Songe - Théâtre National de Toulouse

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Revue de presse
Le Songe d'une nuit d'été
De W illiam S hakespeare Traduction J ean-­‐Michel D éprats Mise e n s cène, d écors e t c ostumes L aurent P elly Avec Emmanuel Daumas / Thésée Charlotte Dumartheray / Puck Clément Durand / Lysandre Gérôme Ferchaud / Snug Marie-­‐Sophie Ferdane / Titania Rémi Gibier / Egée, Robin Starveling Eddy Letexier / Bottom Régis Lux / Peter Quince Laurent Meininger / Obéron Benjamin Meneghini / Tom Snout Jeanne Piponnier / Héléna Antoine Raffalli / Démétius Matthieu Tune / Francis Flute Nathalie Vidal / Hippolyta, La Fée Sabine Zovighian / Hermia Et les élèves du Conservatoire de Toulouse Pierre-­‐Olivier Bellec/ Louise Bouillon-­‐Holt/ Cati Demiguel/ Blandine Gasnier/ Victor Ginicis/ Manon Gorra/ Simon Le Floc'h/ Guillaume Miramond/ Morgane Nagir/ Florian Pantallarisch/ Valentin Poey/ Nadège Rossato/ Maria Soriano/ Elsa Thebault/ Mélanie Vayssettes/ Romain Vertraeten-­‐Rieux Les Fées Lumières Michel Le Borgne Son Joan Cambon Maquillages Suzanne Pisteur Accessoires Jean-­‐Pierre Belin Conseil artistique Agathe Mélinand Assistante à la mise en scène Justine Paolini Assistante à la scénographie C laire Saint-­‐Blancat Réalisation des décors Ateliers du TNT, sous la direction de Claude Gaillard Réalisation des costumes Ateliers du TNT, sous la direction de Nathalie Trouvé Production TNT – Théâtre national de Toulouse Midi-­‐Pyrénées Durée 2h30 / Création TNT le 25 mars 2014
www.franceinter.fr
Date : 03/04/2014
Laurent Pelly façonne le Songe
par Frédéric Mitterrand
du lundi au jeudi à 18h20
Audio : http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=874100
Frédéric Mitterrand reçoit Laurent Pelly pour sa mise en scène du«Songe d'une nuit d'été», au
Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées jusqu'au 19 avril.
Le Songe d'une nuit d'été par Laurent Pelly © - 2014 / Polo Garat-Odessa
Après Macbeth, Laurent Pelly retrouve William Shakespeare avec cette comédie de jeunesse,
loufoque et fantasque. Dans un vent de folie, une brise légère, Le Songe d'une nuit d'été célèbre la
frénésie des sens et l'art de l'illusion.
Le Songe d'une nuit d'été par Laurent Pelly © - 2014 / Polo Garat-Odessa
invité(s
Laurent Pelly
Metteur en scène, co-directeur du Théâtre national de Toulouse MidiPyrénées
d
Publicagend
a Le songe
d’une nuit
d’été
Du 25 mars
* pages nouvelles en moyennesur une e
Date : 27/03/2014
"Songe d'une nuit d'été", le rêve éveillé, merveilleux et drôle de
Laurent Pelly
"Le songe d'une Nuit d'été" une adaptation fantasque et féérique signée Laurent Pelly pour le TNT
© Polo Garat-Odessa
Une fois de plus, le génie créatif de Laurent Pelly s'exprime pleinement dans cette nouvelle
production onirique aux accents comiques. "Le Songe d'une Nuit d'été", monument shakespearien,
est présenté au Théâtre National de Toulouse jusqu'au 19 avril 2014.
Pendant quatre mois, Laurent Pelly et son équipe ont répété et mis en place cette oeuvre magistrale
du répertoire du théâtre classique. Le metteur en scène qui assure également les décors et costumes
a adapté le texte à l'époque actuelle tout en lui gardant sa fraicheur d'antan. "Je suis toujours étonné
par le fait que cette pièce reste toujours d'une grande modernité, d'une grande poésie ", dit-il de ce
texte qui date de la fin du XVIe siècle.
© Polo Garat-Odessa
Une équipe de France 3 Toulouse a assisté aux répétitions dans la grande salle du TNT puis à la
représentation en public.
Reportage : C. Sardain / JL. Pignuex / M. Blasco / P. Bascoul
Le TNT accueille pendant trois semaines cette comédie de jeunesse de William Shakespeare.
Après "Macbeth" c'est la deuxième oeuvre du dramaturge britannique qui passionne Laurent
Pelly. Si avec "Macbeth" on plongeait dans une tragédie noire, "Le Songe" nous élève vers un
monde enchanté et brillant.
Laurent Pelly, virtuose du théâtre contemporain a joué la carte des ingrédients de départ du texte
de Shakespeare. Féérie, mystère, merveilleux et surnaturel se mêlent en une danse amoureuse
et débridée. Les coeurs et les corps s'abandonnent, laissant planer le public ébloui et charmé.
(Re)voir le sujet : http://culturebox.francetvinfo.fr/songe-dune-nuit-dete-le-reve-eveillemerveilleux-et-drole-de-laurent-pelly-152047
(Re)voir le feuilleton : http://culturebox.francetvinfo.fr/songe-dune-nuit-dete-le-feuilleton-dunecreation-signee-laurent-pelly-153203
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28 MARS 14
Quotidien Paris
OJD : 323303
14 BOULEVARD HAUSSMANN
75438 PARIS CEDEX 09 - 01 57 08 50 00
Surface approx. (cm²) : 408
N° de page : 29
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Laurent Pelly, un « Songe »
hollywoodien
CHRONIQUE Le directeur du Théâtre national de Toulouse inscrit Shakespeare dans une féerie fascinante.
