Z,Qet Rsont des sous-groupes de Cmuni de l’addition mais pas N.
Remarques.
1) Les conditions de la définition peuvent être réunies en une seule : Hest un sous-groupe de Gsi et seulement
si Hest non-vide et ∀x,y∈H,x∗y−1∈H.
2) Pour montrer que Hest non-vide, il est en général très facile de vérifier qu’il contient l’élément neutre de G.
Si Hne contient pas l’élément neutre de G,Hne peut pas être un sous-groupe de G.
3) Tout sous-groupe d’un groupe abélien est abélien.
4) Tout groupe Gadmet au moins deux sous-groupes dits triviaux : Get {e}(eétant l’élément neutre de G).
Théorème de Lagrange. Soit Hun sous-groupe d’un groupe fini G. Alors Hest fini et l’ordre (le cardinal) de H
divise celui de G.
Démonstration.
Notons : #(G) = n. Il est clair que Hest fini, notons : #(H) = m. Pour tout x∈G, notons : xH ={xh, h ∈H}
(ce sous-ensemble est appelé la classe de xà gauche modulo H).
D’une part, pour tout x∈G, l’ensemble xH est formé de méléments. En effet, si l’on note H={h1, h2, ..., hm},
hi6=hj∀i6=j, alors xH est l’ensemble des éléments de la forme xhipour 1≤i≤met xhi6=xhjlorsque
i6=j(car xhi=xhjimplique hi=hjdonc i=j).
D’autre part, l’ensemble des classes xH distinctes obtenues lorsque xdécrit Gest une partition de G. En effet,
tout x∈Gs’écrit x=xe avec e∈Hdonc x∈xH. Ceci prouve que Gest inclus dans la réunion des classes
xH et donc que Gest cette réunion car l’autre inclusion est triviale.
Il reste à vérifier que deux classes distinctes xH et yH sont disjointes.
Pour cela, supposons qu’il existe z∈xH ∩yH i.e : il existe h0,h00 ∈Htels que : z=xh0=yh00 . Tout élément
xh de xH s’écrit alors : xh = (yh00h0−1)h=y(h00 h0−1h)avec h00h0−1h∈Het donc xh ∈yH. On conclut alors
que xH ⊆yH. L’inclusion réciproque s’obtient de même et l’on déduit que xH =yH. On a ainsi prouvé que
deux classes non disjointes sont égales d’où on a le résultat voulu par contraposée.
On a finalement : n=mq où qdésigne le nombre de classes xH distinctes obtenues lorsque xdécrit G. Ainsi, m
divise n.
Définition et propriété. Soient Gun groupe et xun élément de G. On appelle sous-groupe monogène engendré
par xdans Gle sous-groupe engendré par le singleton {x}. On le note < x >. C’est le plus petit sous-groupe de
Gcontenant xet l’on a : <x>={xm, m ∈Z}.
Preuve. Le sous-groupe < x > contient xdonc (par stabilité pour la loi de G), il contient aussi x.x =x2,
x2.x =x3et par récurrence xmpour tout entier m≥1. Il contient aussi nécessairement le symétrique x−1de x
donc aussi x−1.x−1=x−2et par récurrence x−mpour tout entier m≥1. Enfin, il contient le neutre e=x.x−1
que l’on note par convention : x0. Ceci montre que <x>⊇ {xm, m ∈Z}. Il est clair réciproquement que
{xm, m ∈Z}est un sous-groupe de Gcontenant x.
Propriété. Soit Gun groupe. Soit xun élément de G. Si xest d’ordre fini n≥1dans G, alors le sous-groupe
<x>est fini d’ordre net l’on a : <x>={e, x, x2, x3, ..., xn−1}.
Preuve. Soit xmavec m∈Z, un élément quelconque de <x>. Par division euclidienne de mpar n, il existe des
entiers uniques qet rtels que : m=nq +ravec 0≤r≤n−1.Ona:xm=xnq+r= (xn)q.xr=eq.xr=xr
ce qui prouve que <x>est inclus dans l’ensemble E={xr,0≤r≤n−1}. La réciproque étant claire, on
a : < x >=E. Il reste à vérifier que Eest formé des néléments distincts : e,x,x2,x3, ... , xn−1. Pour cela,
supposons que xi=xjavec 0≤i, j ≤n−1, alors xi−j=eavec −n<i−j < n, ce qui, par minimalité de
l’ordre nde x, implique i−j= 0 donc i=j. On a donc bien E={e, x, x2, ..., xn−1}.
Propriété. Soit Gun groupe fini de cardinal n. Soit xun élément de Gd’ordre m.
Alors mdivise n.
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