parcœlioscopie quedansceluides
patients opérésparlaparotomie,de
façon significative. Dansla5 eétude [13],
d’effectif faible etde valeur méthodo-
logiquemoyenne,le volume despertes
sanguinesetle nombredetransfusions
peropératoiresaétéidentiquequelle
quesoitlatechniqueutilisée.
Aucunauteur n’aspécifié silespertes
sanguinesévaluéesétaientperopéra-
toiresseulementoubien issuesdes
drainagespost opératoireségalement.
Aucunauteur n’amentionné de trans-
fusion préoupostopératoire. Dans
3études,lasurvenued’hémorragies
intrapéritonéalespostopératoiresétait
rapportée,dansle groupe de patients
opérésparlaparotomie uniquement
(pour unpatientdanschaqueétude).
La différencedemoyenne desvolumes
sanguinsperdus étaitvariable selon
leséquipes,maisrelativementfaible :
de 58 à275mlencœlioscopie etde
137 à300 ml en laparotomie. La dif-
férenceentremoyenne desvolumes
sanguinsperdus en cœlioscopie et
laparotomie étaitpeuimportante,de
25à136 ml selon lesétudes.La méta-
analysedeTjandra[17]confirmaitune
pertesanguine pondérée,moindrede
100 ml lors de lacœlioscopie. L’impact
de tellesdifférencesest faible. C’est la
pertesanguine individuelle de chaque
patient,quelle quesoitlatechnique,
quiaprobablementunrôle sur lamor-
biditéetlessuitesopératoires.
Enfin,l’analysedes5étudesrando-
miséesne rendaitpascompted’une
variation éventuelle danslespertes
sanguinesselon lalocalisation descan-
cers oule type de résection effectué.
Conclusion
Lespertessanguinessontmoins
importantesen cœlioscopie qu’en
laparotomie ducancercolorectal,
maisle critèredejugementclinique
réellementpertinent(recours aux
transfusions)n’apasétéévalué.
DURÉE D’HOSPITALISATION
Dans4études[7,11,14,19]compor-
tantplus de 100 patients,ladurée
d’hospitalisation étaitsignificative-
mentplus courteaprèscœlioscopie
qu’aprèslaparotomie. Ilest possible
queladurée plus longued’hospitali-
sation aprèslaparotomie soitliée en
partie àl’iléus post opératoireetaux
L’étude de moinsbonne valeur mé-
thodologique,portantsur uneffectif
restreint,n’apasréussiàmontrerune
différencedanslaréduction de lafonc-
tion respiratoirepost opératoire[13].
L’auteur signalaitquelesrésultats des
tests correspondaientàcequiest
rapportédanslalittératureaprès
laparotomie.
L’étude de meilleurevaleur méthodo-
logique,comportantplus de patients,
patients plus jeunesetmajoritairement
descolectomiesgauches,amontréque
lafonction respiratoireétaitmoins
altérée aprèscœlioscopie qu’aprèslapa-
rotomie [19].L’auteur signalaitqu’une
pneumopathiepostopératoiresurvient
chezenviron 5% despatients après
résection colorectale en laparotomie,en
raison de laréduction prolongée de la
fonction respiratoireinduiteparla
laparotomie (rôle d’undysfonctionne-
mentdudiaphragme). Aprèsune inci-
sion médiane,lafonction respiratoire
seraitdiminuée de 50%environ par
rapport àlavaleur préopératoire,la
récupération complèteprendrait7jours
ouplus,lasaturation en oxygène serait
diminuée durantplusieurs jours.Après
cœlioscopie,lafonction respiratoire
ne seraitdiminuée quede35% par
rapport àvaleur préopératoire,la
récupération complèteneprendraitque
3jours,lasaturation en oxygène serait
inchangée. Toutefois,l’impactclinique
de cebénéficeresteàévaluer.
Cesrésultats étaientconfirmésdans
une méta-analysequimontraitquele
tempsde récupérationde80%dela
fonction respiratoirepré-opératoire
étaitsignificativementplus court après
résection colorectale laparoscopique[16].
Conclusion
La réduction de lafonction respira-
toirepost opératoireseraitmoindre
aprèscœlioscopie qu’aprèslaparo-
tomie dansle cancercolorectal
(niveaude preuve2),sansimpact
cliniquedémontré.
PERTES SANGUINES
Cinq étudesrandomiséescomparant
chirurgie ducancercolorectalparcœlio-
scopie etparlaparotomie ontévaluéles
pertessanguines[11 ,13-15,20].
Dans4étudessur 5,le volume moyen
despertessanguinesaétémoinsimpor-
tantdansle groupe de patients opérés
douleurs post opératoires,maissur-
tout àlamorbiditéglobale,moins
importantepour lespatients opéréspar
cœlioscopie danslesétudesquil’éva-
luaient[11,14,19].
Lesduréesd’hospitalisation moyennes
étaientde 4,6à10,1jours en cœlio-
scopie,etde 6à12,7jours en laparo-
tomie. La différenceentreladurée
moyenne d’hospitalisation en cœlio-
scopie eten laparotomie allaitde
0,5jours à5,6jours.Cettedifférence
étaitde unjour auplus dansles2étu-
descomportantplus de 400 patients.
Iln’étaitpaspossible àpartirde l’ana-
lysedesétudesrandomiséesde dégager
une différenceselon lalocalisation des
cancers oule type d’intervention (côlon
seul/côlon etrectum).
Plus intéressanteest l’étude de King [21]
quicomparaitladurée d’hospitalisa-
tion aprèscœlioscopie vs laparotomie
dansle cadred’unprogramme opti-
misédepriseencharge périopératoire.
La durée d’hospitalisation etle taux
de réadmission aprèscoelioscopie
étaientréduits d’untiers parrapport
àlalaparotomie.
Conclusion
L’hospitalisation semble plus courte
(0,5à5,6jours)aprèscœlioscopie
qu’aprèslaparotomie (niveaude
preuve2).
DURÉE D’INTERVENTION
Dans12étudesrandomiséesprove-
nantd’équipesexpérimentées,ladurée
d’intervention aétéplus longueencœ-
lioscopie qu’en laparotomie,de façon
significativedans10études,de bonne
valeur méthodologique. Lesdurées
d’intervention moyennesétaientde 88
à275minutesen cœlioscopie,etde
70 à188 minutesen laparotomie. La
méta-analysedeTjandraretrouvait
une augmentation pondérée de durée
d’intervention de 40minutesen coelio-
scopie,parrapport àlalaparoto-
mie [17].Enfin,une différencesigni-
ficativededurée d’interventionentre
cœlioscopie etlaparotomie existait
même silesinterventionsconverties
en laparotomie étaientexclues.
Conclusion
L’intervention est plus longue(40min
de plus environ) en cœlioscopie qu’en
laparotomie (niveaude preuve1).
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