Le Songe d'une nuit d'été, une piece qui mêle les aristocrates de la cour, les fées et le peuple simple des artisans. POLO e'•PAT e
LE THÉÂTRE
Armelle Héliot
[email protected]
blog.lefigaro.fr/theatre
P
ourquoi pense-t-on immédiatement à Peter Pan ? Parce
que tout commence dans un
petit lit de fer, un lit d'enfant,
ou d'adolescent ? Un petit lit
qui va circuler, se multiplier, se métamorphoser. Un petit lit pour rêver,
s'envoler et revenir sur terre vaguement groggy, pas certain que ce que
l'on a vécu, on l'a vraiment vécu...
Était-ce un rêve ? Était-ce Le Songe
d'une nuit d'été ?
Une fois de plus, Laurent Pelly signe
CITE3
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un prodigieux spectacle, un spectacle
fluide, vif, qui emporte les spectateurs
deux heures trente durant, sans que jamais le temps ne pèse, sans que jamais
l'intérêt ne retombe. Facile, direzvous ! La pièce de Shakespeare est un
chef-d'œuvre de grâce, de malice,
d'intelligence. Une pièce merveilleuse
qui mêle les aristocrates de la cour, les
fées et génies de la forêt et le peuple
simple des artisans. Une pièce où le
fantastique s'enlace au prosaïque, une
pièce qui est l'une des plus grandes
célébrations du théâtre, une pièce
d'amour et d'érotisme, une pièce mystérieuse et même énigmatique.
Le metteur en scène, directeur avec
Agathe Mélinand du Théâtre national
de Toulouse, dégage complètement
l'immense plateau. Au fond, on devine
un miroir monumental qui glissera à la
fin vers l'avant-scène, pivotera légèrement pour nous laisser apercevoir, en
coulisses, les artistes d'un jour se préparer à l'inénarrable représentation de
Pyrame et Thisbé qui clôt la comédie.
Pelly s'appuie sur une machinerie idéale empruntée au cinéma et aux fondements du théâtre : Titania (la somptueuse Marie-Sophie Ferdane) et
Obéron (Laurent Meininger) font leur
entrée sur des Louma, ces grues de prise de vues, divinités du septième art,
qui leur donnent l'autorité des êtres
surnaturels aussi à l'aise sur le plateau
qu'au-dessus des petits humains spectateurs...
Puck (irrésistible Charlotte Dumar-
Eléments de recherche : LAURENT PELLY : co-directeur du Théâtre de la Cité ou Théâtre National de Toulouse (31), toutes citations
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Quotidien Paris
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75438 PARIS CEDEX 09 - 01 57 08 50 00
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theray), accroché à son harnais, survole le monde et fait ses cabrioles. De très
beaux éléments descendent des cintres,
les lumières sont l'essentiel élément et
Michel Le Borgne s'est surpassé, des
myriades d'étoiles à la lune fastueuse.
On est sur la terre comme au ciel, dans
le cosmos comme sous les frondaisons
bruissantes des sons de Joan Cambon.
Une aventure magique
Une trentaine de comédiens sont embarqués dans cette aventure magique.
Une quinzaine dans les rôles, l'autre
moitié, des élèves, dans la partition des
fées. Inventivité, discipline, soumission
à Shakespeare par le truchement de la
meilleure traduction, celle de Jean-Michel Déprats, écrivain au diapason des
harmonies shakespeariennes.
Maintenant, il faudrait enfin vous
parler du jeu, du travail, de l'engagement des artistes et des techniciens
dans le déploiement magistral de la pièce. Saluer le Thésée d'Emmanuel Daumas, le Bottom d'Eddy Letexier, l'Hippolyta de Nathalie Vidal ; célébrer les
amoureux, Jeanne Piponnier, Sabine
Zovighian, Clément Durand, Antoine
Raffalli. Dire les belles présences de
Rémi Gibier, Gérôme Ferchaud, Régis
Lux, Benjamin Meneghini, Matthieu
Tune.
Rien. On n'aura rien dit. Mais on est
sûr du rêve à partager.
Théâtre national de Toulouse,
jusqu'au 19 avril, www.tnt-clte.com
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Eléments de recherche : LAURENT PELLY : co-directeur du Théâtre de la Cité ou Théâtre National de Toulouse (31), toutes citations
31 MARS 14
Quotidien
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Surface approx. (cm²) : 795
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Pelly, Shakespeare,
Sinatra, le trio féerique
Le codirecteur du
Théâtre national
deToulouse
transporte les
spectateurs dans
unrêveéve!Ilé.
Son Songe
d'une nuit d'été
est simplement
magique.
son importance, se laisse emporter par les passions amoureuses, ses humeurs et ses désirs Cette humanité croquée
par le dramaturge bouscule
l'ordre social sans en avoir
l'air, défait les codes de bonne
conduite, offre aux jeunes gens
des combinaisons de liberté à
travers les chemins obscurcis de
la forêt qui, d'étrange et énigmatique, devient un élément
réconciliateur Bien sûr qu'un
coup de pouce des fées et autres
magiciens est bienvenu Filtres
d'amour, sorts jetés à la va-vite,
métamorphoses La loi des
hommes ne vaut rien sans cette
Toulouse,
part de merveilleux La loi des
envoyée spéciale.
hommes
ne peut rien face aux
l est dcs spectacles dont
amours
en
fleur des jeunes gens
on sort si enthousiaste et
heureux, qui vous transDE 1A COUR D'ATHÈNES.
