Politiques législatives et réglementaires en matière de médicaments Cécile LE GAL FONTES INTRODUCTION Accès aux médicaments en ville et à l’hopital sous conditions réglementaires : AMM pour les spécialités Remboursement qui favorise l’accès (démarche de l’industriel) Évaluation du SMR par HAS : 5 niveaux (majeur, important, modéré, faible, insuffisant) en fonctions de critères d’appréciation (efficacité et EI, place dans stratégie thérapeutique,, gravité, caractère préventif, curatif ou symptomatique, intérêt pour la SP) Inscription sur la liste des médicaments pris en charge par l’AM pour 5 ans Taux de remboursement (et ticket modérateur) décidé par UNCAM: 15%, 30%, 60%, 100% (médicaments irremplaçables et particulièrement couteux) Présence d’une prescription médicale émises par un prescripteur habilité Prix qui conditionne l’accès (débat du juste prix des médicaments innovants) Politiques menées dans cadre européen ou national Autorités de santé ont un pouvoir décisionnaire: CT et CEESP de la HAS: non simple avis CEPS Ministère de la santé (arrêtés…). Ex: arrêté fixant le nombre d’adjoints en fonction CA / Arrêté fixant la liste de marchandises vendues en officine Ex: arrêté édictant les bonnes pratiques de dispensation des médicaments ARS: autorisation de transferts, de regroupements, de création des officines /Laboratoire de biologie médicale… + contrôle des officines et des LBM ANSM: décisions de police sanitaire Autorisations administratives (AMM, ouverture établissements, visas publicité…) Elaboration de textes Ex: Décision de mars 2014 du Directeur général de l’ANSM : nouvelle édition des Bonnes pratiques de fabrication Pouvoir de sanctions (amendes, suspension ou retrait des autorisations administratives) Pouvoir de contrôle (inspections) Ce pouvoir décisionnaire est un pouvoir réglementaire Pouvoir décisionnaire qui peut être contesté devant les tribunaux administratifs Affaires… (Mediator, prothèses PIP, Diane, Depakine…) Création de fond d’indemnisation par l’Etat (Mediator et Depakine) Actions de groupe autorisées Contestation de décisions individuelles Ex: AMM, visa de pub, déremboursement, baisse de prix… Contestation de textes collectifs Ex: arrêté sur TROD / arrêté sur bonnes pratiques de dispensation Ex: décision du CE juin 2016 suspendant en référé le déremboursement de l’olmésartan qui devait entrer en vigueur en juillet 2016 (arrêté 3 avril 2016) Ex: Responsabilité Administrative de l’Etat engagée après la décision Afssaps du 25 novembre 2009 de suspension de l’autorisation de mise sur le marché des spécialités contenant du benfluorex (MEDIATOR et génériques) … TA 10 juillet 2014 : le Tribunal administratif de Paris a retenu la responsabilité de l’Etat dans l’affaire du Mediator Il l’a jugé « responsable des fautes commises » par l’Afssaps qui avait tardivement retiré le Mediator du marché, « alors que les dangers du benfluorex, substance active du Mediator, étaient suffisamment caractérisés » CAA Paris, 2 juill. 2015: confirme décision TA CE. Nov.2016: Le Conseil d'Etat confirme la responsabilité de l'Etat du fait de la carence fautive de l'Agence à retirer l‘AMM du Mediator à compter de 1999 mais admet que l'Etat peut s'exonérer partiellement de sa responsabilité 14/01/2017 5 en invoquant la faute du laboratoire Les textes législatifs sur le médicament Lois Organisationnelles (HPST, Loi Santé) De Financement (LFSS) Issues d’un projet de loi (Gouvernement) ou d’une proposition de Loi (parlementaires) • Ordonnances (Gouvernement) Plusieurs ordonnances attendues suite à Loi santé (« créations, transferts, regroupements », « regles de prescription des SV », « rémunération du pharmacien d’officine ») • Complétés par des textes réglementaires Décret (1er ministre ou Président de la République) Arrêtés (un ou plusieurs ministres ou autres autorités administratives ) Ex: arrêté 1 décembre 2016, bonnes pratiques de dispensation à l’officine et en PUI Quelques grandes lois … Loi 2011 Loi HPST Grandes Lois Loi Santé 2016 LFSS 2017 La loi HSPT: contours et bilan Loi adoptée en juillet 2009, R Bachelot Nouvelles missions officinales autour interprofessionalité Problème: manque des décrets ! recours du CNOP auprès du Conseil d’Etat contre le gouvernement… Les missions du pharmacien selon la loi HPST de juillet 2009 Article 36 codifié à l’article L1411-11 : Les pharmaciens sont contributeurs des soins de premier recours qui englobent 1° La prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement et le suivi des patients ; 2° La dispensation et l'administration des médicaments, produits et dispositifs médicaux, ainsi que le conseil pharmaceutique ; 3° L'orientation dans le système de soins et le secteur médico-social ; 4° L'éducation pour la santé. 