Les tumeurs cérébrales : approche générale
dissémination sous arachnoïdiennes ont été observés dans le cadre de gliomes bénins.
2.1. Astrocytomes
On décrit plusieurs types d'astrocytomes tous dérivés de la même cellule gliale, mais présentant des caractères
différents selon la morphologie cellulaire et des potentiels évolutifs différents.
* L'astrocytomes juvénile pilocytique s'observe surtout au niveau du cervelet, des voies optiques et de la partie
antérieure du plancher du IIIe ventricule, plus rarement au niveau de la pinéale, du tronc cérébral ou des hémisphères
cérébraux. Il est habituellement bien limitée, sauf au niveau des voies optiques, compact,spontanément hypodense au
scanner, hypointense en T1 et hyperintense en T2 en IRM, habituellement bien rehaussé de façon assez homogène par
les produits de contraste. Il peut être kystique, plus souvent alors au niveau du cervelet (mais également dans les autres
localisations) avec un nodule tumoral plus ou moins gros, compact, et un kyste adjacent (ou plusieurs) parfois très
volumineux dans lequel le produit de contraste peut parfois diffuser et sédimenter. Habituellement de densité égale à
celle du LCR au scanner, le liquide du kyste est en règle de signal différent du LCR en IRM, en raison de la présence de
protéines ou de produits de dégradation sanguine. En séquence pondérée T2, le signal est différent au niveau du kyste,
du noyau tumoral, du LCR, et de l'oedème péritumoral. Occasionnellement,un astrocytome juvénile pilocytique peut
présenter des calcifications. La présence d'hémorragies est exceptionnelle. On n'observe en pratique jamais de
dégénérescence maligne secondaire ; au contraire, des cas de régression spontanée ont été observés au niveau des
voies optiques, et le potentiel de croissance de ces tumeurs est extrêmement variable.
-* L'astrocytome fibrillaire se présente très différemment : tumeur diffuse, infiltrante, observée surtout au niveau du tronc
cérébral, plus rarement au niveau des hémisphères cérébraux, elle est hypodense au scanner hypointense T1,
hyperintense en T2 et en densité protonique, souvent hétérogène, ce qui peut indiquer la présence de foyers de
nécrose. Le rehaussement est variable, souvent inexistant, parfois nodulaire localisé dans telle ou telle portion de la
tumeur. Il peut y avoir des hémorragies focales, plus facilement détectées par l'IRM. Le potentiel de malignisation est
important, mais ni le scanner, ni l'IRM ne permettent de dire si, à un moment donné, la tumeur est globalement bénigne,
ou déjà partiellement maligne.
-* Les astrocytomes malins et les glioblastomes (à cellularité plus polymorphe) ont des caractères radiologiques plus
malins : densité et signal irréguliers, en plages mal limitées, comprenant des zones nécrotiques et des zones
hémorragiques ; rehaussement plutôt périphérique, irrégulier, mal délimité, entourant des foyers d'oedème,
d'hémorragie ou de nécrose ; oedème périlésionnel impossible à différencier de la partie la plus périphérique, infiltrante,
de la tumeur.
-* La gliomatose cérébrale est une forme très particulière de tumeur affectant d'emblée, lors de sa découverte à
l'occasion de manifestations cliniques volontiers très discrètes, la plus grande partie d'un ou des deux hémisphères. En
IRM, comme au scanner, on observe un gonflement cérébral plus ou moins diffus, mal localisable, de signal et de
densité hétérogènes, infiltrant la substance blanche comme la substance grise, peu ou mal rehaussé par le produit de
contraste. La plus grande sensibilité de l'IRM en séquences pondérées T2 permet de mieux évaluer l'extension de la
tumeur au niveau supratentoriel comme dans la fosse postérieure. On ne peut pas dire en règle générale si la tumeur
est d'un seul tenant, ou simultanément multicentrique.
-* L'astrocytome à cellules géantes est constitué d'une cellule spécifique de la sclérose tubéreuse de Bourneville :
l'astrocyte géant. Cette cellule est l'élément caractéristique des tubers corticaux et des hamartomes sous épendymaires,
tout comme des tumeurs qui peuvent se développer. Au niveau des trous de Monro à la surface de la tête du noyau
caudé, et plus rarement en périphérie des hémisphères, ces lésions hamartomateuses peuvent en effet avoir une
évolution tumorale ; elles apparaissent alors comme des masses hypo ou hyperintenses en T1, hypo ou hyperintenses
en T2, hypodense au scanner, mais souvent minéralisées, opacifiées par les produits de contraste au niveau des trous
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