portent au pays des merAU ROYAUME DE LA FORET
veilles Des spectacles qui
Shakespeare s'amuse
vous emplissent de bonheur
comme
un gamin, mêlant alCe Songe d'une nwtd 'été, mis
en scène par Laurent Pelly, est lègrement plusieurs histoires
qui s'imbriquent les unes dans
de cette trempe-là
Féerique, magique, on en les autres avec une virtuosité
prend plein les mirettes, on à couper le souffle On a beau
éclate de rire, passant de cette le savoir, on est toujours sous
cour d'Athènes revisitée par un le charme de cette inventivité
Shakespeare plus facétieux que dramaturgique d'autant qu'elle
jamais avec ces ancêtres grecs à éclate ici avec force par l'enla sombre forêt peuplée de fées, tremise d'une scénograpghie
aussi savoureuse qu'inventive
de djinns et autres créatures Laurent Pelly, qui signe la mise
étranges Chaque personnage, en scène, les décors et les cosquel que soit son statut dans tumes, ne s'interdit rien, ose tout
cette société tourneboulée, a sans jamais trahir le texte Au
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contraire, il le sublime, le donne
à entendre dans un parti pas
chorégraphique qui repose à la
fois sur les critères du théâtre,
du music-hall et de la comédie
américaine qui fit la gloire de la
Metro Goldwyn Mayer Les lumières - de Michel Le Borgne -,
clinquantes ou intimistes,
soyeuses ou violentes, participent de cet enchantement Dans
cet espace totalement ouvert et
presque vide, Pelly utilise toute
la surface du plateau vide dont
l'immensité est amplifiée par
un subtil jeu de miroir qui
reflète à l'infini les corps des
acteurs Ils sont une trentaine
(dont la moitié des élèves du
conservatoire de Toulouse),
on a l'impression qu'ils sont
encore bien plus nombreux
Tous formidables, jouant sans
fausse note, totalement en
phase avec leurs personnages
Et l'on se régale de passer d'un
univers à l'autre, de la cour
d'Athènes au royaume de la
forêt sans compter l'irruption
d'une bande d'apprentis comédiens qui roulent en Mobylette
avec fluidité tant l'onmsme et
l'imaginaire rivalisent d'ardeur
dans cette réalisation joyeuse,
loufoque et sacrement intelligente Ffy Me To The Moon,
avec Sinatra et Pelly
MARIE-JOSÉ SIRACH
Au Théâtre national
de Toulouse jusqu'au 19 avnl
Rés: 05 344505 05
Eléments de recherche : LAURENT PELLY : co-directeur du Théâtre de la Cité ou Théâtre National de Toulouse (31), toutes citations
27 MARS 14
Quotidien Paris
OJD : 122744
Surface approx. (cm²) : 203
N° de page : 13
16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE
75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65
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Un « Songe » étoile à Toulouse
Philippe Chevilly
THÉÂTRE
pchevilley@lesechos fr
« Le Songe
d'une nuit d'été »
reine des elfes , rêve de
theâtre des artisans-acteurs invites a animer la
de William Shakespeare
noce du duc Le jeu de rôle
L'a-t-on vu ou rêve ce
MS de Laurent Pelly
se démultiplie a l'infini sur
« Songe d'une nuit d'été »
porte au firmament par
Toulouse, TNT, jusqu'au
le sol moire - et dans le
19 avril - OS 34 45 OS OS
mur-miroir en fond de
Laurent Pelly au Theâtre
national de Toulouse ?
scene, qui en oscillant
Depuis longtemps, on
finira par refléter les specattendait cette représentation féerique de la
tateurs, par les happer dans le « Songe »
comedie de Shakespeare, proche de la
transe poétique Le directeur sorcier du
Fête des sens
TNT a réalise ce prodige, en jouant de tous
Nuit de mai, nuit de fantasmes, chaude et
les ressorts de l'illusion théâtrale
animale Pelly exalte la sensualité de la
Pas de lourd decor l'immense plateau du
piece - dans les scènes hilarantes ou Titania
theâtre est nu et plonge dans la nuit Le sol
ensorcelée s'accouple avec Bottom, l'artisan
noir brillant reflète juste le petit lit blanc dans
aux oreilles d'âne, dans la course folle des
lequel dort Hermia, la vierge malheureuse jeunes gens, d'autant plus prêts a tous les
promise a Demetrius alors qu'elle aime
débordements qu'ils sont vêtus d'un simple
Lysandre Nous irons jusqu'au bout de son
pyjama Pourtant, nen n'est bêtement prorêve Bientôt une pluie d'étoiles s'abattra des
vocant dans cette fête des sens - le songe
cintres (de simples loupiottes accrochées a
d'amour reste « glamour » et élégant, porte
des mobiles filiformes) Les fées s'agiteront
par les standards de Cole Porter ou d'autres
comme des feux follets, Puck voltigera aucroonersyankees
La fête est partout Dans la forêt, ou
dessus de la scene, le roi Oberon et la reine
Titania suspendus au bras d'une grue passe- resonne le rire diabolique de Puck (irrésistible Charlotte Dumartheray), sur les hts a
ront au-dessus de la tête des spectateurs
De l'espace, des lumieres et des machi- roulettes, ou les jeunes couples défaits se
neries savantes avec rien ou presque, le
battent a coups d'oreiller, au palais, ou les
metteur en scene cree la magie Sans
acteurs amateurs massacrent la tragédie de
oublier le texte en chemin le rêve d'Her- Pyrame et Thisbe Marie-Sophie Ferdane
mia du début est la matrice de tous les
en Titania, Emmanuel Daumas en Thésée
autres rêves - rêve d'union heureuse du
Laurent Meimnger en Oberon toute la
duc d'Athènes Thésée et de la reine des
troupe (30 acteurs '), tres jeune, faitvibrerla
amazones Hippolyta, rêve d'amour déjeusalle et Toulouse explose en vivats On
nes gens - Hermia, Lysandre, Demetrius et
espère que Paris et d'autres villes auront
Helena -, rêve de concorde entre le roi et la
bientôt droit a leur part de «Songe» •
La reine Titania (Marie-Sophie Ferdane) victime d'un sortilège de son époux
tombe amoureuse du grossier Bottom (Eddy Letexier). Photo Polo Garât Odessa
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9587569300501/XME/MFA/1
Eléments de recherche : THEATRE DE LA CITE ou THEATRE NATIONAL DE TOULOUSE (31), toutes citations
www.lejdd.fr
Date : 10/04/2014
Auteur : Annie Chénieux
La nuit féerique de Laurent Pelly
Après la noirceur de Macbeth, le directeur du Théâtre national de Toulouse livre une vision féerique
et ludique du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare.
