
Il n’existe pas actuellement de médi-
cament susamment ecace pour 
traiter certaines maladies comme 
l’arthrose, qui se manifeste par l’usure 
anormale d’une articulation. De nou-
velles thérapies mettant en jeu des 
cellules souches mésenchymateuses 
(CSM) intéressent particulièrement 
les chercheurs depuis quelques an-
nées. En eet, des tests préliminaires 
montrent qu’elles pourraient favoriser 
la régénération des tissus et calmer le 
système immunitaire lorsqu’il s’em-
balle et provoque des inammations 
qui endommagent les tissus au lieu de 
les protéger. Ces cellules « bonnes à 
tout faire » ont aussi l’avantage d’être 
faciles à obtenir à partir de prélève-
ments de moelle osseuse, de cordon 
ombilical ou de cellules graisseuses.
Cependant les résultats de nombreux 
essais réalisés sur l’homme montrent 
que les CSM ne persistent pas dans 
l’organisme et sont parfois sans eet, 
ce qui pourrait s’expliquer par une 
quantité trop importante de cellules 
endommagées dans les lots de cellules 
utilisés pour les essais. Laurie s’inté-
resse particulièrement aux cellules 
qui vieillissent et entrent dans un état 
de sénescence, ce qui correspond à un 
arrêt dénitif de la croissance associé 
à une perte de fonction. Ces cellules 
ne sont alors plus ecaces et peuvent 
même détériorer les cellules voisines. 
An de limiter ce phénomène, Lau-
rie recherche un moyen de détecter et 
d’éliminer les cellules sénescentes en 
identiant à leur surface une protéine 
qui ne serait présente que sur ces cel-
lules. Cette protéine est appelée un 
marqueur. Pour cela, Laurie cultive 2 
lots de CSM dont l’un est composé 
de cellules jeunes et l’autre de cellules 
sénescentes qu’elle a fait vieillir volon-
tairement en les cultivant plusieurs 
mois. Elle extrait ensuite les protéines 
de surface de chaque lot de cellules et 
les compare entre elles pour identier 
celles qui sont caractéristiques des 
cellules sénescentes. Si elle parvient 
à identier un marqueur de surface, 
elle pourrait alors fabriquer un anti-
corps*** uorescent capable de recon-
naître et de se xer uniquement sur ce 
marqueur. La uorescence, c’est à dire 
la lumière émise par une substance 
chimique portée par cet anticorps, 
permettrait de rendre visible les cel-
lules sénescentes qui pourraient être 
alors éliminées grâce à un appareil 
trieur de cellules. 
Objectifs et/ou applications
 Mieux connaître les CSM sénescentes 
 Identier une protéine de surface spécique des CSM sénescentes an de 
les reconnaître
 Eliminer les cellules sénescentes d’un lot de CSM pour améliorer son 
ecacité thérapeutique
D’après l’experimentarium de Bourgogne
Anticorps*** : protéine qui reconnaît et se xe spéciquement sur une autre molécule