Service de Coopération et d’Action Culturelle
Institut Français, rue de Damas, Beyrouth
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d’une quasi monoculture (du mûrier et du vers à soie) ou que ce soit par les techniques de
commercialisation (relations entre les ports de Beyrouth et de Marseille). Il s'en suit des changements
sociaux importants avec le développement d'une bourgeoisie urbaine locale et un nombre croissant
de salariés et d'ouvriers (rôle des femmes). Enfin, cette activité profite nettement plus aux chrétiens
qu'aux musulmans, accentuant les clivages déjà existants.
Dans un deuxième temps, l'étude de la diaspora libanaise s'impose. Le régime de la Mutassarrifiya
est mis en place en 1861 au Mont-Liban. Une vague d'immigration commence vers l'Égypte puis vers
les « Amériques ». On montrera que ce sont les petits paysans maronites qui émigrent le plus en raison
de la rupture de la symbiose socio-économique avec les druzes et de ses conséquences.
Vers 1930, la diaspora compte près d'un million de Libanais. Elle est majoritairement composée de
chrétiens, mais s'est élargie aux autres confessions (près de la moitié en Amérique latine, au Brésil et
en Argentine surtout ; un quart aux États-Unis ; le reste entre l'Australie, l'Afrique noire et l'Europe).
Enfin, à partir des années 1950 et 1960, s'affirme une « fuite des cerveaux », non seulement vers les
pays récepteurs traditionnels, mais aussi vers de nouvelles destinations, en particulier les pays du
Golfe. À l'origine de ce nouveau flux : le développement rapide des économies pétrolières. La guerre
civile de 1975 le renforce. De nombreuses études de cas sont possibles.
L'influence des immigrés libanais dans le pays d'accueil, comme en Afrique de l'Ouest, ainsi que les
liens entre la diaspora et le Liban sont deux axes à privilégier.
Thème 2 – La guerre au XXème siècle (16-17 heures)
Dans la première mise en œuvre sur l’expérience de vie combattante dans la Première Guerre
mondiale (vie et mort des combattants / mobilisation de l’arrière), il semble opportun d'étudier la
tentative de forcer le détroit des Dardanelles, dans la plus large volonté de maitriser les détroits pour
assurer une meilleure communication entre le Royaume-Uni et la France et leur allié russe.
Il ne s'agit pas de s'attarder sur le détail des opérations dans la péninsule de Gallipoli, mais d'aborder
l'expérience des soldats venus d'Australie et de Nouvelle-Zélande, d'Inde ou de Terre-Neuve, et dont
témoignent les 31 cimetières gérés par le Commonwealth.
La démarche peut être complétée par les témoignages de soldats français de l'Armée d'Orient. Il est
possible, d'autre part, d'aborder la famine qui pèse sur les habitants du Mont-Liban et ses différentes
causes.
En ce qui concerne le génocide des Arméniens dans l'Empire ottoman, il convient de le replacer dans
la perspective de l'exacerbation de différents nationalismes au sein de l'Empire ottoman et de leur
répression
. En juin 1915, le Mutassarrif arménien catholique démissionne et est remplacé, en
opposition au statut du Mont-Liban, par un musulman sunnite. De nombreux rescapés s'installent
dans le Bilād al-Šām
comme en témoigne la ville d'Anjar, sur l'actuelle frontière libano-syrienne.
Le professeur doit traiter dans la deuxième mise en œuvre la place particulière du Liban dans la
Seconde guerre mondiale, comme acteur et comme enjeu.
Dans une séance, d’une à deux heures, il introduit la Seconde mondiale. Puis, il s'attache à présenter
la campagne du Levant (juin 1941) et son rôle-clé dans la bataille de Méditerranée.
Le mot génocide ne semble pas apparaître pas dans les programmes officiels libanais. Mais on note l'utilisation tantôt
des termes ibāda (extermination) ou majzara (massacre).
Globalement les actuels Liban et Syrie