Marie-Sophie Ferdane joue Titania. (Polo Garat Odessa)
Féerique, on ne peut qualifier autrement ce Songe façonné par Laurent Pelly, qui relègue aux
oubliettes bien des mises en scène précédentes de la pièce-labyrinthe du maître anglais. Comme
tout rêve, celui-ci commence dans un lit, à barreaux, celui où s’éveille Hermia qui rêve d’épouser
Lysandre. Suivez l’intrigue… Parce que son père veut lui faire épouser un autre jeune homme, aimée
d’Héléna, amie d’Hermia, les jeunes amoureux quittent Athènes et partent dans la forêt, domaine de
Titania et Obéron, la reine et le roi des fées. Là, comme dans un conte, ils se perdront, deviendront
les jouets de multiples sortilèges. La pièce est complexe, poème foisonnant, joyeux et sensuel.
Shakespeare y mêle le prosaïque et le fantastique, fait se croiser l’aristocratie et le royaume des
elfes, le monde des artisans et le théâtre! La représenter, en découvrir chaque tiroir, relève du cassetête géométrique. D’un trait sûr, Laurent Pelly dessine les personnages et, pour le reste, laisse
le champ libre à l’imaginaire. Nul arbre en carton-pâte, pas de faux oripeaux, la nuit seule règne,
moment consubstantiel au rêve. La lune est pleine, les étoiles suggèrent la forêt, comme dans une
attraction de fête foraine, magique. Au royaume des mirages et des mystères, tout tourne autour de
ce "sommeil qui contrefait la mort". Les lits roulent, filent et se tamponnent sur la scène, terrains
adolescents de batailles amoureuses à coups de… polochons. Car un esprit d’enfance traverse le
spectacle, dans une ambiance de fête (au son de standards américains), qui fait entrer le public dans
le rêve du Songe…
Sommes-nous encore au théâtre ou prisonnier de quelque lieu magique tandis que Titania et Obéron
se rencontrent dans les airs, au bout de bras articulés, ou que Puck, le malicieux lutin, tournoie audessus des têtes? La farce et le merveilleux se rejoignent, la grâce et la magie font leur oeuvre,
pièces maitresses de cette mise en scène qui exalte la jeunesse, la modernité et la drôlerie du texte,
et aussi, déjà, sa formidable distanciation. Et comme si la grandeur du plateau n’y suffisait pas (il est
l’un des plus grands d’Europe), Pelly la démultiplie encore par un jeu de miroir répercutant les étoiles
comme autant de feux follets, en rehausse l’artifice, cœur et vie du théâtre, et le fait oublier en même
temps. Parmi l’agrégation des talents réunis, citons Charlotte Dumartheray, Puck virevoltant,
omniprésent, éblouissant, Sabine Zovighian, Jeanne Piponnier, Clément Durand et Antoine Raffalli,
les jeunes amoureux, Marie-Sophie Ferdane, Titania majestueuse, Laurent Meininger, Obéron,
Emmanuel Daumas, Thésée, les seize élèves du Conservatoire, les fées. Au total, ils ne sont pas
moins de trente-et-un à se jouer de l’immensité du plateau et à l’habiter pleinement, en tous sens,
* unis dans une fête enchanteresse, acclamée par un
sans compter les habiles machinistes, tous
public heureux.
webthea.com
Date : 14/04/2014
Le Songe d'une nuit d'été
Auteur : Gilles Costaz
Champêtre et forestier, vert comme les frondaisons, est généralement Le Songe d’une nuit d’été. Celui
que propose Laurent Pelly est totalement nocturne, n’a que la couleur de la nuit. Mais ses ténèbres
sont joyeuses, piquetées de lumières d’étoiles mouvantes, éclairées par une lune qui change
régulièrement de couleur. L’espace est le plus souvent vide, pour n’être qu’un terrain de jeu pour des
acteurs trépidants et pour des spectateurs invités à imaginer ce que leur cache parfois le clair-obscur.
L’action se passe en un temps intemporel, plus proche de nous que de la Renaissance. Les hommes
portent des tenues claires qui tiennent du pyjama ou du survêtement au tissu lumineux. Les femmes
aussi. Les êtres surnaturels changent d’apparence, ils peuvent être transformés en faunes, en grand
insectes ou en créatures merveilleuses. Des vélos, des draperies, la couche royale de Titiana en forme
de conque surgissent et s’éteignent dans le noir. Deux lits à roulettes sont les accessoires qui restent le
plus longtemps en scène, comme pour nous dire que la pièce de Shakespeare est un rêve de dortoir,
une bataille de polochons sublimée par les songes et les désirs qui y prennent naissance.
Comme pour son précédent Shakespeare, Macbeth, Laurent Pelly a tout fait : la mise en scène, la
scénographie et les costumes. Il a choisi à nouveau la traduction de Jean-Michel Désprats (parfaite) et il
s’est libéré des traditions qui entourent la pièce. Il a vu là beaucoup de sensualité, et il ne se trompe
pas, évidemment. L’homme à tête d’âne dont s’éprend Titiana sous l’effet d’un enchantement, c’est la
sexualité même et la mise en scène n’hésite pas à croiser impudiquement les corps de l’âne et de la
fée. Pelly voit aussi d’autres sous-entendus (si peu sous-entendus ! ) dans le texte et il ne se prive pas
de jouer avec les mots et les gestes. Le « Songe » tel qu’il le voit est une double explosion des corps :
un appel incessant du désir et une course poursuite où chacun échappe à soi-même en dépassant ses
limites. Mais, régulièrement, la folie païenne s’apaise pour trouver une forme d’élégance et de
civilisation qui prend ses références du côté de la comédie musicale américaine : Titiana, en robe
longue et noire, chante des standards de Broadway.
