Résume du projet de rapport sur :
La conjoncture économique, sociale et
environnementale
Décembre 2012
A la faveur du maintien de la demande intérieure au cours de l’année 2012, le Maroc
continue de réaliser une croissance positive, même si les résultats des échanges extérieurs
en réduisent le rythme. Pour leur part, les politiques visant l’amélioration du développement
humain et social ont connu, certes, une nouvelle dynamique avec le lancement de la
généralisation du Régime d’assistance médicale (RAMED), mais leur traduction en termes
d’amélioration des principaux indicateurs risque d’être lente face aux attentes de la
population.
De fait, les développements sur le plan économique en 2012 ont confirmé les fragilités
structurelles de l’économie nationale : faible compétitivité ; déséquilibre extérieur ;
insuffisance des créations d’emplois et fragilité de la position budgétaire. De même,
l’ampleur des déficits sociaux constitue un défi majeur pour la soutenabilité du modèle de
croissance. En particulier, la problématique du rendement et de la qualité du système
éducatif se pose avec acuité. Le maintien du chômage, l’aggravation des déficits au niveau
de l’accès aux services de santé et les limites de la protection sociale, laquelle ne couvre
qu’une partie de la population, nécessitent un renforcement des actions visant la résorption
de ces déficits qui représentent un facteur de risque pour la cohésion sociale. Par ailleurs,
une amélioration significative du développement humain ne pourra avoir lieu, sans
l’accomplissement de progrès sensibles en matière de réduction des inégalités
hommes/femmes et de participation économique et politique des femmes.
En ce qui concerne la dimension du développement durable, il convient de souligner les
progrès accomplis dans la réalisation du projet solaire d’Ouarzazate et du programme éolien.
Compte tenu de ce contexte, le présent Rapport de conjoncture fait ressortir les principaux
points de vigilance qui ont trait aux risques sur les perspectives de croissance, au
creusement du déficit budgétaire et aux déséquilibres des comptes extérieurs. S’agissant du
volet social, il appelle au traitement rapide des déficits sociaux, notamment sur le plan de
l’accès aux services de santé, tout en soulignant l’effet attendu de la généralisation du
Régime d’assistance médicale RAMED. et les risques qui lui sont associés Le Rapport attire
également l’attention sur la nécessité d’améliorer la qualité du système d’éducation, de
redoubler les efforts pour atténuer les déperditions à ce niveau et pour améliorer l’accès à
l’enseignement secondaire et supérieur ainsi que de procéder à une refonte du dispositif de
formation professionnelle.
Dans ce sens, il importe d’accélérer les efforts visant à améliorer les indicateurs de
développement humain et à duire les inégalités sociales et territoriales. Parallèlement, il
est impératif d’améliorer le rang du Maroc dans les classements internationaux en matière
de gouvernance économique, de climat des affaires et de compétitivité.
Le Rapport souligne, en outre, la nécessité de reprendre le dialogue social et rappelle les
recommandations du Conseil en vue de l’institutionnaliser, de le systématiser et d’en
accroître l’efficacité en vue d’anticiper les conflits et de garantir la paix sociale favorable au
maintien du sentier positif de croissance.
S’agissant de la dimension environnementale, le Rapport fait ressortir notamment les
domaines non couverts par la réglementation, ainsi que la faiblesse des ressources allouées
à la protection de l’environnement. Il appelle à introduire le principe du pollueur-payeur et
de l’écotaxe. Il fait un point de l’état des indicateurs et fait ressortir ceux qui doivent faire
l’objet de vigilance. Le Rapport appelle également à une revue des indicateurs existants en
vue d’en extraire des indicateurs intégrés permettant un suivi périodique de la conjoncture
environnementale.
Il relève, par ailleurs, que les perspectives économiques et sociales de l’année 2013 ne
manqueront pas d’être affectées par le climat d’attentisme qui prédomine actuellement.
Cependant, la prise de conscience de l’ensemble des composantes de la société des enjeux
et défis auxquels notre pays est appelé à faire face, est seule à même de permettre d’ouvrir
la voie à une accélération des réformes et à l’instauration d’un contexte propice à la
libération des capacités d’entreprise et d’innovation, tout en œuvrant dans le sens de la
consolidation de l’équité sociale.
A plus court terme, il est nécessaire que l’ensemble des acteurs (gouvernement, syndicats et
opérateurs économiques et autres composantes de la société civile) agissent de manière à
restaurer la confiance et à mettre fin à l’atmosphère d’attentisme qui a marqué l’année
2012.
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