On imagine combien de coups de bec ont reçus les cadavres en pensant au
nbre de trous d'aiguille dans un dé
description réaliste, saisissante pour faire passer un message
Pour répondre à la question, nous pouvons aussi envisager le poème
comme une
leçon des pendus adressée aux hommes
Poésie didactique : Villon donne une leçon en utilisant un épisode de sa vie.
Sort des pendus pourrait être celui de tous "Frères" : pas de bons ou
mauvais mais pendus sont avt tt des hommes. Tous les ho sont pécheurs ; les
vivants doivent avoir pitié des pendus v1 à 4. Un jour chacun aura besoin de
la miséricorde de Dieu pour lui-même. Refrain de la ballade sous-entend
même id. v10 + "confrérie" au v29, mot de la même famille.
"nous" = les pendus mais aussi tous les ho "tous nous" v10. Les vivants
doivent prier pour les pendus et pour eux-mêmes. A la fin v34-35 pte nuance
dans les termes. "Frères humains" est devenu "Hommes" : valeur + générale
qui n'est plus située ds le temps "qui après nous vivez" . V s'adresse ici à
l'humanité.
Idée choquante : sort des pendus guette tout un chacun. V11-14. Villon
rappelle toutefois les 2 catégories : les pendus sont des criminels et le
reconnaissent aux v12-13 mais ils demeurent "frères" des vivants à qui ils
s'adressent. Fraternité : celle de la nature humaine ; nature imparfaite v13-14.
Ceux que la justice condamne sont frères de ceux dont les fautes sont
moindres ou moins connues. Pendus veulent faire peur aux vivants pour qu'ils
ne deviennent pas comme eux. Cf 3è strophe v29.
Peur de l'enfer, de la damnation plus encore que de la pendaison ; cette
peur scande tte la ballade. Si les vivants n'ont pas pitié des pendus, si Dieu ne
leur fait pas grâce, ils iront en enfer. V10, 20, 30 et 35. Enfer à nouveau
évoqué dans la 2è strophe. V15-18 : ce qui a déjà été dit au v10 où le verbe
"absoudre" exprime la grâce de Dieu souhaitée (tonalité sourde de la rime en
"oudre" qui convient avec l'esprit du poème). Habitude au Moyen Age de
multiplier les intercessions auprès de Dieu en priant le Christ, la Vierge v16,
les saints…ce que le protestantisme condamnera. Enfer à nouveau évoqué
dans l'envoi v.32.33. Pour que le diable ne devienne pas le maître des pendus
v32. Il faut que Dieu les absolve.
CONCLUSION
Qui rappelle la question qui vous a été posée.
Fait le bilan de l'analyse et offre un rapprochement avec un autre doc (LA,
doc compl, HDA…)
Poésie didactique plus que lyrique : Villon ne veut pas parler de lui, de ses
sentiments perso (poésie qui n'est pas intime, pas autobiographique). Son but
n'est pas de se plaindre de son destin particulier mais d'enseigner aux
hommes. Il aborde la q° de l'ho en général ; il met en accusation une société
injuste qui se moque des condamnés à mort, de ces pauvres hommes qui
n'ont pas trouvé leur place dans son organisation. C'est cela la leçon de cette
épitaphe et du cri des pendus.
Son œuvre n’est pas d'une lecture facile pour le lecteur d'auj : notes
nécessaires. Sa langue (certains mots n'existent plus dans notre langue)
demande presque une traduction. Pourtant a inspiré de nombreux artistes :
musiciens (Debussy), chanteurs, cinéastes…
Rapprochement avec le texte de Ronsard par exemple ou la BD de Critone (cf
doc compl)