Laurent Pelly est un magicien de l’espace, de l’image, de l’illusion, qui recourt volontiers à des
techniques complexes : Titiana et Obéron sont portés à bout de grue dans les airs où ils tourbillonnent
en parlant du complot qu’ils trament ! Mais les acteurs demeurent, dans cette féerie visuelle,
profondément charnels, physiques, sanguins. Marie-Sophie Ferdane est une Titiana magnifique, si
réelle et si irréelle à la fois, vamp et fée en même temps. Laurent Meininger est un Obéron d’une grande
puissance, sarcastique, terrien et aérien. Les jeunes comédiens qui jouent les jeunes gens d’Athènes
sont remarquables : Jeanne Piponnier (Héléna), Antoine Raffali (Démétrius), Sabine Zovighian
(Hermia), Clément Durand (Lysandre). Le rôle du malin Puck a été confié à une actrice, Charlotte
Dumartheray, qui déploie beaucoup de singularité et une belle acidité comique. Pour la plupart, les
acteurs impliqués dans ce rêve éveillé travaillent souvent avec Laurent Pelly, tels que Rémi Gibier,
Emmanuel Daumas, Eddy Letexier… On les retrouve avec plaisir, tandis qu’on découvre dix-sept élèves
du Conservatoire qui assurent une fort belle présence tourbillonnante.
On sait que la pièce fonctionne sur deux tons, la féerie provocatrice (ou libératrice : tout est permis ! ) et
un mélange de farce et de satire qui se paye la tête des mauvais acteurs. Laurent Pelly n’a pas négligé
ce deuxième aspect. La charge contre les histrions est irrésistible et rejoint la dualité de ce spectacle qui
épouse bien, à travers une imagerie moderne inspirée, la philo-fantaisie de Shakespeare : la sagesse
ne s’obtient qu’après avoir éprouvé les délices et les abysses de la folie. Et la déraison rôde toujours
dans l’ombre de la raison !
03 AVRIL 14
Bi-hebdomadaire
1 rue Augustine Variot CS 80004
92245 MALAKOFF CEDEX - 01 73 28 12 70
Surface approx. (cm²) : 153
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Spectacle
Shakespeare à Toulouse
Le monde des sortilèges
Laurent Pelly met en scène
à Toulouse la comédie-féerie
avec une intelligence et
une sensibilité bouleversantes.
• La lumière est le décor principal
de cette production superbe de la
pièce de Shakespeare donnée dans
la belle traduction de Jean-Michel
Déprats. La lumière ou plutôt les
lumières de Michel Le Borgne, qui
joue de la nuit étoilée, de la lune,
des astres, du jeu d'un grand miroir
qui occupe tout le fond de la scène
complètement dégagée du Théâtre
national de Toulouse.
Laurent Pelly, qui dirige le
théâtre avec Agathe Mélinand, a
d'élèves, qui donnent corps aux fées
de la forêt, est homogène et brillante. « Le Songe d'une nuit d'été »
mêle plusieurs mondes : celui de la
cour de Thésée, celui des esprits magiques de la forêt, celui des artisans
qui préparent leur représentation
de « Pyrame et Thisbé », morceau de
bravoure savoureux qui clôt avec espièglerie la pièce. Une pièce très erotique où l'on voit des sortilèges qui
trompent les amoureux et égarent la
reine des fées, Titania (labelle et sensible Marie-Sophie Ferdane).
Tout le monde devrait être cité,
ici mais le plus simple est de dire
que l'on a des ailes, comme le Puck
(Charlotte Dumartheray) qui vole et
Les lumières comme décor
conçu et la scénographie et les costumes. On ne vous dévoilera pas ici
toutes les inventions de la mise en
scène, car il joue sur des effets de
surprise que l'on veut vous laisser.
Disons qu'il réinvente avec malice
les machines à faire voler, à faire
rêver.
La distribution d'une quinzaine
de comédiens et d'une quinzaine
CITE3
5806479300505/GFS/MCF/3
organise les quiproquos pour notre
plus grand plaisir. On rit, on est ému,
on admire la virtuosité des interprètes et le génie de Shakespeare. On
ne voit pas le temps passer. Oui, on
s'envole !
A. H.
Théâtre national de Toulouse
(www. tnt-ctte.com), a 20 h 30,19 h 30 ou
16 heures, selon lesjours. Durée. 2 h 30.
Jusqu'aul9 avril.
Eléments de recherche : THEATRE DE LA CITE ou THEATRE NATIONAL DE TOULOUSE (31), toutes citations
Le Pelly des merveilles…
Par Bénédicte Soula
Vendredi 28 mars 2014
« Incroyables et merveilleuses », tel est le nom donné à la thématique qui regroupe au T.N.T., entre
autres, « Peter Pan » de Christian Duchange, « Tabac rouge » de James Thiérrée ou « Faust » de la
compagnie Ex abrupto… Mais avec « le Songe d’une nuit d’été », création 2014 de Laurent Pelly, le public a
littéralement vécu une expérience de rêve collectif. Magique.
« Le Songe d’une nuit d’été » | © Polo Garat Odessa
Ah, le Songe d’une nuit d’été ! Sa forêt hantée, ses êtres fantastiques et ses jeunes gens tout neufs, prêts à
se perdre dans les bois pour vivre leurs amours contrariées. Un soap opera, en somme. Un écheveau
d’intrigues amoureuses comme autant de marronniers de théâtre. Hermia aime Lysandre, mais le père
d’Hermia préfère lui donner en mariage Dimitrius, lui même objet de passion de la part d’Héléna, l’amie et
confidente d’Hermia. Aussi, ce petit monde fuit Athènes pour se réfugier dans les bois, où les attendent les
disputes conjugales du roi des elfes et de la reine des fées prêts à user de sortilèges pour les manipuler un
peu. Enfin, l’arrivée lourd-dingue d’une troupe de théâtre amateur ajoute à l’eau de rose la drôlerie des
niquedouilles. Voilà pour la trame d’une des comédies sentimentales les plus célèbres de Shakespeare.
