur d’activité sensibilisent les professionnels sur les risques identifiés ou sur le processus dossier patient (actions de communication, informations régulières). Ils s'assurent de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues. Des actions correctives sont identifiées en cas de besoin (dysfonctionnements, baisse des résultats ou indicateurs, etc.). Cependant, les professionnels ne se sont pas encore approprié le plan d'action d'amélioration, pourtant intégré à l’annexe qualité du projet de pôle. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... La formation du personnel est réalisée par mise à disposition dans chaque service d’un dossier de soins type et par la formalisation au sein du dossier médical des modalités de structuration des données en son sein. Les dossiers de soins pendant l'hospitalisation sont disponibles dans les locaux de soins (locaux sécurisés par code). A la sortie du patient, ceux-ci rejoignent l'archivage central (locaux conformes aux attendus réglementaires) pour une durée de trois ans sur site avant d'être réorientés ensuite vers un bâtiment dédié pour l'archivage de longue durée. Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) Les éléments constitutifs de la prise en charge sont tracés dans le dossier patient par les professionnels concernés mais pas de façon exhaustive : la saisie manuscrite des données dans le dossier des patients ne garantit pas la transmission compréhensible des renseignements sur sa prise en charge. De plus, les modalités de communication du dossier n'intègrent pas certains services (imagerie médicale). Par ailleurs, la sécurisation des données du dossier patient n'est pas complète car le dossier de prescription médicale demeure parfois accessible hors présence des professionnels concernés (non fermeture des postes informatiques dédiés). Enfin, l'accès du patient à son dossier n'est pas toujours assuré dans les délais définis par la réglementation du fait des circonstances actuelles d’absence du personnel concerné. 30 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus L’établissement assure régulièrement l'évaluation et le suivi de la mise en œuvre sur la base d'outils identifiés (indicateurs, tableaux de bord, bilan d’activité, etc.). Les audits annuels du dossier patient sont effectués pour moitié par audits croisés par binôme et pour moitié par autoévaluation des professionnels. Les résultats sont communiqués au service qualité et intègrent le bilan annuel des indicateurs qualité de l'établissement. Les points sensibles identifiés font l'objet d'indicateurs ciblés. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Les actions d’amélioration mises en œuvre sont intégrées et articulées avec le programme d'action institutionnel. Les actions et indicateurs sont déclinés dans l’annexe qualité de chaque pôle, disponible sur kaliweb. Des supports et modalités de diffusion sont établis mais la communication des résultats n'est pas réalisée de manière exhaustive auprès des professionnels et des usagers. Les résultats, disponibles sur chaque fiche action dans Kaliweb, ne font pas l'objet d'une communication large auprès des professionnels concernés. Aucune information n'a été retrouvée dans les compte-rendu de la CRUQPC présentés. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 31 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE DU PATIENT 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer de la mise en place et du suivi par l'établissement d'une politique / programme d'amélioration de la sécurtié et de la qualité de la prise en charge médicamenteuse visant la lutte contre la iatrogénie médicamenteuse, la pertinence et la continuité des traitements médicamenteux, par une approche concertée et pluridisciplinaire. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 33 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique Il existe une politique, élaborée sur la base d'une identification des besoins et d'une analyse des risques. L’identification prend en compte les suites des inspections de la PUI, les décisions de la certification, les données du CBUM, les spécificités relatives à la prise en charge médicamenteuse du sujet âgé, les données de la cartographie des risques et les actions définies lors de l’analyse des erreurs médicamenteuses. Elle est déclinée dans le projet médical, le projet de soins, le projet qualité dont c’est un des quatre axes pour 20132017 et le manuel qualité de la PUI. Elle comporte des objectifs d'amélioration et des mesures de traitement des risques, adaptés aux données issues de l'analyse des risques ainsi qu'au contexte et aux spécificités de l’établissement. Organisation interne L'établissement a mis en place une organisation pour piloter le processus. Le responsable de la qualité de la prise en charge médicamenteuse (PECM) a été nommé en 2012 avec une fiche de poste définissant ses missions. Il est le lien entre les différents acteurs (conseil de surveillance, CME, service qualité et son bureau qualité, les différents comités [COMEDIMS, CLIN, CLUD, CLAN], et le CoPIL PECM avec ses cinq groupes [logistique et dispensation, prescription, administration, erreurs médicamenteuses, personnes âgées]). Les rôles et responsabilités sont identifiés et formalisés dans les fiches de poste des professionnels. Au regard des besoins et risques identifiés, l'établissement prévoit les ressources nécessaires, tant humaines (formation sur les erreurs médicamenteuses, formation des préparateurs à la chimiothérapie, à la sécurisation du circuit, formation sur les protocoles et procédures, etc.), que matérielles (disponibilité d’outils d’aide à la prescription, informatisation de 66% des services de MCO, de 100% des SSR et SLD, etc.) et documentaires (procédures, protocoles, création d’un onglet spécifique PECM dans le logiciel de gestion documentaire, etc.). L'établissement met à la disposition des professionnels des outils d'aide à la prescription (Dictionnaire Vidal papier et électronique facilement accessibles) et le logiciel de prescription présente une possibilité d’alerte spécifique en cas de prescription inappropriée chez la personne âgée. Des actions de communication sont prévues pour sensibiliser les professionnels sur les risques identifiés ou sur le processus. La gestion des interfaces est organisée pour faciliter la concertation entre les professionnels et entre les secteurs d’activité. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Compte tenu des risques et besoins identifiés, les responsables de la PUI et des secteurs de soins organisent la déclinaison de la démarche institutionnelle de PECM, en objectifs et plans d'action opérationnels. Cette déclinaison repose sur une concertation et l'établissement favorise l'implication des équipes, notamment par des informations régulières. Le responsable de la PUI s'assure de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues (et notamment procédures, protocoles, consignes, etc.). Des actions correctives sont mises en place en cas de besoin (dysfonctionnements, baisse des résultats ou indicateurs, etc.). Elles sont identifiées par le responsable avec la participation des professionnels. Les résultats en sont communiqués aux équipes. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Les ressources en matériel (dont locaux, équipements et informatique) et documentation (accessible et actualisée) sont disponibles dans les secteurs d'activité. Dans le logiciel de gestion documentaire, un onglet spécifique PECM regroupe toute la documentation utile (manuel qualité, protocoles, procédures, comptes rendus des CoPil, CREX). Le logiciel inclut aussi le Vidal électronique. Pour les services informatisés, il existe une alerte spécifique en cas de prescription inappropriée chez un sujet âgé. Des formations sont assurées pour les personnel dans les secteurs d'activité. Cependant, en raison de l’insuffisance d’effectif de pharmaciens, la conciliation d’entrée et de sortie qui intéresse l’ensemble des services informatisés, ne s’applique qu’à certains médicaments pour les services en prescription papier (médicaments dérivés du sang, stupéfiants, essais cliniques, ATU, médicaments à risque, préparation injectable et antibiotiques protégés). Par ailleurs, dans l'attente du déploiement du logiciel, l’analyse pharmaceutique et la délivrance nominative concernent les services informatisés (66%) et s’appliquent à certains médicaments pour les 34 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 services en prescription papier (médicaments dérivés du sang, stupéfiants, essais cliniques, ATU, médicaments à risque, préparation injectable et antibiotiques protégés). Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) Sous la responsabilité du bureau du CoPil PECM, les organisations prévues pour la PECM sont mises en œuvre à la PUI et dans les services de soins. La maîtrise des points critiques est assurée : reconditionnement unitaire, fonctionnement de l’unité de reconditionnement des cytostatiques (URC), respect de la chaîne du froid à une exception. Le support de prescription est unique, soit informatique, soit associé en un seul document papier avec l’administration. L’établissement s’est organisé pour informer le patient dans son livret d’accueil de la nécessité de transmettre aux professionnels son traitement personnel à l’admission. Il existe une procédure de gestion du traitement personnel opérationnelle. La délivrance pour les besoins urgents est assurée. Le pharmacien de garde est présent sur le site les samedi et dimanche matin, et d’astreinte opérationnelle le reste du week-end. La dispensation de médicament non disponible dans les services ne peut être assurée que par le pharmacien qui se déplace au besoin lorsqu’il est absent de la PUI. Les interfaces entre secteurs sont opérationnelles : le pharmacien a accès aux données cliniques du patient et à tous les résultats biologiques. L’acheminement des médicaments vers les services de soins est sécurisé. L’optimisation des stocks à la PUI se fait grâce à un logiciel dédié. L’établissement a formalisé les règles d’administration des médicaments : ces procédures et protocoles sont accessibles dans le logiciel de gestion documentaire. Ils sont respectés (indicateurs IPAQSS MCO à 91% et SSR à 100%). La double vérification est effective pour tous les médicaments, incluant les médicaments à risques, puisque le pilulier est préparé par l’équipe de nuit, avec un contrôle à l’administration par l’équipe de jour. Pour les chimiothérapies, la double vérification implique le préparateur et l’infirmière. Le matériel d’administration des médicaments à risque est sécurisé. Dans deux pôles, un préparateur référent supervise la gestion des armoires, tenues dans les autres pôles, par des infirmières dédiées. L’information du patient sur le bon usage des médicaments est effective. Cependant, les règles de stockage des médicaments ne sont pas complètement respectées. La vérification des armoires intermédiaires de stockage des produits pharmaceutiques et des dispositifs implantables, bien qu’effectuée de façon hebdomadaire par les professionnels, n’est pas contrôlée par du personnel de la PUI sauf dans 2 pôles (médecine et spécialités chirurgicales). C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus L'évaluation et le suivi de la mise en œuvre sont assurés régulièrement par le CoPil PECM, sur la base d'outils identifiés (indicateurs [IPAQSS, CBUM], tableaux de bord, etc.). Des audits internes (chaîne du froid, armoire, AVK) ou externe (OMEDIT PACA, ANAP) sont réalisés régulièrement sur tout ou partie du circuit du médicament. Les résultats sont communiqués aux professionnels. Des CREX erreurs médicamenteuses se réunissent mensuellement et analysent un à deux évènements indésirables en assurant la rétroinformation du déclarant. Trois EPP ont été conduites qui ont abouti à des actions d’amélioration (prescription de médicaments potentiellement inappropriés chez les patients âgés de plus de 75 ans, utilisation des AVK, utilisation des aminosides en réanimation). A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Le suivi des actions d'amélioration conduit à réexaminer les risques afin de déterminer d'éventuelles mesures complémentaires. Les actions et évaluations mises en œuvre sont intégrées et articulées avec le programme d'actions institutionnel. Le programme d’action du PAQSS 2013-2017 a retenu pour son axe 4 « améliorer la qualité de la prise en charge médicamenteuse » 18 actions, réparties en trois chapitres (communication et formation, processus de PECM et évaluation). Certaines sont déjà abouties. Des supports et modalités de diffusion sont établis. La communication des résultats est réalisée, en interne comme en externe, notamment auprès des professionnels et des usagers. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 35 PRISE EN CHARGE DES URGENCES ET DES SOINS NON PROGRAMMÉS 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer que le service des urgences, partie prenante des réseaux d'urgences du territoire de santé, a défini une organisation qui grarantit une réponse réactive et adaptée aux besoins de soins immédiats susceptibles d'engager le pronostic vital et/ou fonctionnel. L'organisation doit intégrer la mise en place de filières adaptées à certaines pathologies ou populations et intégrer la formalisation de la contribution des différents services concernés à la prise en charge des urgences et à l'accueil des patients dans le cadre d'une hospitalisation. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 37 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique L’établissement dispose de trois secteurs de prise en charge de l’urgence : adulte, enfant, gynéco-obstétrique. Le secteur adulte est géré conjointement avec le SAMU-SMUR 84. Une fédération Inter hospitalière des urgences a été mise en place en décembre 2014 avec 4 établissements (Avignon, Apt, Cavaillon et Carpentras) sous la responsabilité du SAMU. Il existe une politique et des objectifs, élaborés sur la base d'une identification des besoins, du contexte et d'une analyse des risques propres à l’établissement. Chez l’adulte : l’analyse des pratiques, des circuits et des modes de prise en charge a permis de mettre en avant des risques qui ont été hiérarchisés et priorisés. En fonction des éléments de régulation et de ce qui devait être revu, des plans d’actions ont été élaborés. L’analyse des fiches d’évènements indésirables et des réclamations a été croisée avec les risques identifiés. Chez l’enfant, une cartographie a été élaborée depuis l’arrivée de l’enfant jusqu’à sa sortie. Les étapes ont été décrites avec identification des problématiques et un plan d’action défini. Certaines de ces actions sont mises en place (une est finalisée, deux sont engagées, et trois sont en cours de finalisation). En gynéco-obstétrique, la cartographie a été réalisée selon les deux prises en charge (gynécologique et obstétrique) et les risques identifiés, sous forme de points critiques. Le plan d’actions a été formalisé et certaines de ces actions sont mises en place (au bloc obstétrical). Dans les trois secteurs, les objectifs d’amélioration sont en cohérence avec les risques identifiés et les mesures de traitement des risques sont organisées en mode projet et planifiées. Cette politique, validée par les instances concernées, est déclinée dans un programme d’actions formalisé et priorisé. Organisation interne L'établissement a établi une organisation pour piloter le processus. L’organisation des urgences adultes est placée sous la responsabilité du cadre supérieur et du chef de service du SAMU. Les rôles et responsabilités sont identifiés et formalisés dans la charte de fonctionnement des urgences et les fiches de poste des professionnels. Au regard des besoins et risques identifiés, l'établissement prévoit les ressources humaines (effectif, formation, etc.), matérielles (locaux, équipements, maintenance, etc.) et documentaires (procédures, protocoles, dispositif de gestion documentaire, etc.) nécessaires. Un réajustement des postes en 2014 (augmentation d’activité) a permis d’avoir la présence de 2 IAO sur le secteur adulte, dont les activités sont décrites dans leurs fiches de poste. Un renfort soignant a été mis en place sur la tranche horaire la plus chargée. Cette organisation est également appliquée au corps médical dans le cadre du binôme IAO/ MAO, les lundis et vendredis, jours de forts taux de passage. Les procédures et protocoles sont disponibles dans la gestion documentaire informatisée accessible sans code d’ouverture. Certains protocoles sont affichés dans les postes de régulation, d’autres spécifiques dans des classeurs connus des professionnels. La gestion des interfaces est organisée formellement pour faciliter la concertation entre professionnels et entre secteurs d'activité. Elle est facilitée par une liaison informatique : vers le laboratoire (prescription connectée, pneumatique d’envoi des prélèvements et résultats sur informatique), vers la radio: prescription informatisée et résultats sur informatique, vers les services techniques, le magasin. Les transferts sont réalisés en interne par les agents du service. L’interface avec l’EFS est organisée. La liaison entre le logiciel Terminal Urgence et les services d’accueil est automatisée. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Compte tenu des risques et besoins, le management des secteurs d'urgence organise la déclinaison de la démarche institutionnelle en objectifs et plans d'action opérationnels. Les responsables des secteurs sensibilisent les professionnels sur les risques identifiés ou sur le processus (actions de communication, informations régulières) et s'assurent de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues (et notamment procédures, protocoles, consignes). Les agents sont sensibilisés à la déclaration d’évènements indésirables. Ils sont associés à la réponse. Le retour des évènements indésirables est réalisé en staff médical et en réunion de service. L’agressivité et la violence constatée et déclarée ont permis de modifier l’architecture des locaux d’accueil (sécurisation des agents), de mettre en place une formation, et un service de sécurité présente sur des périodes "chaudes" (festival de théâtre notamment). Des Revues de Mortalité-Morbidité RMM sont opérationnelles : une au SAMU sur les prises en charge en pré hospitalisation (entrées directes), deux aux urgences en lien avec le Service Médical d'Accueil SMA ou post urgence et avec le service d’onco-hématologie. 38 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 En pédiatrie, le retour aux équipes sur les évènements indésirables est réalisé au cas par cas et les réponses associent les équipes. Une RMM est réalisée annuellement sur des dossiers avec complications. La cadre du service fait partie de la CREX et fait un retour aux équipes. Le staff médical quotidien fait un retour sur les évènements de la veille. En gynéco-obstétrique, les évènements déclarés ont fait l’objet d’action (l’agressivité observée en salle de naissance a permis la création d’un sas de sécurité pour les professionnels et pour les patients) afin de les sécuriser. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Les ressources en personnel permettent de mettre en adéquation les effectifs et les compétences. Un pool est présent sur les urgences adultes qui assure les remplacements de jour et de nuit. Les protocoles et procédures élaborés avec les équipes sont disponibles et intégrés dans la gestion documentaire informatisée. Certains protocoles sont disponibles sous forme de classeur dans le PC médical. Sur l’ensemble des secteurs d’urgences, les matériels sont en nombre afin d’assurer la prise en charge sécuritaire des patients. En cas d’absence ou de panne, il est possible d’avoir une substitution au moyen d’un stock tampon (dans le service) ou auprès d’un service voisin. Un cadre de garde fait le lien en cas de problème. Les matériels mis à disposition sont en nombre suffisant compte tenu des locaux : les postes informatiques sont très sollicités, les urgences disposant d’un dossier entièrement informatisé "Terminal Urgences" consultable dans l’ensemble de l’établissement. En pédiatrie, le processus de pris en charge est géré par l’encadrement. Une IAO est présente H24 ainsi que des professionnels spécialisés à la prise en charge pédiatrique. Un renfort médical est possible au regard de la forte augmentation d’activité, à certaines périodes. En gynéco-obstétrique, des professionnels spécialisés assurent la prise en charge (sage-femme, interne, médecin sénior). Les formations sont ciblées (IAO), identitovigilance, déchoquage, hygiène, hémovigilance. Le CESU propose des formations dédiées à la prise en charge des urgences pour le personnel non médical et pour le personnel médical (pour les trois secteurs). Une salle de simulation permet de préparer les professionnels à l’urgence vitale sous forme de trinôme (médecin, Ide et AS). En pédiatrie, certains professionnels se forment sur des techniques non invasives (hypnose). Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) Les circuits de prise en charge sont définis. Le fonctionnement est en mode « pré hospitalisation » chez l’adulte : les patients les plus sévères ne passent pas par les urgences et sont dirigés directement dans le service spécialisé (cardiologie, AVC, oncohématologie par ex.). Après leur passage aux urgences, les patients hospitalisés peuvent être orientés, en fonction de leur pathologie, soit directement dans un service spécialisé, soit sur l’Unité d'Hospitalisation de Courte Durée UHCD, soit dans le SMA en attendant un avis spécialisé. Malgré l’exigüité des locaux, les patients sont pris en charge dans des délais compatibles avec leur état de santé. Une filière courte est en réflexion qui différenciera avant retour à domicile, les patients nécessitant une prise en charge avec traitement associé ou une prise en charge simple. Une maison médicale est en place en soirée de 20h à 0h et le weekend de 18h à 0h. Pour les enfants, l’organisation a fait l’objet d’un travail en équipe suite à l’augmentation importante d’activité (par manque de pédiatre en ville). Une IAO est présente et le service dispose de 4 lits d’UHCD sous la surveillance du personnel des urgences. En gynéco-obstétrique, en fonction du secteur, l’orientation des patientes se fait directement dans le service en adéquation avec leur état (maternité, salle de naissance, hospitalisation). La disponibilité en lits est effective avec réactualisation trois fois/ jour pour les secteurs sensibles, à l’aide d’un logiciel. Les cadres s’assurent auprès de leurs collègues de cette disponibilité. L’information est affichée dans le PC médical. Un seuil d’alerte a été défini qui permet le déclenchement d’une cellule de crise en cas de tension sur les lits. Un « bed manager » prend alors le relais pour fluidifier le parcours. En pédiatrie, la disponibilité en lits en réalisée en lien avec celle de l’UHCD. En gynéco-obstétrique, un secteur supplémentaire a été ouvert en 2014 afin de fluidifier la prise en charge. Des réunions régulières avec la police et la justice permettent de réguler les actes de violence. L'institution accompagne systématiquement les agents en cas de dépôt de plainte suite à des actes de violence. C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus L’établissement assure régulièrement l'évaluation et le suivi de la mise en œuvre sur la base d'outils identifiés (indicateurs, tableaux de bord, bilan d’activité, etc.). Le logiciel "Terminal Urgences" permet de disposer en temps réel du nombre de patients depuis 0h, de la CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 39 gravité, du délai d’attente, du nombre de passages, de la quantité de patients par tranche horaire, de l’orientation. Cette évaluation est possible par jour, par semaine, par mois et par année. Certains de ces items sont affichés en temps réel en salle d’attente pour les patients notamment le délai d’attente avant prise en charge, le délai de prise en charge, le nombre de passages, le nombre de personnes en attente… Ces indicateurs sont affichés quotidiennement au PC médical. Ils sont envoyés à tous les services et responsables d’unité (cette information est partagée pour les 4 établissements de la fédération inter hospitalière des urgences). L’analyse de ces données est quotidienne et permet d’ajuster le nombre de personnel (notamment la nuit). En pédiatrie, l’affichage n’est pas réalisé mais l’information est donnée aux équipes. L’analyse des données est réalisée mensuellement avec les médecins seniors du service, un retour est fait aux équipes En gynéco-obstétrique, l’activité étant fluctuante, l’affichage n’est pas réalisé. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Les actions identifiées dans le cadre de l’analyse de processus sont gérées par secteurs d’activité. Ces actions sont mises en œuvre et pour certaines déjà réalisées. Les modalités de diffusion dépendent du secteur pour le corps médical et non médical (staffs médicaux, réunions de service). La communication des résultats est effective en interne sur les urgences adultes et enfants. Pour les usagers, certains éléments sont mis à disposition en temps réel. 40 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT AU BLOC OPÉRATOIRE 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer que l'établissement a mis en place une démarche globale, collective, organisée et suivie de gestion de la qualité et des risques au bloc opératoire afin de garantir la sécurité des patients lors de la phase péri-opératoire. L'établissement doit montrer que sa démarche n'est pas liée uniquement à des actions immédiates et correctives liées à des événements indésirables, une situation de crise ou à l'actualité, mais fondée sur une approche systémique de la qualité et des risques et intégrée au projet managérial. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé 42 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique Le CH d'Avignon dispose : - d'un bloc central de 14 salles pour les spécialités : MAXILLO-FACIALE, ORTHOPEDIE ET TRAUMATOLOGIE, GENERALE ET DIGESTIVE, OPHTALMOLOGIE, ORL, VASCULAIRE, THORACIQUE, INFANTILE, GYNECOLOGIE - et d'un bloc obstétrical de 2 salles pour les césariennes. Ces 2 blocs ont été investigués lors des vérification terrain. La politique au bloc opératoire repose sur l'identification des besoins et l'analyse des risques à l'aide d'une cartographie qui identifie les circuits d'hospitalisation complète et ambulatoire programmée, les urgences, les processus interventionnels, le management de la gestion des risques, la permanence des soins ainsi que la planification et la régulation de la programmation. Cette identification s'appuie sur les audits de consultants extérieurs et les résultats des certifications précédentes. Le responsable de la qualité sécurité des soins identifie les objectifs d'amélioration au bloc en fonction des besoins et cette politique est révisée deux fois par an en fonction des orientations régionales et locales de l'établissement. Cette politique est communiquée aux professionnels du bloc ainsi qu'aux usagers par l'intermédiaire de leurs représentants. Le traitement des risques identifiés se fait à l'aide d'un programme d'assurance qualité sécurité des soins spécifique au Bloc et au secteur ambulatoire qui précise les modalités des actions d'amélioration ainsi que leur priorisation par rapport aux évolutions de la règlementation. Organisation interne Il existe dans l'établissement, une organisation "le bureau de pôle", qui structure la mise en œuvre et le suivi de la politique qualité sécurité au niveau de la prise en charge ambulatoire, du bloc et de la SSPI. Ses missions et sa composition sont connues des professionnels et définies dans le contrat de pôle signées avec la direction de l'établissement. Sa composition est représentative des activités et des professionnels exerçant dans le bloc. La charte du bloc est présente au sein de l'établissement et a été validée par le bureau de pôle. Il existe un système documentaire décrivant les divers processus interventionnels, supports et de management en rapport avec l'activité, ainsi que les procédures de pratiques professionnelles issues de document de référence. Des documents sont établis pour les patients, décrivant les consignes et informations préopératoires du patient en hospitalisation conventionnelle ambulatoire. Les ressources logistiques permettent la sécurité environnementale au niveau des locaux concernant les blocs et les circuits ainsi les matériels biomédicaux. Le logiciel du bloc est installé, intégré au SIH, et permet en temps réel l'accès aux informations indispensables à la prise en charge urgente des patients (biologie). Les résultats des prévisions d'activité ont permis de mettre en adéquation les ressources : - humaines : chirurgien, anesthésiste IADE, IBODE, - logistiques: locaux et matériel ainsi que documentaire afin de déployer une démarche qualité au niveau du bloc opératoire. Les interfaces sont organisées pour l'échange des informations entre le bloc et les secteurs de la qualité, d'hospitalisation (conventionnelle et ambulatoire), médico - techniques (stérilisation, imagerie, biologie et anatomopathologie), de pharmacie, technique (lingerie et gestion des déchets). D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Le management du bloc organise, lors de la maintenance complète des différents salles d'opérations, quatre journées par année, des réunions des personnels afin de communiquer sur la démarche qualité, les problèmes techniques sur le matériel biomédical et les éventuels dysfonctionnements. Des contrôles des pratiques et des respects des procédures sont régulièrement assurés au niveau de la structure. Les professionnels s'impliquent dans la démarche qualité comme par exemple la réalisation des procédures de techniques chirurgicales en collaboration avec les chirurgiens. Le bureau du pôle ainsi que le management et l'encadrement essayent d'établir des conditions de travail et un climat relationnel afin de favoriser la collaboration et la communication. Cependant, la communication interne n'est pas assurée en temps réel auprès des professionnels du bloc. Seules les personnes concernées par les sujets de réunion sont destinataires des rapports en temps réel, mais ces rapports restent accessibles dans la bibliothèque du bloc. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 43 Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Les ressources humaines au bloc opératoire sont en adéquation quantitative et qualitative avec les besoins, les risques et la réglementation concernant cette prise en charge. Les disponibilités des ressources humaines et des compétences est assurée pour la continuité des soins en période de garde et lors de l'intégration de nouveaux arrivants. Les ressources documentaires portant sur les processus et procédures ainsi que les programment opératoires sont disponibles dans l'intranet de l'établissement. Les infirmières du bloc bénéficient d'outils sous forme de procédures et de documents de référence qui sont actualisés, validés et disponibles sur l'intranet de l'établissement. La disponibilité des ressources logistiques est maintenue au niveau du bionettoyage et par la formalisation de procédures en cas de panne, de défaut d'approvisionnement ou de dysfonctionnements. La prévention des risques professionnels est assurée concernant la radioprotection avec des formations spécifiques à la mise en place de tablier de protection et le port de dosimètres régulièrement contrôlés, la prévention et la gestion des accidents d'exposition au sang. Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) La prise en charge du patient en préopératoire est assurée avec une information bénéfice risque de l'intervention, le recueil de son consentement éclairé ou de ses représentants légaux, la délivrance d'informations sur sa préparation et les consignes à suivre. La coordination entre le secteur d'hospitalisation et le bloc opératoire est assurée avec le transfert du dossier chirurgical et anesthésie complète ainsi que la fiche de liaison secteurs blocs. Le transfert du patient respecte son intimité sa sécurité jusqu'à l’accueil au bloc. A son arrivée, l'identification du patient et de son acte est vérifiée. Lors de l'acte chirurgical, la traçabilité des DMI est assuré de même que les informations concernant sa prise en charge anesthésique et chirurgicale. Les prescriptions médicamenteuses sont tracées dans le logiciel informatisé de la prise en charge anesthésique. En post opératoire, lors du passage en SSPI, l'évaluation de la douleur est assurée puis tracée dans le dossier de même que les prescriptions médicamenteuses. La sortie est validée par le médecin responsable et tracée dans le dossier. Le transfert de la salle d'opération en SSPI puis en secteur d'hospitalisation est réalisé en respectant l'intimité et la confidentialité. Un responsable régule les activités du bloc opératoire afin d'assurer le respect de la programmation et la sécurité de la prise en charge : il est identifié et reconnu et vérifie la disponibilité des ressources humaines et logistiques pour la coordination de la prise en charge. Pour réaliser son activité, des moyens lui ont été attribués. Cependant, la procédure de renseignements de la check-list au bloc opératoire n'est pas toujours respectée. La visite a permis d'observer un début d'intervention sans que cette procédure de check-list ne soit initiée aux niveaux anesthésique et chirurgical. Les membres du bureau de pôle ont expliqué cette pratique par le fait que les vérifications de l'identité du patient et de son acte sont déjà réalisées à l'accueil du patient au bloc opératoire. Par ailleurs, les règles de tenue en SSPI ne sont pas toujours respectées. Il existe une circulation des brancardiers en tenue blanche au niveau de la SSPI pour le retour des patients dans le secteur dont l'une dans leur secteur d'hospitalisation. C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus Le bureau du pôle suit la qualité et l'efficacité de la prise en charge au bloc opératoire lors de ses réunions mensuelles avec l'analyse de l'évolution des indicateurs locaux extraits du logiciel de bloc opératoire. Les indicateurs utilisés sont quantitatifs portant sur l'activité et l'efficience des salles en utilisant des indicateurs de l'ANAP, et qualitatifs comme l'analyse des délais de prise en charge, des déprogrammations qui sont suivies et analysées ainsi que les déclarations d'événements indésirables. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Les actions d’amélioration mises en œuvre sont intégrées et articulées avec le programme d'actions institutionnel. Des supports et modalités de diffusion sont établis. 44 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN MÉDECINE NUCLÉAIRE 1. Caractérisation générale L'investigation de la thématique « Management de la prise en charge du patient dans les secteurs à risque » vise à évaluer que l'établissement a identifié ses activités à risque afin de développer une démarche de management de la qualité et de gestion des risques visant un rapport optimum bénéfice/risque pour le patient : les dispositions organisationnelles et techniques en lien avec la prise en charge du patient sont définies et mises en place, incluant les vérifications à effectuer au sein de l'équipe pluridisciplinaire concernée, lors de la réalisation des actes critiques, conformément à la réglementation et aux référentiels reconnus. La présente procédure de certification concerne cinq activités à risque : la radiothérapie, la médecine nucléaire, l'endoscopie, le secteur de naissance et la radiologie interventionnelle. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé 46 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique Les risques, issus de l’analyse interne des risques notamment en matière de radioprotection des patients et des professionnels mais aussi des rapports des contrôles externes (APAVE, ASN) sont identifiés et hiérarchisés au sein du plan d’action annexé au projet de pôle. Les résultats de ces différentes évaluations permettent au service de définir des actions d’améliorations sur la base des exigences règlementaires et des recommandations de bonnes pratiques formulées par les sociétés savantes. Le manuel qualité du service de médecine nucléaire en cours de validation formalise cette démarche d’amélioration continue de la qualité. Le processus de prise en charge du patient en médecine nucléaire est formalisé et une cartographie des risques a priori est réalisée pour chaque étape du processus. Organisation interne La documentation technique est disponible sur la gestion documentaire numérique établissement. La maintenance des matériels est assurée par contrat avec les fournisseurs, le suivi est assuré par les personnes responsables au sein de l’établissement. Le renouvellement des installations est programmé au sein du Programme Global de Financement Pluriannuel. Les compétences et certifications réglementaires des personnels affectés au sein de cette unité sont maintenues par le plan de formation annuel. En revanche, le système d'information du service de médecine nucléaire n'est pas totalement intégré au sein du système d'information hospitalier. L’identification du patient est faite dans le logiciel de prescription spécifique par interface avec le système d’information de l’établissement. Toutefois, la saisie des identités sur les consoles de traitements d’image se fait de façon manuelle selon des procédures identifiées en matière d’identitovigilance. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle La mobilisation et l’implication du personnel dans l’activité du service et la garantie de sécurité des soins, sont assurées par la tenue de réunions hebdomadaires durant laquelle le Cadre de Santé fait le point sur les procédures, protocoles et/ou consignes nouvelles). Le suivi des actions correctives y est abordé. Une réunion d'équipe hebdomadaire permet de transmettre les informations nécessaires concernant les risques identifiés et la mise en œuvre de nouveaux processus. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Le Cadre de Santé du service, personne compétente en radioprotection, assure la formation et le suivi des professionnels de l’imagerie (radioprotection des personnel (3 ans) et radioprotection des patients (10ans)). Les matériels de radioprotection sont à disposition des professionnels. Le suivi dosimétrique des personnels est assuré en temps réel. Les protocoles et procédures estampillés qualité sont disponibles sur la gestion documentaire Kaliweb, mais aussi en version papier sur les deux secteurs de prise en charge. La manipulatrice, référente qualité, en assure la mise à jour en temps réel. Les protocoles et procédures sont actualisés selon les recommandations des sociétés savantes. L’organisation en place dans le service permet d’assurer la prise en charge coordonnée du patient et assure la disponibilité des ressources (matériel, consommables, professionnels formés). Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) La programmation des examens est faite en corrélation avec le radio-pharmacien, les médecins du service, le physicien et les ressources afin d’en garantir la bonne réalisation dans le respect des normes de sécurité patient. La délivrance des produits injectable est assurée en seringue individuelle prête à l’emploi et/ou en seringue préparée au sein du labo chaud de préparation. Cette seringue est identifiée dès la préparation effectuée au sein du labo. Le compte rendu d’examen comporte les données réglementaires indispensables et assure la traçabilité des actes effectués. 48 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus Les données d’activité sont suivies par les responsables du service et font l’objet de communication aux instances de l’établissement et aux autorités régionales. Les indicateurs d’activité et d’évènements sensibles sont suivis et analysés au sein de la structure. Les évènements indésirables font l’objet d’un retour en équipe lors des réunions de service en impliquant les acteurs concernés dans l'analyse des causes. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Des actions d'amélioration sont mises en œuvre au sein de l’unité suite aux écarts constatés. Une communication annuelle des principaux indicateurs qualité est effectuée auprès des responsables. Le radiopharmacien rédige une lettre d’information mensuelle (lettre « Gera ») à destination de l’ensemble de l’équipe du service de médecine nucléaire, affichée sur un panneau réservée à l’information du personnel. La communication en direction de l’équipe de médecine nucléaire est également réalisée par le biais de réunions de service pluriannuelles. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 49 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN IMAGERIE INTERVENTIONNELLE 1. Caractérisation générale L'investigation de la thématique « Management de la prise en charge du patient dans les secteurs à risque » vise à évaluer que l'établissement a identifié ses activités à risque afin de développer une démarche de management de la qualité et de gestion des risques visant un rapport optimum bénéfice/risque pour le patient : les dispositions organisationnelles et techniques en lien avec la prise en charge du patient sont définies et mises en place, incluant les vérifications à effectuer au sein de l'équipe pluridisciplinaire concernée, lors de la réalisation des actes critiques, conformément à la réglementation et aux référentiels reconnus. La présente procédure de certification concerne cinq activités à risque : la radiothérapie, la médecine nucléaire, l'endoscopie, le secteur de naissance et la radiologie interventionnelle. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 51 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique L’annexe qualité du contrat de Pôle de cardiologie recense tous les programmes, notamment ceux spécifiques au secteur de cardiologie interventionnelle, concourant à la réduction des risques identifiés et hiérarchisés issus des analyses de pratiques, de la cartographie des risques interne, des normes de radioprotection mais aussi des rapports externes (APAVE, ASN). Les différentes actions sont reprises au sein de l’unité dans leur tableau de suivi du programme qualité et évaluation des pratiques professionnelles. La démarche qualité est présente et déclinée par les professionnels au sein de l’unité de cardiologie interventionnelle. Organisation interne Un plan de formation est élaboré suite aux entretiens individuels d’évaluation et intègre le plan institutionnel. La documentation institutionnelle et de service est disponible sur la gestion documentaire établissement. Les différentes procédures invasives, notamment celles le plus à risques, sont recensées et bénéficient de protocoles adaptés, et réactualisées selon les données des sociétés savantes et des normes réglementaire La planification annuelle est effectuée en lien avec la DAMIS afin d’en coordonner les travaux et les mesures de confinement nécessaires. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Un Staff hebdomadaire permet de conforter l’ensemble des professionnels dans l’organisation et l’activité de l’unité. L’actualisation des protocoles et procédures y est organisée selon les recommandations des sociétés savantes et/ou l’évolution des normes réglementaires. Les évaluations des pratiques professionnelles en cours et les avancées des plans d'action Qualité y sont abordées. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... La prise en charge coordonnée du patient est assurée par la disponibilité des ressources (matériel, consommables, professionnels formés). Le Cadre de Santé dédié à cette activité, assure entre autre, la gestion du personnel dont les qualifications sont conformes aux attendus réglementaires, le maintien de leurs compétences spécifiques mais aussi la polyvalence nécessaire au fonctionnement de toute l’unité. Une manipulatrice dont 20% du temps de travail est dédié à la fonction de personne compétente en radioprotection, assure la formation et le suivi des professionnels du secteur (radioprotection des personnel (3 ans) et radioprotection des patients (1ans)). Cependant, le contrôle formalisé des stocks de matériels stériles et des dates de péremption des médicaments et consommables stériles n'est pas effectué selon les attendus réglementaires. La vérification des armoires intermédiaires de stockage des produits pharmaceutiques et des dispositifs implantables, bien qu’effectuée de façon hebdomadaire par les professionnels de l’unité, n’est pas contrôlée par du personnel de la PUI. Le rattachement d’un préparateur par pôle pour assurer en particulier le suivi des stocks et des péremptions est en cours de déploiement sur l’établissement. En effet, 2 pôles (médecine et spécialités chirurgicales) disposent déjà d’un temps dédié de préparateur en pharmacie. Le projet est d’étendre cette disposition à l’ensemble des pôles. Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) Une fiche de liaison coronarographie est utilisée de manière systématique pour tracer les éléments de prise en charge du patient depuis sa préparation, durant l’acte invasif et permet son suivi jusqu’au retour dans son unité d’hospitalisation. La planification des examens est effectuée sur un logiciel de programmation partagé avec les services d’hospitalisation concernés, l’ordre de passage est validé la veille de réalisation. La traçabilité des dispositifs médicaux implantables est exhaustive. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 53 C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus Un tableau de bord des secteurs de coronarographie permet de suivre les évolutions d’activité. Les données d’activité sont suivies par les responsables du service et font l’objet de communication lors des staffs et aux instances de l’établissement. Les personnels en sont informés lors des staffs hebdomadaires. Les indicateurs qualité sont transmis au service qualité chargé de leur diffusion institutionnelle. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Les actions d'amélioration, présentées lors des staffs hebdomadaires, sont mises en œuvre au sein de l’unité suite aux écarts constatés. Cependant, les résultats des indicateurs qualité ne bénéficient pas d'une démarche de communication aux professionnels concernés. 54 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN ENDOSCOPIE 1. Caractérisation générale L'investigation de la thématique « Management de la prise en charge du patient dans les secteurs à risque » vise à évaluer que l'établissement a identifié ses activités à risque afin de développer une démarche de management de la qualité et de gestion des risques visant un rapport optimum bénéfice/risque pour le patient : les dispositions organisationnelles et techniques en lien avec la prise en charge du patient sont définies et mises en place, incluant les vérifications à effectuer au sein de l'équipe pluridisciplinaire concernée, lors de la réalisation des actes critiques, conformément à la réglementation et aux référentiels reconnus. La présente procédure de certification concerne cinq activités à risque : la radiothérapie, la médecine nucléaire, l'endoscopie, le secteur de naissance et la radiologie interventionnelle. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé 56 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique Il existe deux sites d'endoscopies digestive l'un au sein du bloc opératoire (visité) pour les examens sous anesthésie générale et l'autre dans le service d'ambulatoire pour les examens sans anesthésie générale (non visité). L’activité se situe sur deux niveaux : un niveau au bloc opératoire avec salle d’examen et de désinfection, un niveau plateau technique à proximité du service d’hospitalisation avec salle d’examen et de désinfection. L'établissement réalise par ailleurs des endoscopies bronchiques sur une seule salle (visitée) sur le plateau technique adjacent au service de pneumologie. Cependant, l'identification formelle des risques n'a pas concerné l'ensemble des secteurs d'endoscopie. Si une cartographie des risques a été réalisée pour l'endoscopie digestive, les risques ne sont pas identifiés selon une méthode définie en endoscopie bronchique. Ce faisant, les objectifs énoncés dans le programme d'action ne concernent pas l'ensemble des secteurs d'endoscopie. Les objectifs d’amélioration sont en cohérence avec les risques identifiés pour l'endoscopie digestive : les mesures de traitement des risques y sont déjà perceptibles notamment par l’élaboration de fiches d’information patient et le suivi en continu du risque infectieux. Les plans d’actions et leur révision font l’objet d’un travail participatif avec l’équipe et celles associées (technique, hygiène et biomédicale). En revanche, la définition des objectifs d'amélioration n'est pas effective en endoscopie bronchique, ni leur priorisation. Organisation interne Il n'existe pas de pilotage institutionnel commun des secteurs d'endoscopie. Dans les deux secteurs d’endoscopie, le pilotage est assuré par l’encadrement du service qui dispose de fiche de poste actualisée. En endoscopie digestive, l’organisation mise en place permet de différencier les modes de prise en charge (consultation systématique avant tout acte, prise en charge en ambulatoire, en hospitalisation complète ou de semaine, avec ou sans anesthésie). Le recrutement éventuel ou le remplacement est anticipé en raison de la maitrise de la discipline. Le choix a été fait de privilégier le recrutement Ide aussi bien pour l’acte endoscopique que pour la salle de désinfection. Une aide-soignante est néanmoins présente au bloc sur le secteur de désinfection des endoscopes. En endoscopie bronchique, l’organisation mise en place permet de différencier les modes de prise en charge pour les patients en externe et pour les patients hospitalisés. La gestion des interfaces est organisée pour faciliter la concertation entre professionnels et entre secteurs d'activité. Les protocoles et procédures sont classés et travaillés en termes de processus interventionnel (protocoles médicaux…), support (matériels, effectifs…) et management. Toutefois, l'échange d'informations nécessaires à la prise en charge du patient n'est pas organisé en suivi post endoscopie bronchique où les consignes ne sont pas définies. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle En endoscopie digestive, compte tenu des risques identifiés et des besoins exprimés, la cadre organise la déclinaison de la démarche institutionnelle en objectifs et plans d’actions opérationnels. Les responsables du secteur d’activité sensibilisent les professionnels sur les risques identifiés (par des réunions de service, et d’informations régulières). La cadre responsable s'assure de la conformité des pratiques par rapport aux dispositions prévues : les procédures, protocoles et consignes sont retravaillés en équipes, diffusés et intégrés dans la gestion documentaire informatisée. Des actions correctives sont identifiées en cas de besoin (dysfonctionnements...), les résultats sont partagés et analysés en équipe. En endoscopie bronchique, malgré une structuration inexistante (absence de cartographie), les professionnels connaissent les risques liés à la pratique (hémorragique, identitovigilance, dépistage de la maladie de CreutzfeldtJakob, allergique,…). Ils sont attentifs lors de la prise de rendez-vous à l’information sur ces données afin d’adapter un traitement préventif (ex : anticoagulant). Les protocoles transversaux et institutionnels sont appliqués. Des actions correctives sont identifiées en cas de besoin (dysfonctionnements), les résultats sont partagés et analysés en équipe. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Sur les deux secteurs d’endoscopie, les effectifs en personnel sont adéquation avec l’activité. Les professionnels sont formés et suivent annuellement une réactualisation de connaissances. Les CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 57 professionnels ont été formés sur le mode du compagnonnage suivi pour l’une des IDE, d’une formation aux pratiques endoscopiques avec le Groupement Infirmier de Formation en Endoscopie GIFE car elle participe aux astreintes endoscopiques pendant le weekend. Les endoscopes sont en nombre suffisant, avec cependant un parc vieillissant en endoscopie digestive. Chaque endoscope dispose de son carnet de vie. Sur chaque site (bloc et plateau d’endoscopie sans anesthésie), une salle de désinfection est en place et un parc de divers endoscopes en nombre mis à disposition des praticiens. Les protocoles et procédures sont présents et appliqués. La documentation (procédures, protocoles, carnet de vie des endoscopes) est à disposition des professionnels en temps utile, accessible dans tous les secteurs d’activité. Toutefois, les procédures et protocoles existants ne sont pas tous actualisés en endoscopie bronchique. Les procédures et protocoles qui le nécessitent sont en cours de réactualisation. Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) La régulation des activités est organisée afin de garantir le respect de la programmation et la sécurité du patient. Des protocoles précis permettent d’assurer la sécurité des patients. Le consentement du patient est recherché et tracé ainsi que la recherche de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. - En endoscopie digestive, l’établissement a choisi de positionner deux Ides sur la programmation et l’information donnée aux patients. Des réunions de programmation hebdomadaire sont réalisées en interne dans le service, d’autres avec les services d’hospitalisation et le bloc opératoire. Les tableaux de disponibilité des lits sont accessibles entre services. Une fiche de liaison entre l’unité de soins et l’endoscopie est en place permettant la communication depuis la fiche de demande, l’examen, le compte rendu et les consignes de suivi post examen. La communication entre services d’endoscopie, bloc opératoire et unités de soins est vue chaque semaine avec l’encadrement médical et non médical. Les tableaux de disponibilité en lits et des programmes sont accessibles entre secteurs d’activité. Une astreinte médicale et infirmière est opérationnelle pour la fin d'après midi et la nuit de 16h30 à 7h30. Les endoscopies peuvent être réalisées au bloc opératoire tous les jours, et en raison de l’augmentation de l’activité, une salle supplémentaire est mise à disposition un jour par semaine. La traçabilité des différentes étapes (ouverture et fermeture des salles, identité du patient, identité de l’endoscope accompagné de la traçabilité de son suivi de désinfection, identité de l’opérateur et de l’infirmière, check List…) est opérationnelle et intégrée dans le dossier du patient. La désinfection des endoscopes est tracée en double exemplaire : l’une pour le carnet de vie, l’autre pour le dossier patient. La séquestration des endoscopes est organisée (en cas de pannes, infection …). Les interfaces entre secteurs sont opérationnelles, interfaces avec la pharmacie, le service biomédical et technique, la microbio et anatomopathologie…. - En endoscopie bronchique, en attente d’un agent médico administratif, les Ides réalisent conjointement la programmation des examens. Une fiche de liaison entre l’unité de soins et l’endoscopie est en place. Le dossier d’endoscopie regroupe la fiche de demande, l’examen, le compte rendu, la traçabilité de l’endoscope, le consentement du patient, la recherche de maladie de Creutzfeldt Jacob, la check List endoscopie. La traçabilité des différentes étapes (ouverture et fermeture des salles, identité du patient, identité de l’endoscope accompagné de la traçabilité de son suivi de désinfection, identité de l’opérateur et de l’infirmière,…) est opérationnelle et intégrée dans le dossier du patient. Les interfaces entre secteurs sont opérationnelles : avec la pharmacie, le service biomédical et technique, anatomopathologie, le Service de Lutte contre les Infections Nosocomiales (SLIN), la qualité, la chirurgie vasculaire…. Toutefois, l'échange d'informations nécessaires à la prise en charge du patient n'est pas structuré en suivi post endoscopie bronchique. C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus Pour les deux secteurs, le recueil des évènements indésirables est effectif. Des prélèvements sont programmés sur l’année (air, eau, surface) et suivis par le service technique et bio médical. Les résultats de ces prélèvements sont tracés dans la carte d’identité de l’endoscope (résultats et traitement si besoin). Cependant, le dispositif d'évaluation n'est pas structuré pour l'ensemble du processus et ne concerne qu'une partie des secteurs d'endoscopie. - En endoscopie digestive, suite à l’analyse des fiches, une RMM (service de gastrologie, SLIN et endoscopie) a permis de mettre en évidence une problématique sur le stockage et séchage des endoscopes. Des actions ont été décidées (achats d’armoires séchantes) et sont en cours de mise en place. L’audit check List réalisé sur 50 dossiers a permis de mettre en place des actions d’amélioration notamment autour du suivi post endoscopique. Le suivi des programmations (nombre d’examens, report et motifs) est partagé entre les services. Le retour est fait aux équipes par affichage. Les indicateurs institutionnels (tableaux de bord) sont présentés en conseil de service annuellement. 58 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 - En endoscopie bronchique, le suivi des programmations (nombre d’examens d’endoscopie, de ponction pleurale, de spirométrie) est réalisé manuellement par les Ides. Le chef de service a demandé un retour semestriel des indicateurs d’activité afin de les partager avec l’équipe. En revanche, en endoscopie bronchique, il n’a pas été réalisé d’audit check List. Les équipes n'y ont pas connaissance des évènements indésirables déclarés. Le service n'a pas mis en œuvre d'évaluation de type RMM ou EPP. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats En endoscopie digestive, le suivi des actions d’améliorations conduit à revoir les risques identifiés et à mesurer l’impact du traitement choisi. Certaines sont incluses dans l’annexe qualité du pôle. En endoscopie bronchique, les actions d’amélioration identifiées sont mises en œuvre. Des supports et modalités de diffusion sont établis mais la diffusion des résultats n'est pas exhaustive. En endoscopie digestive, la communication des résultats est effective en interne mais pas auprès des usagers. En endoscopie bronchique, la communication des résultats n’est pas réalisée, ni en interne ni en externe. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 59 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN SALLE DE NAISSANCE 1. Caractérisation générale L'investigation de la thématique « Management de la prise en charge du patient dans les secteurs à risque » vise à évaluer que l'établissement a identifié ses activités à risque afin de développer une démarche de management de la qualité et de gestion des risques visant un rapport optimum bénéfice/risque pour le patient : les dispositions organisationnelles et techniques en lien avec la prise en charge du patient sont définies et mises en place, incluant les vérifications à effectuer au sein de l'équipe pluridisciplinaire concernée, lors de la réalisation des actes critiques, conformément à la réglementation et aux référentiels reconnus. La présente procédure de certification concerne cinq activités à risque : la radiothérapie, la médecine nucléaire, l'endoscopie, le secteur de naissance et la radiologie interventionnelle. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la politique Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé 62 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 b. Synthèse générale P / Prévoir Définition de la politique Le secteur de naissance est identifié dans le volet qualité du projet d’établissement. La politique du secteur de naissance est décrite au sein d’une charte de fonctionnement effective depuis 2011, en cours de réactualisation suite à l’augmentation de l’activité (ouverture d’une 6ème salle de travail, d’un secteur d’hospitalisation de 20 lits, d’un secteur Kangourou…). Les risques issus de l’analyse interne et d'une cartographie du secteur, d'un audit réalisé par l’assureur de l’établissement, des courriers de réclamations ainsi que des données issues des réunions d’équipe ont été hiérarchisés et priorisés par un groupe de travail associant l’encadrement. Un plan d’actions a été élaboré selon un mode projet, décliné pour certains dans l’annexe qualité du contrat de pôle. Les actions d’amélioration pressenties sont en cohérence avec les risques identifiés et certaines des actions ont déjà été mises en place. Cependant, les actions d'amélioration ne font pas l'objet d'une déclinaison en un programme institutionnel d'actions déclinant de façon structurée les mesures de traitement des risques. Organisation interne Les cadres des secteurs de gynécologie, obstétrique et pédiatrie sont responsables chacun dans leur champ d’actions. Les missions des responsables et des différents intervenants sont décrites dans la charte de fonctionnement. Au regard des besoins et risques identifiés, l'établissement prévoit les ressources humaines (effectif, formation, etc.), matérielles (locaux, équipements, maintenance, etc.) et documentaires (procédures, protocoles, dispositif de gestion documentaire, etc.) nécessaires. Des fiches d’information sur la césarienne, la menace d’accouchement prématuré et le déclenchement artificiel ont été élaborées suite aux courriers des patientes. La gestion des interfaces est organisée. Les liens avec les différents partenaires (brancardage, EFS, EOH, service technique, laboratoire, radiologie interventionnelle, pharmacie) sont connus et organisés. D / Mettre en oeuvre Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Les cadres des deux secteurs (obstétrique et gynécologie) travaillent de concert pour harmoniser les circuits, les procédures et les protocoles en lien avec l’encadrement médical du pôle. Les protocoles ont été revus au sein de groupe de travail. Les pratiques professionnelles font l’objet de revues régulières en équipe en lien avec les recommandations, la règlementation, les dysfonctionnements, les résultats d’enquête, d’audits. Des actions correctives sont mises en place. L’analyse des dysfonctionnements récurrents a permis d’argumenter une augmentation de personnel. Un audit de conformité est prévu sur le premier trimestre 2015. Disponibilité des ressources en : compétences, documents, matériel,... L’organisation en place permet la mise à disposition de toutes les ressources. Les effectifs sont en adéquation avec les besoins. La formation des professionnels est effective et issue de l’identification des risques. Par exemple, suite à des erreurs d’identités, une formation E-learning a été mise en place suivie par 76% des personnels depuis novembre 2014. L’accessibilité à la gestion documentaire est facilitée : l’ouverture se fait sans mot de passe et les professionnels s’y réfèrent. Ils disposent également d’un classeur dans les services rassemblant les protocoles les plus utilisés ou en regard de leur activité. Des protocoles de prise en charge, rédigés en collaboration avec les équipes, sont validés et en cours d’intégration dans la gestion documentaire informatisée : - prise en charge du nouveau-né de mère atteinte de toxoplasmose, de VIH, d’hépatite C … - prise en charge de la mère et du nouveau-né dans le cadre d’accouchement sous « le secret » (groupe de travail avec le conseil général du Vaucluse), - prise en charge des victimes d’agressions sexuelles (groupe de travail avec la justice et la police). L’installation dans leurs nouveaux locaux en 2010 permet d’offrir aux patientes, nouveaux-nés et personnels de bonnes conditions d’hébergement et de travail. Les matériels répondent aux besoins de l’activité et des utilisateurs. La démarche qualité est en place, connue. Pendant les maintenances programmées, un nettoyage profond des salles est réalisé. 64 CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 Effectivité de la mise en oeuvre (dont traçabilité) Le secteur dispose de la prescription connectée avec le laboratoire et des résultats par informatique. Un circuit formalisé avec l’EFS est en place et deux personnels (en maternité et au bloc) gèrent les consommables et l’urgence. L’organisation permet d’assurer la continuité et la coordination à toutes les étapes de la prise en charge, depuis la consultation (les dossiers des parturientes sont disponibles auprès des équipes en continu), les urgences, la salle de naissance, le bloc obstétrical si besoin, la pédiatrie et la maternité. Les parturientes qui se présentent avant 16h sont prises en charge au niveau de la consultation puis dirigée si besoin vers la salle de naissance. Au delà de 16h, les dossiers des parturientes suivies remontent vers la salle de naissance et sont à disposition si la patiente se présente en urgence. En fonction du terme, la patiente est vue par une sage-femme qui décide de l'hospitalisation en maternité et la programmation de césarienne si besoin. Selon l'urgence, la prise en charge au bloc obstétrical est immédiate (une procédure code rouge est définie) depuis les salles de naissance. L’information entre les différents secteurs au moyen de staffs (quotidien en salle de naissance, hebdomadaire dans le secteur de gynécologie) permet d’assurer la coordination des prises en charge. La traçabilité des actions est assurée. Un audit d’utilisation ayant fait apparaitre une mauvaise adéquation de la check-list bloc au bloc obstétrical, l’établissement a choisi une check-list spécialisée qui répond parfaitement aux besoins des utilisateurs. C / Evaluer Evaluation du fonctionnement du processus Les résultats institutionnels (activité, absentéisme, formation, suivi des dépenses, recettes…) sont transmis à la cellule de gestion du pôle et aux cadres de secteurs. Un tableau de bord interne est élaboré par l’encadrement selon les secteurs (obstétrique et gynécologie) à l’aide d’indicateurs (ex. activité au 8ème et 9ème mois). Les résultats ont permis un réajustement des personnels en fonction des pics d’activité. Le suivi des passages en consultations fait l’objet d’un retour à l’équipe médicale deux fois par an. Plusieurs indicateurs sont disponibles et suivis (taux de césarienne, d’extraction, de grossesse multiple, de nombre de siège par voie haute et basse, de mort fœtale, d’interruption médicalisée de grossesse, de mutation vers l’extérieur, IQSS spécialisé …). Ils sont communiqués en cellule de gestion et auprès de l’encadrement. Des évaluations de pratiques professionnelles sont en place (une RMM en obstétrique par trimestre, deux RMM de sérologie par an, un chemin clinique sur le cancer du sein). Les évènements indésirables sont recueillis et analysés en équipe afin de déterminer les actions à mettre en œuvre. A / Agir Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Les actions d’amélioration identifiées ont été pour certaines mises en place (protocoles rédigés, validés en cours d’intégration dans la gestion documentaire). Certaines de ces actions sont incluses dans l’annexe qualité du contrat de pôle avec définition d’objectif à atteindre et indicateur de suivi. La communication de l’avancée des actions est effective auprès de l’encadrement. En revanche, la communication sur les résultats n'est pas réalisée auprès des professionnels de terrain et des usagers. CENTRE HOSPITALIER D'AVIGNON-HENRI DUFFAUT / 840001861 / juin 2015 65