2016
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DOSSIER DE
PRESSE
Les Trophées des Bêtes
Noires de la pub
Lévénement dénonce l’écart existant entre les contenus de certaines publicités et la
réalité vécue par les animaux.
Les pires publicités ont été retenues par les internautes lors d’un vote en ligne qui a eu
lieu du 10 mai au 10 juin 2016 sur le site http://betesnoiresdelapub.com. Près de 35
700 votes ont été comptabilisés.
Les Trophées seront décernés à 6 publicités réparties en 6 catégories : mauvais goût,
packagings trompeurs, alibi santé, victime consentante, illusion de l’élevage heureux,
animal effacé.
La publicité montre le plus souvent les animaux dans un cadre idyllique, heureux et
satisfaits de fournir leur chair, leur lait ou leurs oeufs. Ces représentations, très
éloignées de la préoccupation exprimée par les consommateurs pour les animaux,
n’ont aucun lien avec ce que la majorité d’entre eux endurent dans les élevages et les
abattoirs.
« Les trophées des Bêtes Noires de la pub visent à rétablir une communication honnête
et véridique envers les consommateurs » déclare Valérie Thomé, représentante du
Collectif.
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On abat en France CHAQUE JOUR 3 MILLIONS D’ANIMAUX. La consommation de viande a
triplé en moins d’un siècle. Cette aberration est survenue parce que les humains se sont
persuadés du bien fondé de la surconsommation de viande et de poisson, et qu’ils ont
bien voulu fermer les yeux sur les conditions d’élevage.
La réalité de l’élevage aujourd’hui, est celui de l’élevage intensif :
83% des poulets de chair sont élevés sans accès à l’extérieur
68% des poules et 99% des lapins sont élevées en cage
95% de cochons sont élevés sur caillebotis en bâtiments
Ces animaux sont sélectionnés pour leur productivité, on les mutile (castration à vif,
ablation de la queue ou du bec), on sépare les mères et leurs petits. Leur taux de
mortalité est élevé : par exemple 20% des porcs meurent avant le jour de l’abattage.
Tout comme le producteur, le législateur et le vendeur, l’acheteur a sa part de
responsabilités. S’il n’achetait pas, personne ne produirait.
MAIS LA PUBLICITÉ SUR LA NOURRITURE PARTICIPE À LÉGITIMER OU RENFORCER SON
ACTE D’ACHAT.
La plupart des français ne souhaitent pas faire souffrir les animaux en leur imposant de
telles conditions de vie et d’abattage. 3
Quelle est la responsabilité des
annonceurs et des agences de publicité ?
Selon l’Eurobaromètre TNS Opinion & Social effectué dans les 28 États membres de
l’Union européenne entre le 28 novembre et le 7 décembre 2015 et paru en mars 2016 :
98 % des Français considèrent le bien-être des animaux d’élevage comme important
(36%) ou très important (62%)
88% des Français estiment que le bien-être des animaux d’élevage devrait être mieux
protégé (certainement, 55%, probablement 33%)
= 6 points au-dessus de la moyenne européenne
3 points de plus qu’en 2006 et ils sont 16% de plus à répondre “certainement.
72% des Français souhaiteraient plus d’information sur la façon dont les animaux
d’élevage sont traités
= 8 points au-dessus de la moyenne européenne
= 9 points de plus par rapport à l’EB 2006
Et un grand nombre d’entre eux a commencé à diminuer sa consommation de viande.
La surconsommation n’est encore possible que parce que le consommateur :
se persuade que les animaux qu’il mange ne sont pas des êtres sensibles, conscients,
intelligents, alors que la science nous prouve clairement le contraire,
ou bien aime à imaginer que les animaux désirent être mangés (il est aisé de prouver
que c’est faux !). 4
Quelle est la responsabilité des
annonceurs et des agences de publicité ?
Pour soulager la conscience du consommateur, les producteurs et publicitaires font en
sorte de lui cacher que ce qui se trouve dans son assiette est un animal qui a souffert.
Lanimal n’est plus que cuisse, jambon, steak ou pâté.
Le publicitaire insiste alors sur la bonne humeur, ou bien on parle de tradition, forts
rassurantes toutes les deux ! Mais tout cela n’est qu’un leurre.
Ces trophées ne sont pas en soi une critique de la publicité et de son rôle dans notre
société. Qu’un producteur de biens ou services essaie de les faire connaître à des
acheteurs potentiels nous parait normal. Et qu’il cherche à les mettre en avant de
manière avantageuse est l’essence de la publicité.
Mais il existe une différence majeure entre enjoliver la réalité et la transformer, entre
vouloir convaincre et vouloir tromper. « Truth well told », telle est la devise d’une célèbre
agence de publicité. Mais en fait de vérité, c’est plutôt de mensonge et de manipulation
qu’il s’agit.
La publicité vient renforcer cette idée qu’il est normal, naturel et nécessaire de
consommer les produits issus de l’exploitation animale, et qu’il est bon d’en consommer
toujours plus. Elle cautionne le système d’exploitation et de domination sans limite des
animaux d’élevage.
Légalement, ces publicités sont globalement acceptables. POUR ÊTRE LÉGALES, CES
PUBLICITÉS N’EN SONT PAS POUR AUTANT LÉGITIMES. 5
Quelle est la responsabilité des
annonceurs et des agences de publicité ?
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