Au-delà de ce résumé de faits – seuls petits cailloux laissés à l’intention du spectateur –, on ne peut jurer de
rien et surtout pas de ce que l’on voit. Dans le Songe de Pelly, rêve et réalité se confondent définitivement.
Tout est mouvant, fantastique, les personnages comme les décors. Tout se joue des règles de gravité, de
perspective, d’échelle, comme pour mieux perdre le spectateur dans un univers sens dessus-dessous. Les
êtres volent, rampent, tombent du ciel, surgissent de la terre. Les miroirs avancent ou pivotent, laissant par
exemple – quel moment magnifique ! – découvrir une scène uniquement par son reflet. Dans un autre
moment
fort, d’incroyables machines
aux
bras articulés rendent
possible la lévitation de
Marie-Sophie Ferdane, reine des fées, au-dessus des spectateurs. Shakespeare en aurait pleuré de joie.
L’énergie des jeunes premiers
Tout ça est fou et en même temps précis comme une horloge. Dans cette pièce, plus que jamais,
Laurent Pelly cherche l’accès à la beauté par une scénographie rigoureuse, et le trouve finalement grâce à
l’inépuisable ressource de sa fabrique à rêve. Et pour ceux qui craindraient que la puissance du
deus ex machina n’écrase les personnages, c’est tout le contraire ! Plongés dans ce bouillonnement
d’esthétiques fortes et diverses (surréaliste, expressionniste, heroïc fantasy, mythologique), les
trente et un comédiens du Songe dont la moitié sont des jeunes du conservatoire, déploient leur singularité,
libèrent leur expressivité, s’amusent et nous amusent.
Les fidèles, bien sûr, toujours attendus (Emmanuel Daumas, Eddy Letexier, Marie-Sophie Ferdane ou
Rémi Gibier), mais surtout les jeunes premiers (Clément Durand, Jeanne Piponnier, Antoine Raffalli,
Sabine Zovighian) donnent à la pièce l’énergie d’un Sacre de printemps. Et même s’ils jouent en pyjama et
que lit, couette et polochon autour d’eux creusent davantage ce sentiment d’irréel, ils vivent avec fougue
leurs aventures sentimentales, sans savoir qu’ils sont les jouets de petits êtres espiègles et fort puissants
(Charlotte Dumartheray dans le rôle du lutin Puck est, au passage, absolument remarquable).
En fait, Shakespeare avait peut-être raison avec ce Songe. Comment mieux expliquer les inconstances de
notre pauvre nature humaine que par le fait que nous sommes les pantins innocents de créatures
fantastiques ? Après tout, c’est un déterminisme comme un autre et une des plus jolies métaphores du
théâtre, lui qui explique depuis des siècles la réalité par l’étrange et l’étrange par la réalité. Ce songe,
William Shakespeare l’a rêvé. Laurent Pelly l’a réalisé au centuple, trouvant chaussure à sa pointure dans la
légèreté apparente de la comédie élisabéthaine et dans les possibilités oniriques du registre merveilleux.
C’est du bel hommage… à Shakespeare et au théâtre en général. Bravo.
Bénédicte Soula
27 MARS 14
Quotidien
OJD : 171431
Surface approx. (cm²) : 255
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Au TNT, Laurent Pelly signe une production virtuose et féerique du «Songe d'une
nuit d'été» de William Shakespeare. A voir jusqu'au 19 avril dans la grande salle.
a vie est un rêve
Au Théâtre National de Toulouse durant vingt jours,
la vie est un rêve. « Le songe d'une nuit d'été »,
la comédie féerique de William Shakespeare, trouve en
Laurent Pelly un metteur en scène et décorateur virtuose.
« Le Songe est une sorte de labyrinthe joyeux qui reste un
mystère », dit-il de cette pièce datant dè la fin du XVIe
siècle. Ici, peu importe la trame d'une histoire censée se
dérouler dans une Grèce de légende. Au TNT, la scène
est plongée dans la nuit lorsque le spectacle commence.
Deux personnages dorment dans des hts superposés.
Des oiseaux chantent. Très habile, le changement de
tableau est annonce par une clameur venue du fond
du plateau. Les images d'une fête apparaissent. Thésée
(Emmanuel Damnas) s'apprête à célébrer ses noces avec
Hippolyta (Nathalie Vidal). Le ton de la comédie est donné.
Pendant près de deux heures et demie sans entracte (et
sans un temps mort), le spectacle enchaîne les images
oniriques les plus surprenantes (personnages qui volent
accrochés à de drôles de machines, créatures à têtes
d'animaux, par exemple), joue brillamment avec la lumière
(les effets de voûte étoilée sont superbes), l'obscurité, les
reflets... Le couple formé par Obéron, le roi des fées, et
Titania est défendu avec brio par les excellents comédiens
Laurent Meininger et Marie-Sophie Ferdane. Les sortilèges
d'Oberon, aidé par le lutin Puck (Charlotte Dumartheray),
sont réellement magiques.
Plus loin, les scènes des artisans comédiens, répétant une
tragédie pour les noces de leur roi, sont très drôles. Le
public rit de bon cœur de leurs maladresses et de leurs
répliques. La phrase de l'un d'eux résume pourtant le
propos de ce « Songe d'une nuit d'été » : « L'homme
n'est qu'un âne s'il cherche à expliquer ses rêves ! ».
L'idée s'applique en fait à cette comédie inclassable.
Mieux vaut laisser sa raison au vestiaire pour apprécier
ce « songe ». L'œuvre entrouvre un monde imaginaire
où tout est possible. Seule la bande-son de comédie
musicale américaine n'est peut-être pas celle que l'on
attendait pour accompagner nos rêves. « Le songe d'une
nuit d'été » a pourtant inspire de belles partitions à
Félix Mendelssohn et Carl Maria von Weber. Le soir de la
première représentation, la pièce de William Shakespeare
reçoit un accueil enthousiaste du public. Plusieurs rappels
saluent les comédiens et l'équipe artistique. Le spectacle
est à l'affiche jusqu'au 19 avril. Il est accompagné d'une
exposition de photographies et de plusieurs rencontres.
