Pour soulager la conscience du consommateur, les producteurs et publicitaires font en
sorte de lui cacher que ce qui se trouve dans son assiette est un animal qui a souffert.
L’animal n’est plus que cuisse, jambon, steak ou pâté.
Le publicitaire insiste alors sur la bonne humeur, ou bien on parle de tradition, forts
rassurantes toutes les deux ! Mais tout cela n’est qu’un leurre.
Ces trophées ne sont pas en soi une critique de la publicité et de son rôle dans notre
société. Qu’un producteur de biens ou services essaie de les faire connaître à des
acheteurs potentiels nous parait normal. Et qu’il cherche à les mettre en avant de
manière avantageuse est l’essence de la publicité.
Mais il existe une différence majeure entre enjoliver la réalité et la transformer, entre
vouloir convaincre et vouloir tromper. « Truth well told », telle est la devise d’une célèbre
agence de publicité. Mais en fait de vérité, c’est plutôt de mensonge et de manipulation
qu’il s’agit.
La publicité vient renforcer cette idée qu’il est normal, naturel et nécessaire de
consommer les produits issus de l’exploitation animale, et qu’il est bon d’en consommer
toujours plus. Elle cautionne le système d’exploitation et de domination sans limite des
animaux d’élevage.
Légalement, ces publicités sont globalement acceptables. POUR ÊTRE LÉGALES, CES
PUBLICITÉS N’EN SONT PAS POUR AUTANT LÉGITIMES. 5
Quelle est la responsabilité des
annonceurs et des agences de publicité ?