d'un médecin. Malgré la mauvaise foi du doyen, on a ici une confirmation de cet état de fait. N'hésitez pas
à copier ce texte réglementaire dans vos certificats, ça calme bien des ardeurs.
CARDIO YVELINES Le bulletin d'information des Yvelines du mois de mai 2013 édité par Madame
Lacaisse souligne une de ses nouvelles inventions préventives loufoques : le dépistage des risques cardio-
vasculaires. On invite le patient de plus de 36 ans à remplir un questionnaire, faire une prise de sang et
bénéficier d'une consultation chez un cardiologue, voire pouvoir rencontrer une diététicienne. Nulle part
il n'est question du médecin traitant : tout le monde sait qu'il est en général médecin généraliste et donc
par définition trop con pour faire de la prévention ! Quant à l'évaluation, elle est positive : en effet, "plus
de 90% des participants sont satisfaits de cette action". Manquerait plus qu'ils ne le soient pas ! Bref, le
niveau zéro de la santé publique et de l'évaluation.
LE DSM SURMÉDICALISE C'est en tout cas le reproche qui est fait au nouveau dictionnaire des
troubles psychiatriques par de nombreux professionnels. En attendant la traduction de sa parution
officielle ces jours-çi au congrès de l'APA (American Psychiatric Association), on peut lire un article
assez complet dans Le Monde "Sciences et Médecine" du 15 mai 2013 avec une opinion contre de Roland
Gori et une opinion pour de Viviane Kovess-Masfety : "Psychiatrie : DSM-5, le manuel qui rend fou". En
tout cas, un collectif de médecins français s’élève contre ces émotions passagères étiquetées comme
maladies mentales par le DSM-V, depuis des années en construction. Ainsi, les millions de femmes qui
connaissent des troubles de l’humeur avant l’arrivée de leurs règles souffrent du « syndrome dysphorique
prémenstruel » et les adolescents en rébellion contre l’autorité des adultes traversent un « trouble
oppositionnel avec provocation ». "En trente ans, le nombre de maladies mentales répertoriées dans le
DSM est passé de 150 à 400". Luc Perino a pour sa part cherché à faire la part des choses et nous livre un
billet sympa pour le DSM en général, avec des arguments qui se laissent lire : "DSM américain contre
psychiatrie française".
DIRECTIVES ANTICIPEES Si je vais très mal et que je ne suis plus en état de décider des soins, il
vaut mieux avoir anticipé. Chaque médecin est concerné à la fois en tant qu'individu et en tant que
soignant. Il doit aussi encourager ses patients à formaliser leurs directives anticipées et parfois leur servir
de personne de confiance et de secrétaire des directives. C'est en tout cas utile pour éviter des affaires
comme celle de Reims où une famille et une épouse se sont opposés à propos d'un patient non
communicant. Ne pas oublier de désigner la personne de confiance chargée de porter les consignes et
pourquoi pas, prévoir une alarme dans le logiciel pour inciter à renouveler les consignes après les 3 ans le
limite de validité. Pour faciliter compréhension et réalisation : document explicatif officiel fourni par
sante.gouv, plaquette explicative avec modèle de directive anticipée à remettre aux patients, modèle de
directive anticipée en word pour intégrer au logiciel et modèle de directives anticipées en pdf à imprimer
et faire remplir au patient.
FEMME ET CARDIOLOGUE Il paraît que les femmes, comme les hommes, sont folles de ne pas avoir
de cardiologue à 40 ans ! C'est en tout cas ce que dit une publicité réalisée par la Fondation Cardio-
Vasculaire et proposée avec effarement par perruchenautomne : juste après la mort sous nos yeux de
Nathalie, que personne ne réanime d’ailleurs, on nous assène cette phrase "A partir de 40 ans, consultez
un cardiologue". Le message prétend que les risque des femmes est égal à celui des hommes, ce qui est
carrément faux comme le souligne ce document. Il a d'ailleurs eu une explication effarante. Pour
comprendre, on peut lire quelques lignes d'interview de Danièle Hermann présidente de la Fondation
Recherche Cardio-Vasculaire – Institut de France. Les cardiologues valent mieux que ce type de message.
D'autant plus que tout n'est pas faux comme le souligne Grange Blanche dans un billet : les femmes font