9 Les missions du pharmacien d’officine Article L5125-1-1 A : Les pharmaciens d'officine : 1° Contribuent aux soins de premier recours ; 2° Participent à la coopération entre professionnels de santé ; 3° Participent à la mission de service public de la permanence des soins ; 4° Concourent aux actions de veille et de protection sanitaire organisées par les autorités de santé ; 5° Peuvent participer à l'éducation thérapeutique et aux actions d'accompagnement de patients (...) ; 10 Les missions du pharmacien d’officine 6° Peuvent assurer la fonction de pharmacien référent pour un établissement (...) qui ne dispose pas de pharmacie à usage intérieur ou qui n'est pas membre d'un groupement de coopération sanitaire gérant une pharmacie à usage intérieur ; 7° Peuvent être désignés comme correspondants au sein de l'équipe de soins par le patient. A ce titre, ils peuvent, à la demande du médecin ou avec son accord, renouveler périodiquement des traitements chroniques, ajuster, au besoin, leur posologie et effectuer des bilans de médications destinés à en optimiser les effets ; 8° Peuvent proposer des conseils et prestations destinés à favoriser l'amélioration ou le maintien de l'état de santé des personnes. 11 Bilan mitigé Peu de pharmaciens référents en EPHAD et de pharmaciens correspondants: Pharmaciens mal informés sur ces nouvelles missions Pas de rémunération prévue… Difficultés de mettre en œuvre l’interprofessionnalité • Il manque des textes réglementaires: Ex: pharmacien référent en EHPAD. Ex: « 8° Peuvent proposer des conseils et prestations destinés à favoriser l'amélioration ou le maintien de l'état de santé des personnes ». La Présidente du CNOP a désormais saisit le CE • Autres Apports de la Loi: Apparitions des maison et pôles de santé Développement du DPC qui permet de conjuguer la formation continue et l’évaluation des pratiques professionnelles Création des ARS et des URPS (Organisation territoriale du système de santé) Mesures sur la modernisation des établissements de santé (réorganisation hospitalière) Mise en place de contrats d'engagement de service public pour lutter contre désertification: peu de succès… DPC Vise à actualiser les connaissances et à évaluer et améliorer les pratiques = obligation pour les professionnels de santé Obligation désormais triennale (Loi Santé 2016) L’ANDPC assure le pilotage et contribue à la gestion financière du dispositif de DPC pour l’ensemble des professionnels de santé Contrôle par chaque Conseil de l’Ordre Les actions proposées de DPC doivent être mises en œuvre par un organisme ou une structure de DPC enregistré auprès de l’ANDPC Chaque action de DPC sera recensée dans un document individuel = document de traçabilité électronique Loi du 11 décembre 2011 (X. (X. Bertrand) Bertrand) Loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire des médicaments et des produits de santé Adoptée à la suite de l’ « Affaire Mediator » 3 grands axes: Prévention des conflits d’intérêts Transparence des décisions Meilleure formation et informations des professionnels de santé et des patients Les principales mesures Gouvernance des produits de santé: Afssaps devient ANSM avec de nouvelles missions: Sanctions financières des laboratoires en cas d’absence de mise en œuvre du système de pharmacovigilance, de déclaration d’un effet indésirable ou de non communication d’un arrêt de commercialisation ANSM habilitée à demander au fabricant de mener des essais comparatifs contre comparateur actif Réévaluation périodique du rapport bénéfice/risque des médicaments L’ANSM pourra demander études de sécurité ou d’efficacité post AMM Déclaration obligatoire des liens d’intérêt des experts (sur 5 dernières années) publiée et actualisée Transparence des décisions de l’ANSM Déclaration des liens d’intérêts: Renforcement de la déclaration publique d’intérêt pour tous les agents publics de santé (personnels et experts, membres des commissions…) Sanctions pénales si omission