Laurent Pelly sera le 8 avril à la Médiathèque José-Cabanis
pour évoquer « Une comédie sans limite ».
Anne-Marie Chouchan
TNT-Théâtre National de Toulouse (I, rue Pierre-Baudis)
jusqu'au 19 avril. Prochaine représentation ce jeudi soir à
19 h 30. Tarifs : 25 € et 14 €. Tél. 05 34 45 05 05.
De drôles d'artisans comédiens
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Eléments de recherche : THEATRE DE LA CITE ou THEATRE NATIONAL DE TOULOUSE (31), toutes citations
31 MARS/06 AVRIL 14
Hebdomadaire
OJD : 2329
48 ALLEE JEAN JAURES BP 11209
31012 TOULOUSE Cedex 6 - 05 34 41 34 00
Surface approx. (cm²) : 120
N° de page : 30
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Théatre. Au Théâtre national de Toulouse
jusqu'au 19 avril.
songe d'une nuit
d'étésensuel et brillant
près avoir mis en scène
Macbeth, le codirecteur du
AThéâtre
national de Toulouse,
Laurent Pelly, retrouve William
Shakespeare avec Le songe
d'une nuit d'été, programme
au TNT jusqu'au 19 avril. La
pièce, dont il signe la mise en
scène, les décors et les costumes, célèbre dans un vent de
folie, la frénésie des sens et
l'art de l'illusion.
Écrite entre 1594 et 1595,
l'œuvre de Shakespeare fait se
côtoyer joyeusement trois
séries de personnages : deux
jeunes couples victimes d'un
sortilège raté, une querelle
d'amoureux entre le roi et la
reine des fées et une troupe
d'artisans improvisés comédiens tentant désespérément
CITE3
6732579300505/GHC/MMS/3
de répéter un spectacle pour
le mariage du roi... Ces trois
mondes vont s'entremêler lors
d'une nuit ensorcelante, dans
une forêt étrange et enchantée
qui réveille les songes enfouis
et les folies amoureuses...
« Brillant, drôle, sensuel, erotique et ludique, Le songe fait
contrepoint à une tragédie
noire, explique Laurent Pelly,
mettant en parallèle le travail
accompli sur Macbeth puis Le
songe. Au terrible constat sur
l'homme amer, épouvantable
et désespéré de Macbeth,
répond une ode lumineuse et
joyeuse, à la nature au sens
général du terme, et en dépit
de ses défauts, à l'humanité. »
0534450505
tnt-cite.com
Eléments de recherche : LAURENT PELLY : co-directeur du Théâtre de la Cité ou Théâtre National de Toulouse (31), toutes citations
22 MARS 14
Quotidien
OJD : 171431
Surface approx. (cm²) : 346
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ce mardi, et jusqu'au 19 avril, au TNT,
Création TNT, « Le songe d'une nuit d'été » de Shakespeare, sur une mise en scène décors et
costumes de Laurent PeUy, sera présente à partir de ce mardi, et jusqu'au 19 avril, au TNT.
Déjà, ses explications sur ce qu'il va nous montrer
nous font rêver. Propos de Laurent Pelly, codirecteur
Déjà, ses explications sur ce qu'il va nous montrer nous
font rêver. Propos dè Laurent Pelly, codirecteur du TNT et
maître d'oeuvre du « Songe d'une nuit d'été »...
Après « Macbeth » crée en 2012, vous revenez à
Shakespeare avec « Le songe d'une nuit d'été » ..
Laurent Pelly : Shakespeare me passionne depuis toujours.
C'est la quatrième pièce de lui que je monte et il est pour
moi le plus grand écrivain universel. Shakespeare parle
à tout le monde. On trouve chez lui les grands thèmes
universels, la comédie, la tragédie et en même, chacun,
individuellement peut se l'approprier, y trouver une chose
qui ne parle qu'à lui. Parce qu'il est à la fois du grand
théâtre, de la poésie mais aussi qu'il touche quelque chose
d'intime, de personnel qui est chacun de nous. Shakespeare
est le monde pour moi.
Pourquoi avoir choisi de monter cette pièce ?
« Macbeth », avec son discours sur le pouvoir, la tyrannie
frappait par sa modernité et « Le songe d'une nuit d'été
» dans sa forme est également d'une modernité d'une
drôlerie, d'une poésie et d'une sensualité vertigineuses,
quand pense que tout cela a été écrit il y a plus de cinq
cents ans... « Le songe d'une nuit d'été » est une pièce
complète qui mêle quatre histoires qui n'en font qu'une
seule. C'est une comédie erotique, folle et féerique. Avec
des amoureux, une myriade dc lutins et d'elfes, une reine
et un roi des fées. Une pièce sur le désir, sur ce qui se
passe, dans la tête des hommes et des femmes, le temps
d'une nuit d'été. Une pièce on l'on trouve du théâtre dans
le théâtre, également...
Quels choix de mise en scène avez -vous fait ?
Je suis parti sur une idée de narration onirique commencée
par le rêve d'un personnage, pour passer dans le monde
réel, puis irréel, pour, au final ne plus savoir exactement
dans quel monde on se situe et emmener ainsi le spectateur
aux frontières du rêve, aux limites du temps...
Quelle est pour vous, la principale difficulté de cette
pièce ?
Ce qui est compliqué c'est que « Le songe » se passe
dans une forêt magique, pour laquelle on aurait pu,
pour la représenter, dépenser des sommes astronomiques,
hollywoodiennes. J'ai choisi une autre option et la
scénographie a consisté à faire du féerique avec la
machinerie du théâtre, et avec son immense plateau. Aux
décors omni présents, j'ai préféré jouer les lumières,
l'obscurité, démultiplier l'espace. Jouer aussi avec les
miroirs pour faire du sol un vaste cosmos dans lequel se
reflètent les constellations. Sortir les personnages d'une
pesanteur, faire voler les comédiens... Pour moi l'illusion
et la féerie sont plus intéressantes dans ce que l'on cache
que dans ce que l'on montre. Pour créer du mystère, mieux
vaut laisser deviner que montrer. Et le « Songe... », pièce
sur l'imagination, la poésie, l'invention théâtrale s'y prêtait
plus que toute autre.
