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Récession
Une récession est une période d’activité économique réduite qui se traduit par un recul du PIB sur
une période d’au moins deux trimestres consécutifs.
Une récession se distingue d’un simple ralentissement de l’économie qui correspond à une diminution du
taux de croissance du PIB. Le terme dépression, quant à lui, concerne une chute de la production plus
intense et de durée plus longue telle que l’ont connu les États-Unis après le krach boursier de 1929.
Un phénomène peu fréquent
Depuis les années 1950, les périodes de ralentissement économiques sont relativement fréquentes, mais
les récessions sont plus rares. A l’échelle mondiale on a connu une seule récession (recul du PIB mondial)
en 2009.
La France a connu quatre récessions : en 1974 (crise du choc pétrolier) en 1993 (recul
de 0,9 % du PIB),en 2009 (-2,6 %) et désormais en 2013 (-0,3 % au quatrième trimestre
2012 et -0,2 % au premier trimestre 2013).
Le graphique ci-dessus retrace l’évolution annuelle du taux de croissance en France depuis 1950. D’une
part en volume (courbe orange) c’est-à-dire déduction faite de la hausse des prix, et d’autre part en valeur
(courbe verte) c’est-à-dire y compris la hausse des prix.
Après une forte poussée inflationniste au début des années 1950, la France connait une période d’une vingtaine d’années de
croissance forte avec des périodes de ralentissement relativement limitées. Mais l’inflation tend à augmenter (écart croissant entre les
courbes verte et rouge). La France connait ensuite une croissance en moyenne plus faible.
Elle subit d’abord une récession en 1974 (choc pétrolier) puis jusqu’au début des années 1980 une période de croissance réduite en
volume mais avec une inflation qui ne recule pas (dite de stagflation).
Dans les années 1980, la désinflation s’accompagne d’une certaine reprise de la croissance jusqu’au début des années 1990 où un
ralentissement de la croissance mondiale après l’éclatement de bulles financières débouche sur la récession de 1993. Ensuite la
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situation économique de la France s’inscrit jusqu’en 2007 dans une forte croissance mondiale. Il n’y a pas de récession mais des
ralentissements et une croissance en moyenne plus faible que dans les années de l’après guerre et insuffisante pour revenir au plein
emploi.
En 2008, la crise financière de 2007 se transforme en crise économique et en récession mondiale . Aux États-Unis celle-ci
commence dès le début de 2008. Dans les pays européens et notamment en France, elle démarre à la fin de 2008 après
l’aggravation de la crise financière mondiale (faillite de Lehman Brothers). En effet, la récession de 2009 en France a été la
conséquence directe de la crise financière de 2007-2008. A l’automne 2008, l’ampleur du surendettement des ménages et du secteur
bancaire aux USA et dans d’autres pays à hauts revenus et les risques d’effondrement des marchés financiers menaçaient d’entrainer
le monde dans une véritable dépression comme après la crise de 1929. Les États sont intervenus massivement pour sauver le
système financier et pour soutenir les revenus des ménages et des entreprises et la demande. Parallèlement les banques centrales
ont agi dans le même sens par des politiques de baisse des taux d’intérêt et d’émissions massives de liquidités. Cela a abouti à une
stabilisation de la production fin 2009 : la plupart des pays sortent de la récession au cours du 2ème semestre 2009 en prenant appui
sur les politiques monétaires et budgétaires très expansives. L’année 2010 marque une certaine reprise de la croissance économique
jusqu’au premier trimestre 2011.
La France est entrée de nouveau en récession au premier trimestre 2013. Selon l’Insee, tous les moteurs de l'économie française
ont fonctionné au ralenti: la consommation des ménages, bien que revue à la hausse, est restée en berne, comme l'investissement
des entreprises, plombé par la faiblesse de leurs marges. «Au total, la demande intérieure a pesé négativement sur l'évolution du
PIB», de 0,2%, observe l'Insee. Même constat pour le commerce extérieur, qui a pâti d'un recul inattendu des importations
allemandes et britanniques. Les exportations ont reculé encore un peu plus qu'estimé la semaine dernière par l'institut, tandis que les
importations ont au contraire légèrement progressé
Les causes et les remèdes
Comment expliquer les fluctuations cycliques de l’économie, la succession des périodes de croissance, de
retournements, de ralentissement ou de récession e de retour à la croissance ? Pourquoi les
ralentissements sont-ils plus ou moins profonds et durables ? C’est l’une des questions les plus traitées et
les plus controversées parmi les économistes.
Les phases de ralentissement et de récessions économiques correspondent en principe à des périodes
durant lesquelles les déséquilibres et les excès qui ont conduit aux crises sont corrigés. Par exemple les
fermetures d’entreprises et les concentrations réduisent les capacités de production excédentaires en
éliminant les équipements et les entreprises les moins efficaces. Les coûts peuvent être abaissés grâce à
la baisse des prix des matières premières et à la régression des coûts salariaux du fait du recul des
emplois.
Le fait qu’il y ait récession et non simple ralentissement est dû en règle générale à la gravité des
déséquilibres économiques monétaires et financiers qui ont provoqué la crise. Les analyses des
économistes divergent cependant entre ceux qui considèrent qu’il faut laisser faire les mécanismes
économiques ou qu’il faut les renforcer par des politiques publiques et ceux qui considèrent que le libre jeu
de ces mécanismes peut aboutir à une spirale négative de l’activité ou à un équilibre de sous emploi et qui
prônent une intervention des Etats pour soutenir la demande afin de faire repartir la machine économique
(opposition entre les économistes libéraux et les économistes keynésiens).
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