volontaire ou informations mensongères Publication des déclarations publiques d’intérêt sur base de données publique Cellule de déontologie dans chaque Agence Illégalité des décisions de la Commission si lien d’intérêt établi Publication par les industriels des conventions et avantages sur site internet spécifique (Sunshine Act à la française) Promotion des médicaments et des Dispositifs médicaux : (Décret 9 mai 2012) Contrôle a priori de la publicité professionnelle des médicaments Interdiction de la publicité des médicaments faisant l’objet d’une réévaluation rapport bénéfice/risques Dispositif expérimental de visite médicale collective Mise en place d’un cadre de publicité pour les DM Prescriptions hors AMM Estimées à environ 20% des prescriptions Autorisées en vertu de la liberté de prescription médicale Dues au décalage entre données acquises de la science et données de l’AMM Affaire Mediator encadrement de ces prescriptions Possible en cas d’existence de RTU ou en fonction données acquises de la science Le médecin doit mentionner « Prescription hors AMM » sur ordo et en informer le patient L’industriel s’engage dans sa convention avec CEPS à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour limiter l’usage hors AMM Développement des logiciels d’aide à la prescription, certifiés par la HAS, permettant de répertorier les indications AMM et hors-AMM Recommandation temporaire d’utilisation (RTU) (décret 9 mai 2012) L’ANSM peut établir une RTU permettant de prescrire hors AMM et au patient d’être remboursé (sur avis HAS) Deux conditions: - Pas d’alternative thérapeutique ou intérêt économique - Rapport bénéfices/risques présumé favorable Protocole de suivi des patients à charge du laboratoire Mention « Prescription sous recommandation temporaire d’utilisation ». Exemples: Baclofene, Avastin Pharmacovigilance Inscription sur chaque boîte de médicament du numéro vert d’appel et du lien internet de l’ANSM pour la déclaration des effets indésirables par les patients (possible depuis début juin 2011) Mise à jour périodique de la liste des médicaments sous surveillance renforcée par l’ANSM (avec pictogramme sur la boîte des médicaments) Information Portail public du médicament regroupant les informations de l’ANSM, de la HAS et de l’Assurance-maladie Campagnes d’information auprès du public sur le médicament, ses caractéristiques, son bon usage Expérimentation de la visite médicale à l’hôpital à un seul cadre collectif Loi santé (Loi de modernisation de notre système de santé, janvier 2016) Longue période d’examen parlementaire (14 mois) dans un climat social tendu Ne traite pas spécifiquement des produits de santé quelques dispositions dispersées Mesure emblématique: généralisation du Tiers payant Textes réglementaires rapidement adoptés Les principales mesures de cette loi: Lutte contre le tabagisme Favoriser les dépistages des maladies sexuellement transmissibles et la réduction des risques Améliorer la formation nutritionnelle Et diminuer l’alcoolisation massive chez les jeunes Désigner un médecin traitant pour les enfants de 0 à 16 ans Mettre en place le tiers payant chez le médecin Créer un numéro d’appel national de garde pour joindre un médecin 24 Relancer le Dossier Médical Partagé (DMP) Créer un droit à l’oubli pour les anciens malades du cancer et d’autres pathologies lourdes Instaurer l’action de groupe en santé pour permettre aux usagers de se défendre collectivement en cas de préjudice subi dans le domaine de la santé. Améliorer l’accès à l’IVG sur l’ensemble du territoire 25 Mesures en lien avec l’industrie pharmaceutique: Lutte contre rupture d’approvisionnement Impose une liste de médicaments « d’intérêt thérapeutique majeur » avec O de plan de gestion des pénuries pour les industriels Interdiction aux grossistes répartiteurs de vendre en dehors du territoire national en cas de pénurie Accès aux données publiques de santé Prévoit un accès pour les Institutions et les industriels sous conditions Arrivée des représentants des patients dans le cadre de la fixation du prix Renforcement de la traçabilité des DM Transmission par les fabricant du RCP à ANSM Complète les obligations en matière de transparence des liens d’intérêts (publication des conventions dès 10€) Réforme de l’évaluation des produits de santé Le gouvernement pourra dans un délai de 18 mois