Service de Coopération et d’Action Culturelle
Institut Français, rue de Damas, Beyrouth
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La deuxième question traite des mutations des sociétés depuis le milieu du XIXe siècle. Une
introduction aux faits, aux problématiques et aux concepts est indispensable.
L'étude de cas consacrée à la soie montre comment cette industrie participe à la modernisation de
l'économie du Mont-Liban à partir de 1839, que ce soit par les techniques de production modernes
venant de France (et notamment de Lyon), par le développement d’une quasi monoculture (du
mûrier et du vers à soie) ou que ce soit par les techniques de commercialisation (relations entre les
ports de Beyrouth et de Marseille). Il s'en suit des changements sociaux importants avec le
développement d'une bourgeoisie urbaine locale et un nombre croissant de salariés et d'ouvriers
(rôle des femmes). Enfin, cette activité profite nettement plus aux chrétiens qu'aux musulmans,
accentuant les clivages déjà existants.
Dans un deuxième temps, l'étude de la diaspora libanaise s'impose, en continuité avec le programme
de seconde. Le régime de la Mutassarrifiya est mis en place en 1861 au Mont-Liban. Une vague
d'immigration commence vers l'Égypte puis vers les "Amériques". On montrera que ce sont les
petits paysans maronites qui émigrent le plus en raison de la rupture de la symbiose socio-
économique avec les druzes et de ses conséquences.
Vers 1930, la diaspora compte près d'un million de Libanais. Elle est majoritairement composée de
chrétiens, mais s'est élargie aux autres confessions (près de la moitié en Amérique latine, au Brésil
et en Argentine surtout ; un quart aux États-Unis ; le reste entre l'Australie, l'Afrique noire et
l'Europe). Enfin, à partir des années 1950 et 1960, s'affirme une « fuite des cerveaux », non
seulement vers les pays récepteurs traditionnels, mais aussi vers de nouvelles destinations, en
particulier les pays du Golfe. À l'origine de ce nouveau flux : le développement rapide des
économies pétrolières. La guerre civile de 1975 le renforce.
De nombreuses études de cas sont possibles. L'influence des immigrés libanais dans le pays
d'accueil, comme en Afrique de l'Ouest, ainsi que les liens entre la diaspora et le Liban sont deux
axes à privilégier.
Thème 2 – La guerre au XXème siècle (16-17 heures)
Une introduction sur les causes de la Grande guerre, les opérations, l’évolution des formes du
combat est indispensable.
Dans la première mise en œuvre sur l’expérience de vie combattante dans la Première Guerre
mondiale (vie et mort des combattants / mobilisation de l’arrière), il semble opportun d'étudier la
tentative de forcer le détroit des Dardanelles, dans la plus large volonté de maitriser les détroits pour
assurer une meilleure communication entre le Royaume-Uni et la France et leur allié russe.
Il ne s'agit pas de s'attarder sur le détail des opérations dans la péninsule de Gallipoli, mais
d'aborder l'expérience des soldats venus d'Australie et de Nouvelle-Zélande, d'Inde ou de Terre-
Neuve, et dont témoignent les 31 cimetières gérés par le Commonwealth. La démarche peut être
complétée par les témoignages de soldats français de l'Armée d'Orient. Il est possible, d'autre part,
d'aborder la famine qui pèse sur les habitants du Mont-Liban et ses différentes causes.
En ce qui concerne le génocide des Arméniens dans l'Empire ottoman, il convient de le replacer
dans la perspective de l'exacerbation de différents nationalismes au sein de l'Empire ottoman et de
leur répression
. En juin 1915, le Mutassarrif arménien catholique démissionne et est remplacé, en
Le mot génocide ne semble pas apparaitre pas dans les programmes officiels libanais. Mais on note l'utilisation tantôt
des termes ibāda (extermination) ou majzara (massacre).