Quad de la direction d'acteurs ?
Les comédiens sont nombreux sur le plateau : 31
personnes en tout. Avec des comédiens confirmés (Annesophie Ferdane, Rémi Gibier, Emmanuel Daumas, Eddy
Letexier...), six jeunes comédiens de l'Atelier volant
qui ont une grande partition puisqu'ils interprètent les
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22 MARS 14
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trois couples d'amoureux et quinze jeunes élèves du Shakespeare est tellement riche qu'on peut mettre l'accent
Conservatoire qui incarnent le monde des elfes et des sur certains sentiments, émotions ou pensées différentes
lutins. Le jeu est très physique, il y a du rythme, de la suivant ce qu'on décide d'en montrer,
vitesse, les comédiens quittent le sol... Moi, je place les
comédiens dans cet espace « magique » et ils doivent Propos recueillis par Nicole Clodi
d'abord s'approprier les mots de Shakespeare. Ensuite, Au
piefre Baudi du mardi 25 marg m
nous discutons ensemble de ce qu il faut en faire entendre. T i. n ro4 4™ rr>r
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INTRAMUROS MENSUEL
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BP 3120
31026 TOULOUSE CEDEX - 05 61 59 98 01
Surface approx. (cm²) : 224
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Un autre reine
> Marie-Sophie Ferdane
Fourvière" un soir de pleine lune : c'était la rencontre magique de la fiction avec la réalité. »
Macbetht elle retrouve
laurent Pelly et jp
William Shakespeare
au TNT, avéf «*le Songe
d'une nuit d'été".
Vous avez déjà joué "Le Songe d'une nuit
d'été" dans une mise en scène de Claudia
Stawsfcy, à Lyon.
> Marie-Sophie Ferdane :« J'y interprétais le rôle
d'Hélèna, l'une des jeunes amoureuses. J'étais jeune
comédienne, en 2002, c'était mon deuxième spectacle.J'étais plus naïve et plus démunie comme actrice, je regardais cette pièce avec l'innocence
d'Hélèna. Changer de rôle permet de lire le texte
autrement, de traverser l'œuvre avec un autre point
de vue. Douze ans après, j'interprète Titania, une
femme plus au fait de l'amour et du désir, et dotée
d'une certaine maturité. J'ai évidemment personnellement mûri et ces projets sont très différents.
À Lyon, nous avions joué e/i plein air, aux "Nuits de
CITE3
0224579300501/GCD/OTO/1
Après Lady Macbeth, vous interprétez aujourd'hui (a reine des fées...
« C'est drôle de passer de "Macbeth" au "Songe...
" en si peu de temps, et d'aborder Shakespeare
dans son versant lumineux, humoristique et décalé.
Titania est un personnage imaginaire sur lequel on
peut tout projeter, les rêves d'enfants et ceux des
adultes. Laurent Pelly a un imaginaire puissant et inventif qui convient parfaitement à cette pièce, car
la difficulté majeure est la représentation de l'univers féerique. Il a trouvé des résolutions scéniques
qui sont magnifiques. »
Comment avez-vous construit le rôle de Titanic
avec Laurent Pelly ?
« Laurent voulait sortir d'une image trop conventionnelle, de cette image de reine des papillons. Il a
cherché a décaler le personnage, amenant sa
touche humouristique. La fantaisie de Titania a rapidement émergé puisqu'il n'y a pas de carcan sociologique ni de vraisemblance autour de ce
personnage. En l'absence de repère, la difficulté est
d'inventer et d'éviter de se réfugier dans des
images attendues. Mon approche est celle du fantasme plutôt que celle de l'image. Laurent m'encourage dans la recherche de cette fantaisie vivante. »
Quel directeur d'acteur est Laurent Pe//y ?
« J'aime qu'il soit à la fois rigoureux dans l'univers
qu'il propose et très réceptif aux propositions des
comédiens. J'aime la sûreté de son imaginaire, sa vision est tellement nette qu'elle induit une manière
précise de jouer. Il a une grande liberté et il en donne
beaucoup. J'aime son mélange de précision et de
confiance : c'est un aller-retour réjouissant »
Vous venez de quitter la Comédie-Française. Que
garderez-vous de cette expérience ?
« J'ai démissionné. J'y suis entrée en 2007 pour jouer
Célimène dans "Le Misanthrope", trois semaines
avant la première — en remplacement d'une actrice.
Lukas Hemleb, le metteur en scène, venait de me
voir jouer dans "Bérénice" aux Amandiers, à Nanterre.J'ai pris beaucoup de congés pour jouer à l'extérieur, mais j'en garde un souvenir très fort C'est
un apprentissage accéléré, avec des metteurs en
scène très différents et une intensité de travail qui
est une école extraordinaire.J'ai eu la chance d'y rencontrer Catherine Hiegel qui m'a appris une forme
de rigueur. J'ai croisé Catherine Fersen, doyenne de
la Comédie-Française à mon entrée, qui avait un oeil,
elle voyait tout! Voir aussi jouer Michel Robin — sa
douceur avant d'entrer sur scène est incroyable —
ou la grâce de certains jeunes acteurs. »
> Propos recueillis par Jérôme Cac
• "Le Songe d'une nuit d'été", jusqu'au 19 avril (mardi,
vendredi et samedi o 20h30, mercredi et jeudi à I %3Q,
dimanche 6 à 16hOO), au TNT (I, rue Pierrebaudis, OS
34 45 OS OS, tnt-cite.com)
Eléments de recherche : LAURENT PELLY : co-directeur du Théâtre de la Cité ou Théâtre National de Toulouse (31), toutes citations
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