pendre des mesures visant à faire évoluer les conditions d’évaluation des médicaments et DM Mesures en lien avec les établissements de santé: Autorisation pour le médecin hospitalier d’accéder aux DP Simplification et harmonisation du régime des autorisations des PUI (par voie d’ordonnance, dans les 12 mois) Elargissement de la certification aux logiciels d’aide à la dispensation de médicaments en établissement de santé par le PUI afin de sécuriser le circuit de dispensation Mesures en lien avec l’officine: Ouverture du capital des SEL aux adjoints, dans la limite de 10%, tout en restant salariés et Détention par le pharmacien associé d’une fraction et non plus 5% au – Elargissement de la prescription des substituts nicotiniques aux médecins du travail, sages femmes, chirurgiens dentistes, masseurs kiné, infirmiers Autorisation de renouvellement du délai d’un an de remplacement du titulaire si état de santé le justifie Expérimentation de la vaccination en officine Rétablissement d’une base juridique pour les BPD des médicaments par internet Arrêté du 28 novembre 2016 relatif aux bonnes pratiques de dispensation des médicaments dans les pharmacies d'officine Mesures transversales: Redéfinition et refonte du DPC Engagement sur une période de 3 ans et non plus annuellement Bonnes pratiques de dispensation des médicaments dans les pharmacies d'officine 1. Préambule 2. Les différentes étapes du processus de dispensation 2.1. Analyse de l’ordonnance ou d’une demande de médicament à prescription facultative 2.1.1. Définition de l’analyse pharmaceutique 2.1.2. Suivi et réévaluation du traitement 2.2. Conseil pharmaceutique 2.3. Délivrance 2.4. Contribution aux vigilances et traitements des alertes sanitaires 3. La démarche qualité appliquée à la dispensation 4. Personnel de l’officine 4.1. Responsabilité 4.2. Secret professionnel 5. Locaux 6. Livraison et dispensation à domicile 7. Règles complémentaires applicables au commerce électronique de médicaments 7.1. Conseil pharmaceutique 7.2. Quantités maximales recommandées 7.3. Contrôle pharmaceutique 7.4. Déclaration des effets indésirables et information des patients 7.5. Personnel Internet Vente des médicaments de prescription facultative sur internet Vente de médicaments de prescription facultative sur 4.500 internet médicaments • Ordonnance décembre 2012 • Contestation devant le Conseil d’Etat • Titulaires d’officines • Agrément par l’ARS • Arrêté de bonnes pratiques de vente de médicaments sur internet • Profession divisée 355 sites • Risque de piratage des sites • Liste disponible sur site de l’ordre http://www.ordre.pharmacien.fr/ecommerce/search 29 Applicable depuis 1er avril 2013 Les lois de financement de la sécurité sociale : outil de maitrise des dépenses de santé Depuis Gouvernement Juppé en 1996 But = mesures du Gouvernement pour maîtriser dépenses sociales de santé pour arriver à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale Détermine le déficit prévisible et les mesures d’action pour le 4 branches de la Sécurité sociale (AM, accidents du travail, vieillesse, famille) Pour l’AM: outil spécifique = ONDAM Régulation des dépenses de médicaments: Baisse des prix, développement des génériques, rationalisation des prescriptions Votée chaque année en décembre. Passage en Conseil d’Etat. Contrôle de constitutionnalité avant promulgation Possibilité de LFSS rectificative en cours d’année ETAPES D’ADOPTION Exemple de la LFSS 2017 (Loi n° n° 20162016-1827 du 23 décembre 2016 ) Etapes Préliminaires Conférence de presse « PLFSS » du 22 septembre 2016 Approbation du texte par le conseil des ministres le 5 octobre 2016 La commission des Affaires Sociales de l’AN 18 et 19 oct. 2016 Examen en 1ère lecture à l’AN 25-28 oct. + vote le 2 nov. 2016 La commission des Affaires Sociales du sénat 9 nov. 2016 Examen en 1ère lecture au Sénat 15-18 nov. 2016 + vote 22 nov. 2016 Etapes de finalisation Examen en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale le 28 nov. 2016 Examen en nouvelle lecture au Sénat le 1er déc. 2016 Adoption définitive à l’Assemblée nationale le 5 déc. 2016 Décision Conseil constitutionnel le 22 décembre 2016 Promulgation: Loi n° 2016-1827 du 23 décembre 2016 Et Publication au JO le 24 décembre 2016 Contexte Maladie (Régime Général) - Déficit en Mds € 2012 2013 2014 2015 LFSS 2016 2015 réalisé 2016 LFSS 