Partie I : Economie et démographie Chapitre 1.1 : Comment la dynamique démographique influe-t-elle sur la croissance économique ? Allocation des ressources : manière dont les biens et services (nécessairement rares) sont répartis entre les différents utilisateurs possibles. On entend le plus souvent par cette expression la façon dont les ressources productives (les facteurs de production) sont utilisées. Équilibre emplois/ressources : situation dans laquelle, sur un marché, l'offre est égale à la demande. En Comptabilité Nationale, on parle d'équilibre emplois/ressources sur le plan macroéconomique. Cette expression désigne l'idée selon laquelle toute ressource (PIB et Importations) sur le territoire national doit trouver un emploi (Consommation Finale, FBCF, ±Δ Stocks, Exportations). Cet équilibre peut s'écrire de la façon suivante : PIB + M = CF + CI + FBCF + X + Δ Stocks Mouvement naturel : on le calcule ainsi : taux de natalité - taux de mortalité Mouvement ou solde migratoire : on le calcule ainsi : immigration – émigration Population active : ensemble des personnes qui déclarent exercer ou chercher à exercer une activité professionnelle rémunérée. Les chômeurs sont donc des personnes actives (population active inoccupée). Epargne : pour les ménages, partie non consommée du revenu. Accumulation du capital : accroissement du stock de capital en tant que facteur de production. Cet accroissement se produit lorsque l'investissement est supérieur aux amortissements qui mesurent l'usure du capital productif (on parle également de consommation de capital fixe en comptabilité nationale). Cette expression peut également désigner l'accroissement du patrimoine détenu par un ménage, source de revenus supplémentaires. Amortissement : somme qu'une entreprise met régulièrement de côté pour financer le renouvellement de ses équipements. Cycle de vie : théorie développée par Franco Modigliani au début des années 1950 visant à expliquer les comportements d'épargne en fonction des étapes de la vie d'un individu. Modigliani considère que sur la durée de sa vie, la consommation d'une personne est égale à son revenu. L'épargne répond alors à un motif de trésorerie permettant de maximiser sa consommation sur l'ensemble de sa vie. Trois étapes rythment ce comportement : dans sa jeunesse, les revenus sont modestes et les besoins (achat d'un logement, de biens durables) sont importants : l'individu s'endette, son épargne est négative, son patrimoine net également; au fur et à mesure que l'individu s'installe dans son activité professionnelle, ses revenus s'accroissent et finissent par lui permettre de dégager de l'épargne, de rembourser ses dettes et de voir son patrimoine net devenir franchement positif; enfin, à la retraite, les revenus baissent, l'individu va alors consommer son épargne accumulée au cours de sa vie pour satisfaire ses besoins. Partie I : Economie et démographie Chapitre 1.2 : Quel est l’impact des variables économiques et démographiques sur le financement de la protection sociale ? Prélèvements obligatoires : impôts, taxes et cotisations sociales perçus les administrations publiques (Etat, collectivités locales, administrations de la Sécurité sociale). Fonctions économiques de l’Etat : l'économiste américain Richard Musgrave en attribue trois : l'allocation des ressources la répartition/distribution des richesses la stabilisation/régulation de l'activité Revenu de transfert : c'est un revenu versé par une administration publique à un ménage pour l'aider à faire face à la réalisation de certains risques sociaux : maladie, vieillesse, accident du travail, chômage, handicap, pauvreté ... Ces revenus de transfert participent à l'effort de redistribution et entrent dans le calcul du revenu disponible des ménages. Solidarité : lien d'engagement et de dépendance réciproque entre des individus ou des groupes. Cet engagement est surtout moral et implique un sentiment de responsabilité. Il conduit les individus ou les groupes à agir comme s'ils étaient directement confrontés aux problèmes des autres. Cette solidarité est à la base de toute cohésion sociale. État-providence : au sens large : désigne un État qui intervient dans les domaines économique et social au sens étroit : désigne uniquement les interventions sociales de l'État par l'intermédiaire du système de protection sociale Régime de retraite par capitalisation : les individus accumulent au cours de leur vie active un stock de capital qui financera leur propre retraite. Les cotisations sont gérées par des organismes financiers (fonds de pension) qui effectuent des placements sur les marchés financiers de sorte à ce que cette épargne accumulée génère elle-même des revenus dont bénéficieront les cotisants. Les cotisations sont en général individuelles et facultatives. Il arrive toutefois que certaines entreprises organisent des systèmes collectifs de cotisations auxquels elles participent financièrement. Ce type de régime est très sensible aux évolutions des marchés financiers. En cas de grave crise financière, les fonds placés peuvent disparaître totalement. De plus, l'ampleur des sommes gérées par les fonds de pension a tendance à accroître la spéculation financière. Enfin, il est considéré comme étant plus inégalitaire qu'un régime de retraite par répartition car les personnes aux revenus modestes n'ont pas toujours les moyens d'épargner pour leur retraite. Régime de retraite par répartition : les actifs d'aujourd'hui cotisent pour verser les pensions des retraités d'aujourd'hui. Il s'agit d'un système qui organise donc une forme de solidarité intergénérationnelle. Les cotisations sont collectives et le système est obligatoire. Les actifs, en cotisant, gagnent des droits à percevoir une pension de retraite lorsqu'ils réuniront eux-mêmes les conditions nécessaires pour partir à la retraite. Les employeurs participent également au financement de ce système. Moins inégalitaire et moins risqué que le régime de retraite par capitalisation, ce type de régime est très sensible à l'évolution du ratio de dépendance. Plus celui-ci s'élève, plus les difficultés de financement du système s'accroissent. Ratio de dépendance : il s'agit d'un rapport entre un nombre de personnes qui ne participent pas ou plus à l'activité de production de richesses et un nombre de personnes qui participent ou pourraient participer à cette activité. Les premières sont nécessairement, d'une façon ou d'une autre, dépendantes des secondes pour leur survie. Il existe de multiples façons de calculer ce ratio, en voici quelques unes : nombre de retraités ———————— nombre d'actifs x 100 nombre de personnes inactives ———————————— x 100 nombre d'actifs nombre de personnes de moins de 20 ans et de 60 ans et plus ———————————————————————— nombre de personnes de 20 à 59 ans x 100 Incitations pécuniaires : système d’avantages ou de désavantages monétaires utilisé par un acteur afin d’inciter l’individu à se comporter conformément à son intérêt. Les incitations peuvent être positives ou négatives comme le système du bonus/malus par exemple dans l’assurance automobile. Ces incitations pécuniaires visent à réduire l’aléa moral. Asymétrie d’information : situation où sur un marché, l’un des deux acteurs (l'offreur en général) possède de meilleures informations sur le produit que l’autre (le demandeur en général). Cette asymétrie, fréquent, risque de compromettre le fonctionnement efficace du marché. - - Aléa moral : cette situation est caractéristique d'une asymétrie d'information. Situation où un agent, non ou mal informé, ne peut pas contrôler l’action d’un partenaire qui peut en profiter (par exemple, dans un contrat d’assurance, le client, une fois assuré, peut être incité à prendre plus de risques). Sélection adverse : les agents économiques sont conduits à prendre des décisions contraires à ce qu’ils recherchaient initialement.