© Helvetia Genevensis 2006
Le Moyen-Âge
Genève capitale burgonde
En 443, une tribu germanique, les Burgondes, se fixe dans la région. Pendant trente ans,
Genève abrite la capitale de leur royaume. Celui-ci est occupé par les Francs en 534 :
Genève est incorporée à la monarchie mérovingienne, puis à l'Empire carolingien. La
désagrégation de ce dernier, au IX e siècle, voit naître le Second royaume de Bourgogne,
auquel Genève appartient.
En 1032, cet Etat passe aux empereurs germaniques. En droit, Genève dépend désormais
de l'Empire ; en fait, depuis le XI e siècle et jusqu'à la Réforme, elle est gouvernée par ses
évêques devenus seigneurs de la ville. Genève reste une localité secondaire jusqu'à la fin du
Moyen Age. Ses foires, qui atteignent leur plus grand essor au XV e siècle, lui donnent alors,
et pour la première fois, une réputation internationale.
Cependant, son indépendance est menacée par la Savoie, dont les princes s'efforceront, du
XIII e au XVII e siècle, de s'emparer de la ville, sans y parvenir.
Genève du 6
ème
au 10
ème
siècles
Les siècles obscurs
En 534, le royaume burgonde est absorbé par les Francs, Germains conquérants de la
Gaule. Jusqu'à la fin du IX e siècle, Genève, la Savoie, la Suisse Romande sont rattachées
au royaume franc, d'abord sous la dynastie des rois mérovingiens, puis sous les
Carolingiens. Avec l'incorporation de Genève à la royauté franque débutent des siècles de
silence qui privent de renseignements l'historien local. Ce n'est que par comparaison avec
d'autres villes qu'on a une idée du sort de la nôtre.
A partir du VIIe siècle, elle a dû partager la décadence générale des villes européennes, qui,
dépeuplées, survivent au ralenti. Deux circonstances laissent penser que Genève ne
descendit pas tout au bas de la pente: la vallée du Rhône, malgré la diminution des
échanges, ne fut pas totalement abandonnée par le trafic, la présence d'un évêque et de son
entourage maintint une activité économique et culturelle.
Les évêques seigneurs de la ville de Genève
Il est probable que, dès le VIIe ou le VIIIe siècle, les évêques sont devenus les vrais maîtres
de Genève. Les rois ne gouvernent plus que théoriquement, car l'autorité publique s'est
morcelée entre une infinité de petits chefs locaux. Dans les villes où réside un évêque, c'est
lui, souvent, qui commande et joint le pouvoir politique à son pouvoir religieux.
Quand l'empire proclamé en 800 par Charlemagne se disloque, un royaume se forme en
Suisse Romande en 888, le second royaume de Bourgogne. Genève en fait partie, mais les
rois confirment le pouvoir des évêques, si bien que ceux-ci, dès 1020, frappent des
monnaies à leur nom, ce qui démontre le degré d'indépendance qu'ils ont atteint.
Genève ville d’empire et lutte contre les comtes
Genève ville d'Empire
Le dernier des rois de Bourgogne, mort sans enfants en 1032, lègue ses possessions à