2016 2016 CCSS 2017 LFSS 2017 0 -1 -2 -3 -2,6 -4 -4,1 -5 -6 -7 -8 -5,9 -6,8 -6,5 -5,8 -7,5 -6,2 PLFSS 2017 MESURES D'ECONOMI ES DANS LE CHAMP DE L'ONDAM (millions €) La contribution au fonds de financement pour l’innovation de 220M€ n’est pas considérée comme une économie pour la cour des comptes de la sécurité sociale, nous ne l’avons donc pas incluse dans les économies de l’ONDAM (position LEEM) 33 Principales mesures de régulation économiques Article 18 : reconduction du taux W pour la régulation des dépenses allouées au traitement de l’hépatite C Contexte: la reconduction du taux W est justifiée par l’élargissement de la population de patients atteints d’hépatite C éligibles à une prise en charge des nouveaux traitements (cf. réévaluation par la HAS en 2016, à la demande de la Ministre) Montant du taux W fixé à 600 M€ pour 2017. Article 50 : Changement d’un médicament biologique par un médicament biologique qui lui est similaire en cours de traitement, sous la responsabilité du prescripteur (interchangeabilité). Prise en compte de la doctrine de l’ANSM en autorisant l’interchangeabilité à tout moment du traitement, sous le contrôle du prescripteur. Le prescripteur doit : informer le patient de la spécificité de ces médicaments et de la possibilité de substitution et mettre en place une surveillance clinique adaptée au patient. Le médecin peut s’opposer à la substitution, en initiation ou en renouvellement de traitement, en indiquant la mention expresse « non substituable », sous forme exclusivement manuscrite. Article 52 : Motifs de baisses de prix ou de prix inférieurs pour une nouvelle spécialité (décision du CEPS à défaut d’entente conventionnelle) : Médicaments en ville L’ancienneté de l’inscription (ville et/ou collectivités) de la spécialité, ou des médicaments à même visée thérapeutique; La perte de brevet en cas de commercialisation de génériques ou de biosimilaires; Le prix net de la spécialité et des médicaments à même visée thérapeutique; Les prix réels d’achat constatés pour les établissements de santé, les distributeurs de gros et de détail (les pharmacies).; Le coût net du traitement médicamenteux pour l’AMO lorsque la spécialité concernée est utilisée concomitamment ou séquentiellement avec d’autres médicaments, notamment au regard du coût net des traitements à même visée thérapeutique; Les montants prévisionnels ou constatés remboursés par l’AMO L’existence de prix ou de tarifs nets inférieurs dans d’autres pays européens Article 49 : Création d’un fonds pour le financement de l’innovation pharmaceutique afin de lisser dans le temps les fluctuations annuelles des dépenses liées aux innovations. Le fonds prendra en charge l’ensemble des dépenses liées : • À la liste en sus • Aux dispositifs d’ATU et post-ATU • Aux médicaments rétrocédés par les pharmacies à usage interne des établissements hospitaliers • Aux recommandations temporaires d'utilisations (RTU) et produits dérogatoires Plafonnement du coût maximal de traitement par patient et par an pour un médicament en ATU ou post-ATU. Le montant de ce coût maximal est fixé par arrêté chaque année dans la limite de 10 000€ par patient/an et est applicable à chaque médicament en ATU ou post-ATU, Lors de la 1ère inscription au remboursement au titre d’une AMM, le laboratoire reverse sous forme de remises, la différence entre le montant d’indemnité déclaré au CEPS et le prix net de référence (avant il s’agissait du prix facial). Article 39 quinquies : Vaccination en pharmacie contre la grippe Autorisation à titre expérimental et pour une durée de trois ans de l’administration par les pharmaciens du vaccin contre la grippe saisonnière aux personnes adultes. Un décret fixera les conditions d’application de cette expérimentation. Article 39 sexies : Stockage du vaccin en cabinet médical Sur une durée de trois ans, certains cabinets pourront stocker des vaccins contre la grippe et les administrer aux populations à risque (femmes enceintes, malades chroniques et personnes de plus de 65 ans) Un décret en Conseil d’Etat fixera les conditions d’application de cette expérimentation et notamment les conditions de désignation des professionnels des régions retenues pour participer à cette expérimentation, les modalités applicables à la détention du vaccin, à la traçabilité, les modalités d’évaluation et de financement.